39 - Apprend-moi à me battre.
Dans ce chapitre, j'ai mis quelques mots dans la langue des Natifs, j'ai mis la traduction à coté quand ce sont mot déjà vu auparavant, comme si on été à la place de Val. J'espère que ça vous plaira. Dites-moi ce que je vous en pensez.
PDV Valentine
Je me réveil dès que le soleil passe entre l'espace des planches et de la paille au plafond. Je me relève et fais le moins de bruit possible étant donné que je partage la maison de Nyko. Si ce dernier me voit debout, il va se lever aussi et me suivre toute la journée et s'en est hors de question. J'enfile mes chaussures et ma veste avant de sortir de la cabane. Étonnamment, je ne trouve personne dehors. Je rempli seulement une gourde puis me dirige vers une rivière. Je me laisser guider par le son de l'eau et arrive finalement vers le courant. Je m'accroupi près de l'eau et rempli ma gourde.
Je retire mes chaussure, ma veste et le reste de mes vêtements et rentre dans l'eau. Ça fait sûrement des semaines que je n'avais pas eu l'occasion de pouvoir me laver. Je m'immerge complètement et aperçois l'eau se teinter d'une couleur rougeâtre. Je profite de quelques minutes en plus pour désincruster toute la saleté de mon corps puis récupère mes vêtements sur le bord de la rive. Je me rhabille mais reste au bord de l'eau fessant tremper mes pieds.
Je veux rentrer chez moi mais pour être sincère, je ne sais même pas si j'ai encore un chez moi. Le camp doit être détruit et désert étant donné que la plupart des autres sont au Mont Weather.
Le Mont Weather mais oui c'est ça ! Il faut que j'y aille et que j'essaye de libérer mes amis. Je me lève et marche rapidement jusqu'au village. Je rentre à peine dans la zone que Kiro court vers moi, il passe ses bras autour de mes jambes.
-Leidon Skaifaya !
-Leidon [Bonjour]. dis-je en me baissant vers lui.
Je souris et le prend dans mes bras avant de m'avancer dans le village. J'aperçois Nyko au loin, il se dirige vers moi avec un récipient entre les mains. Je reconnais la mixture verte qui recouvre ma blessure.
-La prochaine fois, sois plus discrète quand tu te lève. me conseille-t-il.
-Tu m'as entendu ?
-Je t'ai suivi.
-Quoi ?
-Ne t'inquiète pas, j'ai tourner les yeux quand tu étais dans la rivière. annonce-t-il.
Je souffle intérieurement, encore heureux.
-Allé, va t'asseoir. Faut que je te pose ça.
Je me dirige vers une souche d'arbre et pose Kiro à coté de moi. Je soulève mon tee-shirt et Nyko applique la pommade
-Tu sais où est le Mont Weather par apport à ici ? demandais-je soudainement.
-Bien sûr.
-Tu pourrais m'indiquer l'endroit ? Mes amis sont enfermés là bas et je vais y aller.
-Les hommes des montagnes te laisserons rentrer mais pas sortir.
-Je peux pas les laisser seuls.
-Ils sont là bas mais ils sont ensemble, tu es seule.
-C'est pour ça que je dois les retrouver.
-Tu n'ira nul part, tu ne sais pas te battre et tu n'es pas encore soigné.
-Alors apprend-moi à me battre.
Il relève la tête et je croise son regard étonné.
-Qui te dis que je sais me battre ? demande-t-il en étalant son horrible mixture.
-Je sais que seuls les soldats parlent cette langue et puis le couteau que tu portes à la ceinture confirme mon hypothèse.
Octavia m'en avait parler un jour, c'est Lincoln qui lui avait dit.
-Tu n'es pas en mesure de te battre. me prévient-il.
-Apprend-moi seulement les bases, rien de bien dangereux. Je guérirais pendant ce temps et je pourrais apprendre ta langue.
Il hésite quelques secondes puis je le vois souffler.
-Ça veut dire oui ?
-Sha. [Oui] répond-il.
Je souris.
-On commence quand ?
-Tout de suite, si tu t'en sens capable.
Je hoche la tête et me lève. Je sers mes poings et les mets devant mon visage.
-Il y a quelques règles au combat. m'explique Nyko.
Je le fixe en attendant qu'il m'explique la première règle mais au lieu de ça, il donne un coup de pied en dessous des miens et je tombe sur les fesses.
-Ne pas se surestimer.
Je grimace de douleur en passant mes mains sur mon postérieur.
-Osir gonplei nou ste odon.
-Traduction ? demandais-je en me relevant.
-Ton combat n'est pas terminé, il se termine seulement quand tu meurs. explique Nyko.
-Ok, je vais pas mourir aujourd'hui.
-Règle n°2, avoir confiance en soit.
Je me remet droite et courbe mon dos vers l'avant.
-On peut se concentrer que sur les poings pour l'instant ? proposais-je.
-C'est ce que tu comptes dire aux hommes des montagnes quand tu les verra ?
Je souffle.
-Les bras en position. ordonne-t-il. C'est pour contrer les attaques au visage et à la tête. Mais il faut toujours avoir un œil sur l'ennemi.
Je les lèves et les place devant moi. J'ancre mon regard dans celui du Natif.
-Prête ?
Je secoue positivement la tête. Il envoie ses poings et je les contre deux fois avant de contrer son genoux mais je ne vois pas venir le coup sur mon visage. Je passe ma main sur ma joue et me repositionne.
-On recommence. dis-je.
J'écarte un peu mes pieds pour les ancrer dans le sol. Je sers mes faibles poings et me prépare. Nyko tourne autour de moi et envoie son coup, je le contre en plaçant mon bras devant mon visage, reproduis le geste plusieurs fois avant de décider d'attaquer, j'envoie mon poing mais il se baisse puis attrape mon poignet, il me fait tourner puis se place derrière moi.
-Qu'est ce que tu as oublié ?
-J'ai oublié de garder les bras en position.
Il me lâche et je soupire.
-T'inquiète pas, tes muscles ont une mémoire. Ils se rappellerons des gestes pour toi. Va te reposer.
-Quoi ? C'est tout ?
-Le but n'est pas de te tuer.
Je souffle puis attrape la gourde que j'ai rempli ce matin pour en boire une gorgée. Je m'assois sur la souche d'arbre et Nyko fait de même, j'observe tous ses tatouages sur son visage.
-Comment est ce que tu as eu tout ça ? dis-je en désignant les dessins.
-On utilise de l'encre d'une pieuvre spéciale qu'on trouve près de la mer.
-Tu penses que je pourrais en avoir ?
-Les tatouages ne sont pas là pour faire jolies, ils ont une signification.
-J'aimerais avoir une marque pour chaque mort que j'ai causé. lui expliquais-je.
Il tourne la tête vers moi et me regarde de façon intrigué.
-Combien ?
-14, dont un qui était de mon coté.
Je repense rapidement à Atom et de la fois où je l'ai tué, c'était le premier.
-Tu veux 14 marques ?
Je hoche la tête.
-C'est une marque de Natif, tu es sûr ?
-On est tous des Natifs maintenant qu'on vit sur cette planète. lui dis-je.
-J'ai eu des doutes hier sur toi mais maintenant, je suis sûr que tu es Skaifaya.
-A force de m'appeler comment ça, je vais l'être.
-Il doit me rester un peu d'encre, je vais te faire tes tatouages.
-Merci.
Il sourit légèrement puis se lève. Je le vois me faire signe de lui suivre et c'est ce que je fais. Je rentre dans la petite maisonnette et m'assoie sur le lit. Nyko se tourne vers moi en brandissant une aiguille et un flacon. Je souffle puis retire ma veste et mon tee-shirt.
-Prête ?
-Oui.
Je le vois tremper l'aiguille dans le flacon puis je la sens s'enfoncer dans ma peau de mon épaule. Je grimace de douleur et sert les dents.
***
Cette torture semble durer plusieurs longues minutes, je regrette presque d'avoir eu le courage de demander ces marques.
-J'ai terminé les marques.
Je souffle de soulagement.
-Mais est ce que je peux me permettre de faire autre chose ? demande-t-il.
Je me tourne vers lui.
-Quoi comme autre chose ?
-Fait moi confiance.
-Quand il s'agit de quelque chose qui restera gravé sur ma peau toute ma vie, j'ai un peu de mal. dis-je en riant.
Son visage semble surpris.
-J'ai dis quelque chose de mal ?
-Non, on contraire.
-Je comprend pas. dis-je en plissant les yeux.
-Je suis un Natif que tu ne connais que depuis deux jours et quand je te dis de me faire confiance, tu ne me rappelles pas que mon peuple et le tien sont en guerre. m'explique-t-il.
-Je pense que si tu voulais me tuer, tu l'aurais fais depuis longtemps. Et si tu es un ami de Lincoln, alors je te fais confiance. Il m'a sauvé la vie après m'avoir planté un poignard empoisonné dans le ventre.
-C'est ça la cicatrice ?
Je baisse la tête vers mon ventre et passe ma main sur la plaie un peu rugueuse.
-Ouais mais je suis vivante alors je n'en veux pas à Lincoln.
Il hoche la tête.
-Tu peux faire le tatouage.
-Sûr ?
-Sha. [Oui] répondis-je.
Il sourit et replante l'aiguille mais cette fois dans mon cou là où la douleur est encore plus forte. J'attrape les bords du lit et les serre le plus fort possible en essayant d'oublier la douleur.
Sois forte Val. Si tu ne peux pas résister à un tatouage comment est ce que tu pourra résister contre les hommes des montagnes ?
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