Finn passe les portes du camp en premier et je l'imite. Je pose mes mains sur mes genoux en prenant une grande respiration. Je me relève et sens des bras m'encercler. Je reconnait la touffe de Jasper et resserre mes bras autour de lui. 

-Où est ce que vous étiez ? Et Monty ? 

Je fronce les sourcils.

-Il est pas ici ? demandais-je. 

-Val. me coupe Finn. On doit se tirer maintenant. On doit tous se tirer, une armée de Natif qui n'a rien à voir avec les autres et sur le point de nous attaquer. 

-Hors de question. 

Je me retourne et aperçois Bellamy. Je me dirige vers lui et saute dans ses bras. 

-J'ai tellement eu peur de ne jamais te revoir. 

-J'ai cru que tu étais morte. 

-Moi aussi. 

On se sépare et j'en profite pour enlacer Octavia et Clarke en me demandant si cette dernière à respecter sa promesse en disant à Bellamy que je l'aimais.

-On avait prévu que ça arriverait. 

-Bellamy, on est pas prêt. 

-De toute façon, où est ce qu'on serait plus à l'abri que derrière ses murs ? 

-Il y a un océan vers l'ouest, là bas, un clan nous aidera. expliquais-je.

-Vous avez vu Lincoln ? me demande Octavia.

-Ouais, tiens. 

Je lui tend l'épée qu'il m'avait donné. 

-C'est de sa part. 

Elle me remercie.

-Ici c'est chez nous. déclare Bellamy. On a tout construit à partir de rien. On a bâti ce camp, on a enterré nos morts derrière nos murs. C'est notre Terre ! Les Natifs croient qu'ils peuvent nous la prendre ! Et ça parce qu'on est venu du ciel ?! Parce qu'on a pas notre place ici ?! Seulement ils vont pas tarder à comprendre quelque chose de très important ! C'est qu'on de retour sur Terre et ça mes amis ! Ça fait de nous de vrai Natifs ! 

-Les Natifs armés ! hurle un des 100. 

-Ouais, on est armés ! Alors laissons-les venir ! 

-Bellamy a raison ! s'exclame Clarke. Si on doit quitter ce camp, on pourrait ne jamais retrouvé d'endroit aussi sûr ! Et on sait tous que sur cette planète, on pourrai à avoir affronté des situations bien plus dangereuse que ce qu'on vécu avant. Seulement ça ne change rien au fait que si on reste dans ce camp cette nuit, on va tous se faire tuer. Alors prenez vos affaires, seulement ce que vous pouvez porter et en vitesse !

Les 100 acquiescent et partent faire leurs sacs.

-Aidez-moi ! 

Je me tourne vers la voix et aperçois Raven rentrer dans le camp en se tenant la cuisse. 

-Qu'est ce qui c'est passé ? demandais-je en courant vers elle. 

-Murphy m'a touché quand j'étais sous la navette.

Je fronce les sourcils. 

-On t'expliquera plus tard. 

Je hoche la tête. Finn soulève Raven et l'emmène à l'intérieur de la navette alors que Clarke les suit. Je m'apprête à les suivre mais Bellamy attrape ma main. 

-Tu penses que c'est une bonne idée de partir ? me demande-il.

-J'ai vu ces Natifs, il y en a un qui a voulu me tuer et crois-moi, c'était pas un enfant de cœur.

-Comment tu es encore en vie ? 

-J'en ai aucune idée. Les Natifs m'ont appelé Skaifaya mais je ne sais pas ce que ça veut dire.

-Espérons qu'ils fassent la même chose aujourd'hui. 

Je hoche la tête, je me tourne pour rentrer voir les autres mais me retourne finalement vers Bellamy. Il faut que je sache. 

-Est ce que tu as parlé avec Clarke ? Est ce qu'elle t'a dit quelque chose ? 

Pour toute réponse, il s'avance vers moi et dépose ses lèvres sur les miennes. Je sens que tout ce que je ressentais avant la prison revient. Mais c'est comme si tout était multiplié par dix, vingt ou même cent. Ses mains passent sur ma taille et me rapproche de lui. Je souris contre ses lèvres tout en descendant mes mains vers son torse. Je sens son cœur tambouriner dans sa poitrine à la même vitesse que le mien. On se sépare finalement et je rouvre lentement les yeux de peur que tout ceci ne soit qu'un rêve. 

-Est ce ça répond à ta question ? demande-il en souriant. 

Je souris à mon tour en le regardant. Soudain un cri retenti à l'intérieur de la navette. Je cours vers cette dernière et aperçois Raven couchée sur un lit. Je m'approche d'eux.

-Comment elle va ? 

-On a réussi à arrêter l'hémorragie. 

-On a eu de...la chance, Murphy n'a pas percé le réservoir. Sinon, on serait tous...morts. explique Raven.

-Il reste du carburant ? Il y en assez pour faire une bombe ? demande Clarke. 

-Assez pour en faire des centaines si on avait encore de la poudre. 

Je baisse la tête en soufflant. Je remarque Bellamy attraper le carnet de Lincoln que j'avais confié à Finn pendant le trajet. Il tourne les pages jusqu'à tomber sur un dessins des Démons. 

-Ils pourront peut être nous aider. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis. suggère-t-il.

-Pas des ennemis de ce genre, crois moi. C'est même pas une option. rétorquais-je.

-Alors faut qu'on se tire. 

-Est ce que Raven pourra marcher ? demande Finn. 

-Non, va falloir la transporter. 

-C'est bon, je peux me déplacer.

Raven essaye de se relever mais Clarke l'en empêche.

-Eh, la balle est pas ressorti. Si par miracle, il y a pas d'hémorragie interne, elle bougera pas jusqu'à qu'on soit à l'abri. Mais je t'interdis de marcher, c'est clair ? 

Raven hoche difficilement la tête vers Clarke.

-Je vais chercher une civière. nous informe Finn. 

-Pressé de prendre la fuite ? C'est pas courageux ça.

-Bellamy. soufflais-je. 

-Se faire tuer sans pouvoir lutter c'est pas être courageux c'est être débile. rétorque Finn.

-Tu parles comme tout les lâches qui ont fuit le combat. 

Je m'approche des garçons et me placent entre les deux. 

-C'est bon, il est temps de partir. 

-Ils arriverons à suivre ? Il y a 200 kilomètres qui nous sépare jusqu'à l'océan.

-On perd du temps, c'est bon. Si il veut rester ici alors qu'il reste. lâche Finn avant de sortir de la navette. 

Clarke le suit et je me retrouve avec une Raven à moitié dans les vapes et un Bellamy réfléchissant. Je m'approche de ce dernier. 

-On y arrivera pas sans toi. J'y arriverais pas sans toi. avouais-je.

Ses yeux croisent les miens. 

-Qu'est ce que tu attends de moi Val ? 

-Je veux que tu me dises que tu es avec nous, tous ces ados dehors, il y a que toi qu'ils écoutent.

-Dans ce cas là, c'est Clarke qu'ils ont écouté. 

-Ils avaient pas le choix mais cinq minutes avant, ils étaient prêts à faire la guerre et à mourir pour toi. Tu sais les motiver.

-Ne fais pas comme eux. 

Je plisse les yeux. 

-Ne meurs pas pour moi. 

-Je vais déjà essayer de pas mourir tout court et j'espère que tu vas faire de même. 

Je me met sur la pointe des pieds et l'embrasse après quelque secondes d'hésitation. Qu'est ce que cette sensation m'avait manqué. 

-Faut que j'aille préparer mon sac. murmurais-je en me séparant de lui.

-Attends, prends ça. 

Il me tend un couteau. 

-Au cas où si tu devais en avoir besoin. 

-Merci.

Il hoche la tête et sort de la navette. Je souris, c'est le merdier autour de nous mais je me sens heureuse, c'est tellement difficile à décrire.

Depuis que nous sommes ici, il y a eu tellement peu de moment où j'étais heureuse comme ça. Entre les Natifs, mes blessures et les trahisons des autres. Je ne pensais pas que Bellamy et moi on aurait pû renouer nos liens.

J'attrape mon sac à dos et le rempli d'une bouteille d'eau ainsi que de quelques sachets de provisions. Je regarde autour de moi. Je ne veux pas partir d'ici, ça fessait longtemps que je ne m'étais pas senti comme chez moi, ici c'est moi et les 100 forment ma famille. Je sors ensuite de la navette et me range dans les rangs que forment les autres. Je me place au coté d'Octavia qui a rangé l'épée de Lincoln dans son dos. Je tiens fermement le poignard de Bellamy dans ma main tout en avançant quand les portes du camp s'ouvrent. 

Octavia prend la tête du groupe et je fais de même. Derrière nous Miller est en train d'exposer ses rêves de surfer sur la plage et je lève les yeux au ciel en souriant légèrement. Soudain O' s'arrête et place sa main devant moi pour m'éviter de faire quelques pas de plus. Les tireurs se mettent à regarder aux alentours et je fais de même. 

-Tu as vu quelque chose ? demande Jasper à nos cotés ? 

Je regarde entre les arbres et aperçois finalement quelque chose se diriger vers nous à grande vitesse. C'est une hache qui se plante dans le visage de Drew. Je retiens un hurlement de ma bouche. 

-On nous attaque ! 

environ 34:30