PDV Bellamy

Raven est allait récupéré de l'hydrazine sur l'endroit du crash de l'Exodus. Elle pense qu'elle peut construire une bombe avec ça mais il faut déjà qu'elle réussisse à ne pas se faire exploser. 

-Vous pensez qu'elle va y arriver ? demande Monty.

-On le saura bientôt.

Je lance un regard vers la tente de Raven. Elle nous a formellement interdit de rentrer avant son signal.

-C'est bon !

J'avance vers la tente et soulève le tissus pour y rentrer. Raven enlève sa tenue de cosmonaute alors que je m'avance vers la table. Je remarque un petit récipient à confiture contenant un liquide rouge assez inquiétant. Je m'apprête à le prend dans mes mains quand Raven surgit derrière moi.

-BOOM !

Je ris légèrement.

-Tu es mignonne.

-Détend toi, faut ajouter un accélérateur ; de la poudre.

Elle attrape un petit récipient en métal et dépose l'hydrazine à l'intérieur.

-On prend un bocal d'hydrazine, on l'entoure de poudre.

Elle prend une craie et fais une marque de crois dessus.

-Et on met dans le mile pour toucher le gros lot. termine-t-elle.

-C'est toute la poudre qui nous reste. On pourra plus faire de balles.

-Cette nuit, il nous faut une bombe. On s'inquiétera des balles demain. intervient Finn.

-Si on fait ça et que ça fonctionne pas alors on sera mort demain. déclarais-je.

-Alors faut que ça fonctionne, le mieux c'est de se situer à soixante mètres pour tirer. explique Raven.

-Pas de problème. dis-je. Lequel de vous deux va poser la bombe ?

Raven et Finn se regardent quelques secondes sans rien dire avant que ce dernier ne se porte volontaire.

-Tu refuses de te servir d'un fusée mais poser une bombe, ça te gène pas. dis-je.

-On va faire sauter un pont, il y aura personne dessus.

-Finn, on n'a qu'une seule bombe. Faut qu'on dégomme le plus de ses bâtards.

-Ils savent pas qu'on a qu'une bombe. Si c'était le cas, pourquoi la gaspiller sur un pont ? Je te parle de dissuasion.

-L'appel par l'illusion de la force. ajoute Raven.

Je me tourne vers Finn pour répliquer mais je le vois me fixer de manière inquiétante. Je passe ma main sous mes yeux en y sentant quelque chose et y découvre du sang.

-Tu as touché Val. déclare Finn.

-Je me suis désinfecter.

-Faut croire que ça a pas été suffisant.

-Tu touches rien et surtout personne. ordonne la brune.

-Qui peut tirer à ta place ? demande son copain.

J'étale le sang sur ma veste et lève les yeux vers Finn.

-Ta compassion me va droit au cœur. Je vais m'occuper de trouver un tireur.

Je sors de la tente et avance vers le feu de camp en zigzaguant de gauche à droite. Je repère une silhouette familière près du feu.

-Jasper !

Il tourne la tête vers moi et je lui fais signe de s'approcher.

-Salut, tu veux que je t'accompagne au pont ?

Je tend ma main devant moi pour l'empêcher d'avancer plus.

-Je veux que tu tires à ma place. lui avouais-je.

Son visage se décompose légèrement. Il jette un œil derrière lui où siègent quelques un des 100, ceux qui ne sont pas encore malades.

-Euh ouais ok.

-Si tu loupes et que le pont ne saute pas, on est tous mort. Tu comprends ?

Il hoche la tête.

-Pourquoi moi ? Il y en a vingt autre qui pourrait le faire.

Je ne répond pas.

-Parce que je le seul qui est pas infecté.

C'est à mon tour d'hocher la tête.

-Te loupes pas.

Je me retourne et me dirige vers la navette mais perd l'équilibre et atterri sur une tente.

-Bellamy ?

Jasper s'avance.

-Non, t'approche pas. Va à ma place et trouve Finn.

-Euh, ok.

Il me regarde un dernier moment puis part en direction de la tente à munitions. Deux des 100 viennent m'aider après avoir mis leurs masques devant leur bouche. Ils m'emmènent jusqu'à la navette.

-Bellamy ! s'exclame Octavia. Allongez-le.

Il m'installe sur un lit et je remarque que celui de Val est à coté de moi. Son visage est penché de mon coté et je vois ses yeux fermés couverts de sang.

-Comment elle va ?

-C'est pas de elle qu'on parle.

-Octavia. dis-je fermement.

Elle soupire en lançant un regard vers Val.

-Son état s'améliore pas. Certains commencent déjà à guérir mais il y a aucun progrès chez elle.

-Elle va mourir ? demandais-je.

-J'en sais rien. avoue ma soeur.

Je me met à cracher du sang et Octavia me tourne sur le coté.

-Hey, grand frère.

Elle passe un chiffon autour de ma bouche.

-J-J'ai peur. lui chuchotais-je.

Oui, j'ai peur. J'ai pas peur de mourir contre les Natifs car je sais que je pourrais me battre contre eux mais on peut pas se battre contre une maladie. Elle nous laisse vivant ou alors elle nous achève. Et j'ai peur que dans ce cas, elle décide de me tuer.

-Tant que je serais là, il t'arrivera rien. Je te le promet.

Je me met à sourire.

-C'est un peu ce que je t'ai dis le jour où tu es né.

Elle sourit à son tour.

-Je sais et tu me l'as dis mille fois depuis.

J'attrape sa main et la serre dans la mienne.

-Je suis contente que tu sois là.

-Tu vas te reposer maintenant.

Elle fait pencher ma tête sur le coté et j'aperçois une nouvelle fois Val. Je ferme lentement les yeux espérant me réveiller en me disant que j'ai gagner contre cette foutue fièvre hémorragique.

***

J'ouvre lentement les yeux et m'habitue à la faible lumière autour de moi. J'aperçois que Octavia n'est plus à mes cotés. Je tourne la tête dans l'autre sens et aperçois un autre corps à la place de celui de Val.

Non ! Non ! Non ! Pas ça, tout mais pas ça. Elle peut pas être morte, elle peut pas me faire ça. Je me relève mais reste assis sur le lit. J'aperçois Murphy se diriger vers moi avec un verre d'eau. 

-Dégage. crachais-je. 

-Bellamy, tu es malade. J'essaie juste de t'aider.

J'essuie le sang qui coule sous mon nez et Murphy me tend un chiffon mais je l'ignore. 

-Où est Val ?

-Je sais pas. avoue-t-il. 

-Quoi comment ça ? Elle est vivante ? 

-Je me suis pas occupé d'elle, quand je me suis retourné, j'ai vu qu'on avait placé un autre corps à sa place. 

La peur montre de plus en plus en moi, une nouvelle fois. 

-Tu dois boire. Il faut souvent t'hydrater. 

-Je veux pas de ton eau. 

Il me regarde en soufflant. 

-Laisse Murphy, je vais m'en occuper. 

Je me retourne en reconnaissant cette voix. 

-Tu es vivante ? 

-Il semblerait que j'ai de la chance.

Je me lève et la prend dans mes bras. Elle resserre ses bras autour de moi et je plonge ma tête dans ses cheveux roux. Val est vivante.

-J'ai eu tellement peur quand Octavia m'a dit que tu n'allais pas mieux. 

-Ma fièvre est descendu rapidement. J'ai encore quelques saignement mais je vais vivre. 

Je souris. 

-Content de l'entendre. 

-Allé assis-toi. Je vais te soigner. 

J'obéis et me rassois sur ma chaise. Val prend le gobelet en métal des mains de Murphy avant de le remercier. 

-Depuis combien de temps est ce que tu es debout ? lui demandais-je.

-Ça fait environ une heure. 

-Clarke t'a dit pourquoi tu as été aussi malade ?

Elle hoche la tête et pose le gobelet contre mes lèvres. 

-C'est à cause de mes blessures. Tu sais, depuis que je suis ici, j'ai fais les 400 coups. Ma confrontation avec le serpent de la rivière puis celle avec le Natif et mes points de suture qui ont lâché. Tout ça m'a rendu plus faible. m'explique-t-elle.

Je finis de boire le verre et elle le dépose sur le sol. Elle attrape ensuite un chiffon et le mouille légèrement. Elle le pose sur mon visage et effectue quelques mouvement dessus. 

-Tu es déjà plus beau le visage non couvert de sang. me dit-elle en me lançant un regard.

Elle sourit puis baisse la tête.

-Oublie ce que j'ai dis, j'ai du perdre trop de sang à mon avis. dit-elle en riant. 

Pour seul réponse, je pose ma main sur sa joue. Elle stoppe tout mouvement et me regarde de ses yeux verts. Elle déplace sa main sur la mienne qui est toujours sur son visage. 

-Au fait, moi aussi je suis heureuse que tu ailles bien. m'avoue-t-elle.

Je souris. 

-Val ! On a besoin de toi ici ! 

Je reconnais la voix de Clarke qui vient du fond de la navette. 

-Je dois aller aider Clarke. 

-Est ce que je vais devoir avoir Murphy sur le dos ? 

-Appelle-moi si tu as besoin de quelque chose. 

-Je préfère ça à la présence de Murphy.

Elle me sourit et pose ses lèvres sur ma joue avant de se lever. Je passe ma main sur ma joue et souris.

Je crois que je suis en train de retomber amoureux d'elle.