123 - Une cérémonie d'ascension.

PDV Valentine

-C'est terminé. déclare Clarke.

-Et on est enfermé ici contre l'armée d'Alie. ajoutais-je.

Je me met à souffler puis je me relève pour me diriger vers le balcon situé derrière le trône. J'observe Polis tout entier. J'entend des bruits derrière moi et aperçois Murphy et Bellamy quitter la salle tout en traînant le corps de Jaha, sûrement pour surveiller le couloir. Je me tourne vers la vue.

Comment est ce qu'on va pouvoir vaincre tous les habitants de cette ville sans Luna ou Ontari ? Sans Natblida, on est tous morts. Peut être que Clarke avait raison et qu'on aurait dû implanter la flamme à Luna sans son avis pendant qu'on le pouvait encore mais cette fois-ci, ce sera impossible. 

Même si nous arrivions à sortir de Polis vivants, il nous faudrait des jours pour retourner près de l'océan et Luna ne nous fera jamais monter dans son bateau. Tout est fichu à cause de Jaha, c'est toujours de sa faute. 

-Maman ? 

Je me retourne et aperçois la blonde fouiller dans son sac jusqu'à récupérer la machine que Raven nous a donné, celle qui peut nous enlever du contrôle de Alie. Elle s'approche de sa mère, toujours inconsciente au sol. Elle la met sur le dos et pose ses doigts sur son visage avant de placer la machine dans sa nuque. Soudain le corps de Abby se met à remuer et elle prend une grande inspiration. Je retourne dans la salle et m'approche des deux Griffin. Je m'accroupi et aperçois les restants de la pastille se faire aspirer par l'appareil de notre mécanicienne. La blonde se tourne lentement vers moi.

-On a plus d'IEM maintenant, on pourra plus ramener quelqu'un. murmure-t-elle.

Je baisse la tête. Ce n'est plus qu'une question de temps avant la fin. Je lève légèrement les yeux et remarque que le regard de Clarke se porte sur sa mère dont les paupières sont closes. Elle pose ses mains sur chacune de ses joues. 

-Maman ? Maman, je sais que t'es là. Je t'en supplie...reviens. chuchote-t-elle en sanglotant légèrement. J'ai tellement besoin de toi. 

Je la regarde tristement quand soudain Abby bat des cils jusqu'à ouvrir les yeux. Clarke souffle de soulagement tout en reniflant. 

-Clarke...dit faiblement sa mère. 

Elle hoche la tête en souriant. 

-Tu vas bien ? Tu vas bien. 

Elle pose ses mains dans son dos pour la relever et je l'aide. Abby se met en position assise et observe la grande salle. Je vois que son regard se pose sur le corps de Ontari au sol, elle se tourne ensuite vers Clarke dont les joues sont trempées de larmes. Abby se met à pleurer à son tour. 

-Je suis tellement désolé. 

Elle se tourne vers moi et jette un œil au marque de scalpel dans ma peau. Clarke les observe aussi. Je pose ma main sur l'épaule de sa mère. 

-C'était pas toi, c'était Alie. la rassurais-je.

Clarke prend sa mère dans les bras alors que je me recule.

Si c'était arrivé il y a quelques mois alors je pense que j'aurais réagit de manière excessive en insultant Abby de tous les noms d'oiseaux possibles mais peut être que quelque chose a changé depuis. Peut être que je suis enfin prête à pardonner pour ce qui s'est passé sur l'Arche ? Cela me semblait tellement impossible avant. Avoir tué mes deux enfants, c'était tellement barbare de sa part mais après tout ce qui se passe ici et l'éventuelle idée de mourir dans cette tour, je suis prête à me remettre en question et à pardonner à ceux qui m'ont fait du mal pour partir le cœur plus léger. 

La porte derrière nous s'ouvre brusquement et j'aperçois en premier Bellamy pointer son arme sur la mère de Clarke. La blonde se place devant Abby. 

-Tire-pas ! s'exclame-t-elle. Elle est passé à l'IEM. 

Je remarque finalement les deux autres personnes se tenant aux cotés de Bellamy. Murphy s'approche du corps de Ontari alors que le dernier reste devant moi. Je baisse mon regard vers sa blessure à l'avant bras. 

-Qu'est ce qu'il fait là ? demandais-je en désignant Pike. 

Il me regarde avant insistance. Il doit savoir que c'est moi qui lui ai fait cette blessure ou alors il me regarde de cette manière car j'ai été dans le camp ennemie pendant quelques temps.

-On a besoin de lui. me répond Murphy. Il a pas prit la pastille et c'est encore un des rare dans cette putain de ville. 

Je lance un regard noir au Chancelier puis souffle. Il a raison, même si voir Pike me donne l'envie de sauter du balcon, tout aide est la bienvenue contre cette guerre déjà perdue d'avance.

-D'accord.

-Et pour Ontari, on fait quoi ? s'interroge Murphy en observant son corps. Je croyais que c'était notre dernier espoir ? 

-Je te l'ai dis. rétorque Clarke en se relevant. On peut plus compter sur Ontari pour la flamme. Elle est en état de mort cérébrale. 

Tout le monde se met à soupirer. 

-L'étage est sécurisé ? demandais-je à Bellamy. 

-Pour l'instant. Jaha et les gardes sont ligotés dans une chambre.

-Et on désactivé l'ascenseur et retiré l'échelle après être monté et l'escalier s'est effondré. Personne pourra nous suivre. 

-Mais il nous manque un accès vers la sortie. surligne Murphy.

Je baisse la tête. Il marque un point. Mais alors si nous ne pouvons pas sortir d'ici, nous devons trouver un moyen de nous battre, qu'elle qu'en soit la manière.

Si seulement nous avions à disposition un Natblida qui accepterait de prendre la flamme avant la pastille. C'est à cause de ce foutue sang que nous ne pouvons gagner cette guerre, c'est tout ce qui nous bloque. 

Quand on y pense, lorsque nous étions au Mont Weather, on aurait tout fait pour garder notre sang immunisé contre les radiations mais maintenant je ferais tout pour le changer et avoir celui de Luna ou même de Ontari. 

Soudain, tout semble s'éclaircir dans mon esprit. Comme si toutes les pièces du puzzle se rassemblaient pour n'en formait finalement qu'une seule.

-Je sais comment arrêter Alie. déclarais-je en relevant la tête. 

-Comment ? s'exclame Clarke en s'approchant de moi.

Je me tourne vers elle puis lance un regard à Murphy. 

-Une cérémonie d'ascension. 

-Qu'est ce que tu racontes ? rétorque Murphy en fronçant les sourcils. Clarke a dit qu'on pouvait plus utiliser Ontari sans compter qu'elle a déjà pris la clé et qu'on a plus d'IEM.

-C'est là que tout se joue. 

Je m'approche de lui. 

-On va pas l'implanter dans le cerveau de Ontari. 

Il plisse les yeux alors que j'entends les pas de Clarke derrière moi. Elle se place au coté de Bellamy et Murphy qui me font face. 

-On va l'implanter dans le mien. annonçais-je.

Le silence s'installe dans la salle. Clarke me regarde sans comprendre. Murphy lève les yeux au ciel tout en riant. Quant à Bellamy, il se dirige vers moi alors que son visage se ferme. 

-Val, tu as vu ce que la puce à fait à Emerson ? Ça a liquéfié son cerveau.

-Je te rappelle que c'est moi qui l'ai tué. Je le sais.

-Je suis sérieux. 

-Moi aussi. 

Ses prunelles brunes me fixent. 

-Il avait pas de sang d'ébène en lui. 

-Tu as été transfusée ? demande soudainement Pike en s'approchant. 

Je me tourne vers lui tout en posant mes doigts sur mes blessures. 

-Pas exactement. 

-Tu veux faire comme au Mont Weather. devine Clarke. 

Je lui fais face. 

-C'est l'idée. 

-C'est beaucoup trop dangereux. rétorque Abby. Il y a trop de facteurs inconnus, tu pourrais attraper une infection rien qu'à cause de cette endroit. 

Je me tourne vers elle. 

-On a pas le choix.

Des pas se font entendre derrière moi et je me retourne pour apercevoir le reste de mes amis rentrer dans la salle. 

-Faut qu'on se dépêche ! déclare Octavia en se dirigeant vers nous. 

-Pourquoi ? Qu'est ce qui se passe ? 

Octavia jette un regard à son frère. 

-Ils escaladent le mur. explique-t-elle.

Bellamy se dirige vers le balcon alors que je le suis. Je me penche en avant et regarde vers le bas et aperçois les marionnettes de Alie en train de monter la tour. Ils sont des centaines. Les autres nous rejoignent alors que je remarque d'autres Natifs et Skaikru s'accrocher aux parois.

Je me tourne vers Bellamy à mes cotés. Nos regards se croisent. 

-Je dois le faire. déclarais-je.

-Je sais pas ce que tu dois faire. me dit Octavia en observant le vide. Mais fait le vite. 

Je hoche la tête tout en me tournant vers elle.

-D'accord. dit Bellamy. On va t'aider.

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