111 - On va faire cramer Alie.

PDV Bellamy

Nos deux nez se se touchent et je ferme les yeux profitant de ce moment.

-Bell...

-Chuut.

Je ne veux pas gâcher ce moment si précieux. J'entrouvre les yeux et aperçois sa bouche s'ouvrir légèrement alors que sa respiration devient plus saccadée.

Je m'approche encore plus d'elle jusqu'à que nos lèvres se frôlent, fessant monter la température de mon corps.

-Quelqu'u-

Nous nous séparons brusquement alors que Val fixe un coin de la pièce. Je suis son regard et remarque Clarke qui passe sa main sur son bras, gênée. 

-Désolé si je viens d'interrompre quelque chose.

Aucun de nous deux ne répondons.

-Mais quelqu'un doit surveiller Raven.

Je lance un rapide regard à Val qui a la tête visée au sol.

-Euh, je vais y aller. déclarais-je.

Elle lève les yeux vers moi et je lui souris légèrement. Je me dirige vers la pièce d'à coté tout en passant mes doigts sur mes lèvres. Je souris. 

-Qu'est ce qui te faire sourire comme ça ? 

Je lève la tête et observe Raven allongée sur le lit.

-On t'a pas encore bâillonné ? demandais-je en m'asseyant sur une chaise. 

Je remarque un verre et un couteau au sol et devine que ce sont les affaires de Val. 

-Quelqu'un a bien essayé mais elle s'en ai pas très bien sortie. sourit-elle. 

Je ne répond pas et elle non plus.

***

Étonnamment, cela fait une heure que aucun de nous deux n'a parlé. Monty et Octavia devraient bientôt être de retour avec l'aimant et ensuite on pourra délivrer notre amie.

Jasper m'a rejoint et s'est installé à quelques mètres de moi. Il est à moitié endormi sur sa chaise. 

J'ai entendu des cris tout à l'heure qui venait de la pièce d'à coté mais je ne pouvais pas quitter des yeux Raven. Tout ce que je sais, c'est que la dispute avait lieu entre Jasper et Val et je n'ai pas revu cette dernière depuis.

Je remarque du coin de l'œil, que Raven a la tête tournée vers nous. Elle sourit.

-Quelle belle image d'union vous faites. 

Je me tourne vers elle. 

-Dis-moi Jasper. C'est fou que tu n'en veuilles pas plus à Bellamy d'avoir tué ta copine. Après tout, ils s'étaient trois à pousser ce levier. Comment elle s'appelait déjà ? 

-Je t'interdis de parler de Maya. menace Jasper.

-Tu es pas obligé de l'écouter. dis-je à mon ami.

-Oui, il faut protéger le petit Jasper. souffle Raven. Il est tellement, tellement sensible. Il a perdu quelqu'un de cher alors tout le monde se pli en quatre pour lui alors qu'il se morfond dans son coin. On a tous perdu quelqu'un de cher et pourtant on s'effondre pas. Tu nous vois pas nous bourrer la gueule et à rien foutre de la journée.

Je sens que ça va dégénérer.

-Non, toi tu prend un cachet pour plus souffrir et tu préfère tout oublier.

-Mais après tout, on va pas en attendre plus de toi. Tu te défonçais bien avec les médocs des autres avant. Le rôle de loser égoïste, ça te va comme un gant. lâche-t-elle.

Jasper baisse légèrement la tête. 

-Arrête.

-C'est ça qu'on voit quand on te regarde. continue Raven. Un lâche, une personne qui sert à rien. C'est quoi le but de rester en vie si c'est pour être comme ça ? T'es faible, pathétique, tu me sauveras jamais. Tu arrives même pas à te sauver toi même. Et l'autre, t'as pas pû la sauver non plus. 

Jasper se lève brusquement de sa chaise ce qui me fait sursauter. 

-Tu sais comment elle s'appelle ! L'appelle pas comme ça !

Je me lève et pose mes mains sur ses épaules. Je me met en face de lui alors que son regard reste ancré en celui de Raven. 

-Jasper, réfléchis. C'est pas Raven qui parle, et là, tu lui donnes exactement ce qu'elle veut. Va rejoindre les autres.

Il s'éloigne et quitte la pièce tout en fixant Raven qui fait de même. Lorsqu'il sort de la pièce, la brune se tourne vers moi alors que je me rassois.

-Il reste plus que toi et moi. sourit-elle. 

Je ne répond pas et la fixe. 

-Oh je t'en pris Bellamy, on a vécu des trucs sympa ensemble, pas vrai ?  

Elle me lance un regard plein de sous entendu. 

-Tu te souviens de cette nuit au campement ? On a enlevé nos fringues et on s'est éclatés toute la nuit. 

J'essaye de ne pas réagir même si ce souvenir me revient en mémoire. J'ai vraiment été débile ce jour là. 

-T'étais sois disant amoureux de ta chère petite Val mais ça t'as pas empêché de faire une partie de jambe en l'air avec moi. 

Je continue de la regarder sans rien répondre. C'est ce qu'elle cherche, elle veut que je parle pour qu'elle puisse m'atteindre. 

-Bon d'accord, si tu veux, on en parle pas. Mais j'ai une petite question. Parfois t'aimerais pas être considéré comme le co-responsable du génocide du Mont Weather ?

Je tourne la tête. 

-Clarke on la surnomme le Commandant de la mort. Val c'est Skaifaya mais toi, on t'a oublié. D'ailleurs, on t'a rien reproché non plus pour ce que tu as fais au gens de l'Arche.

Elle cherche mon point faible, mes erreurs passées. 

-D'ailleurs combien de personnes sont mortes asphyxiées parce que tu avais jeté ma radio ?

Après son atterrissage sur Terre. J'avais peur des représailles de Jaha si il découvrait que la Terre était habitable.

-Au moins ce que Val a fait, elle l'a fait pour sauver son peuple. Alors que toi, c'était que pour ta gueule. Mais évidement, c'est que dalle comparé à tuer sa propre mère.

Je souffle en m'enfonçant dans mon siège. 

-Tu pouvais pas t'empêcher d'emmener ta petite soeur à sa première boum, hein ? T'aurais envoyé ta mère toi même à la dérive, ça aurait été pareil. Tu crois qu'aujourd'hui, elle serait fière de toi ? Du genre de leader que t'es devenu ? Tu devrais voir la vérité en face, voir ce que nous on perçoit de toi, ce que Val perçoit de toi. 

Je lui lance un regard. 

-T'es qu'un suiveur. Clarke et Val ne sont revenus que depuis quelques heures et tu leurs obéis déjà. Un gentil chevalier au garde à vous devant sa petite reine rouquine. Et ça elle l'a bien compris vu qu'elle s'est lassée de toi. 

-Tu sais pas de quoi tu parles. répondis-je pour la première fois.

-Elle a compris ta vrai nature le jour où tu es partis prendre un fusil pour massacrer une armée qui était là pour nous protéger. Un Natif ça reste un Natif, hein ? 

Soudain j'aperçois Niylah rentrer furax dans la pièce. Elle passe devant Raven.

-Mon père ! C'était toi ! 

Je me lève. 

-Niylah...

Sa main se pose violemment sur ma joue. Alors que Clarke et Val retiennent désormais la jeune femme en arrière.

-Tu peux pas venir ici ! rétorque Clarke. 

-Trop tard. répond Val. Raven vient de la voir. 

Alie va faire le lien avec le comptoir de trocs et ils vont donc nous retrouver. 

-Alie sait où on est. Faut qu'on se tire. 

J'attrape ma veste sur la chaise et sors de la pièce ainsi que du comptoir. J'arrive dehors et prend une grande bouffée d'air frais. 

Je passe devant un baril vide et donne un grand coup de pied dedans ce qui le fait tomber. Je peste tout en soufflant. 

-Tu te sens mieux ? 

Je me retourne et remarque Niylah devant moi.

-Tout ce que je voulais, c'était protéger mon peuple. me défendais-je.

-En déciment le mien ?

Je m'avance vers elle.

-Je suis désolé. 

-C'est ce que disent les gens comme toi. lâche-t-elle.

Comme moi ? Qu'est ce qu'elle veut dire ?

Je n'ai pas le temps de répondre que j'entends un bruit derrière moi. Je vois Niylah rentrer dans son magasin alors que fais face au bruit. 

J'aperçois le Rover se garer à quelques mètres de moi alors que Octavia et Monty sortent de ce dernier. Mon ami asiatique n'a pas l'air en forme. 

Il passe devant moi sans rien dire, je me tourne vers ma soeur. 

-Qu'est ce qui s'est passé ? demandais-je. 

Elle lance un regard vers Monty. 

-Sa mère était sous le contrôle de Alie et elle nous ai tombé dessus. 

Je hoche la tête et l'incite à continuer. 

-Elle allait me tuer mais Monty l'a fait avant. 

Je passe ma main sur mon visage en soufflant. Merde.

Nous ne tardons pas à rentrer. Monty dépose le matériel nécessaire sur la table. 

-On est prêt. déclare Sinclair en attrapant un objet. On va faire cramer Alie. 

Nous nous mettons à sourire pendant quelques secondes. 

-Alors, qu'est ce qu'on attend ? s'exclame Val. 

Sinclair et Monty se dirigent vers la pièce d'à coté. Je m'apprête à les suivre mais une main me retient en attrapant la mienne. 

Je me retourne pour apercevoir Val. Elle me sourit légèrement. 

-J'ai entendu ce qu'à dit Raven. 

Je baisse la tête. 

-Ce qu'elle t'a dit, c'est faux.

-Pourtant tout ce qu'elle a dit, je l'ai fais. 

Elle serre ma main. 

-Qui nous sommes et qui nous devons être pour survivre sont deux choses très différentes. déclare-t-elle.

Je lève les yeux vers elle en souriant. 

-Maintenant, on doit aller aider Raven. annonce-t-elle. 

Je hoche la tête et elle me sourit.

« Le pardon est la plus grande forme d'amour. Il faut une personne forte pour dire "Désolé" et une personne encore plus forte pour lui pardonner. »

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