1 - Prisonnier 276.
Le ciel étoilé, la Terre, l'espace. C'est tout ce que je vois à travers la petite fenêtre au plafond. Je me repose dans ma cellule en regardant le plafond, je pourrais profiter de cette dernière journée pour faire quelque chose mais quoi ? Je serais exécuté dans quelques heures quand j'aurais officiellement atteint l'âge de ma majorité.
La porte de ma cellule s'ouvre et deux gardes rentrent à l'intérieur.
-Prisonnier 276, face au mur. m'ordonne un d'eux.
Je me lève en soufflant, peut être que finalement je serais exécuté plus tôt. Je n'ai plus la force de me battre alors autant que cela se termine le plus vite possible. Je suis prête à mourir pour mon erreur. Je me met de dos à eux et observe une dernière fois le mur de ma cellule.
-C'est l'heure ?
-Non pas encore.
Je fronce les sourcils et me retourne vers lui.
-Qu'est ce que j'ai fais alors ? demandais-je.
-On se tait.
Je vois le deuxième garde avançait vers moi avec une sorte de bracelet en ferraille.
-Tendez votre bras droit.
-Est ce que c'est une nouvelle manière de se faire exécuter ? Vous avec déjà rempli tout l'espace avec vos cadavres. dis-je en rigolant amèrement.
Le garde derrière moi me plaque contre le mur et je gémis de douleur.
-Allez vous faire dériver. jurais-je.
A bord de l'Arche, tous les crimes sont passibles de la peine de mort, sauf pour les moins de 18 ans et j'en fais partis. On les enfermes ici, dans les cages de l'espace.
-Répète un peu. me menace-t-il en s'approchant.
Je me retourne vers lui et lui envoie mon genoux là où ça fait mal. Je m'avance vers le deuxième garde et le pousse, il se cogne et tombe au sol. Je sors de ma cellule en courant et atterri dans le couloir principal. Je remarque des centaines de personnes s'agiter, des gardes et des jeunes comme moi. J'entends des gardes derrière moi et je commence à courir.
-Rattrapez là ! ordonne une voix.
Je me retourne pour la voir, Abigail Griffin, sûrement la personne que je déteste le plus sur cette Arche. Elle est médecin sur l'Arche mais pour moi c'est un monstre. Je regarde de nouveau devant moi et heurte un garde.
-Expliquez moi ce qui se passe ! hurlais-je.
Abby s'approche de moi.
-Valentine tout va bien se passer. dit-elle doucement.
Ce n'est pas en me parlant comme une enfant que ça ira mieux.
-Je veux savoir ce qui se passe !
Elle pose sa main sur mon épaule mais je la retire directement.
-Vous allez nous tuer, vous aller tuez tous les prisonniers. essayais-je de deviner.
-Vous allez être envoyé sur Terre. déclare-t-elle.
-Allez vous faire dériver Griffin. l'insultais-je.
Je sens un coup contre ma tête et je tombe au sol. La dernière chose que je vois est un garde qui pose ce fameux bracelet mécanique autour de mon poignet.
***
J'ouvre enfin difficilement les yeux. Je regarde autour de moi et je remarque que je suis dans une grande boite en ferraille. Sûrement le vaisseau qui va nous emmener sur cette maudite planète. Je passe ma main à l'arrière de ma tête et grogne, le bracelet à ma main me fait un mal de chien. Je suis attaché à une chaise visé au sol.
-Tu es réveillé. annonce une voix.
Je me tourne vers la voix et vois une fille de mon âge. Blonde, les yeux bleus.
-Je m'appelle Clar-
-Clarke. la coupais-je.
Elle fronce les sourcils.
-Je connais ta mère. continuais-je froidement.
Elle baisse la tête.
-Je ne sais pas ce que ma mère t'a fait mais elle n'est pas méchante.
-Tu as raison. Elle n'est pas méchante, elle est cruelle. Ce sont deux termes différents. ajoutais-je.
Je tourne la tête pour ne plus la voir. Il fallait que je sois assise à ses cotés. J'aurais vraiment préféré mourir. Soudain, les lumières du vaisseau se mettent à clignoter de façon menaçante puis une secousse fait trembler l'appareil. Quelques hurlement résonnent et je remarque un écran de télévision accroché au mur en face de moi s'allumant brusquement sur un homme que je ne connais que trop bien.
-Prisonniers de l'Arche, veuillez m'écouter.
Jaha, le seul et l'unique. Chancelier de l'Arche, c'est notre chef en quelque sorte.
-On vous a offert une seconde chance, en tant que Chancelier, j'espère que vous ne verrai pas seulement cette chance pour vous mais une chance pour nous et je dois dire dans son humanité. On ignore ce qui vous attend.
C'est encourageant.
-Si les chances de survie avaient plus importantes, on auraient envoyé d'autre personnes.
Et ça c'est sympa.
-On vous a envoyé vous, car en raisons de vos crimes, on se sent dans le droit de vous sacrifier. continue-t-il.
Je remarque Clark lançait un regard à un garçon à ses cotés, je me penche légèrement en avant pour le voir. Wells, le propre fils du Chancelier. Son père a vraiment voulu sacrifier son fils, c'est triste.
-Ton père c'est un vrai con Wells ! s'exclame une voix.
Je regarde autour de moi mais je ne vois pas qui a dit ça. Des rires éclatent.
-Mais ce qui survivrons seront gracier et leur casier judiciaire redeviendrons vierge. ajoute Jaha.
Plus de casier ? Ça veut dire une seconde chance, enfin si nous survivons. La navette se met de plus en plus à trembler.
-La zone d'atterrissage a été soigneusement choisit. Avant la dernière guerre, le Mont Weather était une base militaire battit sous une montagne. Il devrait y avoir assez de provisions.
Je n'entends plus le Chancelier à cause des prisonniers, je remarque que l'un deux s'est détaché, à cause de la gravité 0, il se met à flotter.
-Tu as vu Wells, ton père a enfin réussi à me faire dériver. lâche-t-il en croisant les bras.
Je ris légèrement.
-Tu ferais bien de te rattacher avant que les parachutes ne s'ouvrent. lance Wells.
Je remarque deux autres prisonniers qui se détachent. Même si je meurs d'envie de tester ce manque de graviter, je crois que je vais écouter Wells.
-Boucle ton arnet. lâchais-je à l'intention d'un des prisonniers.
Il ne m'écoute pas et se met à flotter quand soudain les parachutes s'enclenchent. Lui et les deux autres détachés se mettent à se fracasser contre les murs. La navette tremble pendant de longues secondes qui me paraissent des heures.
-Vous entendez ? Les moteurs ils sont coupés. dis-je.
Je me détache et me lève précipitamment. Je remarque un corps au sol, c'est celui qui s'est détaché. Il est mort. J'entends des éclats de voix un peu plus loin et je m'y dirige. Je ne vois rien à cause de toutes les personnes devant moi.
-L'air est peut être contaminé. lance une voix que je reconnais comme étant celle de Clarke.
-Si il est, on mourra tous très vite. intervient une autre voix.
Je me fige. Je connais cette voix, je la reconnaîtrais entre mille.
-Poussez-vous. dis-je en donnant des coups d'épaules pour avancer.
J'arrive enfin au milieu d'un cercle improvisé. Je remarque la chevelure blonde de Clarke et un autre individu. Il croise mon regard.
-Val ? murmure-t-il.
Je m'apprête à répondre mais une autre voix intervient.
-Bellamy ?
Je me tourne en reconnaissant aussi cette voix. Une fille de mon âge, brune aux yeux bleus. Elle passe entre les prisonniers puis s'arrête devant Bellamy.
-Waouh, c'est dingue. Comme t'as changé. déclare-t-il en l'observant.
Sa sœur, Octavia Blake le prend dans ses bras. Puis elle se sépare de lui.
-C'est quoi ça un uniforme de la garde ? demander-elle en l'observant.
-Je l'ai emprunter pour monter dans la navette. Fallait bien quelqu'un pour te surveiller.
-Où est ton bracelet ?
Octavia se retourne vers Clarke qui est devant moi.
-Tu permet ? Ça fait quatre mois que j'ai pas vu mon frère.
-Personne n'a de frère ! lance une voix au fond de la navette.
Encore une loi stupide de l'Arche. Personne n'a le droit d'avoir de frère ou de sœur. C'est comme une loi de l'enfant unique.
-C'est Octavia Blake ! Celle qu'on a retrouvé sous un plancher. intervient une autre voix.
Je sers les poings et je remarque que le visage de Octavia commence à prendre une couleur rouge. Bellamy la retient alors qu'elle s'apprête à se diriger vers la voix.
-Tu ferais mieux de leur donner une autre image de toi. lui conseil Bellamy.
-Ah ouais ? Du genre ? rétorque O'.
-Du genre la première personne à poser le pied sur terre depuis 100 ans. répond son frère.
Il pose sa main sur un levier et soudain les portes s'ouvrent laissant pénétrer la lumière. Je ferme les yeux et retient instinctivement ma respiration. Peut être que l'air est encore toxique après tant d'année. Je rouvre lentement les yeux et prend une grande inspiration, l'air frais. Qu'est ce que c'est agréable. Je remarque un grand arbre devant nous et le soleil. Je ne l'ai jamais vu de cette angle. Il s'étale sur mon visage et cette sensation de chaleur est tellement agréable que j'aimerais rester ici pendant des années. Je ne connaissais pas cette chaleur naturelle sur l'Arche. Plus personne ne parle, on se laisse tous un petit moment pour apprécier ce qui se passe devant nous.
La Terre, nous y sommes enfin.
Les pas de Octavia résonnent puis je la vois prendre une grande inspiration. Elle s'avance encore un peu plus et pose ses pieds sur Terre.
-On est de retour bâtard ! hurle-t-elle de joie.
Je souris puis lance un regard vers le ciel comme pour désigner l'Arche. Je sors du vaisseau comme la plupart des autres prisonniers. Je pose mes pieds et les sens s'enfoncer dans la terre. Je souris une seconde fois.
On est de retour.
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