- Chapitre Vingt-Quatre -

PETITE NOTE IMPORTANTE

Dans le chapitre précédent, quelqu'un m'a parlé de la longueur de mes chapitres, donc je préfère répondre ici pour que vous soyez tous au courant ; les chapitres seront tous aussi courts jusque la réécriture où je réunirai les chapitres par journée (les longueurs varieront donc). La réécriture aura très certainement lieu lorsque j'aurai totalement terminé cette histoire, mais je la commencerai probablement de mon côté sans pour autant la publier.

J'aimerais cependant vous demander si la longueur des chapitres vous dérange. Trop court ? Trop long ? Pas assez d'action (même si c'est fait exprès, pour le coup, parce que je préfère concentrer chaque chapitre sur une action précise, m'enfin) ? Ce serait vraiment sympa de savoir, afin que je puisse utiliser tous vos avis pour la réécriture.

Merci beaucoup de votre attention :) En espérant que ce chapitre vous plaise, xx.

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 Even trainait des pieds, en sortant de son université. Il avait été déprimé toute la journée, sans trop savoir la raison. Ce n'était simplement pas son jour — ça arrivait, parfois. Mikael avait remarqué son état et avait tout fait pour lui remonter le moral. Pour lui faire plaisir, Even avait ri à deux ou trois de ses blagues. Il se sentait mal pour son ami, son vide intérieur l'affectait aussi et ce n'était pas ce qu'il voulait, pas du tout.

Le blond salua son meilleur ami, lui confiant qu'il allait travailler plus tôt pour penser à autre chose, et s'éloigna nonchalamment. En vérité, il n'avait pas fort envie de travailler. Il n'était pas vraiment d'humeur à servir des cafés — plutôt à en boire trois litres.

Et, comme si sa journée n'était pas déjà assez éprouvante, quelqu'un l'intercepta.

« Even, hey, dit la voix.

— Sonja, sourit faussement Even comme il l'avait fait le reste de la journée. Ça fait longtemps.

— Oui, continua Sonja, visiblement nerveuse. Tu sais on est quel jour, aujourd'hui ?

— Mardi...? répondit le blond avec un brin de soupçon dans la voix.

— Non, je voulais dire le numéro, corrigea la fausse-blonde.

— Hum... Je sais pas, moi... marmonna-t-il en fouillant ses poches, à la recherche de son téléphone. Le quatorze ?

— Oui ! s'exclama-t-elle en riant nerveusement, comme si elle était gênée par la situation qui ne faisait vraiment aucun sens pour Even.

— Et...? Pourquoi tu me le demandes si tu le savais déjà ?

— Qu'y a-t-il le quatorze février ? demanda la fille, ignorant sa précédente remarque.

— Ton anniversaire ? Si c'st ça, sache que je m'en—

— Mais non ! C'est la Saint Valentin, sourit-elle.

— C'est censé me faire quoi...?

— Je me demandais si, peut-être, juste si tu veux bien, on pourrait en profiter pour traîner un peu, aller voir un film peut-être, ce genre de trucs... Tu vois ? finit-elle par demander en triturant la sangle de son sac.

— Hum, Sonja, t'es bien consciente qu'on n'est plus ensemble depuis un certain temps, pas vrai ?

— Oui, oui, je sais, mais juste, je... Je veux retenter un truc, Even. Tu me manques, vraiment, admit-elle en soupirant. Alors ? Tu veux bien au moins essayer, pour moi ? »

Even resta bloqué une seconde. Sonja était-elle vraiment en train de l'inviter à un rencard ? Alors qu'ils s'étaient quittés sur de si mauvaises bases ? Elle devait sûrement se moquer de lui. En plus, il y avait Isak, il y avait toujours Isak. C'était avec lui que l'étudiant voulait passer la journée, pas avec son ex-copine — même si, contrairement à lui, elle était plus que d'accord.

Il devrait dire oui, il devrait vraiment. Ça le ferait peut-être oublier Isak. C'était ce que le blondinet voulait, après tout, même si Even avait tendance à ignorer ce souhait.

Sonja resta droite comme un piquet devant un Even silencieux. Elle se doutait qu'il n'aurait pas su quoi répondre, qu'il aurait été pris de court par cette demande. Pourtant, la fille voulait vraiment renouer avec ce garçon qui avait pendant de nombreuses années été son petit-ami.

« Est-ce que je peux prendre ton silence pour un ''oui''...? tenta-t-elle doucement. Tu veux bien sortir aujourd'hui, réessayer ?

— Eh bien, c'est-à-dire que... » commença Even avec hésitation.

Devrait-il accepter ? Ça serait mieux pour tout le monde ; Sonja serait heureuse, Mikael serait soulagé de ne plus entendre le blond radoter sur Isak à longueur de journées, et le souhait de ce dernier serait exaucé.

L'étudiant était sur le point de donner à Sonja la réponse qu'elle attendait quand une main se posa avec légèreté sur son épaule. Le regard de la femme qui lui faisait face passa de suppliant à perplexe.

« Je pensais que tu m'emmenais quelque part, aujourd'hui ? » demanda une voix qu'Even pourrait reconnaître entre mille.

Isak se positionna à ses côtés et tendit sa main devant la fausse-blonde qui la lui secoua nerveusement.

« Isak, se présenta-t-il.

— S... Sonja. Bon, ben, je vais vous laisser. Désolée. »

Après ces mots, elle déguerpit sans demander son reste. Isak faisait-il aussi peur à voir que ça ?

Even se tourna vers sa droite pour regarder Isak, mais il ne vit que son dos qui s'éloignait. Sérieusement ?!

« Hey ! Cria le blond en courant vers celui qu'il était censé oublier. (Isak se retourna et fit face à Even.) Pourquoi tu pars ? Tu veux pas que je... t'emmène quelque part ?

— Je veux pas te faire souffrir, Even. Si je t'ai aidé, là, c'est parce que je t'ai vu t'engueuler avec elle l'autre fois, et aussi parce que je sais que tu veux pas te remettre avec elle, raconta le petit blond avec un étrange calme dans la voix.

— Et qu'est-ce que t'en sais ?! Peut-être que je veux retenter ma chance avec elle, provoqua le plus vieux en croisant ses bras sur son torse.

— Si tu le voulais vraiment, tu m'aurais pas demandé de sortir juste à l'instant, dit Isak, laissant Even à court de mots.

— S'il te plaît, laisse-moi t'emmener quelque part, Isak. Je supporte pas d'être loin de toi, tu comprends ça ? Et je préfère me morfondre dans quelques mois après avoir été à tes côtés pendant tout ce temps que de me sentir mal dès maintenant sans avoir pu profiter de ta présence. On n'a pas le temps d'attendre, je m'en rends compte maintenant. S'il te plaît? Isak. »

Even suppliait presque Isak. Il serait même prêt à se mettre à genoux s'il le fallait. Il voulait juste qu'Isak acceptât sa demande.

« D'accord, finit par acquiescer le blondinet à un Even tout à coup soulagé et souriant.

Juste, promets-moi de ne pas pleurer ma mort.

— Je ne peux pas te promettre quelque chose comme ça, Isak, admit l'étudiant.

— Even... s'il te plaît. Je veux pas que tu souffres à cause de moi.

— OK, je... je te le promets.

— D'accord, sourit doucement Isak. On se rejoint au parc ce soir, disons vingt heures ? »

Even hocha la tête et regarda Isak s'éloigner.

Ce garçon allait rester dans ses pensées pendant un long moment, on dirait.

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