- Chapitre Dix-Huit -

 Even avança plus lentement quand il arriva à moins de cinq mètres du blond. C'était comme s'il ne voulait pas l'effrayer, le faire fuir. Quand il ne fut plus qu'à une paire de mètres de sa destination, Isak se mit à parler à travers des sanglots presque muets :

« Je t'ai vu, Even. »

Le concerné soupira doucement et s'assit à côté du blondinet. Un silence s'installa, parfois interrompu par les reniflements d'Isak.

« Ma mère se drogue. (La voix d'Isak faillit faire sursauter Even.) Mon père est parti dès qu'il appris que j'étais malade. Heureusement qu'elle est avocate et que son travail l'aide à tenir le coup, sinon on serait déjà à la rue depuis longtemps. »

Le grand blond ne répondit rien. Il n'allait pas lui dire qu'il comprenait ; c'était faux, il ne pouvait pas comprendre.

« Tu n'es plus seul, Isak, lui rappela-t-il finalement. Je suis là, maintenant, et je ne pars pas. »

Ses yeux étaient plantés sur le garçon qui était toujours roulé en boule contre le mur. La fine brise faisait flotter ses cheveux blonds qui étaient comme un soleil dans la semi-obscurité de la ruelle où ils se trouvaient. Even se surprit à vouloir les caresser. Non, Even. Pas maintenant, tu es fou ?! Ce serait trop embarrassant. Arrête ! lui rappela son esprit. Il ne fit que poser sa main sur son épaule, comme pour appuyer sur ses paroles ; il ne partirait pas.

« Allez, lève-toi. (Even pressa l'épaule du plus petit.) Je t'emmène au cinéma. C'est moi qui paye. »

Ce n'est pas un rendez-vous, Even. Il savait.

Even se leva et tendit sa main à Isak qui le regardait dans les yeux. Aucun ne prononça une syllabe. Ils ne faisaient qu'observer la couleur des yeux de l'autres. Ce fut la paume de la main de l'autre garçon contre la sienne qui réveilla l'étudiant. Il ne faisait que décrocher autour de lui. Il fallait qu'il se reprît.

Il aida son ami à se mettre sur ses pieds et ce dernier le suivit à travers les rues, sans se rendre compte que leurs mains étaient toujours l'une dans l'autre.

Even avait dû lâcher la main d'Isak quand il paya pour les tickets de cinéma. Il avait laissé le choix au blondinet en ce qui concernait le film qu'ils allaient visionner, et c'était avec son petit sourire habituel qu'il choisit le troisième volet de la série Le Labyrinthe : Le Remède Mortel. Le film était sorti à peine trois jours auparavant, ils avaient eu de la chance qu'une séance allait bientôt commencer et que la salle n'était pas déjà complète.

Le film avançait à son rythme. Les battement de cœurs des deux garçons aussi. Even à gauche, Isak à droite, deux pulsations simultanées. Isak pleurait, laissait les larmes dévaler ses joues. Even le regardait, laissait sa main toucher la sienne. Ni l'un ni l'autre ne se retira ; pourquoi le feraient-ils ?

Ils étaient bien, là. Isak n'était plus seul, Even se jura qu'il ne le serait plus jamais.

Ce garçon allait rester dans ses pensées pendant un long moment, on dirait.



[ Petit chapitre, mais il se passe quelque chose ! Enfin ! Les choses sont sur le point de devenir intéressantes 😏 Merci beaucoup de me lire, de voter, commenter, c'est vraiment incroyable que des gens réels avec des vrais cœurs, des vrais cerveaux, prennent de leur temps pour lire ce que moi, petite ado pas si expérimentée que ça, écris. Alors je vous remercie. Vraiment. xxx 

PS: J'étais obligée d'insérer Le Labyrinthe étant donné que c'est vraiment une de mes fandoms ultimes, pardonnez-moi ! 😇😂

PPS: J'ai été voir le troisième volet en avant-première au Grand Rex hier et, déjà, j'ai vu Thomas Brodie-Sangster (aka mon bébé ultime) à une dizaine de mètres de moi, je me suis mise à pleurer et à trembler (du coup, on le voit même pas sur ma vidéo 😂) et j'ai aussi vu Dylan O'Brien ! Et le film, juste wow, si vous en avez l'occasion, allez le voir, c'est de l'art 😭 ]

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