chapitre 26 (2)

C'est la chanson en question, bonne lecture !

-J'aime trop cette chanson là !

Allongée dans le canapé de mes parents, josh à mes côtés, je le sentais se relever. Il alla augmenter le volume de la radio que ma mère avait sans doute oublié de débrancher en sortant de la cuisine et revint le sourire aux lèvres. Sachant tout à fait ce qu'il allait me demander, je me tournais sur le ventre en poussant un grognement peu esthétique afin de le défendre de toute demande.

Il ne me demanda donc pas mon avis et me saisit par la taille afin de me relever de force alors que je lui sortais tous les jurons que j'avais en ma possession. Une fois debout, il me demanda :

-Monte sur mes pieds.

-Non.

-Pourquoi ?

-Parce que.

-Pourquoi parce que ?

-Parce que, parce que.

Ce jeu là pouvait durer un bon moment et nous l'avions tous les deux compris depuis un bon moment. Alors, Josh reprit ma taille et me souleva, comme une vulgaire poupée de chiffon qu'on pouvait déplacer comme on le voulait puis me plaça lui même sur ses pieds.

-Et bah tu vois quand tu veux !

-J'ai rien fait espèce de crétin sans cervelle.

-Moi aussi je t'adore Caren.

Je lui tirais la langue et posais ma tête contre son épaule, soupirant légèrement, alors qu'il se mettait à tourner doucement, un pied après l'autre, suivant la pulsation. Son menton se posa à son tour sur le dessus de mon crâne et je fermais les yeux, appréciant ce moment de calme qui serait sûrement remplacé par une énième bataille de polochon, une interruption parentale ou encore une attaque extraterrestre visant à détruire toute trace de vie dans les minutes qui allaient suivre.

J'allais trop loin, peut être ?

Sans doute.

-Ah bah tu vois quand tu veux, chuchota mon ami d'une voix presque moqueuse.

-Chut.

Je le gratifiais d'une légère tape à l'arrière du crâne et mes mains, jusque là restées le long de mon corps, remontèrent et passèrent le long de son cou afin de m'accrocher.

Lorsque la chanson se termina, et qu'une autre, bien plus énergique débuta, je me détachais de Josh et lui attrapais les mains au passage afin de faire bouger la larve peace and love danseuse de slow qu'était mon meilleur ami de façon plus joyeuse.

Je me mettais à sauter en riant et en essayant de le faire me suivre dans la démarche alors qu'il restait statique, observant en silence.

-J'ai fais ce que tu voulais, à toi de faire pareil !

-Je doute que je tienne sur tes petits pieds.

-Je te demande pas de monter sur mes pieds, je veux que tu bouges.

Comme pour me provoquer, il me désigna ses pieds, en bougea légèrement un, puis reprit, moqueur:

-Voilà, j'ai bougé, maintenant je vais me rallonger.

-Mais naaaan !

Il me lâcha les mains et s'allongea sur le dos, les bras coincés sous son crâne.

Inconsciemment, je m'étais rapprochée de la fille avec qui je dansais et avais maintenant la tête posée sur son épaule. La chanson avait prit fin et une autre avait commencé, alors que ni moi, ni la fille ne nous étions arrêtés. Grâce à ce souvenir, la nausée qui risquait de menacer, et tout souvenir négatif avaient disparus.

-Bé' ?

la fille se raidit et se détacha rapidement de moi, alors que j'essayais de me stabiliser, ayant perdu le point d'ancrage qui me permettait de tenir debout. L'esprit totalement embrumé, je comprenais néanmoins qu'il fallait que je m'asseye et cherchais dans mes souvenirs pour trouver un endroit pas trop loin où je pourrais entreprendre cette action.

-Qu'est-ce que tu fais !?

La même voix qui avait appelé la fille la première fois et qui n'arrêtait maintenant pas de lui parler me détruisait par le même temps les tympans, j'avais l'impression que mon cerveau allait exploser sous l'effet de la sonorité de sa voix; le DJ ne me semblait pas parler aussi fort, c'était pour dire !

Après quelques pas, le sol sembla trembler, ma tête se mit à tourner et je me serais sans doute effondrée si quelqu'un ne m'avait pas retenu.

-Est-ce que ça va ? me demanda un voix s'homme qui m'était étrangement familière, sans que je n'arrive à mettre de nom dessus.

L'homme me repositionna debout et, après s'être assuré que je tenais à peu près, me lâcha la taille par laquelle il m'avait retenu et posant une main sur mon épaule afin de me faire faire demi-tour, de manière à ce que l'on se retrouve face à face. La future question qu'il allait poser mourut entre ses lèvres qui restèrent ouvertes tandis que ses yeux s'écarquillaient.

-Lilliputia !?

Je plissais les yeux, cherchant qui pouvait-il être. Si lui m'avait reconnu, ce n'était malheureusement pas mon cas. Mon cerveau était bien trop embrumé par l'alcool pour me servir à quoi que ce soit.

-Qu'est-ce que tu fais là ?

Nous connaissions nous vraiment ? Où était-ce seulement une connaissance que nous avions croisés avec Josh lors d'une balade. D'ailleurs, où était passé Josh ? Je n'avais pas le souvenir de l'avoir croisé depuis le début de la soirée, je ne sortais jamais sans lui en temps normal.

Il faut vraiment que j'arrête de boire.

-Alors ?

J'essayais de me souvenir de la question posée, mais aucun souvenir ne voulait revenir.

-Quoi ?

Ma voix n'était sortie que comme un vague croissement et je n'étais pas sûre qu'il ait compris, mais, à mon plus grand étonnement, il répéta. Comme simple réponse, je hochais les épaules, non parce que je n'avais pas envie de lui répondre, mais parce que je n'en avais aucune idée.

-Tu ne sais pas ce que tu fais là ?

Je secouais la tête, légèrement.

Un détail me revint: j'étais morte. Je ne savais pas comment, mais j'étais morte. Et lui s'appelait Galdaë, c'était mon protégé et je lui faisais confiance. Sans savoir pourquoi, son prénom me fit rire et, durant quelques minutes, je rigolais seule. J'avais conscience que je devais avoir l'air totalement ridicule avec mon rire semblable a celui des hystérique, mais impossible de m'arrêter.

-Pourquoi tu rigoles ?

-Pourquoi pas ?

Il pointa mon nouveau meilleur ami du doigt:

-C'est ton combien ?

-Prem's ! m'excalmais-je.

Puis, voyant son visage se décomposer, je rajoutais:

-Mais je l'ai rempli plusieurs fois ! Je repartais d'un fou rire. Je suis pas une... une petite joueuse moi !

-Il faut qu'on rentre.

-Quoi ! Non !!! je lui attrapais le poignet. Viens danser, amuse-toi un peu !

Peu convaincu, il secoua la tête et, même mon plus beau air du chat potté n'y fit rien. Tournant la paume de sa main vers le plafond, je déposais mon nouveau meilleur ami dans celle-ci. Car, bien qu'utile, sa compagnie ne valait pas celle d'un vrai humain.

-Promis, je bois plus rien si tu reste.

Alors qu'il allait refuser de nouveau, un bout de ma phrase attira son attention:

-"Plus rien" ?

-Plus d'alcool, jurais-je. Je ne promets pas de ne pas aller me chercher un jus de fruit par contre.

Mon protégé hocha la tête et la remarque que cette appellation n'avait jamais été aussi débile qu'aujourd'hui me traversa l'esprit.

Alors que je n'avais toujours pas lâché son poignet, je l'attirais vers moi afin de repartir vers la piste de danse sans qu'il ne proteste. Je ne savais pas trop ce que je faisais, mais une fois que nous fumes arrivées, après quelques "presques chutes", je me collais à lui comme je l'avais fait des centaines de fois avec mon meilleur ami. Je soupirais alors que l'alcool que j'avais dans le sang me faisait oublier quasiment tous les détails de ma vie. Des personnages, seuls restaient et je ne savais pas trop qui ils étaient. Les seuls que j'arrivais à caser étaient mes deux parents, Josh qui était mon meilleur ami, Lily mon amie, et Galdaë mon protégé.

Ce dernier, qui était resté statique jusque là passa les bras autour de ma taille afin de je pense, me garder à portée de main. Je fermais les yeux et lâchais un autre soupir, à deux doigts de m'endormir, à l'abri entre ces bras réconfortants.

La musique termina, et une autre, encore plus animée que la précédente, débuta. Je compris que le DJ voulait remettre de l'ambiance, il augmentait donc le rythme des musiques peu à peu pour ne pas énerver trop la foule d'un coup.

-Tu es toute petite, c'est dingue, j'ai l'impression d'avoir une poupée dans les bras, chuchota-t-il à mon oreille après s'être baissé à ma hauteur.

Je lui foutais une tape sur l'épaule pour la forme, et me détachait légèrement de lui, lui faisant face, pour faire style que je boudais. Mais après même pas quelques secondes, je riais légèrement.

-Et toi, tu es très grand, c'est dingue, j'ai l'impression d'être dans les bras d'un nounours géant, dis-je en reprenant sa formulation.

-Sympa la comparaison.

Je hochais la tête alors qu'il se relevait, reprenant sa stature initiale.

-Tu vois, qu'est-ce que je disais. Tu es immense. Et en plus, tu danses comme un pied.

-Comme "un" pied ? C'est dommage qu'il faille les deux pour danser.

On se fixa durant quelques secondes alors qu'une pensée dans ma tête embrumée se faisait claire. Un pensée que j'avais peur de formuler.

J'ai envie de l'embrasser.

Mes yeux se détachèrent des siens et parcoururent la foule, à la recherche de je ne sais quel détail qui détournerait mon attention. Bien que totalement en dehors de mes pompes, je savais tout de même que ce n'était pas une bonne idée. Que c'était même une idée merdique.

Pourtant, sans que je ne l'ai décidé, mes pieds s'approchèrent encore plus qu'ils ne l'étaient des siens. L'éclairage faisait briller ses yeux gris d'une manière qui m'hypnotisait, ce fut sans doute pour cela que mes mains remontèrent le long de ses bras et allèrent se poser sur ses épaules, à la limite de sa nuque, sans qu'il n'amorce le moindre mouvement de recul.

Je n'entendais plus la musique, ne voyais plus la foule autour, seuls ces yeux auxquels j'étais fixée comptaient.

-Qu'est-ce que tu fais ? Demanda Galdaë en chuchotant.

-Aucune idée, répondis-je sur le même ton, ne voulant pas briser cette bulle dans laquelle nous étions.

Après quelques secondes de battement, je glissais les mains de quelques centimètres, l'une vers l'avant afin d'attraper le col de son t-shirt, l'autre vers l'arrière raffermissant ma prise sur sa nuque. Puis, d'un commun accord, elles l'attirèrent vers moi, toujours sans qu'il n'oppose la moindre résistance, et, après m'être mise sur la pointe des pieds, je déposais mes lèvres sur les siennes.

Resté jusque là comme un pantin entre mes bras, aussi stoïque qu'une poupée, ses bras se resserrèrent autour de moi, me collant plus que je ne l'étais contre lui et ses lèvres se mouvèrent contre les miennes. Je souriais doucement contente de ne pas me heurter à un mur.

Des acclamations retentirent et, revenant à la réalité, je me séparais de lui rapidement, le souffle court.

Je détournais les yeux alors que Galdaë fixait la foule, à la recherche des personnes qui s'étaient exclamées.

Cela venait en réalité simplement de la foule, qui s'enjaillait sur une musique bien plus énergique que la dernière que mon cerveau avait analysé.

-Une question. dit Galdaë.

Je hochais la tête, lui faisant signe qu'il pouvait parler, n'étant pas sûre que ma voix me porterait bien loin.

-Avec l'alcool que t'as ingéré, tu te souviendras de tout demain ou pas ?

-Pourquoi ? répliquais-je en haussant un sourcil. Ça changerai quelque chose ?

-Non, il secoua la tête pour appuyer ses propos. C'était juste pour savoir si on va devoir avoir une conversation gênante demain ou qu'on va s'éviter durant quelques jours.

-Tu sais, je t'aime bien, dis-je alors que je me rendais compte que le peu de filtres que je possédais normalement avait été annihilé par l'alcool et que ma tête protestait avec véhémence contre toutes choses tordues que je pourrais éventuellement sortir. Je te fais confiance et même si des fois t'es vraiment un petit con, je t'aime vraiment bien. Et j'ai l'impression que je te connais depuis longtemps, c'est dingue.

Galdaë me sourit doucement et je lui répondais de la même manière.

-Donc on va pas avoir cette conversation extrêmement gênante ?

J'agitais mon index de façon verticale devant son nez et ne pus m'empêcher de le suivre aussi des yeux. J'arrêtais mon mouvement et lui dis:

-Je sais pas trop dans quel état je serai demain, donc on verra bien. Une pause, une inspiration, et je repris. Ça te dit qu'on rentre ?

La fatigue commençait à montrer le bout de son nez et bien que j'avais envie de rester encore un peu, celle de retrouver mon lit confortable était supérieure.

-Ouais, ça me dit.

-Dimanche, répliquais-je en rigolant.

Puis, voyant qu'il ne comprenait pas:

-Sa-me-di. Donc, dimanche.

-Ahhhh. Il plissa les yeux, esquissant un petit sourire. C'est pourri.

-Meuh non ! Tu rigoles.

-D'où j'ai rigolé ?

J'indiquais son sourire en coin et rajoutais:

-Je suis sûre qu'intérieurement, tu rigoles.

Son sourire s'accentua et il le cacha avec sa main. Je l'attrapais au passage, révélant ainsi son rire imprévu. Je balançais donc un vague "tu vois ?" accompagné d'un haussement de lèvres vainqueur.

-Bon, c'est pas tout, mais on y va ?

Je le suivais alors qu'il s'orientait vers la sortie et attrapais le bas de son t-shirt sans qu'il ne (je crois) s'en aperçoive.

Un fois arrivés à l'escalier, je me rappelais toutes les marches que nous avions à monter et soupirais, ne comprenant qu'en partie pourquoi ils en avaient mis autant.

Mon protégé se tourna vers moi, et après un instant à me fixer indiqua son dos et me dit:

-Monte. Ça sera plus simple.

-Quoi ? Non, je sais marcher toute seule.

-Peut être, mais on va mettre le double de temps si je ne te porte pas et j'ai envie de rentrer.

-Mais...

-Monte.

Il se retourna et j'obtempérais. Je me sentais coupable de me servir en quelque sorte de lui et de ne pas pouvoir me débrouiller par mes propres moyens.

C'est décidé, j'arrête de boire.

Les mains passées autour du cou de Galdaë, je posais le front sur son épaule et me laissais bercer par ses pas réguliers.

Depuis deux semaines, la petite fille était enfermée dans cette pièce. Elle n'en sortait que peu souvent, car il l'autorisait enfin à se laver. Des toilettes étaient installées dans la pièce à côté, qui lui était permise.

Elle n'avait qu'un repas par jour et avait été contrainte, au bout de cinq, à recommencer de s'alimenter. Son corps n'arrivait plus à suivre et bien que la nourriture la revigorait, elle ne pouvait pas continuer ainsi. La lumière du jour ne lui était visible que lorsqu'elle sortait, cette pièce n'ayant aucune fenêtre; la seule chose, ou plutôt personne, qui apportait un peu de douceur dans sa captivité était le garçon, dont elle ignorait tous à part le fait qu'il était bien son fils et qu'il volait dans ses placards pour lui apporter quelques biscuits.

Lorsqu'il arrivait, la petite trouvait un peu de joie, voyant le garçon comme le grand frère qu'elle n'avait pas, qui faisait tout pour la protéger, étant lui même incapable de la faire sortir sans avoir des problèmes à son tour. Faisant aussi office de meilleur ami, remplaçant provisoirement Josh et ses autres camarades, elle lui racontait quelques détails de sa vie, aussi savait-il que lorsqu'elle serait adulte, contrairement à toutes ses amies, elle ne voulait pas être une princesse mais une astronome bien qu'elle n'ait aucune idée de ce que ça voulait dire. Elle trouvait que ça sonnait vraiment bien et c'était le principal.

Allongée sur le petit lit camp installé depuis son arrivée, elle sursauta lorsque la porte s'ouvrit mais se détendit lorsqu'elle vit le garçon qui apparaissait.

-Salut, lui dit-il avec un mince sourire. Comment tu vas ?

Elle haussa les épaules et s'assit alors qu'il prenait place à côté d'elle.

-Ma famille me manque, expliqua-t-elle la voix tremblotante.

Il passa un bras autour de ses épaules et l'attira à lui en une étreinte qui faisait autant de bien psychologiquement que l'aurait fait une de Josh.

-Je suis désolé, si j'avais quelques années en plus je pourrais partir et tu n'aurais pas à subir ça.

Elle secoua la tête:

-C'est pas toi qui m'a emmené ici, il faut pas que tu te reproches des trucs.

Je ne crois pas avoir atteint le haut de l'escalier éveillée.

______________

Bonjour à tous !!!!

Comment allez vous ?

Alors ce chapitre ?

Le souvenir avec Josh ?

La sortie en boîte ?

Le baiser ? 😏 (j'avoue j'avoue, je suis sûre que la personne a laquelle ça va faire le plus plaisir, c'est moi)

Le dernier flash-back ? Ça vous intrigue ?

Je pense qu'un deuxième chapitre arrivera avant la fin de semaine mais je ne m'avance pas trop, comme d'habitude, pas de date précise.

Voilà voilà, je vous souhaite une bonne fin de journée et vous dis à bientôt.

Byzzz

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