Chapitre 19

-Aujourd'hui, je vais te faire un petit topo de toutes les espèces.

Je me retournais brusquement à l'entente de cette voix. Même si je savais qu'il allait arriver, je ne l'avais pas entendu s'approcher.

-Bonjour à toi aussi Enaël.

Il me répondit d'un simple mouvement de tête et me fit signe de le suivre. Il s'enfonça dans la forêt et je n'eus d'autre choix, parce qu'il ne faisait absolument pas attention à moi.

-Qu'est-ce que tu peux avoir à m'expliquer sur les espèces. Même sur terre, les gens sont au courant, et je suis une grande fan de fantastique.

-Tu crois vraiment que tout est un conte de fée, grogna-t-il, faisant expressément sortir le côté loup.

J'avais l'impression d'être à nouveau en faute, alors que j'entrais dans la forêt pour la première fois, et que ce loup me grognait dessus.

-Ce que tu peux croire savoir n'est pas forcément vrai, et je n'ai aucune envie d'entendre une madame "je sais tout" parce que: tu n'es qu'une novice. Alors ferme la juste et contente toi d'écouter.

-Tu crois vraiment que c'est en me parlant comme ça que je vais t'obéir ? Non parce que ce n'est pas le cas. Et, je ne vais pas faire madame je sais tout, mais si je dis quelque chose, c'est que j'en suis sûre et que c'est une vérité.

-Ferme la gamine.

Juste pour l'énerver encore plus, je décidais de parler le plus possible:

-Tu sais où on va au moins ?

Il ne me jeta pas un regard.

-C'est quand qu'on arrive ? Demandais-je comme les enfants sur les routes des vacances.

Toujours aucune réaction.

-J'en sais plus que tu ne peux le croire tu sais.

Ses points se serrèrent.

-Si tu étais un personnage de livre, tu sais ce que tu serais ? Le mec hyper mystérieux et froid qui doit s'occuper de quelqu'un sans l'avoir décidé.

-C'est le cas, marmonna-t-il comme simple réponse.

-Dis, qu'est ce qui détermine la couleur du pelage des loups ?

J'avais totalement conscience qu'énerver un mec qui pouvait se transformer en loup et qui faisait deux fois ma taille en lui posant pleins de questions n'était pas la meilleure des options mais je m'éclatais beaucoup trop pour arrêter.

-Alors, c'est quand qu'on arrive ?

Sa mâchoire se contracta à son tour et il me jeta un regard haineux semblant me dire que fermer ma bouche était la meilleure des solutions si je ne voulais pas mourir dans les prochaines minutes mais je n'en tenais pas compte.

-Tu ne m'as toujours pas dis où on allait. C'est très malpoli tu sais. Entraîner une jeune femme dans les bois sans lui dire où on va n'est pas la meilleure des solutions si tu ne veux pas passer pour un psychopathe.

Alors que je continuais ma marche, il m'attrapa par le bras et me plaqua contre un arbre, se foutant de s'il me faisait mal, sa deuxième main me maintenant au niveau de la gorge.

-Mais tu vas fermer ta gueule. Tu me saoules là.

Il relâcha tout et continua son chemin comme si de rien n'était, la démarche toujours aussi assurée. Je reprenais difficilement mon souffle alors que la pression exercée sur ma gorge avait été plus puissante que je ne l'avais d'abord pensé.

-Mais t'es malade ! T'as failli m'étrangler espèce de crétin.

Sans que je ne le vois arriver, il était de nouveau devant moi et me surplombait de sa grande taille, me faisant me sentir tel un insecte par la même occasion.

-Ne t'en prends qu'à toi pour ce qu'il vient de se passer. Et tu penses bien que si je veux te faire mal, vraiment mal j'entends, je peux le faire sans difficulté. Alors, fais gaffe, ok ?

Impressionnée, je hochais la tête silencieusement en retenant ma respiration.

Note à moi même: on énerve pas Enaël. Ou alors on arrête avant qu'il ne s'énerve vraiment.

Parce que là je n'avais qu'une envie: fuir en courant. Il était vraiment inquiétant et son physique n'arrangeait rien du tout. Pourquoi on m'avait laissé avec lui et pas avec un bisounours qui souriait tout le temps ?!

Ce devait être à cause de la même règle que les protégés : le dernier arrivé entraîne le suivant. Mais ils pouvaient faire des exceptions non ?

Au moment où il se recula, je reprenais ma respiration et le suivais silencieusement ne voulant pas l'énerver plus. J'avais l'impression d'être avec un de ces profs tortionnaire et avec qui j'avais peur d'aller lorsque j'étais au collège. Un de ces profs qui d'un simple regard pouvait vous faire vous pisser dessus.

Au bout d'un moment, arriva près d'un rocher plat où il s'assit. Il tapota la place à côté de lui, me faisant signe de faire de même.

Je m'approchais lentement et posais le derrière sur la pierre, gardant une certaine distance avec Enaël.

-Comme tu le sais, chaque espèce à des caractéristiques spéciales et des pouvoirs. Les fées par exemple, sont reconnaissables grâce à leurs ailes semblables à celles des papillons. Elles ont un lien tout particulier avec la nature et maîtrisent un élément. Elles ont aussi la capacité d'arrêter le temps sur une courte période avec beaucoup d'entraînement.

Sa description me fit penser aux ailes de Regan.

Une minute...

-Arrêter le temps ?!

Il me coula un regard en biais.

-Oui.

-Hum. D'accord. Toute façon, les trucs comme ça ne devraient même plus m'étonner. Tu peux passer à la suite.

Je faisais mine de rien mais intérieurement, j'étais effrayée et j'espérais qu'il ne ferai rien, auquel cas je n'aurais aucune chance de m'en sortir indemne.

-Les elfes, eux ont des longues oreilles, sont très rapide et ont un lien avec la nature. Ils sont pour la plupart coupés du monde et ont un petit village dans la forêt où ils vivent heureux. Ce sont les moins nombreux en ville. Et ils possèdent un pouvoir d'illusion. Très pratique pour faire croire quelque chose.

Le pouvoir d'illusion n'était pas vraiment quelque chose dont j'avais peur. Ou du moins, beaucoup moins que le fait d'arrêter le temps. Ça pouvait donc passer.

-Les naïades, contrairement à toutes les légendes humaines, sont des êtres adorables qui sont en communion avec l'eau. C'est leur élément principal et elles sont capables de respirer partout, même dans un endroit sans oxygène comme l'espace. Elles sont capable de se fondre dans l'eau afin qu'on ne les voit pas et on la faculté de recevoir des visions incontrôlées de l'avenir.

Après "l'arrêt dans le temps", voici le "je vois l'avenir". Génial. Clairement génial. 

-Les an... Il s'interrompit avant de prendre une grande inspiration puis de soupirer. Il y a une personne qui voudrait te parler. On se voit ici tous les deux jours à 13:30.

Sans plus de cérémonie, il se releva et jeta un regard derrière moi, saluant une personne dont je ne connaissais pas encore l'identité, avant de s'en aller. Je me retournais et faisais face à une Ilyana qui ne savait pas où se mettre, les mains dans le dos et qui se balançait d'un pied sur l'autre. Je me relevais précipitement et commençais à partir, ne voulant pas rester plus longtemps avec elle. J'avais beau l'avoir battue, la colère que j'avais n'était pas encore redescendue. Je lui en voulais toujours de s'être servie de mon protégé comme un pantin.

-Jerry ! Reste ici, s'il te plaît ?!

-Non ! Lui criais-je en retour alors qu'elle me courait après pour me rattraper.

Je me retournais brusquement et la saisissais par le bras alors qu'elle voulait faire de même.

-Ne. M'approche. Plus. Grinçais-je.

Oui, il n'y avait pas à dire, ce qu'elle avait fait m'était resté dans la gorge. Et la voir devant moi, en pleine forme qui plus est, me mettait encore plus en rogne.

-Jerry, s'il te plaît. J'ai fais ça parce que... Enfin.

-Oh, et pourquoi as tu fais ça, ma chère ?!

-Écoute j'ai vraiment fais la conne, je te l'accorde. Et je suis vraiment désolée.

Je la lâchais et me remettais en route, assez rapidement pour qu'elle comprenne que je ne voulais plus la voir, mais pas non plus trop pour qu'elle ne croie pas que je fuis.

J'entendais ses pas rapides derrière moi.

-Je suis désolé Jerry ! S'il te plaît pardonne moi.

-Tu pense vraiment que c'est avec un désolé que tu vas t'en sortir !

Je ne voulais plus lui parler pour le moment et soit elle était trop bête pour le comprendre, soit elle s'obstinait et risquait de se prendre expressément mon poing en plein nez.

-Je n'ai pas réfléchis, j'ai cru que c'était la meilleure solution pour que tu m'affronte sans avoir peur de me faire mal. Je...

Je lui attrapais violement le bras et le tordais dans son dos en une clé de bras parfaitement maîtrisée.

-Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans "je ne veux pas te parler, lâche moi la grappe" ?

Elle se tortillait comme un vers de terre dans tous les sens sans essayer de me faire mal, sachant que me frapper aggraverait la chose. Puis comprenant que je ne la libérerais pas pour l'instant, elle arrêta bouger.

-De tous les trucs que tu aurais pu faire pour me mettre en rogne, je peux t'assurer que tu as choisis le pire, expliquais-je les dents serrées. T'en prendre à une personne que j'étais sensé protéger alors que j'avais confiance en toi et que je te l'avais confié, c'est quelque chose que je ne pardonne pas.

Un sanglot la fit tressauter et je la relâchais rapidement n'aimant pas être la cause des larmes de quelqu'un. Elle se retourna vers moi, les yeux brillants:

-Je sais Jerry. Et, je te laisserai le temps qu'il te faudra mais je t'en pris, pardonne moi...?

Je soupirais, parce que malgré moi je me faisais attendrir par ces larmes et que j'avais peur que ce soit des larmes de crocodile. Et que ma seule envie était maintenant de lui dire que je lui pardonnais, qu'il n'y avait pas de problème alors que ce n'était pas le cas et de la prendre dans mes bras pour la consoler.

Mais je ne pouvais pas.

-J'ai besoin de temps, Ilyana. Tu peux comprendre que tu es la première ici à avoir obtenu ma confiance et tu l'as trahi. Je... Je vais avoir besoin de temps avant de te pardonner.

Elle hocha la tête le regard toujours brillant.

-Je comprends, souffla-t-elle. Je vais te laisser...

Elle baissa la tête et se mit en marche, me laissant seule par la même occasion. Un larme dévala sur ma joue alors que je fixais son point de disparition. Même si le départ de notre dispute venait d'elle, je me sentais mal d'avoir en quelque sorte mis fin à notre amitié. Parce que je savais que si nous nous reparlions un jour, il y aurait toujours cette fissure, et que lui faire confiance serait vraiment compliqué.

J'essuyais rageusement les larmes qui dévalaient mes joues et me mettais à mon tour en route, dans le but de rentrer chez moi, des questions pleins la tête sur si je devais lui pardonner ou non ? Et surtout, dans combien de temps ?

***

Alors que je rentrais le plus rapidement possible, je remarquais Galdaë qui discutait avec Milo et Regan au coin de la rue.

Alors comme ça il les connait ?

Je ne prêtais pas attention à leur discution même si celle ci semblait animée et pénétrais dans ma demeure. Je jetais magnifiquement mes chaussures contre le mur et me jetais de la même manière dans le canapé, faisant apparaître un pot de glace au passage, préparant mentalement ma soirée.

Films à l'eau de rose et prise prévue de quelques kilos.

Même s'il n'était passé que quelques minutes, je culpabilisais énormément de m'être montrée aussi catégorique et je n'avais qu'une envie, aller la retrouver et lui dire que je lui pardonnais. Mais je n'avais plus le courage de me lever du canapé, sauf pour aller me coucher, et je savais que pour être un minimum crédible, il fallait que je résiste au moins quelques jours.

La porte s'ouvrit brusquement:

-JE VOUS AI DIS DE ME LAISSER TRANQUILLE BORDEL !

-MAIS...

Galdaë claqua la porte avec une grande force et souffla, montrant son énervement. Il rentra dans le salon en se passant la main sur le visage et s'arrêta en me voyant. Il me salua d'un petit signe de la main et se dirigea vers le canapé, me montrant qu'il voulait s'installer. Mais moi, je ne voulais pas et il finit par s'allonger au dessus de moi, écrasant mes jambes pour l'occasion. Il maugréa que ce n'était pas très confortable, et je me retenais de lui dire, les dents serrés par la douleur, que lui était tout bonnement entrain de me tordre le pied gauche et que ce n'était pas tout à fait confortable non plus.  Mais je me retenais, de peur que lui dire quoi que ce sois fasse ressortir la colère que j'avais envers Ilyana et que je lui hurle dessus en expliquant toute l'histoire avant de fondre en larmes comme le boulet que j'étais.

Il bougea pour mieux s'installer et à mon grand soulagement libéra mon petit corps à moitié enseveli sous le sien. Nous avions chacun la tête sur un accoudoir et fixions le plafond en réfléchissant, un pot de glace dans les mains pour ma part.

-Mais quels connards putain. L'entendais-je murmurer.

Ne sachant pas quoi répondre, je continuais mon étude du plafond.

-Pourquoi tu manges de la glace ?

Je haussais les épaules sans pour autant lui expliquer, ne voulant pas l'impliquer là-dedans.

-Je sais qu'en temps normal, quand une fille mange de la glace ou se gave de cochonnerie comme tu semble vouloir le faire, c'est pour une peine de cœur. Mais comme je n'ai encore jamais rencontré un potentiel copain, j'en déduis que c'est autre chose. Peine d'amitié, peut être ? Rouquine est venue te voir ?

Je relevais immédiatement la tête dans sa direction. Pourquoi ce mec était si perspicace, hein ? Pourquoi il ne pouvait pas être comme tout les mecs et ne pas voir plus loin que le bout de son nez ? Rageusement, je remplissais la cuillère de glace et la mettais dans ma bouche alors que l'envie de pleurer se faisait à nouveau sentir. Le froid me remit les idées en place et je secouais la tête en les ravalant. Pourquoi je n'arrivais pas à faire la gueule sans culpabiliser !?

-Donc c'est bien ça. Tu veux en parler ?

Je secouais la tête. Non, j'avais envie de me gaver de glace toute la soirée et prendre quelques kilos.

Bon, pas vraiment les kilos, mais si c'est le seul moyen pour que j'arrête de ressentir ce mal-être, alors va pour ça.

Je me sentais tout de même obligée de demander à mon tour:

-Et toi ? Enfin, je veux dire, ça n'a pas l'air d'aller.

Il se passa une main sur la nuque et je remarquais tout de suite son malaise.

-C'est à propos de Milo et Regan ?

-Tu les connais ?

-Hum, oui. Ils sont en cours avec moi et ils passent leur temps à me mater. C'est plutôt ne pas les connaître qui aurait été inquiétant.

-Fais vraiment attention à eux, répliqua-t-il vivement provoquant un froncement de sourcils de ma part. Je veux dire... Heu... Ils ne m'ont pas l'air très...

-Accouche mec, balançais-je en l'interrompant. Et sans mensonge.

Il soupira avant de me piquer le pot des mains et d'avaler un bout de glace sous mes protestations.

-Je ne suis pas sûr que ce soit le bon moment pour t'en parler, expliqua mon colocataire, fixant tout, sauf mes yeux.

Je lui foutais un coup de pied et protestais:

-On regarde les gens quand on leur parle, l'asperge ! Et je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas le bon moment.

-Tu as l'air énervée par quelque chose, sans doute Rouquine, et je ne tiens pas à rajouter ça.

-Balance ou je te fais cracher le morceau.

Depuis deux jours, nous nous étions rapprochés et je pouvais dire sans mentir que ce mec était bien plus timide et moins dévergondé qu'il ne voulait me le faire croire au départ. Galdaë était mon ami, vraiment mon ami j'entendais, depuis deux jours, et j'aimais cette sensation. Plus j'en connaissais sur son caractère et plus je voulais le connaître. J'arrivais de mieux en mieux à déchiffrer s'il allait bien ou non, j'avais remarqué qu'il utilisait beaucoup les yeux pour parler et que son visage suivait rarement. Mais passer la main dans ses cheveux ou son visage était signe d'énervement ce pourquoi il le faisait souvent à son arrivée, et sur la nuque, de gêne. Il arrivait souvent à savoir ce qu'il fallait dire ou non, et l'impression que je le connaissais depuis toujours n'en était que renforcée.

-Ouh je tremble de peur là, Lilliputia.

Je ne savais pas d'où il sortait ce surnom et je n'avais pas envie de le savoir de peur que le "mignon" que je trouvais à ce surnom se retrouve envolé et que je n'ai plus envie qu'il l'utilise. Alors qu'il me plaisait: contrairement à petites fesses et dictatrice qu'il aimait m'exposer quand nous nous chamaillions. Parce que oui, il nous arrivait de le faire. Et je trouvais ça plus drôle qu'autre chose. La plus grosse chamaillerie que nous avions eu c'était déroulée la veille lorsqu'en allant prendre ma douche, j'avais découvert que l'eau chaude avait été coupé et que des peluches avaient été placées dans la baignoire. Ce qui maintenant me faisait rire. Je me rappelais de l'air fier trônant sur son visage et du petit "un problème ?" qu'il m'avait lancé lorsque j'avais déboulé une peluche à la main en lui demandant ce qui lui avait pris. Bien entendu, j'avais rendu ce coup. Mais ça il ne l'avait pas encore vu.

-Tu devrais mec, tu sais que je suis capable de tous les coups.

-Comme mettre de la vodka dans la bouteille d'eau ? Oups, c'est déjà fais, ça.

Je souriais à l'entente de la petite blague que je lui avais fais.

-T'inquiète pas, j'ai plein d'autres  idées en réserve. Que je ne citerai pas pour que tu ne les utilise pas contre moi.

-Mais je n'en avais pas l'intention. J'ai moi aussi quelques idées à mettre en application avant de te piquer les tiennes.

-Oh ! Et les quelles ?

Il fit claquer sa langue contre son palais.

-Bah je ne vais pas te le dire et prendre le risque que tu me fasses un sale coup à cause de ça.

-Bon argument. Mais en attendant, tu ne m'as toujours pas dis ce que je veux savoir.

-Tu ne m'as pas parlé de ta discussion avec Ilyana non plus.

Je me mordais la joue, me tâtant sur si je voulais lui en parler ou non.

Et la réponse est clairement non.

-Tu m'en parlera plus tard.

Il soupira, voyant que l'information qu'il convoitait était entrain de lui filer entre les doigts.

-Je te laisse choisir le film, Rajoutais-je.

-Et tu crois que c'est avec ça que je vais te laisser tranquille ? J'ai envie de savoir moi !

Je lui mettais un nouveau coup de pied et balançais:

-Choisis le film, l'asperge. Sinon c'est moi qui choisis et rien que pour t'embeter je mets la pire comédie romantique que je connaisse.

-T'as pas intérêt Lilliputia. Ma vangeance sera terrible si tu le fais.

-Et ben dépêche toi dans ce cas.

Il râla alors que je continuais de lui mettre des coups de pieds pour qu'il se dépêche. Finalement, il fit apparaître une pochette DVD d'un dessin animé.

-On va mater un dessin animé ? Sérieux ?

-Ce truc c'est pas juste un dessin animé Lilliputia ! C'est THE dessin animé.

Je lui volais la pochette des mains:

-Coraline ? Je connais pas...

Il me fixa l'air de dire "non mais tu es sérieuse, là ?"

-C'est le dessin animé qu'il ne faut pas montrer aux gosses. Je me souviens que lorsque je l'ai vu, j'ai flippé comme pas possible et j'ai fais des cauchemars pendant des jours.

-Tu as toujours peur et je vais devoir te consoler ? Me moquais-je. Oh ! Viens faire un câlin à tata Jerry.

Il me signa son désaccord en me tirant la langue tel l'enfant qu'il était et se leva pour mettre le DVD en marche.

___ 

Comme je parle toujours toute seule et que je j'ai la flemme (une flemminite aigue surtout) de parler toute seule, je vous souhaite une bonne  soirée et à bientôt bande de Schtroumpf.

J'espère que ce chapitre vous a plu.

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