chapitre 18

Enaël marchait à côté de moi et je n'avais rien fais pour l'en empêcher.

Qu'il fasse ce qu'il veut, je m'en  fous.

Je me servais de mon odorat pour retrouver la direction dans laquelle je devais aller et même si je n'étais pas sûre que c'était la bonne, je préférais suivre mes sens que la personne qui m'accompagnait.

Le cauchemar que j'avais fais tout à l'heure ne cessait de me tourner dans la tête et je n'arrivais pas à l'enlever. La personne qui avait fait ça (bien que je savais que tout était un tour de mon esprit) était un vrai monstre. Toute personne osant frapper un enfant était un monstre de toute façon. Et ce jeune garçon m'avait brisé le coeur. J'étais presque sûre que c'était le fils de ce barge et que le père faisait culpabiliser le fils en frappant la petite pour obtenir quelque chose.

Et voilà que j'analyse mes rêves maintenant.

Peut être que mon subconscient faisait passer un message. Mais j'avais toujours été nulle en compréhension de rêve.

-Où est-ce que tu vas ?

-Ça ne se voit pas peut-être ? Je rentre chez moi.

Il ouvrit la bouche et me montra la direction opposée avec son pouce:

-C'est par là.

-Non. J'utilise mon odorat et je peux t'assurer que c'est dans la direction où on va.

Il haussa les épaules et me suivit à nouveau, en silence.

-Quelle heure il est ?

Il mima la fermeture de sa bouche, signalant que je devais me débrouiller toute seule. Je regardais le positionnement du soleil et en déduisais qu'il devait être environ 17:00. Et moi qui avais un repas à préparer !

J'accélérais la cadence, voulant rentrer le plus tôt possible.

-Ça serait plus simple si tu te transformais.

-Peut être mais je ne sais pas comment faire et j'aimerais ne pas me ralentir encore plus. Donc on verra la prochaine fois.

-On se voit après demain, acquiesça-t-il. Même heure, même endroit.

Et sans attendre ma réponse, il s'évanouit dans la forêt, me laissant seule.

J'espérais que Galdaë avait réussi à se débrouiller sans moi et qu'il n'avait pas eu de problème.

***

Arrivée à la maison, une odeur de brûlé m'accueillit. Je me précipitais vers la cuisine et éteignais le gaz, faisant face à des pommes de terre totalement calcinées. 

-Galdaë !?

Seul le silence me répondit et en faisant plus attention, j'entendais l'eau couler. Merci ouïe hyper développée ! J'allais en direction de la salle de bain et tapais sur la porte. Ce mec était pire qu'une fille, il avait fait quoi ? Trois mètres, et il squattait la douche depuis un petit moment: le temps que les pommes de terre brûlent, minimum.

-T'as laissé cramer les patate !

L'eau s'arrêta un moment comme s'il essayait de savoir s'il avait vraiment entendu parler. Aussi, je répétais ma phrase.

-Merde ! J'arrive.

Plusieurs gros fracas se firent entendre, et Galdaë sortit quelques secondes plus tard, encore mouillé, et seulement vêtu d'un caleçon. Il se précipita vers la cuisine alors que je lançais:

-Tu sais, je ne suis pas débile, je les ai éteint.

Il s'arrêta immédiatement, et se dirigea à nouveau vers la salle de bain mais je courrais vers celle-ci, et une fois qu'il arriva devant, lui claquais la porte au nez avec un grand sourire. 

Oui, oui. Il va rager. C'est fait exprès.

-Nan mais t'es sérieuse là ?!

Il tembourina à la porte alors que je me déshabillais.

-C'est bon, mec. J'en ai pour cinq minutes.

-Je suis...

J'allumais la douche et entendais donc la suite à grand renfort de concentration:

-...encore trempé ! File moi au moins une serviette !

-Trop tard.

Il essaya d'entrer et ragea tout seul quand il se rendit compte que c'était fermé à clé.

Je sortais quelques minutes plus tard, Galdaë se remit à taper en se rendant compte que la douche s'était arrêtée et je lui ouvrais après m'être enroulée d'une serviette.

Il ouvrit la porte si brusquement que je serais tombée en arrière -et aurais échappé ma serviette par la même occasion- s'il ne m'avait pas rattrapé. Il me demanda si j'allais bien et, alors que je hochais la tête, il remarqua ma tenue, et se mit à bégayer. Je rigolais légèrement de son air perdu.

-Je vais aller me changer. Tu as un peu de bave au coin de la bouche, plaisantais-je.

Il me regarda, les yeux exorbités, alors que je sortais.

Une fois dans la chambre, je faisais apparaître une robe légère, grise, et des chaussures à talon assorties. Après les avoir passés, je m'observais dans le miroir. La robe n'était absolument pas décolletée, assez serrée jusqu'à la taille et s'évasait jusqu'au dessus des genoux. Les chaussures, quand à elle, avaient de petits talons et une lanière fine encerclait ma cheville. Je laissais mes cheveux au naturel et maquillais légèrement mes yeux, laissant ma bouche débile au naturel. Bien que plaisante, cette couleur rose attirait beaucoup trop le regard à mon goût.

J'avais oublié de prévenir Laïa de venir un minimum habillée ! Parce que si elle arrivait en jean, je ferais bien tâche.

Je n'avais absolument pas le temps d'aller jusque chez elle et n'avais aucun moyen de la contacter.

Enfin, aucun...

Je pensais aussitôt à la télépathie que je n'avais pas encore essayé et me faisais la remarque que je n'en avais pas encore parlé à Galdaë. Ce n'était pas parce que je n'étais pas pour cette pratique que Galdaë ne devait pas l'être non plus. Et puis, je n'avais pas d'autre moyen. Je m'asseyais sur le lit, tentant de me concentrer afin d'entrer en contact avec elle, et quelques secondes après, une impression étrange me saisit. Comme si je flottais et que tous les éléments autour de moi apparaissaient visible alors même que j'avais les yeux fermés. J'essayais de l'appeler.

Laïa ?

Silence radio. Je retentais quelques fois et enfin, une voix me répondit.

Jerry ? C'est toi ?

Oui. Je voulais juste te dire de venir en robe, ou en quelque chose d'habillé. Je ne veux pas être la seule en robe.

Alors même que je ne l'avais pas en face de moi, je pouvais sentir son sourire.

Très bien. Tu as prévu un repas raffiné pour que je doives me vêtir de la sorte ?

À vrai dire, je n'ai encore rien fais et Galdaë à fait griller des pommes de terre. Je vais faire avec le temps que j'aurai.

Très bien. Je te laisse dans ce cas. Bisou ma belle.

À tout à l'heure.

Je profitais encore un instant de cette sensation de flottaison et me reconnectais ensuite à la réalité.

Je sortais de la pièce et entendais une musique qui résonnait dans le salon. Je m'approchais le plus discrètement possible et voyais Galdaë se déhancher sur une musique qui venait d'un film que je me souvenais avoir regardé quand j'étais petite. Lemonade Mouth je crois. Je m'adossais à la porte et souriais en voyant ce grand gaillard bouger en rythme. Il avait les yeux fermés et était concentré sur ce qu'il faisait un petit sourire aux lèvres. Je souriais encore plus en voyant le refrain arriver, et qu'il faisait la petite chorégraphie mise en place par les chanteurs dedans. Je me plaçais à côté de lui pour la faire aussi. Alors qu'il ouvrait les yeux et les écarquillait en me voyant à ses côtés, je me mettais à sauter dans tous les sens, heureuse d'avoir réentendue cette chanson qui me rappelait un tas de souvenirs. Je me mettais même à chanter -chose comique prenant en compte le fait que sauter et chanter juste n'était pas chose aisée- ne me souciant même pas de ne pas être seule.

-Tu connais ? Questionna Galdaë, se positionnant face à moi alors que le refrain reprenait à nouveau.

Nous sautions en même temps et avions le même sourire aux lèvres.

-Ce qui m'étonne le plus, c'est que toi, tu connaisses.

Trois sauts. Un petit décalage à droite. Trois sauts. Un décalage à gauche.

-J'ai mes sources.

-Ne vas pas me faire croire que tu regardais ça quand t'etais petit. Je ne te croirais pas.

Moment rap. Je souriais, ayant en tête le rouquin qui chantait à ce moment là. Je me souviens l'avoir toujours trouvé beau gosse, alors que la plupart de mes amies préféraient le brun. Je me mordais la levre alors que mes souvenirs revenaient en tête. Lorsque j'avais découvert ce film, je l'avais regardé en boucle durant une quinzaine de jours: je ne m'en souviens pas, c'est ma mère qui me l'a dit. J'avais appris les chorégraphies et les paroles de chansons par coeur bien qu'elles soient en anglais et avais converti tout mon groupe d'amis à ce film. Et durant l'année qui suivit, on pouvait entendre tout un groupe de gamins chanter ces morceaux. Je suis presque sûre que ma passion pour la musique vient de ce film et je ne l'en remercierai jamais assez. Surtout Stella. Cette fille m'avait subjugué et j'en avais fais mon modèle en répétant tout le temps : Quand je serai grande, je serai comme Stella !  C'était d'ailleurs la seule dont le nom me restait en tête.

-Et bien contrairement à ce que tu pourrais croire, je l'ai bien regardé. Et je l'ai adoré !

Je jouais des sourcils alors que mon sourire n'était pas descendu:

-C'est le film qui t'as plu ou les filles ?

Il ne se départi pas du sien non plus:

-Le film. Je n'étais pas très branché fille à cette époque.

-Donc, tu étais gay ?

-Quoi ? Non, j'étais juste trop jeune.

-Ahhh !

La musique se termina alors que je fixais Galdaë, une question en tête.

-Comment tu as fais pour la mettre ?

Il me regarda comme si j'étais débile.

-Il y a internet. Donc... J'ai réussi facilement. Tu n'avais jamais testé ?

-... Non, pas vraiment.

Et je me sentais bête de ne pas l'avoir fais. J'aurai pu mettre de la musique partout.

Il émit un ricanement moqueur.

-Il est 18:50. Ta Laïa n'arrive pas dans pas longtemps ?

Je fixais l'horloge avant de me rendre compte qu'il avait raison, lui foutais un coup sur l'épaule pour le remerciais de me l'avoir dit et filais en cuisine sous son air moqueur.

***

-Bonjour ma belle, comment vas-tu ?

Laïa se tenait devant ma porte, plus resplendissante que jamais dans une robe blanche. Je m'approchais d'elle et lui faisais la bise:

-Très bien, et toi ? Tu es vraiment magnifique.

Un rire lui échappa alors qu'elle détaillait ma tenue:

-Je le suis bien moins que toi !

-Ne crois pas ça. Moi, je te trouve magnifique. Aller viens ! Rentre.

Je laissais accès à la maison et lui disais de faire comme chez elle. D'elle même, elle s'installa sur le canapé au côtés de Galdaë qui s'était calmé de notre petit intermède musical. Alors qu'ils commençaient à discuter ensemble, je me dirigeais vers la cuisine pour vérifier la cuisson de mes gâteaux. Dans quelques instants, le fondant au chocolat serait près, je restais donc dans la cuisine. Ça permettait aussi à ce que les deux fassent connaissance. Aussi étrange que cela puisse paraître, malgré la différence d'âge entre mon invité et moi, nous nous entendions bien, ce qui n'était pas donné à toutes les générations.

Lorsque j'apportais le premier plat, je lançais:

-J'espère que vous n'avez pas peur de prendre quelques kilos.

Les yeux de Galdaë s'iluminèrent en voyant le gâteau que j'apportais.

-On dine sucré ? Demanda Laïa avec une moue convaincue et un regard envieux vers le gâteau.

-Oui.

-Je suis d'habitude contre le fait de prendre des kilos. Mais là, clairement, je m'en fiche. Ça à l'air vraiment délicieux, ma belle.

La plupart des gâteaux avaient été demandés au globe, mais celui ci qui était un clafoutis aux cerises, et le dernier que je servirais, le fondant au chocolat, avaient été faits par mes soins. La décoration de chaque gâteau avait elle, était faute entièrement par moi même et j'étais assez fière du rendu.

***

Alors que le troisième, et avant dernier gâteau ait été entamé, Laïa posa une question pour la moins étrange à un Galdaë s'enfilant part après part, silencieusement:

-Galdaë, j'aimerai savoir. Il hocha la tête pour lui faire signe de continuer. Quelle est ta créature fantastique préférée ?

J'étais presque sûre qu'à cet instant, nous la regardions de la même manière : curieux de savoir ce qu'elle entendait par cette question.

-Moi, ce sont les anges. Ils sont si beaux, si majestueux avec leurs grandes ailes blanches. Et ils respirent la sympathie, vous ne trouvez pas ?

Je rêve ou elle s'envoie des fleurs ?!

Elle me jeta un regard insistant et reprit:

-Et toi, qu'est-ce que c'est ? Me demanda-t-elle.

Je comprenais alors. Elle voulait avoir une conversation avec moi sur la transformation et la faisait pleine de sous-entendu pour que Galdaë comprenne autre chose que la réalité.

-J'adore les loups-garous. Avec leur force et leurs capacités hors du commun.

-Dis plutôt que tu adores "oh Jacob mon amour, t'es tellement sexy" ? Rétorqua Galdaë avec le sourire du gamin qui aurait cloué le bec d'un adulte.

-Et bien, on dirait que mon cher coloc vire gay. Tu regarde twilight toi ? Mais on va se faire des soirées films si tu continues à citer des films que j'ai vu !

-De un: je ne vire absolument pas gay et de deux: il n'est... Effectivement pas impossible que je les ai regardé. Au grand damne de mes yeux qui saignaient ce jour là, tellement les jeux d'acteurs sont mauvais. En tout cas, je suis content que tu préfères "Jacob le beau gosse" à "Edward j'ai un très mauvais jeu d'acteur mais comme je suis beau gosse, ça compense, et en plus je vais vouloir me tuer en te croyant morte alors qu'en fait t'es vivante ce qui aurait donné un Roméo et Juliette deux point zéro parce que bella serait sûrement morte aussi en apprenant que j'étais mort".

Il énonça la réplique d'Edward en un seul souffle et dut le reprendre parce qu'il menaçait de s'étouffer. J'éclatais de rire alors qu'une autre réplique, bien plus courte, me venait en tête:

-"Edward le connard", n'aurait pas été plus simple ?

Il eut une tête dépitée en voyant qu'effectivement, ce surnom allait tout à fait au personnage et qu'il s'était embêté à en trouver un plus long.

-J'ai entendu dire, d'après une vieille légende, que lorsque les loups-garous se transformaient pour la première fois et qu'ils redevenaient humains, de nouvelles choses apparaissaient. Leurs yeux et cheveux pouvaient changer de couleur, et de nouvelles caractéristiques pouvaient faire leur apparition. Je suis sûre que c'est vraiment magnifique, le changement.

Je souriais doucement au compliment déguisé de Laïa et hochais la tête, comme en accord avec elle, alors qu'en réalité je la remerciais.

-Galdaë, tu n'as toujours pas répondu à ma question, reprit-elle. C'est très malpoli, tu sais.

Il réfléchit quelques instants :

-Je serai tenté de te répondre les vampires, parce qu'Alice est vraiment géniale, mais ce serait en contradiction avec ce que je pense d'Edward. Donc je ne sais pas.

-Tu sais, il y a pleins d'autres créatures que les loups, les vampires et les anges. Il y a aussi les fées, gardiennes de la nature, les elfes, qui eux sont centrés sur la forêt. Elle me jeta un regard, faisant signe de bien écouter. Les gorgones, ces êtres liés aux serpents et capable de transformer n'importe quoi en pierre d'un simple regard, les naïades. Toujours des femmes qui d'après les contes, seraient, après trop de déception des hommes, transformés en femme-poisson, mais pas comme les sirènes, et qui tueraient tous ceux s'aventurant près du lac ou l'étang où elles vivaient. Les démons, adversaire des anges dans la quête pour guider leurs humains, les métamorphes, capable de se transformer à leur guise en ce qu'ils veulent. Les sirène, être mi-humain, mi-poisson, capable d'envouter tout le monde grâce à leur chant, sans oublier tous les élémentaires qui maîtrisent un élément.  Et dans tout ça, tu vas me dire incapable de me donner ton préféré ?!

Waouh... Laïa venait tout de même de me donner une leçon sur les espèces présentes sur le globe sans même que Galdaë se rende compte que son explication n'était pas pour lui mais pour moi. 

-Non, effectivement, dans tout ça j'en ai pas.

-Mhhh... Bon, ce n'est pas grave. Aller, changeons de sujet.

-Je vais aller chercher le dernier gâteau, anonçais-je.

***

-J'ai été vraiment ravie de venir. Et les gâteaux étaient délicieux.

-Merci, je suis ravie de t'avoir invitée. Tu es sûre de ne pas vouloir que je te raccompagne ?

-Tu sais, je ne suis pas sénile, répondit Laïa alors que je lui posais la question pour la troisième fois. Je sais comment rentrer chez moi, tout de même. Passe une bonne fin de soirée.

Elle me fit un signe de la main et s'éloigna dans la nuit.

Je rentrais et trouvais mon colocataire toujours étendu dans le canapé, sur le dos. Voulant l'embêter un peu, je me dirigeais vers lui et fis mine de m'asseoir sur ses jambes, l'obligeant à la décaler en quatrième vitesse.

-Qu'est-ce que t'es chiante ! J'étais bien moi.

Il eut un sourire narquois et posa ses jambes sur mes cuisses, reprenant la même place, quoi qu'un peu plus haut, que celle qu'il avait quitté auparavant.

-EH ! Que fais-tu jeune extraterrestre ?!

-Je m'installe... Ta copine elle pose des questions étranges.

-Mmh. Oui, un peu.

Je n'en pensais pas un mot. Mais je ne pouvais pas lui expliquer que ses questions étaient tous sauf étranges, sans griller la vérité.

-Alors comme ça, tu veux faire des soirées films avec moi ?

Je souris:

-Pourquoi pas. Et toi, Qu'est-ce que tu en penses ?

-Tant que tu ne me forces pas à regarde "Jacob le beau gosse" et "Edward le connard" ça devrait passer.

-En réalité, je n'aime pas twilight non plus. Et le fait que j'aime les loups-garous n'a rien avoir avec ce film.

C'est simplement parce que j'en suis un.

Mais ça, je me garde bien de lui préciser.

-Oh. Il haussa un sourcil. Pourquoi alors ?

Crotte, saleté curiosité.

Je dégageais ses jambe et me levais, lui souhaitant bonne nuit. Il se releva et m'attrapa le bras,  m'empêchant de partir.

Je ne savais quelle réponse lui donner. Si je lui répondais que je ne pouvais rien dire, il ferait rapidement le lien et je n'avais pas envie de lui mentir. Le seul moyen, c'était de partir dans rien dire.

-T'as pas répondu à ma question.

Je ne relevais pas, et lui demandais de lâcher mon bras.

-Pas tant que t'aura pas répondu. C'est pas une question compliquée.

Oh, si. Tu t'imagines pas à quel point.

-Corde sensible ?

Il me servait un réponse sur un plateau, je n'allais pas me gêner de la saisir. Je hochais la tête et lui redemandais de me lâcher.

-C'est par rapport à ce que tu n'as pas le droit de dire du globe ?

Trop perspicace.

Et j'étais maintenant obligée de lui mentir si je ne voulais pas qu'il découvre la vérité.

-Non... Je les aime autant parce que... Bah en réalité je ne sais même pas pourquoi.

Il me relâcha enfin et se dirigea lui aussi vers la chambre.

Il me demanda d'attendre parce qu'il voulait se changer et je lui répondais :

-Moi aussi je veux me changer. Et on ne t'as jamais dis "les dames d'abord" ? Un peu de galanterie monsieur !

-Tu sais que cette expression était utilisée par les mecs parce que s'il y avait un meurtrier de l'autre côté, c'était la femme qui se faisait tuer et l'homme avait le temps de se barrer. Tu comprendras donc que cette expression n'a rien de galant.

-Peut être, mais tu sais quoi, juste par esprit de contradiction, je mourrais en premier pour avoir la sûreté que tu vives.

-Tu sais que tu viens de dire que tu préférerais mourir pour que je vive. Ça ressemble vachement à une déclaration d'amour, non ?

Une déclaration d'amour ? Et puis quoi encore ?!

-Rêve pas beau gosse. Je n'ai aucune flamme à te déclarer.

-Pour l'instant. Il joua des sourcils.

-L'espoir fait vivre.

Je lui tapotais l'épaule et lui passais devant, rentrant dans la chambre. J'enlevais mon t-shirt en me dirigeant vers le lit quand la porte s'ouvrit brusquement.

-Non mais j'y crois...

Il interrompit sa phrase et resta bouche bée quelques instants avant de bégayer, comme précédemment dans la salle de bain et de refermer la porte en me disant de me dépêcher.

-Toi qui disais que tu n'avais rien à mater, tu es servit mec ! Criais-je. Tu n'as plus le droit de te plaindre jusqu'à un petit moment.

Après quelques instants, je me jetais sous la couette et criais à Galdaë qu'il pouvait venir.

-Ah non, mais t'es sérieuse ? Tu m'as grillé la place !

-Effectivement. Bon aller, bouge tes fesses et viens dormir.

-Mais t'es malade ! Je ne me change pas devant toi.

-Chochotte. C'est bon, je ne regarde pas.

Je me tournais face au matelas et collais la tête sur l'oreiller grognant contre ce mec pudique.

Une fois qu'il fut changé, il me rejoignit et je me retournais.

Pudique, oui, mais dormir en caleçon ne semblait pas le déranger. Très contradictoire, en réalité.

-Pep Pep Pep ! Tu vas éteindre la lumière.

Il ronchonna comme un gosse et se releva marchant le plus lourdement possible comme s'il boudait puis revint se coucher.

-Bonne nuit Galdaë.

Quelques instants, seul le silence me répondit.

-Bonne nuit... Dictatrice.

Ce surnom m'avait presque manqué. J'ai dis presque.

_____

Bonjour à tous !

Comment allez vous ? Alors, vos rentrées, ça s'est bien passé ?

Personnellement, j'ai une classe génial et je sens que ça va être une bonne année.

Donc, on passe aux questions du chapitre:

Enaël, vous le sentez bien ? Vous appréciez son côté distant, ou ai contraire vous aimeriez qu'il essaye de faire connaissance avec l'héroïne ?

Et une fois Jerry rentrée ? Leur moment danse avec Galdaë ? J'ai adoré l'écrire.

(Oui oui, je sais que les dates de sorties du film ne correspondent pas avec l'âge de mes personnages, mais pour ma défense... Heu, je n'ai jamais précisé en quelle année on était. C'est une mauvaise excuse, on est d'accord 😂)

Le premier test de Jerry pour la télépathie.

Et le repas. Je crois que Laïa a trouvé un bon moyen pour discuter avec Jerry, même si je dois avouer qu'elle passe un peu pour une folle.

Et le moment twilight ? Vous aimez ce film ou pas ?

(Je les ai vu mais je suis plutôt de l'avis de Galdaë: bah oui, les jeux d'acteurs sont horribles je trouve ! Surtout dans le premier !)

Et la discussions avant de mourir ?

J'espère que le chapitre d'aujourd'hui vous a plu et je vous dis à très vite !

Au fait, j'ai effectivement décidé de réduire d'un chapitre en quinze jours pour être sûre de pouvoir suivre le rythme.

Byzzz !

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