chapitre 11
Pdv Galdaë
Pourquoi j'avais accepté ce marché déjà ? Ah, oui.
Pour que cette fille arrête de me coller aux basques putain !
Mais non, je me retrouvais à faire une petite ballade en ville accompagné de la Lilliputienne. Et pour, en plus, aller voir quelqu'un dont je n'avais pas envie de voir la gueule et qui n'aurait de toute façon aucune réponse.
Depuis tout à l'heure, je la fermais et la suivais en silence, mais j'en avais clairement marre. Déjà que la Lilliputienne n'arrêtait pas de blablater, il fallait en plus que la rouquine qui lui servait de pote me fixe comme si j'étais une bête de foire. Et ça ne manquerait pas de recommencer avec l'autre fille... Laïa, je crois.
J'étais décidé à m'enfermer durant les quinze prochains jours et ne ressortir que pour aller chercher une corde, un couteau ou toute autre choses permettant de me casser d'ici. Surtout que si j'avais bien compris, on était tous comme des rats en cage, enfermés dans ce que la Lilliputienne ( il faudra que je trouve un autre surnom, parce que ça, c'est trop long) avait appelé globe.
Depuis qu'on s'était mis en route, elle déblatérait sur l'organisation de tous ce qui était présent ici et je n'en avais franchement rien à foutre.
Elle avait dit qu'elle s'appelait Jerry... Et franchement, ma première réaction aurait été de me foutre de sa gueule. De un, parce que ça me rappelait le dessin animé Tom et Jerry, de deux, parce que ça me faisait penser à la glace ben et Jerry, et de trois parce que... Bah Jerry, c'est un nom de mec. Mais quelque chose dans son regard s'était éteint quand elle l'avait dit et je m'étais rétracté. Ce n'était pas son prénom, C'était indéniable. Et l'énoncer à haute voix lui avait rappelé un souvenir de sa vie d'avant. Sans doute un membre de sa famille ou une connerie du genre. En tout cas, c'était certain, elle n'avait pas choisit ce nom au hasard.
-Galdaë, la moindre des politesses serait de regarder dans les yeux la personne avec qui tu parles.
Je fis mine d'avoir écouté ce qu'elle avait dit avant et tournais les yeux vers elle comme un bon clébard obéissant. Je me dégoutais moi même à lui obéir comme ça. Et j'allais devoir faire de même les quinze prochains jours. Mon ego en prenait déjà un coup pour maintenant alors je n'imaginais pas la suite.
-Alors ?
Elle me fixa avec ses yeux bleus et je me rendais compte que j'étais grillé.
Merde...
Maintenant, j'allais vraiment devoir l'écouter.
Putain, ça craint.
-Alors... de quoi ?
-T'as pas écouté un traître mot de ce que j'ai dis, je me trompe.
Sa remarque résonnait plus comme un reproche que comme une vraie question et son regard réprobateur ne faisait qu'accentuer la chose. Je me passais la main dans les cheveux, dans un mouvement faussement gêné et acquiesçais légèrement.
-Je te demandais vers quelle branche de métiers tu t'orientais avant de mourir.
Je lui jetais un regard sceptique.
-J'étais en année sabbatique.
Elle fronça les sourcils et m'arrêta.
-Pardon ?
-En clair, je foutais rien, je ne préparais rien et j'en avais rien à foutre. Contente ?
-Pas spécialement, non.
-Et ben va falloir te contenter de ça.
Elle soupira de mécontentement et se remit en route, cette fois silencieusement.
Enfin, putain !
Je jubilais intérieurement.
On arriva quelques minutes après à un grand bâtiment, de couleur rouge et à l'architecture ancienne. La Lilliputienne entra et ne prit même pas la peine de saluer l'homme qui se tenait à l'accueil. Malpolie, va. Elle se fraya un chemin parmi les gens de tous âges qui polluaient mon espace vital. L'heure de pointe était à... Quelle heure était-il d'ailleurs ? pour que tout le monde se rentre dedans et nous bouscule. Grâce à sa petite taille, elle pouvait se faufiler sans problème, mais ce n'était pas mon cas et je la perdais facilement de vue.
Après quelques minutes de bataille, dont la plus grande partie avec un connard qui m'était rentré dedans, nous arrivions devant une porte.
Ouah, génial.
La fille qui me servait de guide toqua dessus et lorsqu'elle entendit la réponse, entra, en me sommant de l'attendre ici.
Quelques secondes plus tard, elle ressortait accompagnée d'une femme d'une quarantaine d'années. Ah parce qu'en plus c'était une mamie qu'on allait voir ?! Je tiendrais jamais quinze jours !
Pendant que je me morfondais, les deux femmes avaient décidé de commencer la discussion dont je n'écoutais pas un traître mot... Jusqu'à ce que la dénommée Laïa se mette à me fixer. Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous ici, bordel de merde.
Mais contre toute attente, mamie attendait simplement que je lui serre la main. J'obtempérais donc, tout en faisant la gueule.
-Je m'appelle Laïa, ravie de te rencontrer, Galdaë.
Je marmonnais un vague moi aussi, et relâchais prestement ce qui lui servait de main mais qui ressemblait en réalité à une papatte de hamster. Qu'est-ce qu'elles avaient toutes à faire un mètre vingt ! Non parce que la seule personne avec une taille normale que j'ai vu, c'était la rouquine.
Lorsque mamie nous dit enfin, après une demi-heure merdique à les écouter blablater, qu'elle ne savait rien et que ce n'était, de ce qu'elle savait, jamais arrivé, je ne pu retenir un petit sourire vainqueur.
Je le savais, putain.
-Tu penses qu'on est obligés d'habiter ensemble ? Demanda Lilliputia à mamie.
Elle eut un regard et un sourire gêné envers nous deux:
-S'il vous a mit ensemble, c'est pour une bonne raison. Il faut juste que vous la trouviez.
-Ok, c'était très instructif, mais maintenant je me casse. Rétorquais-je en me dirigeant vers la porte.
C'était qui se "il" d'abord ? Encore cette merde de globe ?
Je la franchissais et me dirigeais vers l'extérieur tout en essayant de me souvenir comment j'étais arrivé. Tout se ressemblait ici, comment j'allais sortir ?
Je me résignais et m'adossais au mur derrière moi. J'allais devoir attendre la fille et ça me cassait les couilles. J'étais en quelque sorte dépendant d'elle tant que je n'avais pas compris comment ça marchait dans cette cage pourrie.
-Galdaë, attend moi !
Lilliputia déboula devant moi en quelques secondes, pas le moins du monde épuisée et me frappa à l'épaule me faisant bouger un peu. Ce petit corps cacherait il de la force dissimulée, finalement ?
-Aïe, tu m'as fais mal, marmonnais-je.
Ce qui était en soit tout à fait faux. Je l'avais à peine senti.
-Oh... pauvre chou, dit elle d'une voix ironique. Tu veux un pansement ?
-Comment on sort d'ici ?
Elle sourit d'un air machiavélique.
-Je crois que je vais te laisser chercher.
-Si je t'ai attendu c'est bien parce que je sais pas où c'est, non ?! Alors, je répète, où est la sortie ?
-Et moi je te dis que...
Une voix l'interrompit :
-Jerry ? Ah, tu es là !
Elle se retourna et fit face à une gamine d'une quinzaine d'année, essoufflée.
-Bonjour Myrana, comment vas tu ?
-Très bien, et toi ? Est-ce qu'on pourrait se parler ?
-Ça pourrait aller mieux. Elle me jeta un regard. Bien entendu qu'on peut, que veux-tu me dire ?
La dénommée myrana me jeta un regard haineux, comme pour me signifier qu'elle ne m'aimait pas.
Aucun problème. J'en. Ai. Rien. À. Foutre.
-Je voulais te demander s'il était possible qu'on se voit en dehors des cours ?
En dehors des... Cours ?! Je retenais de justesse un rire en pinçant les lèvres. Lilliputia avait donc cours avec une gamine de quinze ans. Je savais qu'elle était plus jeune que moi, mais tout de même, je m'attendais à ce qu'elle ait au moins la vingtaine.
Bien que sa taille aurait put démentir ces propos.
Bah quoi, on dirait une poupée barbie vu la taille.
Remarque, non. Barbie est grande pour une poupée alors que Lilliputia....
Cette dernière me jeta un regard haineux en entendant mon ricanement.
Si j'ai même plus le droit de rigoler...
-On en reparle au prochain cours, tu veux bien ? Je suis désolé mais on doit rejoindre une amie rapidement.
-Pas de problème. À demain.
Elle se remit en marche et je fus contrains de la suivre. Bon, au moins, elle me laissait pas poirauter comme un con à essayer de retourner le chemin dans ce labyrinthe.
-Alors comme ça t'es en cours avec une gosse de quinze ans, me moquais-je.
Lilliputia me regarda comme si j'étais le pire des abrutis.
-Je ne suis pas en cours avec elle. Je suis sa prof.
Je la regardais la bouche entrouverte et un sourcil haussé. Ma tête devait être comique parce qu'elle rigola. Je la fixais quelques instants. Finalement, elle devait être plus vieille que je ne l'avais pensé.
-Mais t'as quel âge ! M'exclamais-je.
-Vingt. Et toi, papy, pour oser critiquer ?
J'avais raison, elle avait la vingtaine.
-Vingt-six.
Nous sortions enfin du bâtiment où nous étions et Lilliputia se dirigea au même endroit que lorsque nous étions arrivés, dans mes souvenirs.
-On va où ?
-Chez moi... Elle soupira en me jetant un regard. Enfin, chez nous.
Nous marchions en silence depuis environ cinq minutes, quand elle me demanda:
-Comment es-tu mort, si ce n'est pas trop indiscret ?
Je fis claquer ma langue contre mon palais.
-Indiscret. Et toi ?
-Indiscret. Une réponse contre une réponse.
-Le truc. C'est que, ta vie, j'en ai rien à foutre. Donc j'ai pas de questions à te poser. Dommage.
Elle détourna le regard et ne m'adressa plus un mot, vexée.
Bon, au moins elle ne parle plus. C'est déjà ça.
Elle se tourna tout de même vers moi.
J'ai parlé trop vite...
-Est-ce que tu crois vraiment que c'est un plaisir pour moi de m'occuper d'un pur demeuré tel que toi ? Que je n'ai pas envie de me barrer ailleurs et de te laisser te démerder tout seul ?! Non, parce qu'en plus de me faire totalement chier, tu ne marches pas vite et tu mets toute la mauvaise volonté du monde à ne pas m'écouter. Ou alors, tu n'as qu'à faire comme moi quand je suis arrivée ! Gueule moi dessus, pars en courant, pète un câble, fais ce que tu veux mais après arrête de faire chier le monde, putain ! J'en ai marre que tu me suives comme un cadavre pour ensuite dire que tu te fous de tout: alors fais quelque chose !
Elle en avait marre que je la suive comme un cadavre !? Sérieux ?!
-Mais ducon, M'écriais-je. On est des cadavres, parce qu'on est morts ! Donc qu'est-ce que t'en a à foutre que je te suives comme tel parce que de toute façon c'est ce qu'on est. En plus, d'après mes souvenirs (je posais l'index contre ma tempe) c'est toi qui me force à rester ici pour les quinze prochains jours donc ne m'oblige pas, en plus à te sourire.
-Je ne t'oblige pas à me suivre avec le sourire crétin ! Juste à ce que je ne parle pas avec un mur !
-Tu c'est ce que t'es en réalité !? Une putain de dictatrice. Tu forces les gens que tu connais à avoir un balai dans le cul et à suivre tous tes ordres mais en plus, tu veux qu'on te remercie de nous l'avoir mis !
-Et toi t'es qu'un môme qui n'a pas eu le temps de faire sa crise d'adolescence et qui la fais donc là en pensant que ça le rendra intéressant. Mais tu sais quoi, à part avoir envie de te foutre des baffes, c'est la seule chose dont tu me donnes envie.
-C'est celle qui se prend pour une prof qui me dit ça ? Tu sais que les profs n'ont pas le droit de frapper leurs élèves ! Un rictus étira mes lèvres. D'ailleurs, t'enseignes quoi ? Bonne manières en société ?
Je ne vis même pas la gifle arriver et la brûlure de ma joue n'en fut que plus intense.
D'où est-ce qu'elle se permet de me frapper cette connasse !
-Salope.
Je lui jetais un regard noir tandis qu'elle me frappait une deuxième fois sur l'autre joue. Elle mit ensuite sa main devant sa bouche cachant son sourire et écarquilla faussement les yeux:
-Je t'ai fais mal ? Demanda-t-elle avec l'air le plus hypocrite que je n'ai jamais vu.
-salope, répétais-je.
-Oups, pardon. L'autre joue était jalouse, connard. Bon, on y va ?
Et elle reprit son chemin comme si de rien en me devançant de plusieurs mètres en sifflotant.
Mais quelle connasse putain !
D'habitude, je ne frappais pas les filles. Depuis elle à vrai dire. Mais Lilliputia m'avait poussé à bout. Et puis, elle m'avait frappé aussi, je ne faisais que lui rendre la monnaie de pièce.
Je me précipitais vers elle avec l'envie de la frapper au niveau des jambes, mais au dernier moment elle se retourna et s'éloigna, si rapidement que je ne m'en aperçu que lorsque mon pied toucha le sol, donnant une impression de résonnance dans toute ma jambe. Je lui jetais un regard haineux tout en m'élançant sur elle. Comme précédemment, elle évita. Et ça recommença, encore et encore.
J'avais conscience que nous étions en pleine rue et que j'avais l'air d'un vrai débile. Mais pour le moment, je m'en fichais.
J'ai juste la rage de savoir Lilliputia aussi rapide.
C'était vrai que la petite taille devait l'aider pour ça. Mais le pire dans tout cela, c'était qu'elle n'était pas la moins du monde essoufflée alors que l'air passait difficilement dans ma gorge et que j'avais l'impression de crever. J'avais envie de m'enfoncer la tête dans un putain de mur à être aussi ridicule.
Bah ouais, je me fais battre par une pauvre gamine de vingt ans.
Dit comme ça, c'était vrai que ça ne faisait pas vraiment gamine mais en y pensant elle rentrait en primaire quand moi j'entrais au collège. Je crois. Enfin, bref, c'était une gosse un point c'est tout.
Une gosse qui me nique sans même me toucher, faut le faire.
Alors que je fonçais à nouveau, elle attrapa le poing que je destinais à son visage et en deux temps trois mouvements que je vis à peine, j'étais par terre, Lilliputia sur moi, mon bras coincé dans le dos. Sans pour autant me faire mal, elle renforça sa prise et se rapprocha de mon oreille pour me dire:
-Tu vois bien que tu es totalement épuisé. Alors si tu veux encore essayer de me frapper, ok, mais repose toi un peu d'abord. Je ne tiens pas à ce que tu meures d'asphyxie.
Alors qu'elle se relevait et me relâchait le bras, je me retournais et fixais le ciel, incapable de me relever, tout en essayant de réguler mon souffle haletant.
-Co... Comment tu... Fais... Putain...
Je tournais la tête vers elle.
Lilliputia eu un instant d'hésitation. Peu visible, mais assez pour comprendre qu'elle allait me mentir:
-Beaucoup d'entraînement.
-Je te... J'inpirais bruyamment. Crois pas...
Elle s'assit aussi par terre, à côté de moi, sur le sol que je remarquais à présent terreux et continua sa phrase:
-Comme je te l'ai dis tout à l'heure, tu vas devoir te contenter du peu d'informations que je te donne. Je suis désolé.
Elle avait l'air sincère en disant ça. Et c'était ce qui était le pire. Elle avait l'air vraiment désolé de ne pas pouvoir m'en dire plus.
Le souffle un peu plus régulier, je me relevais et lui faisais face:
-Quand est-ce que j'en saurai plus ?
Lilliputia me fixa, se demandant sûrement pourquoi j'étais aussi calme. Finalement, elle esquissa un sourire et me répondit:
-Une fois la transformation terminée. Je t'expliquerai tout à ce moment là.
-Tu peux au moins répondre à certaines, non ?
-Ça dépend. Vas-y, pose les. Mais je ne te promets rien.
Je hochais la tête.
-Pourquoi c'est toi qui t'occupes de moi ?
-Le dernier arrivé s'occupe du prochain. On appelle ça le gardien. Une maison apparaît, d'après Ilyana, qui est ma gardienne, environ une semaine avant l'arrivée du nouveau. Le gardien s'occupe de gérer le pétage de câble du nouveau, de tout lui expliquer et de le diriger pour la suite.
S'occuper du pétage de câble.
C'était vrai que je me sentais mieux depuis que je lui avais crié dessus. Mon esprit tilta.
-T'as fais exprès de m'enerver !?
Son sourire en coin voulait tout dire:
-Tu es largement plus réceptif à ce que je te dis depuis que tu t'es défoulé non ?
-T'es une manipulatrice, putain !
-Bon, on y va ?
Elle se releva et me tendit la main pour que je la saisisse. Ne pouvant pas résister, je la fixais quelques secondes le sourire aux lèvres avant de l'ignorer et de me relever, lui foutant le plus gros vent que le globe n'ait jamais connu.
Elle me regarda, la bouche entrouverte et les yeux écarquillés.
Et toc !
Alors que je reprenais mon chemin, je remarquais que j'étais seul. Je me retournais et voyais Lilliputia, qui n'avait pas bougé et n'avait pas changée d'expression:
-Bon, la dictatrice. Tu vas rester plantée là toute la journée ou enfin bouger, petites fesses ?
J'aurais aimé pouvoir la qualifier de "gros cul" mais étrangement, l'appeler ainsi me semblait inapproprié. Elle me semblait toute en finesse et non en bouteille d'orangina comme on pouvait souvent le voir. Ou alors était-ce par rapport à sa petite taille rappelant celle des enfant. Je ne savais pas, mais quelque chose dans tout ça m'avait empêché de le faire.
-Et bien l'asperge, c'est toi qui est à la traîne maintenant.
Je me retournais n'ayant pas aperçu son changement de positionnement et me plaçais à côté d'elle, reprenant nôtre chemin.
-Et, à l'avenir, évite de m'appeler petites fesses et dictatrice.
-D'accord... dictatrice.
Elle soupira en me jetant un regard en coin puis esquissa un sourire.
Une minute plus tard, nous arrivions à une rue qui me disait fortement quelque chose.
-C'est là que je... Enfin, qu'on habite, informa Lilliputia sentant sans doute mon trouble.
J'observais un peu mieux la rue, tentant de la mémoriser: je n'avais pas décidé de rester, non, mais si je devais habiter là pour les quinze prochains jours, autant savoir où j'habite.
La rue était en terre, semblable aux autres, et les maisons parfaitement alignées avait une apparence ancienne. On dirait un quartier de Bourges.
Lilliputia continua son chemin jusqu'à atteindre une porte où étaient adossés la rouquine ainsi qu'un mec brun que je n'avais pas la moindre envie de connaître.
Bah quoi, ça vous arrive jamais que la gueule de quelqu'un ne vous revienne pas ? Non, parce que moi, souvent.
-Ah bah enfin, s'exclama rouquinette. Ça doit bien faire une demi-heure qu'on vous attend.
-Désolé, c'est à cause de lui, répondit Lilliputia en me pointant avec son pouce.
-D'où c'est ma faute !? C'est toi qui m'a saoulé.
Elle se tourna vers moi le sourire aux lèvres:
-Et qui m'a sauté dessus ?
Je me détournais, les bras croisés sur mon torse.
Quelle chieuse, putain.
Lilliputia: 1 Galdaë: 0
-Comment vas tu, Yaël ?
Il lui sourit:
-À part la griffure, ça va.
-Je suis désolé. Dit-elle en baissant la tête. Mais tu sais bien que je n'ai pas fais exprès.
Griffure ? Alors Lilliputia avait griffé grande perche ? Mais il n'en avait aucune visible. Sans pouvoir m'en empêcher j'attribuais cette remarque à une activité ... Spéciale.
Alors comme ça, Lilliputia s'envoit en l'air avec grande perche. Vu la différence de taille je me demande comment ils font.
Il l'a prit par les épaules:
-Allez, c'est bon, tu sais que je ne t'en veux pas ! C'était sur le moment.
Elle lui sourit:
-Merci.
Et ils parlaient de ça ici eux ? Devant rouquinette ? Et elle ça ne la gênait pas ?
En y pensant ! On n'allait pas être obligés de dormir ensemble quand même ? Non pas que ça me gênait de dormir avec une fille, mais si celle-ci ramenait son mec à tout bout de champ et faisait des trucs dans MON lit ça n'allait pas le faire.
-Bon, on rentre ? Proposa Lilliputia après quelques instants de silence.
Rouquine prit les devant en rentrant d'abord. On suivit tous.
Un long couloir faisait le long de la maison, laissant appercevoir le salon à droite, dans lequel les trois personnes m'accompagnant rentrèrent. À gauche, on pouvait voir la cuisine. La moitié des choses présentes étaient blanches et je compris que c'était ce qu'entendait Lilliputia par, ajouter une touche de déco. Je pouvais changer ce que je voulais. Le reste était dans les tons gris, rendant le tout assez sombre. J'aimais bien cette ambiance. Mais le blanc gâchait tout avec cette... Clarté. Sans que je ne contrôle rien, tout vira au gris, plus ou moins clair. Je sursautais de surprise.
-Je crois que le nouveau aime bien ta déco, dit grande perche.
Lilliputia me jeta un regard, depuis le canapé et émit un sourire.
-Je crois aussi.
-Mais c'est pas moi.
-Tu le seul ici qui pouvais le faire. C'était ta partie. Donc même inconsciemment, si, c'est toi.
Je soupirais avant de quitter la pièce. Autant visiter.
_______
Bonjour les gens !
Comment allez vous ?
Alors ce chapitre ? Comment l'avez vous trouvé ?
Moi j'adore écrire dans la tête d'un mec et je dois avouer qu'avec Galdaë, je m'éclate vraiment.
On dirait bien que Jerry le mène à la baguette non ?
Et j'ai oublié de demander dans le précédent chapitre, mais, cette histoire de pari des quinze jours, vous la sentez comment ?
Voili voilou ! C'était le chapitre d'aujourd'hui. Je vous souhaite une bonne fin de semaine et à la semaine prochaine !
Byzzz !
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