L'humain
Il a dit c'était le dernier texte narratif :(
Bonne lecture !
De gros mammifères s'approchèrent. Ils étaient effrayants. Leurs deux longs bras défiaient quiconque de venir les voir. Avec leurs jambes si puissantes qu'ils se tenaient sur seulement deux, ces humains avançaient vers ma famille et moi. J'étais terrifiée. Ils s'arrêtèrent à quelques mèrre et déposèrent leurs sacs, sûrement remplis d'antimoustique. Malgré ma peur, il fallait que j'agisse. Ma famille mourait. Mon père, mort mangé par un pigeon. Ma mère, morte écrasée par des humains.
J'avais vu ce moment, incapable de prendre du sang sor son dos, elle s'était tentée à sa main. Une seconde après s'être posée sur une, l'autre l'avait achevée. Maintenant, c'était à mon tour de recueillir de la nourriture pour mes enfants.
Je ne voulais pas y aller. Je ne voulais pas mourir écrasée comme ma mère, mais si je ne faisais rien, toute ma famille périrait. Alors j'y allai, lentement, guettant le meilleur moment pour prendre mon envol. Pendant ce temps, les monstres s'organisaient. Ils sortaient de grandes toiles et des cordes, essayant de se faire un abri.
C'était le bon moment. J'attaquai d'abord son dos. À ma grande surprise, il y avait une épaisse protection, comme si c'était un prolongement de sa peau. C'était impossible pour moi de percer cette armure. Je décidai de battre en retraite. Il ne fallait jamais faire plus d'une attaque à la fois, comme ma mère me l'avait si bien montré. Une boule se forma dans ma gorge rien qu'à y penser.
Lorsque je retournai au nid et vis mes fils, je partis en larme. Je n'avais pas réussi. J'avais eu trop peur. J'avais eu trop peur pour me relancer. Trop peur de vivre ce que ma mère avait vécu. J'avais déçu ma famille à cause de mon égoïsme. À cause de moi, personne ne mangerait.
Le soleil se couchait. J'avais faim. Mes yeux étaient encore humides. Heureusement, les humains étaient encore là. Cette fois, ils tenaient de longues armes, assis autour d'un feu. Visiblement déjà utilisés, les bâtons transperçaient le corps de bestioles blanches. Des sueurs froides coulèrent le long de mon dos. S'ils avaient pu tuer ces pauvres animaux, qu'allaient-ils faire de moi ?
Quelques instants après ces questions, je constatai qu'ils prévoyaient les manger. Malgré moi, je commençai à saliver. L'idée d'avoir de la nourriture eut raison de ma peur. Pour ma famille, j'y retournai.
Je profitai que les humains soient distraits pour voler le plus près possible, j'essayai de traverser le feu, mais soudainement, je ne voyais plus rien. Mes yeux piquaient, et il y avait une chaleur incroyable. Chacun de mes sens était anéanti. À tout moment, je pouvais mourir. La chaleur aurait bientôt raison de moi. Mes forces commencèrent lentement à me quitter, je ne pouvais plus voler adéquatement. Heureusement, je ne tombai pas dans le brasier, mais plutôt sur une des boules blanches qu'un humain tenait.
La fumée était partie, mais la peur refit surface immédiatement. Je ne pouvais pas rester ici, il fallait que je bouge, si on je me ferais mangée toute crue. Le sol bougea. L'humain tirait son arme pour arrêter la cuisson de sa proie, m'emmenant en même temps. Il ne me vit pas, trop occupé à anticiper son repas. J'avais frôlé la mort. Je ne sais pas par quel miracle, mais j'étais encore en vie. Après avoir vécu tout ça, je m'interdis de revenir au nid sans nourriture. Dans un élan de désespoir, je visais son visage, la seule partie de son corps qui n'était pas couverte d'armure. Je parvins à l'atteindre et commençai à lui prendre du sang.
C'était si bon de manger ! Malheureusement, le temps m'était compté. À tout moment, l'humain s'apercevrait de ma présence. Combien de temps est-ce que j'avais ? Et si je restais trop longtemps ? Me tuerait-il ? Je décidai de me retirer de sa peau avant qu'il ne soit trop tard. Avec un peu de déception, je remarquai que j'en avais pris moins que je ne le pensais.
C'était néanmoins assez pour que ma famille reste en vie. Mon plus jeune fils se plaignait encore de la faim, mais il allait devoir s'en contenter. Je n'allais pas retenter l'expérience avant longtemps.
Pis ? Z'en pensez quoi ?
Electy, 686 mots
18 octobre
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top