Bonjour Monsieur le Maire, vous qui sur les espèces

Veillez comme un grand frère, eux assis, vous debout

Ou plutôt comme un père, ou un maître après tout

Ou plutôt un tyran, vous faites des prouesses

Votre femme est nourrie, ainsi que vos enfants

Tous logés, bien jolis, votre vie est paisible

Mais la démocratie, ça n'est pas votre cible

Vous êtes élu à vie, l'autre est votre servant

Vous n'avez qu'à choisir : qui vous fait trop de peine ?

Qui veut doubler vos lois ? Qui vise votre place ?

Il ne vous fait pas rire ? Lancez donc la chasse !

Chacun verra de quoi sont composées ses veines

Du sang rouge, écarlate, ou de la sève épaisse ?

Coquelicots ardents, ou miel déploré ?

Les rivières alentours s'en verront rougeoyer

Sang des veines à nouveau de la Terre que l'on blesse

Quand la Lune s'éveille, que le Soleil s'enfuit

Les ombres de lumière voient bien trop leur reflet

Vos chambres éclairées montrant votre sujet

Font s'enfuir peu à peu le sommeil et la vie

Pour bien tout résumer, vous n'êtes pas un maire

Vous décidez bien fort qui doit vivre ou mourir

Comme si vous aviez encore le droit de rire

Alors que vous rendez la planète éphémère