Les yeux fixés sur l'image qui s'affichait à l'écran de mon ordinateur, j'essayais d'en saisir tous les détails. Je me disais que, peut-être, j'allais pouvoir en trouver un qui me conduirait vers une idée.

Mais j'avais beau la regarder encore et encore, je n'y apercevais pas l'ombre d'une histoire. Pas un mot, pas une scène de film ni une case de BD, rien.

Je soupirai, avant de poser ma tête au creux de mes bras, avachie sur mon bureau.

Pourquoi une image ?! Surtout une image pareille ! J'aurais plus d'imagination avec un énoncé de maths !

Agacée, je me détournai de l'ordinateur et fis les cent pas dans ma chambre. Je marchais rapidement, un peu stressée, en essayant – en vain, manifestement – de me concentrer plus encore pour me forcer à réfléchir.

On y arrive toujours, à force de réfléchir, non ?

Désespérée, je marchai alors vers la fenêtre. Je l'ouvris puis m'assis sur le bord. Je contemplais la ville, du ciel bleu éclaboussé par quelques nuages aux minuscules voitures qui se mouvaient à l'horizon.

Un sourire s'étira sur mes lèvres, je me sentis tout de suite beaucoup mieux. J'observais la scène sans penser au temps qui passait et au fait que je n'avais toujours pas d'idée. Le Soleil sur ma peau me réchauffa le coeur, et le vent frais et léger balaya mes soucis.

Que c'est ennuyeux de ne pas avoir d'idée, mais que c'est agréable de tout oublier pendant un instant !

Soudain, j'ouvris les yeux.

Je descendis de la fenêtre d'un bond et courus jusqu'à ma chaise de bureau. Je m'assis et fis rouler la chaise jusqu'au meuble et commençai à prendre en main l'ordinateur avant même d'être complètement installée.

Un sourire carnassier étira mes lèvres tandis que mes doigts frappaient frénétiquement les lettres.

Je savais.