Texte: Le reflet dans le miroir

« Le reflet dans le miroir. »

Ce reflet que je n’ose même pas regardé. Je ne sais même pas le visage que j’ai, j’ai peur de ce que je vais voir. Je ne m’aime pas, cela est si compréhensible.

Mon reflet est pour moi l’une des choses les plus moches qui existent. Je me sens si moche, si monstrueuse comparée aux autres. On ne se fie qu’aux apparences, c’est ce qui me tue.

Personne ne veut me connaître à cause de ma tête. Je ne suis qu’une âme perdue dans le long fleuve de la vie, prise dans le torrent, dans le tourbillon, dans la chute d’eau, dans la cascade.

Je me sens si nulle, si faible, si vulnérable, si abîmée, si détruite, si terrifiante, si moche. Je n’ai rien comme bons côtés, je ne suis qu’un rien qui ne sait rien faire et qui n’a pas son mot à dire.

Je préfère me voir floue que bien net dans la glace. Ce reflet que je maudis nuit et jour. Ce visage que se reflète dedans que j’aimerais arracher avec mes mains. Je fais des grimace, je sourie pour l’entraînée, voir ce que cela donne, je ne fais que me donnée envie de vomir à la place. Cette machine, boucle, cercle vicieux m’a pris dans ses bras, je me suis enfoncée dans ses ailes. La vue éblouie par leur luminosité éclatante, je me suis faîte avoir. Je croyais que cela pouvait me sauvée mais je me suis largement trompée.

J’essaye de tout oublié, de ne plus rien retenir, je fais une erreur. Je me détruis en faisant ça, je ne côtois plus que moi, je suis seule, dépourvue de confiance en elle, de sourire radieux. Je ne suis pas comme toutes ses filles sexy, ravissantes, éblouissantes, minces, belles, élégantes et autres, je ne suis qu’un rat d’égout comparé à elle. Je ne suis qu’un raton laveur gisant sur le sol, écrasé par une voiture sur le milieu de la route.

Je n’ai aucun reflet, j’aimerais ne pas en avoir. Je ne veux pas entendre ce que dise les autres sur moi, qui sont du même avis, mais je ne sais pas m’empêchée d’écouter. Cela me vaut mon cœur, égorgé, empoigné, étranglé, mort. Je m’efface de cette planète tout comme mon reflet dans le miroir.

« Je me déteste, je me haïs au point de me donnée la mort. Je ne me supporte pas, je cherche à m’arracher le visage mais ce n’est pas un masque, derrière ce n’est que de la chair sous ma peau. Je me ronge, me poignarde toute seule. Je n’ai pas besoin d’aide pour mourir, je le fais déjà moi-même. Il ne me reste plus que ça à faire, puisque la vie ne veut pas, que personne ne veut de moi, que je ne suis qu’une poupée en bois mal employé, que je ne suis qu’une fumée. »

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