Texte: La séparation

« La séparation. »

Ce n’est pas une séparation comme les autres qui a détruit mon cœur.

Maman, Papa, je vous aime. Je vous dédie cette lettre, espérant que vous la lirez et surtout que vous me comprendrez.

« Je ne suis plus la même. J’ai grandie, au fil des années vous l’avez remarqué mais j’ai toujours cette nostalgie dans la mémoire, dans la tête, dans les yeux. Elle me fait mal au cœur mais aussi me revive des étoiles absentes dans les yeux.

C’était il y a quelques années, je venais d’avoir 7 ans une semaine et demi, deux semaines plus ou moins. Je rentrais de l’école, un mercredi. Je suis entrée dans le salon et j’ai vue Maman en pleure. Une chose qui n’était habituelle, je voyais déjà venir une horreur, un fardeau sa supportée pour mes petites épaules de fillettes de 7 ans qui ne comprenais encore pas grand-chose de la vide. Papa était à coté de Maman avec l’air très sérieux.

La peur montait de plus en plus tout comme l’incompréhension. Je suis partie dans la cuisine et j’ai vue les parents à Maman. Ce n’était pas habituel de les voir à cause de la distance.

Je n’avais rien vu venir. Je ne me doutais de rien. Je n’étais encore qu’une enfant de 7ans, rêvant d’un monde plus beau, souhaitant découvrir le monde et toutes ses étoiles.

Je suis revenue dans le salon et Papa a annoncé la nouvelle. Je voulais la savoir mais dès que je l’ai sue, je regretterais d’avoir voulue ce que c’était.

Papa demandait le divorce, il voulait partir avec sa nouvelle compagne. Une chute me faisant sombrée dans la dépression intérieure d’une petite fille de 7ans. Quand j’y repense, cela me fait encore mal. Je vous voyais comme le couple parfait, je m’étais perdue dans mes rêves.

Votre séparation me faisait pleurée, aucune larme ne coulait sur ma peau mais dans mon cœur, une cascade s’en dégageait. A cette période de ma vie, je ne savais pas encore ce qu’était ce sentiment, je ne savais pas encore le décrire, je ne savais pas encore comment l’appeler, je ne savais pas encore qu’il existait.

Les débuts avec la nouvelle compagne de mon père fut très difficile. Le nombre de fois que je me sentais mal dans mon cœur mais que souriais pour vous. Cela me déplore que vous m’ayez fait ça mais à cet âge-là, je ne comprenais pas tout. Je ne savais pas encore les raisons, je ne savais pas encore ce que la vie me ferait encore subir. Pour moi, je croyais que je n’allais jamais subir quelques choses de plus pire mais la vie m’a fait comprendre qu’il y aurait bien pire.

Je m’effondre intérieurement en y pensant. Je voyais le paradis à cet âge-là, maintenant je vois l’obscurité. Je voyais rouge, je vois noir.

J’ai appris à connaître cette nouvelle femme qui fit irruption dans ma vie. Il fallut du temps pour que je comprenne que Papa ne reviendra pas chez Maman et que Maman a oublié Papa.

Une naissance et puis une deuxième trois ans plus tard, les 4ans de la première naissance et le mariage quelques jours après. J’avais des années de plus, la maturité encore plus grande. J’avais enfin prise conscience de la vie. Je savais que je ne pouvais plus rien faire, que je devais laisser passée le passé pour que le présent advienne d’être réel. J’ai tournée la page entre toutes ses années-là.

J’avais perdue durant cette séparation, mon rêve, ma croyance à l’éternité, le paradis. J’avais aussi perdue mon Héros, mon Papa qui n’était plus là pour me protéger de mon frère s’il me faisait du mal. J’avais perdue ma Maman qui était très mal à cause ça.

Des années plus tard c’était mon autre force d’espoir qui s’est éteint. La maman de Maman. Mariée depuis des années, à 19ans/20ans à mon grand-père est morte et leur union aussi. Toujours ensemble, cette femme forte qui me montrait que tout était possible, que la vie était un châtiment qu’il ne fallait pas implorer ni s’en plaindre mais l’accepté et le vivre. Elle s’est battue pendant presque un an contre deux cancers, ma force maintenant au paradis, gravée dans mon cœur comme dans ma mémoire.

Je suis devenue de glace, de marbre face à certaines situations, forgée par la vie. Je ne demande que le bonheur. La mort m’a arrachée tellement de personne dans ma vie, tellement de souvenirs partit en fumée. Je suis comme une trainée de pierre sur la digue, je fais mal, mais je n’amène pas la mort.

Je me sentais très mal durant toutes ses années mais je ne disais rien. Les larmes sur mes joues en écrivant ça. Je vous dits au revoir parce que je n’ai plus rien qui me retiens. Je suis un tsunami intérieurement et une flaque extérieurement.

J’ai pris la peine de vous écrire, pour vous dire, tous les dommages que j’ai en moi depuis toutes ses années. Mais maintenant, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas bien mais je vais mieux. Je réprimande un sourire lointain dans mes mots. Ce ne sont pas que des lettres alignées pour faire des mots et des mots insérés dans une phrase, derrière ça, il y a tout un sens. Tout ce que je ressens, tout ce qui m’a touché et brisé. Tout ce qui a détruit mon enfance, mon petit cocon de rêve, ma petite bulle de paradis. Je suis comme une fleur renfermée mais quand le moment vient, je m’ouvre.

Je ne vous ai jamais rien dit parce que je n’avais pas envie que vous vous sentiez mal. Je ne vous en veux pas, c’est finit, c’est du passé, j’ai sur m’y faire même si cela fut dure.

Je planais dans la plénitude, dans la béatitude, dans le paradis, dans l’ignorance, de l’innocente, dans la croyance que tout est beau, dans la naïveté, dans le bonheur, dans la liberté de l’enfance.

C’est une part de mon passé, elle m’a détruite et forgée. Elle m’a poignardé et durcie.

J’aimerais vous dire merci pour toutes ses années, tout ce que vous m’avez apportez malgré que je vivais entre deux maisons, deux vies, deux quotidiens différents. Je vous remercie pour cette aide apportée mais maintenant je m’éteins pour allée rejoindre cette femme forte qui est dans le ciel, dont sa force baigne dans mon regard, dont sa force rembourre mon cœur. Elle m’a dit de restée forte pour Maman de restée gentille, douce, agréable, de l’aidée du mieux que je pouvais du haut de mes 7ans.

J’aimerais lui dire. « Mamy, j’ai réussies ma mission. Maman est heureuse, elle n’est plus mal, je lui suis venue en aide. J’aurais tellement voulue te revoir une dernière fois avant que tu ne partes, pour te dire un dernier au revoir, te dire que je t’aime une dernière fois. Mais cela ne fut pas possible. Je m’en veux. »

Un goût de vomis, dans la bouche pour le dégoût que je ressens. Un arrière-goût dont je ne cesse de maudire. J’aimerais tant vous dire merci mais ce n’est pas assez fort.

Je me suis sentie incroyablement seule à cet instant-là. Je me sentais seule au monde, dans ce monde noir et obscur de l’enfer dans lequel je venais de tombée. J’avais peur, je ne savais pas encore où j’étais. Je vivais dans le rose et le noir s’est encré en un rien de temps. J’avais peindre en rose dans ce monde, le noir passait au dessus.

Le rose, c’était si lointain. Cela me rend tellement si indifférente maintenant. A cette époque, je ne voyais que par cette couleur, j’avais besoin que la vie soit rose, le rose signifiait le bonheur. Ce n’était pas dans le sens de la couleur parce que je n’ai jamais réellement aimée le rose mais dans mon monde les couleurs se mélangeaient et le rose signifiait le bonheur. Je suis comme passée d’un arc-en-ciel à un ciel tout de nuages gris et noirs, de pluies et d’orages. Je déteste les orages et la pluie.

Je n’avais plus cette magie en moi, cette cristalline qui me faisait brillée, ces étoiles qui scintillaient dans mes yeux, ces nuages pleins de rêves qui planaient au dessus de ma tête. Je n’avais plus cette lueur d’espoir. Je l’ai retrouvée mais pétille tellement moins qu’avant.

Maman, Papa. Je vous dits au revoir, j’ai grandie maintenant je m’envole de mes propres ailes. »

« Le divorce des parents fait toujours mal chez un enfant, qu’il soit grand ou petit, il y aura toujours ce petit pincement au cœur, cette épée enfoncée et gigotée dans tout les sens, ces larmes de l’intérieur rappellent tout les bons souvenirs du passé maintenant effacés, tout ses rêves du futur enfermés dans la cage des oubliés. »

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