Personne ne sera jamais là pour elle, pour cette petite poupée que l'hiver ne cesse de craqueler et que l'été ne cesse de fondre.
Personne ne sera jamais là pour cette petite poupée au teint de porcelaine, aux joues rougissantes à vue d'oeil, au mordant et répliques cinglantes qui se crée dans sa tête sans jamais passer la barrière de ses lèvres, aux yeux pétillants comme une boisson gazeuse, au sourire plus faux que de la beauté qui s'y émane, au regard invisiblement désespéré qui tente de trouver quelque chose à quoi se raccrocher.
Personne n'est là pour cette petite poupée, cette étoile tombant et fuyant la noirceur de ce monde comme une étoile filante.
Personne n'est là pour elle ; parce qu'elle a beau respirer, sourire et rêver de savoir la sensation qu'est de vivre ; elle restera à jamais inexistante, comme une plume se faisant emporter dans la tempête.
Cette petite poupée, de cire ou de cellules, elle est là, parmi nous, c'est peut-être elle, ou lui, ou vous, ou peut-être moi, mais elle est là.
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