"Verdun, 18 mars 1916"
Bonjour ! Tout d'abord j'aimeraus m'excuser de mon interminable absence...
Dans l'espoir de faire revivre ce livre, je me suis dis qu'en plus des textes que j'écris pour le plaisir, je pourrais aussi vous poster des textes que j'écris pour mes cours ! (Mais ne vous en faites pas, d'autres textes écrits hors du cadre scolaire arriveront bientôt, non pas que ceux-ci soient moins intéressants)
J'ai également changer la couverture du livre !
Pour commencer, vous l'aurez compris avec le titre, voici un texte basé sur la première guerre mondiale !
Je l'ai écris dans le cadre de mes cours d'histoire en classe de troisième (je suis désormais en première).
Il s'agit d'une fausse lettre de poilu que j'ai écrite à partir de ce que nous avons étudié en cours et d'informations externes et j'avoue en être assez fière ! (D'autant qu'elle m'avait value un 20 !)
J'espère que vous apprécierez et bonne lecture !
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Verdun,
18 mars 1916
Cher Héloïse,
Cela fait tellement longtemps que je n’ai plus pu t’écrire. Aussi, les facteurs se font rares ces temps-ci. Comment allez-vous à la maison ? Papa et le voisin arrivent-ils à gérer le champ sans mon aide et celle des autres garçons du village ? Je l’espère...
Tu n’imagines pas à quel point tu me manques petite sœur...
Je suis arrivé à Verdun il y a de cela quelques semaines. J’y ai rencontré des gens venus des quatre coins de la France, et même du monde ! Ils m’ont parlé de leur village, de leur pays, de leurs coutumes... Arthur, par exemple, vient de Lille. Nous avons rapidement sympathisé, sûrement car il a, lui aussi, une petite sœur à qui il écrit régulièrement. Elle s’appelle Agathe et a le même âge que toi, nous sommes tous deux sûrs que vous vous entendriez très bien. Arthur a également environ le même âge que moi. Lorsque cette guerre sera finie, nous viendrons vous chercher, toi et Agathe, et nous voyagerons tous les quatre à travers le monde. C’est notre rêve.
Malheureusement, tout est loin d’être beau à Verdun, très loin même. Nous vivons dans les tranchées, des fossés remplis de terre, ou de boue selon la météo. Il ne passe pas un jour sans assauts, sans combats, sans explosions, sans morts. Nos supérieurs ne nous envoient pas au front, ils nous envoient au cimetière. Et encore, je préfèrerais aller au cimetière. J’ai vu des hommes réduits à néant, déchiquetés par des obus, par les tirs ennemis, ou même alliés. Certains ont tenté de déserter, en vain. Ils ont été envoyés dans le No man’s land, une plaine déserte entre les tranchées alliées et ennemies, où ils chantent une dernière fois la chanson de Craonne avant de mourir, fusillés par les allemands.
Tu ne devrais même pas pouvoir lire cette lettre : l’armée a un service de censure, nous empêchant de vous raconter dans nos lettres les détails de notre vie et des combats. Mais avec quelques autres soldats, dont Arthur, nous avons créé un réseau de poste clandestin, passant outre la censure. Personne ne connaît l’existence de ces lettres. Nous prenons un énorme risque en faisant cela, mais nous ne le regretterons jamais, car nous savons que nous le faisons pour la vérité, et nous estimons que vous, femmes, mères, sœurs, filles ou encore marraines de guerre, avez le droit de connaître cette vérité.
Cette guerre m’épuise. Je ne me rappelle même plus pourquoi elle a commencé... Mais, dans un sens, je n’ai pas envie de savoir, je pense que cela me démoraliserait encore plus... Pourquoi doit-on se battre ? A quoi cela nous sert-il ? A protéger notre pays ? Non. Notre famille ? Encore moins. En faisant la guerre, nous détruisons notre pays, nous attristons nos familles. La guerre a pour seul but de détruire et de tuer tous ceux qui y participent, de près ou de loin. Là est la triste réalité de ce monde.
A bientôt, ma sœur, si nous nous revoyons, ce que j’espère de tout cœur. J’attends ta lettre avec impatience.
Ton frère qui t’aime,
Arsène
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