Voici un exercice d'écriture lié au groupe facebook wattpad dédié à la fantasy :)

Je dois dire que je ne me souviens plus exactement des contraintes, mais cela devait être une "nouvelle" dans un univers fantasy.

Ah si ! Il fallait mettre les mots "hallebarde", "aigle" , "blason" et je ne sais plus quels autres :/ Et il fallait décrire un bâtiment !

Suite à un mauvais timing de ma part, je ne l'ai jamais postée sur le groupe ^_^'

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Le garçon déboucha depuis la ruelle des tailleurs sur une vaste place bordée de maisons. Tout était calme ici, comme dans le reste de la ville, seuls quelques badauds arpentaient les ombres claires sur le dallage.

Mais une ombre plus grande attira l'attention du garçon. Son regard glissa de ses bords obscurs et alla à leur source. Des soldats s'y tenaient, se posant quelques instants, dans leur tenue noire et rouge brodée du blason du maître de la ville.

Le garçon coula son regard vers leurs armes immenses, les longues et tranchantes hallebardes le firent frissonner. Il préférait ignorer leur usage funeste, et leva le regard loin de leur lame qui faisait naître en lui une peur certaine.

Le garçon retint un cri d'effroi. Au-dessus d'eux, d'horribles grimaces étaient figurées. La bouche ouverte, dévoilant de multiples crocs qu'une langue fendue léchait, des créatures informes se tenaient figées dans la pierre. Ils dévoilaient alors toute leur monstruosité ni humaine ni animale, des entrelacs saisissaient leur chair colorée. Mais de ces liens sculptés, surgissaient comme des bourgeons des figures rondes, au sourire crispé.

Le garçon recula d'un pas. C'était là un étrange assemblage. Il continua sa lecture du bâtiment, passant son regard des baies géminées qui surplombaient les atroces figures, à leur cordon d'imposte imagé de lierre.

Le ton était là plus doux, plus calme et apaisant. Comme une évocation du printemps voulue par les propriétaires des lieux. Là étaient peut-être leurs appartements ?

Le jeune garçon, continua son inspection, curieux du mélange, comme si deux personnalités différentes se disputaient la décoration.

Étendant son cou afin de distinguer ce qui se logeait dans la pierre, au plus haut du bâtiment, il fit tomber son sac de peur. Là-haut, nichée comme dans un lit de flammes, la figure sombre d'une statue le dominait de toute son envergure.

La bâtisse surmontée d'une haute tour, immaculée de toute ouverture, se couronnait de créneaux, dont les formes serpentines et emmêlées donnaient l'impression d'un brasier. Et sortant de ces langues de pierre, comme un phénix de ses cendres, un aigle de granit prenait son envol.

Le cœur tétanisé par le rapace sur son horrible perchoir, le garçonnet tituba en arrière avant de prendre la fuite.

Il laissa dans son sillage, portée par le vent, une plume de pierre.