Quotidien.
Aujourd'hui, tout va mal : je suis seule face à mes problèmes, je veux partir de là, de cette vie de chienne. Aujourd'hui j'ai perdu, et je suis paumée aussi, paumée dans cette société désabusée. Pourquoi les meilleurs partent-il en premier ? C'est con, trop con pour comprendre une chose qui n'est que décevante, et cette chose c'est la vie.
Mon cerveau est au paroxysme de la douleur, de la souffrance, de tout. Je sais que se suicider n'est pas la solution, que prendre cette lame de rasoir, ou de couteau, voir même de ciseau, ne sert à rien à part te faire du mal. Sauf que là, je vais désobéir à vos règles, je suis une rebelle, quelqu'un qui déteste les règles et les met dans ses fesses.
Quotidien d'une dépressive : manger, boire un bon rosé pour décompresser, se souvenir de tout, boire encore, mais là c'est un alcool plus puissant que le rosé, se tailler les veines, repenser à ce que tu as fait de mal pour comprendre ta détresse, se tailler encore et encore, dormir, pleurer, ne rien manger au dîner, pleurer, s'auto-mutiler puis recommencer à boire jusqu'à tard dans la nuit. C'est mon quotidien depuis qu'elle n'est plus de ce monde, et maintenant, aujourd'hui, ce matin, le 27 août 2017, je me demande pourquoi je reste sur cette Terre, sans eux qui m'ont épaulé et ont eut une once de joie à mon égard, et pourtant ils sont tous les deux partis, sans un au revoir, sans savoir qu'ils allaient mourir.
A moi de partir, à présent, partir de cette famille d'accueil ignoble, les rejoindre, de voir à nouveau leurs visages, et de les sentir près de moi. Je les aimes plus que ces cons de mecs avec qui je traîne, plus que tout au monde, sauf que maintenant ils sont partis dans un monde « meilleur» qu'ils disent. Mais au fond de moi, je sais qu'ils ne seront pas biens dans ce monde-là, tout comme ils étaient pas biens dans cette société désolante.
Papy et Mamie, je vous adore, et vous resterez dans mon cœur toute ma chienne de mort...
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C'était une lettre, une lettre que j'ai écrite ce matin avant de recommencer le quotidien, une lettre qui me tient à coeur, car c'est en hommage à mon grand-père paternel, mort ce matin 11h. En ce 27 août 2017, j'ai pleuré, pleuré toutes les larmes de mon corps. C'est dur de vivre sans lui, sans ses blagues, sans son humour noir, c'est con, mais même s'il était un poil raciste, je l'aimais.
Ma grand-mère paternelle, elle, est morte à cause de son Alzheimer, le jour de ma naissance. Elle comptait pour moi, même si je ne l'ai jamais vu, mais je me souviens très bien de ces paroles qu'elle prononça :
« Je vais mourir, mais une personne, cette petite personne, me remplacera. Ce sera une petite étoile de plus dans ce monde. »
Voilà. Je n'ai rien d'autre à ajouter.
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