Tu étais le seul, celui qui me faisait rire et pleurer, tu étais le meilleur, mais tu es parti, parti pour toujours. Sans toi , je ne me relèverai pas, plus jamais je vivrais à genoux. 
Putain, mais pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi avoir avalé des putains de cachets ? Tu sais, ce n'était pas la solution, pour en avoir fait l'expérience, je sais que souffrir ça fait mal, je sais qu'aimer fait souffrir mais surtout, je sais que vivre est plus difficile que de mourir. Mais tu étais le meilleur, un des meilleurs au tir à la carabine, un joueur minecraft exceptionnel, un petit homme frêle mais qui a un coeur énorme. Ou avait, vu que tu n'es plus de ce monde à cause de ta pauvre tentative désespérée. 

Tu sais ce qui m'a fait le plus mal ? C'est ta lettre, oui cette lettre que tu avais gardé pendant des années, cette lettre racontant tes exploits en école de médecine, de ta méthode peu conventionnelle envers les autres adolescents, de nous, de toute ta vie. Ta vie déballée en une seule lettre de plusieurs pages, de ton écriture, de ta fine écriture, celle que j'aimais critiquer. 
J'ai besoin de toi, ou plutôt devrais-je dire j'avais besoin de toi. Depuis que tu n'es plus là, j'ai refait ma vie, oui oui tu as bien entendu, j'ai refait ma vie avec quelqu'un, excitant non ? Ou plutôt décevant que tu n'es pas resté là pour observer ce nouvel individu. 

Tu sais, Nicolas est parfait. Il me vend du rêve, un peu comme toi à l'époque où tu étais encore là. Il prend soin de moi comme à ta manière, j'ai trouvé quelqu'un de parfait, quelqu'un qui te ressemble même si tu étais plus-que-parfait pour moi. Il m'aide à oublier tu sais, oublier toutes ces nuits où je fuguais de chez moi pour te rejoindre, pour admirer tes beaux yeux marron scintillants, pour s'embraser au clair de lune. Ce que j'aimais ce temps-là, c'était un temps où tu étais heureux, un temps qui se fige dans mon esprit. 

Voilà huit mois que tu n'es pas revenu d'entre les morts (en même temps qui reviendrait ? ), que tu as disparu de la vie, que tu ne me serre plus comme avant. 
Je t'aimais, Aurélien. Plus-que-tout-au-monde.