Un médecin au chevet d'un malade mourant dit :

« Vous n'en avez même plus pour une heure. Il n'existe tout simplement pas de médicament qui puisse vous sauver. »

En entendant cela, le malade dit :

« Alors donnez-moi au moins un poison qui me fera mourir deux ou trois jours après l'avoir bu. »

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INTERPRETATIONS

On peut discerner dans les paroles du mourant deux traits possibles de la nature humaine : l'homme cherche-t-il à rester maître de son destin jusqu'à la fin ou bien est-ce son désespoir et son vœu d'étendre sa vie quelques instants supplémentaires qui transparaissent le plus ? Dignité ou déraison ? Qu'en penses-tu lecteur ?

Première publication en 1923 dans le journal Kyûshû Nippô sous le titre 医者と病人 (Isha to Byônin).