Texte 9

Neuvième concours auquel j'ai participé.


Le thème était : Un amour impossible

J'ai terminé 2ème ex aequo avec deux autres personnes sur 5 participants.

Je me suis inspirée de pas mal de personnages mais vous les reconnaîtrez facilement je pense. X)

Et bien sur j'ai adoré écrire ce texte parce que les gens souffrent et on aime.

Je remercie Jilano88levent pour avoir gentiment corrigé mon texte avant que je l'envoie.

Nous devions aussi mettre un image avec notre texte je vous l'ai donc mise en média.

N'hésitez pas à voter et commenter j'y réponds toujours ^.^

Kiss ♥

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Le soleil brillait encore haut dans le ciel de ma ville. L’astre brûlant réchauffait durement le bitume qui recouvrait la route sur laquelle je marchais. J’avais les mains moites et cela n’était pas seulement dû à la chaleur. J’allais probablement faire la chose la plus stupide de toute ma vie mais j’avais pris la décision de me jeter à l’eau. Je ne pouvais plus rester à la regarder en silence toute ma vie. Cette femme travaillait dans le même bureau que moi depuis plus d’un an. Je me souviens encore de son premier jour. Elle était arrivée avec son tailleur chic qui mettait parfaitement sa taille de guêpe en valeur et son magnifique sourire au coin des lèvres. Je ne sais pas ce qui m’a plu chez elle mais j’ai eu un véritable coup de foudre lorsqu’elle a posé ses yeux sur moi. Je l’ai de temps en temps invité à aller prendre un verre après le boulot mais ce n’est jamais allé au delà, à mon grand désarroi. Alors, ce soir, je voulais lui proposer de venir dîner avec moi. J’avais pris cette initiative sur un coup de tête en passant à quelques rues de sa maison. Il y a quelques jours, j’avais raccompagnée la femme qui hantait mes pensées chez elle, si bien que j’avais précieusement retenu son adresse. Je n’avais rien à perdre. Soit elle refusait et je me prendrai alors le plus grand râteau que la Terre ait connu, soit elle a acceptait et dans ce cas elle ferait de moi le plus heureux des hommes.
Soudain mon téléphone qui se trouvait dans la poche de mon jean vibra, signalant un appel entrant. Je le sortis et décrochai.

- Salut frangin, dis-je.

- Hey Tom ! Tu ne veux pas venir à la maison ? Gwen est partie, je suis seul à la maison et je pensais commander des pizzas. On se trouvera bien un match à regarder à la télé.

- Ton programme est terriblement tentant Stef’ mais je ne vais pas pouvoir. Ce soir, je vais inviter Elena à dîner avec moi, dis-je d’une voix peu assurée.

- Enfin ! s’exclama mon frère. Depuis le temps que tu me parles d’elle ! Je suis content pour toi. Mais détends toi ça va bien se passer. Bonne chance.

- Merci.

Je raccrochai et remis mon cellulaire à sa place. Je pris une grande inspiration et continuai de marcher vers la maison de ma belle Elena. Finalement la grande bâtisse aux murs blancs se dressa devant moi. À présent, je ne pouvais plus reculer. Je gravis les marches du perron et me retrouvai devant la grande porte en chêne. Le stress que je ressentais depuis quelques minutes dans mon ventre se raffermit soudain. Je sentis cette boule me comprimer la poitrine et l’estomac. J’avais l’impression d’être un jeune adolescent, amoureux transi en quête de son âme soeur. C’en était risible.

Mon poing, fermé, se leva doucement et vint fermement rencontrer le bois vieilli du battant de la porte. Je tapai deux coups pour signaler ma présence à la propriétaire de la maison. J’attendis seulement quelques secondes avant d’entendre des pas se précipiter pour venir m’ouvrir.

- Tommy ! s’exclama la jolie jeune femme que je ne connaissais que trop bien. Qu’est-ce que tu fais là ?

- Je…

- Maman !

Les mots qui étaient censés suivre ce simple pronom restèrent bloqués au fond de ma gorge lorsque j’entendis puis aperçus une adorable petite fille, aux cheveux aussi noirs que les ailes d’un corbeau, courir pour venir s’accrocher aux jambes d’Elena, qu’il venait d’appeler “Maman".

- C’est ton enfant ? ne pus-je m’empêcher de demander, curieux.

- Oui, fit la brune en souriant à sa fille qui m’observait avec ses beaux yeux bleus. Elle s’appelle Madison et elle a 4 ans.

Étrangement je fus attendri par cette petite chose, bien qu’elle soit la preuve qu’Elena avait au moins eu une aventure sérieuse dans sa vie. Je m’agenouillai pour me mettre à la hauteur de la fillette et lui offrit une magnifique risette.

- Bonjour Madison, dis-je doucement. Je m’appelle Thomas. Je suis un ami de ta maman.

La brunette me sourit, sans pour autant lâcher la jupe de sa mère. Dire qu’elle m’appréciait serait m’accorder beaucoup d’importance mais disons que je n’avais pas fait mauvaise impression auprès de ce petit ange.

- Lena ? fit soudain une voix qui m’était inconnue.

Dans l’embrasure de la porte, apparut un homme d’à peu près mon âge, avec une épaisse chevelure ébène et des yeux aussi bleus que l’océan. Je ne peux pas prétendre ne pas avoir été surpris, cela aurait été un mensonge. Bien sûr en voyant Madison l’idée que la collègue dont j’étais tombé amoureux n’était pas célibataire m’avait semblé d’une logique implacable. Mais j’avais gardé au fond de moi ce fol espoir de l’imaginer élevant seule son enfant après que le père les ait lâchement abandonnées.
Pourtant maintenant que cet homme se tenait devant moi je devais me rendre à l’évidence. Il était le père de Madison et était le compagnon de ma belle Elena.
J’ignorais qu’un coeur détruit des dizaines de fois pouvait encore se briser cependant je sentis le mien se fissurer, prêt à exploser.

- Tommy je te présente Benjamin, mon mari et l’unique amour de ma vie. Ben voilà Thomas mon collègue de bureau dont je t’ai parlé.

Le dénommé Benjamin sourit gentiment et me tendit sa main. Je voulais tenter de faire bonne figure alors j’attrapai sa paume et la serrai poliment.

- De quoi désirais-tu me parler Tom ? finit par me demander Elena.

- Oh… Euh… Non rien d’important. C’était par rapport au boulot mais on en parlera lundi. Excusez-moi pour le dérangement.

- Vous ne nous déranges absolument pas ! Vous voulez rester dîner ? me proposa Benjamin.

Une drôle de sensation naquit au creux de mon ventre. Elle était cependant bien différente de celle que j'avais ressenti quelques heures auparavant. Était-ce de la jalousie ? Après tout ce Ben était quelqu’un de charmant, puisqu’il venait d’inviter un parfait inconnu à se joindre à sa table et en plus il semblait réellement aimer Elena plus que tout. Il la rendait heureuse j’en étais persuadé.
En voyant ces deux tourtereaux côtes à côtes, avec leur fille dans les bras je compris que je n’avais pas ma place dans la vie de ma splendide collègue. Mon amour pour elle ne serait jamais réciproque. Elle ne pourrait jamais aimer quelqu’un comme elle aimait son époux.
Je n’avais pas le droit d’aimer une femme mariée. Elle méritait mieux qu’un amour impossible.

- Merci c’est gentil, dis-je poliment. Mais je vais rentrer chez moi.

- Une prochaine fois peut-être, sourit Benjamin.

- Oui, peut-être, mentis-je.

Puis je partis sans me retourner, mes pieds m’éloignant de plus en plus de la femme dont j’étais tombé amoureux.
Lorsque je fus assez loin de la maison d’Elena je sortis mon portable et j’appelai Stefan. Il était la seule personne que j’avais envie de voir à cet instant précis.

- Stefy ? Commande les pizzas je viens dîner. J’arrive chez toi dans 5 min. Je te raconterai.

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