Texte 2 (bis)

Deuxième concours auquel j'ai participé.

Le thème était : La solitude

Le deuxième texte que j'avais écrit pour ce concours.

N'hésitez pas à me dire lequel vous préférez ? Et aussi à voter et commenter j'y réponds toujours ^.^

Kiss ♥

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Solitude.

Ce mot semblait flotter dans l’atmosphère de ma petite cellule.
Il était écrit sur le journal que les gardiens me faisait parvenir chaque jour.

“D'après un célèbre journal anglais la solitude frapperait des milliards de personnes dans le monde”

Je souriais. Il y avait besoin d’aller piocher dans les magazines anglais maintenant pour nous dire que la solitude est un fléau qui touche la Terre entière. Nous sommes tombés bien bas.

- Monsieur ? Votre repas…

Je me tournais vers la jeune femme qui se tenait devant la porte de ma cellule. Elle tenait mon “repas” et attendait que je m’en saisisse.

- Vous pensez quoi de cet article mademoiselle, lui demandais-je en prenant mon plateau.

Elle regarda vaguement sur le journal de quel article je parlais. En voyant le sujet elle rit.

- Je crois qu’il se fiche de nous ! Pas besoin d’études scientifiques étrangères pour savoir que la solitude est la maladie qui déchire le monde entier !

Je lui souris également. Cette jeune gardienne était vraiment adorable. Elle a toujours été douce et attentionnée avec les prisonniers et je pense qu’un jour cela la perdra. Mais pour le moment c’était l’une des seule personnes avec qui je pouvais discuter.
Elle s'apprêtait à partir mais je la retint en lui posant une autre question.

- À votre avis qu’est ce que la solitude ?

Elle se tourna vers moi et me regarda de ses beaux yeux verts. Elle me rappelait ma femme. Elle avait les même yeux émeraude.
La jeune gardienne se rapprocha de ma cellule et me dit :

- La solitude Monsieur, c’est exactement ce que vous vivez en ce moment. Vous savez ce vide dans votre poitrine, ce sentiment de manque comme si une partie de vous vous avait été enlevée. Ce sentiment qui vous fait vous sentir au fond du gouffre sans fond. Gouffre dont vous savez qu’il est impossible d’en sortir seul. Mais c’est ce que vous êtes. Seul.
Alors vous tentez tant bien que mal de vous en sortir puis vous vous rendez compte que personne ne vous aide. Cela signifie que personne je vous aime.
Alors vous vous dites à quoi bon continuer si personne ne m’attends à l’arrivée. Et à partir du moment où vous abandonnez, c’est la fin.
Donc pour moi la solitude est un mal qui s'insinue lentement en vous. Vous ne la voyez pas arriver et lorsqu'elle vous frappe il est trop tard. Vous essayez bien sûr de vous en sortir. Mais sans l’aide de vos proches vous finirez par sombrer comme tout le monde.

Je la regardait, intéressé. Son discours était prenant mais il restait assez sombre. Ce qui était étonnant pour une jeune femme comme elle.

- Et quand sait-on que l’on a sombré comme tous les autres ? demandais-je, à cette gardienne de prison qui semblait avoir toutes les réponses.

Elle pencha légèrement la tête sur le côté et réfléchit quelques instants.

- Je pense que c’est lorsque votre vie n’as plus d’intérêt pour vous. Lorsque le matin vous vous lever mécaniquement sans penser aux personnes que vous aimez. Lorsque vous vous couchez le soir sans penser à personne.
Je pense qu’à partir du moment où les gens que vous aimez ne remplisse plus vos pensées, vous êtes au plus profond de ce gouffre.
Et monsieur vous êtes à ce stade. Vous êtes au fond du gouffre de la solitude.

DRING DRING

Je me réveillais en sursaut. J’étais en sueur et mon T-shirt me collait affreusement.
Ce n’était qu’un mauvais rêve mais cela semblait si réel.
Il était 10 heures. J’avais quand même réussi à dormir 6 heures c’était plutôt pas mal. Je dors peu depuis que ma femme et ma fille se sont fait tuer dans un cambriolage qui a mal tourné. Je fermait les yeux afin de ne pas y penser.
Je respirais un grand coup et descendit les marches.
Je pris le journal que le facteur avait glissé sous ma porte et l’ouvrir.

Je parcourus les grands titres et tombais sur la grille de mots fléchés. Je les fis comme j’avais l’habitude de faire et trouvais la phrase mystère. Je le trouvais bizarre mais je ne m’en formalise pas plus que cela.

Vous êtes au fond du gouffre.

Puis après quelques instants tout me revint. Mon rêve. Cette prison. Cette jeune gardienne qui ressemblait étrangement à Liz, ma femme. Ses paroles.

En voyant ce qu’était devenu ma vie sans mes deux petites femmes je compris que j’étais effectivement seul. Plus que seul. J’étais au fond du gouffre.
Et il fallait que j’en sorte même si c’était impossible. Je leur dois bien ça. Même si pour cela je dois le battre jour et nuit pour vaincre ce cercle vicieux de la solitude qui entraîne la dépression puis la drogue, l’alcool. Moi je devais m’en sortir pour elles.
Je levais les yeux au ciel et me murmurait à moi même.

- Je ne suis pas au fond du gouffre de la solitude.

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