Bonjour à tous! Bienvenue dans ce premier chapitre!

Ce texte est inspiré d'un épisode de la vie d'Andromède, personnage de la mythologie grecque. Vous la connaissez? Oui? Non? Peu importe, je vais vous la présenter brièvement.

En gros, c'était une jeune fille grecque qui n'avait aucun droit (comme toutes les filles de l'époque, malheureusement...). Son père était roi, il s'appelait Céphée, sa mère était vaniteuse et orgueilleuse (elle était également reine, mais ça ne change rien), elle s'appelait Cassiopée. Donc, Cassiopée avait osé dire qu'elle était plus belle que les divines néréides, dont le palais se trouve sous la mer. Pour la punir de cette audace, Neptune (dieu des océans et des tempêtes) avait envoyé un monstre marin ravager le pays. Céphée, affolé, consulta l'oracle pour savoir comment apaiser la colère du dieu. La réponse est tombée, terrible: c'était sa propre fille, Andromède, que le roi devait offrir en pâture au monstre pour que Cassiopée soit pardonnée. 

Ils étaient sympas les dieux, hein, de condamner une innocente...  

Et bien, place au texte!

Ses cheveux blonds flottaient au gré du vent et ses yeux verts terrifiés regardaient la mer. Son corps mince était secoué de frissons de peur. Les chaines qui l'attachaient à ce rocher froid et dur lui dévoraient la peau. Elle avait froid, elle avait peur, elle ne comprenait pas pourquoi elle était attachée de la sorte. Elle n'avait pourtant rien fait de mal! Mais elle se retrouvait quand même seule au milieu de la mer aussi sombre que la nuit. Au moins, le ciel était clair et la mer calme, aucun risque que le rocher où elle était soit englouti par les flots.

Mais... Pourquoi l'océan s'agitait là-bas au fond? On aurait dit que quelque chose ou quelqu'un de très grand s'amusait à remuer l'eau. Et ça se rapprochait rapidement. Très rapidement.

C'est là qu'elle comprit réellement ce que c'était d'avoir peur. Certes, elle avait déjà eu peur, mais ce n'était qu'une sensation. Là, c'était tout son être qui lui criait de s'enfuir. Mais elle ne pouvait pas. C'était bien ça le problème: elle était attachée à ce fichu rocher!

Soudain, une immense créature jaillit de l'eau. La jeune fille jura. Jamais au grand jamais elle ne sortirait vivante de ce rocher. Le monstre avait environ 3 mètres de largeur et 20 de longueur. Il avait la forme d'un serpent. La créature possédait des dents aussi aiguisées qu'une épée, mais elles étaient dix fois plus grandes. Tout le long de son dos, il avait des épines légèrement plus petites que ses dents. Son corps était couvert d'écailles aux reflets bleutés. Seule partie de son corps agréable à voir. Le pire était ses yeux. Des grands yeux jaunes avides de voir le sang couler. Quand elle croisa son regard, la jeune fille hurla.

Le monstre nagea à toute allure, pendant que les yeux de la fille s'écarquillaient d'horreur. Non. Non! Elle ne pouvait pas finir comme ça. Pas maintenant! Elle ne voulait PAS! Elle se débattit du mieux qu'elle put pour enlever ses chaînes. Rien n'y fit. Elle allait mourir, et elle n'y pouvait rien.

La créature des profondeurs rugit et se jeta sur elle. Il l'arracha du rocher et commença à la déchiqueter. Dans un dernier élan de survie, la jeune femme donna un coup de pied dans le monstre marin. Pitoyable! Elle ne fit que sombrer dans l'inconscience. Au moins elle n'avait plus mal.

Tout était noir. Elle se sentait flotter, comme si elle dormait. La jeune fille tenta de se remémorer ce qu'il c'était passé. La mer. Le monstre. Le rocher. Le monstre. La peur. Le monstre. La douleur. Le monstre. Le noir. Et puis plus rien.

- Andromède! Andromède, réveille-toi!

En entendant son nom, la jeune fille décida d'ouvrir les yeux. Une forte lumière blanche l'éblouit. Elle les referma aussitôt.

- Andromède, S'IL TE PLAîT!  

Elle fit un deuxième essai. Au-dessus d'elle, le visage de sa sœur apparaissait.

- Ah! Enfin!

- Que c'est-il passé? Quelle heure est-il?

- Il est environ trois heures du matin. Tu hurlais alors je t'ai réveillée... Mais c'est à toi de me dire ce qu'il c'est passé!

- Je... Ce n'est rien, juste un cauchemar. Merci...

À ces mots, Andromède se retourna, signalant à sa sœur son envie de dormir. Elle entendit  celle-ci se recoucher, tout en essayant de chasser les images de son rêve.

N.D.A: selon mes recherches, andromède n'avait pas de sœur, mais je me suis permis de lui en inventer une.