sourire

Il y a bien une chose que j'ai toujours eu, c'est mon sourire.
La seule différence entre celui que j'arbore aujourd'hui et celui d'antan est qu'il y a des années il était sincère, sincère de naïveté et d'innocence. Maintenant j'ai souffert, j'ai vu et je verrai des choses bien plus horribles mais lui, il se tiendra toujours sur mon visage.

J'ai une sensation d'étouffement permanente, je suffoque. Mes yeux retiennent mes larmes et ma gorge est serrée. Mais mon sourire est intacte. Ça suffit à les convaincre visiblement puisque qu'ils n'ont toujours pas remarqué.
Peut-être qu'au fond je sourit de leur stupidité, car c'est drôle de se dire qu'on peut tellement souffrir mais que si on sourit ils n'en sauront jamais rien.

J'ai déjà vu des gens fausser leur sourire, je les reconnais. Mais je détourne le regard.
Que pourrait-il leur dire ?
Je n'ai jamais vu d'ami sourire faussement. Peut-être parce que je n'ai aucun ami. Les personnes que je côtoie ne sont que des connaissances, car un ami est censé voir quand on est pas aussi heureux qu'on prétend l'être. D'ailleurs les membres de ma famille ne sont reliés à moi que par le sang, le même que je fais couler.

Mon sourire me suivra jusque dans ma tombe, jamais mes lèvres ne le quitteront.
Pourquoi ne pas sourire lors de sa mort ?
La mort sera pour moi une libération. Je compte bien garder mon habitude lors de ma délivrance.

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