meurtre

Elle se tenait là, devant moi. Je la menaçais avec mon arme, arme qui causera sa perte, mais elle n'avait pas peur. La peur était quelque chose qui l'avait quitté il y a bien longtemps, elle ne lui avait rien apporté de bon alors elle avait décidé de s'en débarrasser. Elle avait souvent eu peur avant, oui, mais c'était du passé, elle avait changé. Tout avait changé.
Les émotions qui la traversaient étaient nombreuses mais une en particulier était plus forte, de la tristesse voir même de la nostalgie.
Elle le savait: c'était la fin. Et à présent toute sa vie se repassait en boucle dans sa tête.
Moi, je tremblais, j'hésitais trop. Je voulais le faire mais cette chose me retenais le bras, les souvenirs. Je la dévisageai en silence, mon regard était dénué de tout reproche. Mes joues étaient mouillées et, malgré mes vaines tentatives, des flots incessant de larmes aussi lourdes que mes pensées venaient s'assurer qu'elles ne sèchent jamais.
J'avais vécu tellement de choses avec elle, les bons comme les plus horribles moments. Elle avait toujours été là et au final ce sera de ma main que son existence s'achèvera.
Son expression restait fière et ses yeux luisant ne quittaient pas les miens. Je savais ce que les gens penseraient, elle aussi, sûrement de la haine, des regrets, des reproche, des questions qui resteraient à jamais sans réponses et pour certains, de la culpabilité.
Les gens m'ont toujours fasciné, c'est toujours après qu'ils se rendent compte de ce qu'ils avaient. Et là encore, ce serait pareil. Ils joueraient les étonnés, ceux qui ne se doutaient de rien, mais quand le silence est si pesant, tu ne peux pas l'ignorer. Tu ne peux pas prétendre ne pas avoir entendu l'alerte quand le cri de détresse était si bruyant.
J'inspirai profondément, fallait croire que j'avais oublié de respirer ces dernières minutes. Bien que ce détail ne m'importait plus à cet instant puisque mon souffle se couperait à jamais. Ses yeux m'imploraient. Je devais le faire. Toute cette souffrance allait enfin s'arrêter, je serais libre. Il n'y avait pas d'autre moyen, pas à mon stade.
Je fermai fort les paupières et appuyai sur la détente, le canon contre sa tempe. Le coup de feu partit, rapide et violent. Ça m'avait semblé si simple.
Je m'en voulais un peu pour le miroir, je l'avais tâché de mon sang. Je n'étais même pas capable de mourir proprement, visiblement.

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