Je t'écris cette lettre pour que tu comprennes.
En ce moment , je me dis que c'est une perte de temps, que je ferais mieux de faire comme je l'avais prévu. Mais je te dois biens ça.
En réalité, je ne sais même plus où j'en suis, si tu mérites ou non des explications.
Tout ce mélange dans ma tête. J'ai l'impression de m'enfoncer de plus en plus profond chaque jour, je ne peux plus remonter. Je ne sais plus ce qui est juste.

Une partie de moi me dit de ne pas t'écrire, que si tu voulais savoir il fallait faire plus attention à moi, qu'il ne fallait pas que tu me laisses partir, que maintenant c'est trop tard. Comme on dit: "Les actes valent plus que les mots".
Mais après tout, ce n'est pas toi qui mentait.
Est-ce ta faute si je mens bien ?
Est-ce ta faute de m'avoir cru ?

Pourtant, tu es la seule personne qui en aurait été capable, je veux dire, capable de remarquer mes mensonges. Visiblement, même toi, tu n'as pas su les détecter dans ces excuses que j'utilisais à longueur de journée, tous ces "je vais bien", "oui, ça va","ne t'inquiètes pas, je vais mieux", "j'ai juste froid".

Je suis égoïste de penser que c'était à toi de faire attention à moi. Car, contrairement à moi, tu as d'autres occupation, d'autres gens, d'autres proches...
À présent, tu n'auras plus à t'en faire pour moi. Quand tu liras cette lettre, j'aurai réglé le problème.
Alors, je m'excuse pour tout ce que j'ai pensé ces dernières heures.
Désolée de penser que le "problème" c'est moi.
Mais comme je te l'ai dit, maintenant que tu es à la fin de cette lettre, j'ai réglé le "soucis" et je ne le regrette pas.