Textes Éphémères 14
Le Renard.
J'aimerais que l'on parle ensemble du renard et de la perception que l'on a de cet animal qui ne laisse personne indifférent.
Dans le folklore européen, le renard est perçut comme un animal vicieux et calculateur, prêt à toute sorte d'intrigues pour arriver à ces fins.
Pour les japonnais, le renard est rusé et il possède des pouvoirs magique.
Alors, comment expliquer cela ?
Comment expliquer qu'un animal à lui seul soit taxé de tant d'adjectifs, peu enviable il faut l'avouer.
Un premier élément de réponse me viens automatiquement en tête.
Bien souvent dans une société, la culture prend une place importante, et si elle permet l'élévation, la connaissance de ce qui nous entoure, parfois elle nous inculque des idées, visions qui ne sont pas toujours justes et justifiées.
Les écrivains sont un exemple concret, car ils nous donnent leurs visions du monde. Et en cela ils font la culture.
Ma professeure dit toujours qu'une société sans culture se meurt.
Il y a 2 écrivains, dont je voulais vous parler. Plus que des écrivains, ce sont des faiseurs de monde, des humanistes qui s'expriment à travers leurs personnages.
Jean De La Fontaine, faisait parler les animaux, il leur donnait la parole et par la même occasion un auditoire.
Il disait ceci : Je me sers d'animaux pour instruire les Hommes.
La démarche est pertinente car nous voyons les animaux comme des êtres inférieur à nous, et le faite que ce soit eux qui nous fasse la morale à travers les fables de De La Fontaine est d'autant plus éloquent car ils bousculent les hiérarchies.
Dans le célèbre Corbeaux et le Renard , De La Fontaine nous montre un renard flateur, malicieux, qui prend le fromage du Corbeaux sans utiliser la force, en usant de tromperie.
Dans Le Renard et Bouc , on a affaire à un renard malhonnête qui n'hésitera trahir.
Arrive alors Antoine de Saint Exupéry,
Lui aussi fait parler le Renard, mais il s'agit d'un tout autre renard, d'une tout autre façon de voir les choses .
Le renard n'est plus vicieux mais honnête.
Le renard n'est plus trompeur mais amical.
Le renard n'est plus rusé, mais juste .
Dans Le petit prince on à affaire à une révolution de La perception du renard.
Le petit prince entend une voix qui lui dit Bonjour, il répond à son tour mais ne sait pas d'où vient cette voix.
C'est celle du renard, il est caché derrière un arbre, il se méfie des humains, il dit qu'ils sont tous les mêmes ils veulent le tuer.
Mais le renard voit que le petit prince est différent.
Le petit prince qui était souvent naïf et soucieux des petits détails dont les grandes personnes ne portaient pas d'importance, voulais jouer avec le renard.
C'est à ce moment que le renard introduisit la notion d'apprivoiment.
Le renard lui dit qu'il ne peut pas jouer avec lui tant qu'il ne seras pas apprivoiser.
Le petit prince qui n'avait jamais entendu ce mot , lui demanda sa signification.
Le renard répondit:
C'est une chose trop oubliée. Ça signifie « créer des liens... »
Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
Ce à quoi le petit prince répliqua :
J'ai compris.
Le renard poursuivit:
Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :
- S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il.
Le petit prince gêné lui expliqua qu'il aimerait bien , mais que le temps ne jouait pas en sa faveur, qu'il devait partir pour se faire des amis et connaître de nouvelles choses .
Et c'est à ce moment, que le renard prend une tout autre dimension, de part ces mots et ça façon de voir les choses.
Il réinvente à lui seul le concept d'ami.
Le renard:
- On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
Je m'arrête là, pour ceux qui n'ont pas encore lut ce roman de Saint Exupéry, il n'est jamais trop tard.
Ce chapitre avec le renard m'a beaucoup touché et inspirer et j'avais envie de vous en faire part.
Le petit prince s'apprête à dire aurevoir au renard lorsque celui ci lui dit d'aller d'abord dire aurevoir à sa Fleur puis de revenir vers lui car il à un secret à lui dire .
Le petit prince s'en vas dire aurevoir à sa Fleur, puis reviens vers le renard.
Et il revint vers le renard :
- Adieu, dit-il...
- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux...
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