Texte Éphémère 31

J'étais assis sur un banc et j'attendais. Là, patiemment assis sur ce banc dont j'ignorais tout, commençais alors à arriver dans mon esprit plein d'idées pleins de questions.

Que savons-nous réellement des bancs ? On est là, on débarque. Sans gènes aucunes, on pose nos fesses sur eux, sans salutations, sans préliminaires, et sans un « bonjour ça va toi »

J'étais là sur ce banc et je me demandais de quoi il était fait... Ce banc , d'où j'attendais ; Chênes ? Séquoia ? Acacia ? Bouleau peut être ? Non Cerisier ! Erable surement ! Pommier ?

Si c'est un pommier et qu'il commence à pleuvoir là, maintenant , moi sur ce banc à découvert et lui à demi couvert , nous ne pourrions pas aller nous abriter .

J'étais là sur ce banc, assis et j'attendais. Je ne savais pas encore quoi, alors je patientais. J'avais ce regard au loin, ce genre de regard que l'on a lorsque l'on fixe une chose sans vraiment la voir, ce genre de regard qui se balade ici et par là et nulle part à la fois, ce regard qui nous transporte ailleurs , dans quelque chose qui n'est vrai que dans nos songes.

Et puis, je me disais alors que je serais dans la même condition que ce banc, si averse il y avait. Je me disais que lui comme moi ne bougerions pas en cas de pluie, car comme moi , il attendait.

J'étais là, assis sur un banc et j'attendais, je n'étais pas le seul à attendre, il ne s'agissait pas d'immobilisme mais bien de patience et d'attende.

La patience... L'attente... La patience ... L'attente...

Assis sur ce banc dont j'en savais un peu plus, et voguant dans mes pensées, de vague en vague , d'idée en idée, je me disais que si un rayon de soleil venait nous éclairer le banc et moi, s'il éclairait notre attente, peut être qu'une pomme me pousserait sous les fesses.

Une voix me sorti de mes songes : J'ai eu du mal à venir en cours, il fait si beau.

J'ouvrais mes yeux qui étaient déjà ouvert. C'est vrai qu'il fait beau.

J'ai froid et il fait étrangement chaud pour un mois de Février.

J'ai chaud mais je devrais avoir froid.

En face de moi une affiche : 50 ans de paris 8. Un peu plus loin j'en distingue une autre : non aux frais d'inscriptions exorbitants.

Je ressens une force à travers ces murs, une grande force.

Assis sur ce banc, mon banc je patientais, le ciel bleu me souriait et le blanc de façade m'offrait sa meilleure pose, oui celui des bâtiments de Paris 8.

Bleu, blanc, ne manquait plus qu'une couleur, c'était peut-être ce que j'attendais.


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top