Texte éphémère 2
Tap Tap Tap Tap Tap Tap...
Elle avait le nécessaire sur elle.
Il ne faisait ni trop chaud ni trop froid. Pour cela.
Ces battements de cœur étaient réguliers...
S'ils avaient été trop rapide, cela aurait posé problème. S'ils avaient été trop long, cela aurait été dangereux. Il fallait un juste milieu. Il lui fallait un équilibre.
Elle portait, sur elle, un t-shirt rose. Il était trempé.
Et ses chaussures noires, étaient très utile.
Oui, ces chaussures noires imperméables à lacets l'aidaient, à avancer. L'aidaient à affronter cette chose si dure. Sans elles , le choc lui serait fatale.
Alors , lorsque la rencontre arrivait entre les chaussures et cette chose si dure, on entendait souvent ces bruits...
Tap Tap Tap Tap Tap Tap Tap Tap Tap Tap Tap Tap ....
Dans une ruelle...
Un homme était tourmenté, il n'était qu'un homme avec tous les mauvais côtés que cela impliquait. Oui d'être un Homme. Un homme avec des défauts et des qualités.
Cet homme n'était pas parfait, non loin de là, c'était juste une personne comme une autre qui venait d'être bouleversé et qui , légitimement voulait évacuer toute cette tension, oui cette tension qui l'envahissait et qui l'étouffait à tel point, qu'il lui fallait agir avant qu'il ne soit trop tard.
Et bien souvent, lorsqu'il était dans ce genre d'état, et qu'il voulait y remédier, on pouvait entendre ces bruits...
Vroum Vroum Vroum Vroum Vroum Vroum...
Elle ne portait sur elle que très peu de chose. Juste ce dont elle avait besoin .
Si elle avait pris plus, celà lui aurait causé du tord.
Son visage, était mouillé. Pourtant, il ne pleuvait pas. En tout cas pas encore. Souvent, Il lui arrivait, entre deux pulsations, dans un mouvement uniforme et symétrique, de poser sa main sur son visage humide afin d'enlever les goûtes de transpiration.
Tap Tap Tap Tap Tap... Ce sont les bruits qu'elles faisaient.
Elle avait autour de sa tête et sur ses oreilles, un casque à musique qui lui coupait du monde.
Elle n'entendait plus aucun son autour d'elle. Elle était ainsi concentrée, en immersion.
Elle ne voyait pas autour d'elle les feuilles qui tombaient et qui s'excitaient à son passage.
Non, elle elle avançait toujours droit devant.
Elle n'entendait pas non plus le son que faisait ses chaussures imperméables noires à lacets rayés, lorsqu'elles allaient à la rencontre du sol. De ce sol si dure.
Une rencontre inattendu... La légèreté des chaussures...Elles ont étés conçu pour être souple, la semelle était maniable elle s'adaptait au pied qui venait se poser sur elle. Elle était ouverte...
Le sol lui était dure, presque grave. Il n'y avait pas d'adaptation de sa part.
Il n'y avait pas non de souplesse.
Le sol était dure.
La rencontre entre la sagesse de la semelle et la têtutesse du sol était pour le moins inattendu. Inattendu, oui mais nécessaire, presque vitale.
Il lui fallait un équilibre...
Et lorsque la rencontre arrivait, Bien souvent on entendait ce bruit...
Tap Tap Tap Tap Tap Tap Tap Tap...
Il était maintenant dans le calme, presqu'en confiance. Ce bruit, Il l'aimait. Ce bruit l'apaisait.
Vroum Vroum Vroum Vroum...
Il était assit à l'intérieur et il essayait d'oublier tout ses problèmes, tous ses maux qui lui faisaient tant de mal, tous ces problèmes qui l'embêtaient et qui l'avaient finalement obligé à agir.
Oui agir pour aller mieux.
Alors il était venu là, à l'intérieur, s'assoir et attendre là qu'il aille mieux.
Puis il avançait, sans réelle destination. Sans autre destination que la sérénité.
Il était parfois nostalgique d'une époque, Il méttait alors la musique à fond et se rappelait.
Et souvent, on pouvait entendre, en fond sonore, ce bruit...
Vroum Vroum Vroum Vroum Vroum...
Elle avançait toujours avec la musique dans son casque, dans sa bulle.
Il avançait aussi avec la musique à fond.
Ils ne le savaient pas encore mais un événement allait arriver.
Ils allaient bientôt assister à une grande rencontre. Pas n'importe quelle rencontre, non une rencontre où ils seront les acteurs principaux.
Une rencontre fatale.
Les chaussures de la femme faisaient des mouvements cycliques au ralenti, elles semblaient presque en apesanteur.
Les jambes de la femme montaient, puis redescendaient mais toujours avec grâce. Une grâce dont elle seule avait le secret.
L'homme regardait parfois par la fenêtre, mais Il ne voyait pas. Il avait Ce genre de regard que l'on lance comme ça, à un endroit bien précis mais aussi très vague , ce genre de regard sans âme, sans animation, que l'on lance parfois lorsque l'on est ailleurs. Lorsque l'on est là sans y être vraiment, lorsque le corp est présent mais le coeur n'y est pas.
Elle avançait. Ses foulées étaient amples. Elles étaient agréables à voir.
Et de plus en plus, les deux bruits se rapprochaient. Inévitablement.
Tap Tap ...
Vroum Vroum...
Puis:
Tap Tap Tap Tap Tap...
Vroum Vroum Vroum Vroum...
Encore, et toujours.
Tap Tap Tap ...
Vroum Vroum...
Les bruits se faisaient de plus en plus proche.
Tap Tap Vroum Tap Tap Vroum...
Vroum Vroum Tap Tap Tap ...
BOUM !!!
La rencontre avait eu lieu, la tragique rencontre avait fait taire tous bruits.
Un silence criant c'était installé. Il hurlait, on pouvait presque l'entendre.
C'était un matin d'Automne.
Ce genre de matinées humides où le soleil commençait sa ronde quotidienne tandis que la brise se retirait.
Il ne faisait ni trop chaud ni trop frais.
Une matinée propice à un footing ou même une balade en voiture... Si tant est que l'on ai eu un son, un bruit à soi.
Les feuilles étaient épuisées, elles avaient fini leur travail alors elles tombaient par dizaines vers le sol.
Oui ce sol dure, inflexible, qui était têtu et qui ne semblait pas sensible à ceux qui venaient à lui...
Avec la perte de leurs habits, les arbres semblaient ne plus avoir d'âmes. Ils se retrouvaient seuls presque nus.
Sans bruit, attendant la prochaine saison...
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