Chapitre 37 : Les autres
(PDV Gabriel)
Je m'allonge dans le lit. Mary est déjà couchée.
Gabriel : Mary ? Tu dors ?
Mary : ... Naaan... Mwaaaaf (NDA : Ceci est le bruit d'un bâillement faites pas chier)
Elle se retourne et me regarde.
Ses longs cheveux noirs sont en batailles et ses yeux bleus glace fatigués me regardent.
Mary : Gaby ?
Gabriel : Moui ?
Mary : Qu'est-ce qu'il se passe ?
Gabriel : Tu as un rêve Mary ?
Mary : Euh... Et toi ?
Gabriel : Détournes pas la conversation... Alors
Mary : Je sais pas... Je suis pas comme les autres, j'ai pas de passion ou de talent particulier...
Gabriel : Mais si !
Mary : Ça, c'est d'après toi. Les autres ne sont pas toi. C'est la différence entre tes amis, ta famille et les autres, tu seras toujours fantastique aux yeux de ceux qui t'aimes... Mais pour les autres t'es et tu resteras toujours une sous-merde qu'on écrase.
Gabriel : Dis pas ça...
Mary : Tu sais très bien que j'ai raison.
Gabriel : Oui, tu as parfaitement raison.
Elle me regarde avec des yeux brillants. Comme avant de pleurer.
Pourtant, moi, avant de devenir proche d'elle, quand j'étais encore un « autre », je la regardais différemment.
Tout le monde la regarde différemment de ce qu'elle pense.
Les plus jeunes voient en elle un modèle à suivre, les plus vieux l'admirent pour ce qu'elle est.
Et tout le monde la regarde parce qu'elle brille.
Elle brille, elle scintille, elle...
Et tout le monde la veut.
Tout le monde tend la main pour l'avoir et l'enfermer dans une petite boîte. Pour l'avoir que pour soit même.
L'Être humain est possessif. Jaloux. Hautain.
Moi le premier.
Je n'ai qu'une envie là. C'est de l'enfermer dans ma petite boîte et de lui montrer à quel point elle rayonne.
A quel point les « autres » tendent désespérément le bras pour l'attraper.
L'Être humain est idiot.
Il n'a toujours pas assimilé qu'aucune personne n'est un objet. Que l'on ne peut pas enfermer les gens dans des petites boîtes. Que l'on ne peut pas être autant possessif.
Moi le premier.
Mary : Gabriel, j'ai peur.
Je la regarde.
Elle pleure.
Je passe doucement mon pouce sur sa joue.
Gabriel : Moi aussi, j'ai peur.
Mes yeux se perdent dans les siens.
Gabriel : De beaucoup de choses.
Mary : De quoi ?
Elle a une toute petite voix. Cassée. Brisée.
Gabriel : Des autres... Tout le monde a peur des autres. Du regard et du jugement de la société.
Je lui souris doucement
Gabriel : ...
Mary : Et de quoi d'autre ?
Elle me sourit à son tour.
Mary : Il y a autre chose, n'est-ce pas ?
Gabriel : Oui... Je... J'ai peur de te perdre, que tu te perdes.
Elle a l'air plus surprise qu'autre chose.
Gabriel : Tu disais que les autres te considère toujours comme une sous-merde. Quand, j'étais toujours un « autre » pour toi. Quand on se connaissait pas à proprement parler, je ne t'ai jamais vu comme une sous-merde. Jamais. Au contraire, j'avais plus envie de faire ta connaissance.
Mary : Pourtant t'étais toujours froid en distant avec moi...
Gabriel : Je...
Banane, maintenant faut assumer le fait d'avoir été un idiot.
Gabriel : En fait, je suis plutôt introverti et timide. Si je repoussais tout le temps les autres, c'est que j'avais peur de tisser des liens, de m'attacher et de souffrir.
Je lui souris.
Gabriel : Mais au final, je pense que j'avais tort.
Mary : Pourquoi ?
Gabriel : Parce qu'il y a bien une chose que je ne regrette pas, c'est d'être devenu ami avec toi.
Et aussi d'être tombé amoureux...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top