3.Juste un repos...
Pdv (Reader ???) :
Un peu d'air...Enfin.
Cette course poursuite m'avait semblée interminable. Sont-ils encore à ma poursuite ? Je l'ignore...Dans tout les cas, mieux vaut rester dans sa cachette que de prendre le risque de sortir.
J'ai été aux Monts Dosdragons, pour plusieurs raisons. Déjà, ils ne risquent pas d'envoyer énormément de patrouilles dans cette zone, tout le monde ne peut pas le supporter. En plus, il y a beaucoup plus de cachettes ici que dans les grandes plaines.
Et aussi, quand je me trouve ici, je ressens beaucoup moins le froid permanent de ma maladie, lorsque je me trouve dans un lieu à basse température. Oui, voilà un des meilleurs remèdes.
Combattre le froid par le froid.
Même si, peut-être que je me sens mieux de manière assez superficielle, mais que cela abîme ma santé encore plus qu'elle ne l'est déjà, sans le savoir. Après tout, personne n'en sait rien.
Combattre le froid par le froid.
Est-ce qu'au fond de cette tanière creusée dans un rocher, les genoux ramenés vers mes épaules, avec à peine un petit peu d'air pour me remettre de ma longue course, je pourrais tenir encore longtemps ?
Combattre le froid par le froid.
J'ai froid. Je tremblote. Comme d'habitude, c'est devenu aussi naturel pour moi que de respirer, avec le temps.
Soudainement, je me souvins d'un objet brillant dans le creux de mon gant. Je sortis mon bras enfoui sous ma cape pour tendre ma main près de mon visage, et l'ouvrir délicatement en faisant attention à ne pas faire tomber le joyau sous mes tremblements.
Un oeil divin cryo. Il me donnait une sensation étrange. C'était comme une sensation de fraîcheur, mais, un froid réconfortant. Un froid...Chaleureux. Oui voilà, ce froid était étrangement comparable à un feu de cheminée.
C'était terriblement agréable. Après de nombreuses aventures, comblées de haut et de bas, avec comme seul guide le faible espoir de guérir, cela était certainement un des meilleurs moments que j'ai ressenti dans ma minable vie, qui ne consistait qu'à survivre.
Une sensation que je n'ai jamais ressentie, quelque chose d'aussi mystérieux à comprendre que ma maladie, mais contrairement à elle, cela était agréable. Je ferme les yeux, pour ressentir l'instant encore plus fortement.
Mais quelque chose n'allait pas. Ceci ne m'appartenait pas. Je l'ai volé. C'est ainsi qu'un grand sentiment de culpabilité grandissait en moi peu à peu. Ce bien être que j'ai ressenti pour ne serait-ce que quelques secondes, je ne l'ai pas mérité.
J'entrouvre les paupières, lentement. J'attendis quelques secondes, avant de prendre ma décision.
Je m'allonge à plat ventre et rampe donc jusqu'à la sortie de ma petite cachette. Une fois à l'extérieur, la douce neige passant sur mes chaussures et le vent glacial caressant mon visage me revenait.
Je jette alors un dernier regard à l'oeil divin, toujours tenu aussi fermement dans ma main, par peur de le perdre. Je remets mon arme dans l'étui dans mon dos, et repartis donc faire le même trajet qu'à l'aller.
Pdv Extérieur (dans le cité de Mondstat ) :
Garde 1 : Dis ?
Garde 2 : Oui ?
Garde 1 : Tu penses vraiment qu'il était sérieux, le capitaine, quand il nous a dit de ne rien faire ?
Garde 2 : De toute façon, les ordres sont les ordres, qu'est-ce que tu veux ? Même si c'est vrai que c'était étrange, parfois, on s'applique à faire des choses qui valent beaucoup moins que ça, comme affaire.
Garde 1 : Je ne te le fais pas dire ! En plus, c'est son oeil divin qu'on lui a prit, un cadeau des dieux ! Tu te rends compte ? Mais j'ai entendu dire, apparemment, que les possesseurs d'yeux divins, lorsqu'ils ne les tiennent plus avec eux, ils peuvent perdre la tête, et ne savent même plus réfléchir correctement, ils oublient des choses, enfin, j'imagine qu'il s'agit d'une partie d'eux-mêmes...
Garde 2 : Ah oui ! Ce n'est pas rien ! Tu penses que c'est à cause de ça que Kaeya nous a juste dit de ne rien faire ? Peut-être qu'il n'arrivait même plus à prendre de bonnes décisions et à se servir de sa tête ! Parce que bon, aller au point de croire que la personne qui lui a volé un objet de tel valeur va venir le lui rendre, c'est complètement...
??? (reader) : Bonsoir, je souhaite voir votre capitaine, l'homme aux longs cheveux bleus. Kaeya, qu'il s'appelle, c'est bien ça ? Savez-vous où il se trouve ? Je viens lui rendre ce que je lui ai pris.
Pdv (Reader ???) :
Et bien voilà qu'ils en font, une de ces têtes. J'imagine qu'ils ne s'attendaient vraiment pas à ce que je revienne. Et encore moins pour rapporter ce que j'ai volé...Les deux hommes me regardaient toujours d'un air surpris, avant de se regarder entre eux.
À quoi pensent-ils ? Je pensais qu'ils allaient me demander directement de les suivre, et de leur rendre l'oeil divin de sorte à ce qu'ils aillent le rendre eux-même à la personne concernée.
Mais au lieu de cela, j'entendis complètement autre chose, dans une phrase très peu remplie d'assurance.
Garde 2 : Notre...Notre capitaine se trouve très certainement...À la taverne. D'après ce qu'il a dit...Vous vous êtes rencontrés là-bas. Je...Peux vous guider, si vous le souhaitez.
Je n'y comprend plus rien. Il y a quelques heures maintenant de cela, ils me couraient après pour me rattraper. Et maintenant, je reçois un accueil beaucoup plus...Charmant, si l'on peut le qualifier de ce mot...
??? (reader) : Ça ira, merci. Je saurais retrouver mon chemin.
Ils me laissèrent alors passer la porte de la muraille qui entourait la cité, tandis que je me lançai vers le trajet jusqu'à la fameuse taverne en question, toujours sous l'étonnement de ce qui venait de se passer.
Le soir tombait peu à peu, tandis que je passais devant une fleuriste qui fermait son stand petit à petit, tout comme d'autres marchands s'apprêtant à rentrer chez eux.
Je sentis quelques regards se poser sur moi, sûrement la rumeur de mon vol ayant facilement circulée...Certains ont dû me reconnaître.
Après plusieurs longues minutes de marche, où le soleil avait eu le temps de se coucher complètement, je me retrouvais à nouveau devant ce fameux endroit où j'avais rencontré ce Kaeya.
Comment les gardes pouvaient-ils savoir s'il se trouvait ici ou non ? Avait-il prévu mon arrivée ? Ou passait-il juste une grande partie de son temps ici, au point où tout le monde savait où le retrouver le soir, à se soûler comme pas possible...
Je pousse alors la porte du bar, en entrant le plus délicatement possible, et en refermant même la porte derrière moi, quand une voix qui me fit sursauter.
??? : Je vois...D'après la description que l'on m'a donnée, c'est donc vous.
Je me retourne, sur mes gardes, et remarque un tout nouveau barman que je n'avais jamais vu auparavant. Il portait une chemise noir, couverte d'un petit veston blanc sans manches. De longs cheveux rouges bien attachés en queue de cheval pendaient au dessus de sa nuque.
Il semblait essuyer un verre de vin, très soigneusement, tandis qu'il me fixait toujours d'un air complètement impassible, reflétant malgré tout une certaine hostilité envers moi.
??? : Il disait donc vrai...Il n'a pas perdu la tête . Vous êtes donc bien de retour...Il m'avait dit que vous alliez revenir, mais je ne pensais pas que ce serait vraiment sérieux.
C'est donc bien ce que je pensais, il avait prévu que je reviendrais...Au fond, j'avais bien remarqué qu'il cachait quelque chose. Kaeya n'est pas n'importe qui...
??? (reader) : Et vous êtes ?
??? : Je vous retourne la question.
??? (reader) : Je ne souhaite pas répondre.
Diluc : Diluc. C'est bon ? Vous avez la satisfaction de connaître mon nom ?
Ce n'est vraiment pas le plus aimable, de toutes les personnes que j'ai rencontrées...Mais bon, tout le monde n'est pas parfait. Je reviens donc à l'essentiel du sujet en me rapprochant du comptoir en quelques pas.
??? (reader) : On m'a dit que Kaeya se trouvait ici. Où est-il ?
Diluc : Et que comptez-vous faire, après lui avoir rendu ce que vous avez pris ?
Au fond, moi-même je ne savais pas...Je ne sais même pas si l'on me pardonnera, et si c'est le cas, par grande chance, je pourrais faire quelques recherches sur ma maladie pour au final, ne rien trouver de plus, comme d'habitude...
Diluc posa le dernier verre qui le lui restait à nettoyer sur une étagère derrière lui, avant de me faire une proposition.
Diluc : Enfin bon...En arrivant ici comme tout les soirs, Kaeya n'a rien fait de très anormal, qui peut être causé par la perte de son oeil divin. Peut-être à part le fait qu'il était étrangement beaucoup plus silencieux que d'habitude, il n'a pas dit un mot de la soirée. Il a aussi bu beaucoup plus...Je peux imaginer qu'il n'avait pas la tête à comptabiliser la note après tout ça, son porte-monnaie prendra cher.
??? (reader) : Je veux bien payer pour lui, si je peux me faire pardonner ne serait-ce qu'un peu de cette façon.
Diluc : Très bien. C'est bien aimable de votre part, mais avec quoi comptez-vous payer ?
Je vois qu'il a comprit facilement que je ne possédais pas un sou...Il me faut donc trouver un moyen de gagner quelques économies.
Dans les autres régions dans lesquelles j'ai été, je passais mon temps à combattre des bruttocollinus et des monstres en tout genre, je pourrais faire de même.
Diluc : Sinon, si vous voulez apporter votre aide, ramenez-le chez lui. C'est chaque soirée la même chose, à la fermeture...C'est toujours moi qui doit me coltiner la tâche de raccompagner cet ivrogne incapable de marcher tout seul après une quantité exorbitante de verres...
??? (reader) : Je vois...Il vous soûle bien, alors ? C'est le cas de le dire, nous sommes dans une taverne.
Diluc : ...
D'accord, à noter. L'humour, ça ne marche pas avec lui. Il me dévisage encore plus qu'avant...
??? (reader) : C'est bon, je vais m'en occuper. Où est-il ?
Le barman désigna du menton une table plus loin dans la pièce, avant de retourner ranger les bouteilles de vin posées sur le comptoir.
Je me rends alors jusqu'à l'endroit indiqué, tout en remarquant qu'il n'y avait personne d'autres dans la salle, certainement car l'heure de fermeture approchait...
Je le remarque alors, complètement affalé sur la table, ses bras entourant sa tête. Est-ce qu'il s'est endormi ? Je ressemblais donc aussi à ça, l'autre jour, après le verre de trop...?
Je m'approche de lui, avant de lui secouer l'épaule lentement.
??? (reader) : Hey ? Kaeya ? Debout. Diluc va fermer, je te raccompagne.
Il bouge ? Enfin un signe de vie...Il releva douloureusement la tête, avant de se frotter le visage de ses mains, et me jeta un regard.
Il me semble vraiment fatigué, physiquement tout comme dans son comportement...Les yeux mi-clos, des mouvements lents, et pour finir, me voir ne lui a fait ni chaud ni froid. Il s'est simplement contenté d'essayer de se lever de sa chaise en s'aidant de la table.
Un air comme dénué d'émotion prenait place en lui, c'est l'impression qu'il me donnait, en tout cas...Il a au moins suffisamment de conscience pour m'écouter, c'est déjà ça. J'imagine que les effets de l'alcool accumulés aux effets de la perte de son oeil divin n'arrangeait pas les choses.
Kaeya réussit à tenir debout quelques secondes, avant de manquer de s'effondrer, si je n'étais pas là pour le rattraper de justesse. Je passe alors son bras autour de mes épaules, et...Bon dieu qu'il est lourd ! J'espère au moins qu'il n'habite pas loin d'ici...
J'arrive tout de même à avancer de quelques pas, c'est pour dire qu'il ne m'aide pas beaucoup, il pourrait au moins se servir de ses jambes un minimum ! Ce n'est pas à moi de faire tout le travail !
Avant de partir, je sortis ma carte de la ville pour que Diluc puisse m'indiquer l'emplacement de son habitation, et bien heureusement pour moi, nous n'avons que deux rues à parcourir pour arriver à destination.
J'ouvris la porte de la taverne et parti alors, avec l'accompagnement de ce très cher alcoolique, si je peux me permettre de l'appeler ainsi...Durant tout le trajet, il n'a pas dit un traître mot, cela change depuis que je l'ai vu la première fois.
Enfin arrivés devant la porte de chez lui, j'ouvris la porte avec une épingle, et poussa celle-ci. En quelques minutes, je réussis à monter difficilement les escaliers avec le poids lourd à traîner derrière moi, que je réussis à déposer dans son lit.
Enfin...J'ai finis par avoir mal au dos, après tout cela. C'est alors que je me rappelle que je n'ai nulle part où dormir...Il y a un canapé, dans son salon. Je me contenterais de ça, au moins, je pourrais rester pour m'excuser des dommages que je lui ai infligés, et puis je partirais.
Je m'apprêtais à redescendre à l'étage d'en dessous, quand je me souvenu d'un détail. Je mis ma main dans ma poche, pour extirper ce qu'il y avait à l'intérieur, tout en m'approchant de Kaeya, qui n'avait pas tarder à s'endormir.
J'entrouvris sa main, pour y déposer délicatement l'oeil divin à l'intérieur, avant de repartir de la chambre le plus silencieusement possible.
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Voilà pour ce chapitre ! J'espère qu'il vous a plu !
Bye byyye
Deidachat
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