-Chap.1: Chacun de son côté-
Pdv Ink
J'étais à bout de souffle, Error avait enchaîné ses attaques trop rapidement et j'avais eu de mal à toutes les éviter.
Je m'effondrais à quatres pattes, haletant et blessé, laissant ridiculeusement tomber mon pinceau à ma gauche.
Mon adversaire me regardait d'un air à la fois amusé et déçu.
"-p@thētiqüė. Mëmę pæs ćãpablë dę tėnīr_plüs dê dïx mªlhëûreüse mįnū_tês. J'_aí èncore dū mæl ã crøirê quê tú sõis vrâi_mėnt ćęluī qūï ëst sėnsé m'_årrêtēr."
- ...Error, s'il te plaît...
-ïl nę mė plãît rįėn dú tøūt_¡! Máis tū saí$ qûøi ? Jē veûx bìen të fåirę unë_fåvėur: jë vªis tė láissėr čręver ićį, tøut sēúl."
Sa dernière phrase fut suivi d'un sourire qui me fit frissonner, et je le vit claquer des doigts, se téléportant je ne sais où.
Après plusieurs minutes de "pause", je me levais péniblement et reprit mon pinceau. Je prit la peine de me soigner un minimum ici, quitte à m'épuiser plus que je ne le suis déjà. Ensuite, je dessinais avec peine un portail et entrais à l'intérieur, pour atterir chez moi.
Je soupirai d'une voix cassée par la frustration.
J'ai mal.
Essayant d'ignorer la douleur mental, je m'apprêtais à m'asseoir sur le canapé. Mais une atroce douleur au niveau de la cage thoracique me fit stopper mon geste et lâcher un petit gémissement de douleur. C'était un genre de petit picotement, qui s'intensifiait au fur et à mesure. Mes jambes tremblaient et menaçaient à chaques secondes de s'effondrer, ce qu'elles firent. Je ne contrôlais plus rien, je ne pu qu'entendre mon pinceau tomber, encore.
Mais il restait cette impression, l'impression que je quittais littéralement mon corps.
Mes orbites se fermèrent sans que je ne puisse rien faire, et je sombrait totalement dans l'inconscience.
<<Transfert réussi>>
________Ellipse de X temps________
Au tout début, j'entendais un bourdonnement répétitif, mais j'étais incapable de bouger. Je sentais le sol tiède sous mon corps tout entier. J'avais l'impression de partir puis de revenir à la fois, que certaines parties de moi partaient puis revenaient. J'avais mal un peu partout, mais surtout à la tête.
Au bout de plusieurs minutes, je finis par ouvrir les orbites. J'étais dans un endroit sombre, mais surtout, vide.
Le Void.
L'endroit où Error "réside". Il semblerait que je n'ai rien à faire ici, je ferais mieux de partir, je n'étais pas en état de me battre si jamais je le croisais. Je tâtai le sol de ma main pour ramasser mon pinceau, mais je ne sentais rien. Utilisant le peu d'énergie que j'avais, je me redressai pour finir à quatres pattes.
Mes mains...
Elles étaient toutes deux de plusieurs couleurs, soit: noir au paume, rouge, puis jaune, et de légers glitchs les perforaient de temps à autre. Ses mains.
Je ne comprenais pas grand-chose au début, croyant juste à une blague de très mauvais goût, ou une hallucination dû à mes blessures. Pris par l'adrénaline, j'eu le courage de me lever entièrement, sans pour autant détourner mon regard de mes avant-bras.
Une fois debout, je pris la peine de m'observer jusqu'où mon regard pouvait porter.
Maintenant je ne pouvais que l'admettre. J'étais littéralement devenu mon propre ennemi.
Je commençais à légèrement paniquer, j'aurais bien aimé un peu d'aide, peut-être crié aurait été une solution. Mais j'étais seul dans le Void avec, pour faire office de corps, celui de mon pire ennemi. Déjà sortir d'ici était une véritable épreuve. J'avais essayé de me concentrer comme j'avais vu Error des fois créer un portail beugué. Mais inutile. Soit j'étais trop faible, soit je mis prenait mal.
Alors je finit par m'asseoir, désespéré, et attendait dans l'espoir qu'un jour quelqu'un puisse venir me chercher. Peut-être qu'en attendant je pourrais jouer avec euh...ma nouvelle voix?
Pdv Error (au même moment)
<<Transfert réussi>>
J'entendais quelque chose, un bruit suraigu, comme pour dire que mon inconscience arrivait à son terme. Je ne me rappelais même plus dans quelles circonstances j'avais bien pu m'évanouir, mais peu m'importait pour l'instant. Je n'avais mal qu'à la tête et au torax, si bien qu'au bout d'un moment je finis par pousser un léger gémissement de douleur.
Ma voix, si étrangère et si familière à la fois me fit ouvrir aussitôt les orbites.
J'étais à l'intérieur d'une salle, qui semblait être un salon. Le goût pour la décoration et les cadres me mirent vite en doutes sur le propriétaire. Je vérifiais comme je pouvais si ce dernier ne serait pas par ici.
En revanche mon regard se posa sur un pinceau que je ne connaissais que trop bien.
Pourquoi diable l'aurait-il laissé juste à côté de moi?
Ignorant ma propre question, j'eu un moment d'hésitation avant de m'emparer de l'arme furtivement. Aucun, même pas un léger beugue lors de mon mouvement. C'était agréablement surprenant, et je finis tardivement par me relever...Pour retomber aussitôt, ayant glissé sur je-ne-sais-quoi, en supposant que c'était une écharpe car elle m'avait par la même occasion à moitié étranglé.
En grommelant et maudissant celui qui me l'avait enfilé, je me relevais en m'aidant du pinceau.
Et là je pu enfin voir mon reflet sur la fenêtre d'en face. Enfin c'était plutôt le reflet d'Ink. Et un peu trop surpris, je reculai pour trébucher sur le bord du canapé et tombai tout entier sur celui ci. J'écarquillais les orbites au fur et à mesure où je voyais les habits que je portai, d'un goût bien trop...particulier pour moi.
"- ...Merde merde merde !"
Je plaquais aussitôt mes mains sur ma bouche, pas du tout habitué à avoir une voix aussi fluide. Voix que je ne supportais déjà pas, mais maintenant que j'étais contraint d'utiliser.
Après l'étonnement et la curiosité, vint la panique.
Pourquoi ? Comment ? Combien de temps? Qui a osé faire ça ? Et où était Ink maintenant?
J'avais bien peur d'avoir réponse à la dernière question. Si cette idiot de peintre [je ferais mieux d'éviter de l'appeler comme ça maintenant] était dans MON corps, il est certain qu'on finira pas indemne. Encore faut-il qu'il sache ce servir de mes capacités. Et il fallait absolument que je le retrouve avant que ce soit le cas.
Je me relevais du canapé, et me rendait compte à quel point Ink portait des habits plutôt lourd, mais sa ceinture devait en être pour quelque chose. Je me trouvait aussi affreusement petit, et subirent tout ça allait vite me rendre fou. Je reprenais le pinceau et me dirigeais vers la porte d'entrée, malgré mon énorme envie de fouiller dans cet baraque, QG de mon pire ennemi.
Avant que j'ai pu ouvrir la porte, j'entendais quelqu'un toquer de l'autre côté, et hésita grandement avant d'ouvrir la porte, sur mes gardes.
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