Chapitre 1 - Liam

(@Cedemro; Tome 1)

Les coups s'abattent telle une pluie torrentielle d'automne sur le cuir du pauvre sac d'entraînement suspendu au plafond de la grange. À quelques pas de là, un cheval hennit depuis quelques minutes de peur en ressentant la rage du jeune homme qui ne semble pourtant pas s'épuiser le moins du monde de l'effort qu'il met à malmener le pauvre sac qui est pourtant rempli de petites pierres qui doivent certainement lui meurtrir douloureusement les poings...

Couvert de sueur, le jeune homme n'arrête pourtant pas le torrent de coups, ignorant la douleur maintenant bien présente à ses mains et qui se propage à tout son corps. Il le sait, il est malsain de laisser la rage l'envahir à ce point, mais il ne peut l'empêcher de polluer son âme de sa noirceur...

La noirceur... Oh combien il préférait sa vie avant son apparition. Malheureusement, cela remonte déjà à tellement longtemps... Pour le moment, il n'a trouvé que l'entraînement pour lui apporter un minimum de soulagement et lui permettre d'évacuer sa rage.

Perdu dans ses pensées, Liam enchaîne les coups sans réfléchir depuis maintenant plusieurs minutes, isolé dans son esprit troublé et insensible à son entourage. De plus en plus apeuré par l'atmosphère lourde et le son des coups puissants sur le cuir, le cheval commence lui-aussi à s'énerver dans son box.

Soudainement, un coup encore plus puissant que les autres arrive à déloger le crochet qui maintient les chaînes qui tiennent le sac suspendu. Le craquement du bois de la poutre qui se déchire sous le poids du sac est déjà fort en lui-même, mais celui produit par le son du sac qui s'écrase au sol parmi les outils jonchant le sol de la grange vient tout simplement enflammer le pauvre cheval déjà apeuré. D'une ruade puissante, il défonce la porte fragile de son box afin de s'échapper de cet endroit où règne la rage.

Malheureusement pour Liam, la porte du box se trouve en ligne avec l'emplacement où il se trouve actuellement, la bouche grande ouverte à la vue du lourd sac d'entraînement écrasé sur le sol. Encore perdu dans ses pensées, il ne prend même pas conscience du fracas occasionné par la ruade de son cheval et il reçoit de plein fouet la porte du box qui s'est tout bonnement arrachée de ses gonds. Projeté par la force de l'impact, le jeune homme percute violemment le mur de la grange. Un malheur ne venant jamais seul, il sent les dents du râteau accroché au mur lui rentrer douloureusement dans le dos, tout juste derrière son épaule déjà meurtrie par son entraînement violent des dernières heures...

Une nuée d'étoiles miroitent alors devant ses yeux, la douleur fulgurante le faisant vaciller sur ses jambes, elles aussi déjà bien affaiblies par son entrainement. Instinctivement, Liam se concentre alors sur sa respiration, ressentant pendant plusieurs secondes le moindre déplacement de ses poumons alors que l'air y circule. La sensation de circulation se propage peu à peu vers celle du sang qui circule dans ses veines, sang qui s'écoule à présent de la vilaine blessure à son dos... En moins d'une minute, il ressent déjà un ralentissement dans l'hémorragie et il sert les dents en prévision de la douleur qui va venir. D'un mouvement sec, il s'écarte du mur, ce qui a pour effet de retirer les dents du râteau qui tombe bruyamment au sol, ses dents couvertes du sang du jeune homme. Concentré, Liam ne perd pourtant pas une seconde et attrape un vieux chiffon accroché au mur et il appuie du mieux qu'il peut sur la blessure derrière son épaule avant de se précipiter dehors.

Il ne peut pas laisser le cheval s'enfuir. Sa mère ne lui pardonnerait jamais...

En pensant à sa mère, Liam sent soudainement la rage, encore présente jusqu'alors, le quitter totalement. À quoi avait-il pensé encore? Pourquoi s'être laissé atteindre autant par les villageois et avoir laissé la rage l'envahir une fois de plus?

Alors qu'il cherche le cheval dans la forêt plutôt dense environnant la grange, Liam se repasse les événements arrivés un peu plus tôt dans la journée. Tout a commencé par une banale visite au village. Habitant dans la forêt avec sa mère depuis maintenant plus de dix ans, ce genre de visite est pourtant commune, disons au moins une fois par semaine, mais chacune n'est pas pour autant agréable...

À dix-huit ans, la vie d'ermite n'est pas idéale pour le développement d'un jeune homme, surtout sans la présence d'un modèle masculin. Non pas qu'il n'apprécie pas sa mère, très loin de là en fait, mais il se rend bien compte que sa personnalité est bien différente des jeunes hommes du village... Surtout lorsque ces derniers affichent ce qui semble être de la jalousie à son égard. En effet, Liam peut dire qu'il est choyé par la nature... Très grand, des yeux d'un brun-vert mystérieux, une chevelure brune agréable au regard, un corps plutôt athlétique, on ne peut pas dire qu'il soit désagréable à regarder. Pourtant, cela ne fait pas de lui un charmeur de la gente féminine et les jeunes hommes ne devrait en rien ressentir une quelconque jalousie à son égard.

Bien que bel homme, son caractère distant et réservé additionnés à sa peur maladive de se mêler aux gens font qu'il n'approche jamais aucune jeune femme. En fait, les rares qui ont peut-être voulu l'approcher se sont retrouvées nez-à-nez avec un nuage de poussière alors que Liam s'est tout simplement éloigné sans plus de mots...

En soi, Liam accepte sans peine (ou presque) de se faire ignorer des villageois, il y est habitué et applique lui-même cette attitude. La situation se corse cependant quand ces derniers choisissent plutôt de se moquer de lui et de sa vie avec sa mère dans leur petite maison perdue dans les bois... Et aujourd'hui les villageois y sont allés avec plus de détermination que d'habitude dans leurs moqueries et ils ont clairement franchi la limite quand ils ont impliqué sa mère dans leurs absurdités. Qu'il soit lui sujet de moqueries et même d'attaques physiques, il peut vivre avec sans trop de mal. Par contre, sa mère ne mérite en rien de souffrir de ces mêmes maux. D'autant qu'il se souvienne, elle a toujours été présente pour les villageois, travaillant à la bibliothèque du village, à l'infirmerie et même à l'école du village! Aucun villageois peut affirmer ne pas la connaître et pourtant plusieurs entretiennent visiblement de terribles arrière-pensées à son sujet apparemment...

Voilà ce qui a enragé Liam à ce point! En plus, par respect justement par sa mère, Liam a pris bien soins d'éviter d'exploser devant les villageois, sachant très bien qu'il aurait alors laissé bien des éclopés derrière lui. Bien sûr, il s'est déjà battu avec certains et ce bien avant de s'être mis à son entraînement intensif des derniers mois. Déjà alors il leur avait foutu une bonne raclée et il n'ose s'imaginer à quel point ils seraient tous douloureusement impressionnés aujourd'hui...

Il y a au moins certains avantages à avoir une mère dont le passé la relie à un monastère dont les certains membres sont spécialistes en combat. Disons que la prière est peut-être au centre de leurs occupations, mais il leur reste bien du temps pour parfaire d'autres aspects de leur personne. Et quand des moines dédient leur vie au combat, je peux vous dire qu'ils développent des techniques impressionnantes. Et quand votre mère a accès à plusieurs des livres qui relatent leurs « recherches », cela vous donne une formation autodidacte en combat des plus efficaces... Heureusement pour eux, Liam n'a pas testé ses aptitudes au combat et a plutôt choisi ce pauvre sac d'entraînement qui vient de rendre l'âme...

Sa pensée pour le sac tombé au sol ramène Liam dans la réalité du moment : trouver son cheval! Stoppant net sur place et ignorant au mieux la douleur à son épaule, il écoute attentivement les bruits environnants, allant même jusqu'à interrompre sa propre respiration. Filtrant les sons habituels de la forêt qui l'entoure, il entend le son étouffé de sabots percutant lourdement le sol d'un pas pourtant lent, brisant les branches et brindilles jonchant le sol. Suivant la direction d'où provenaient les sons, le jeune homme laisse enfin un sourire percer son visage jusqu'alors froid et dur, laissant du coup aller toute parcelle de rage qui restait dans son esprit.

- Trotteur, te voilà enfin!, lance-t-il d'un ton à la fois enjoué et peiné. Je sais, je t'ai fait peur... Encore... Tu n'as rien à craindre de moi, tu sais bien que je ne te ferai jamais aucun mal. En fait, c'est plutôt toi qui viens de m'en faire...

Son esprit maintenant joyeux et libéré de toute rage, Liam ressent à présent beaucoup plus nettement la douleur à son épaule. Et quelle douleur! Malgré tout, il sait qu'il doit rester joyeux pour ne pas effrayé une fois de plus Trotteur.

- Ne t'en fais pas, ça va guérir vite comme toutes les autres blessures stupides que je me suis infligées avec mes entraînements au cours des derniers mois... Tu te rappelles mes essais avec ces drôles de chaines le mois dernier? Disons que je suis mieux de m'en tenir au bâton...

Sa main valide à présent refermée autour de la courte corde entourant le cou de Trotteur, Liam a bien dû retirer la pression sur la blessure à son autre épaule et il sent déjà l'hémorragie reprendre de l'importance.

- Pas le choix cette fois, je vais devoir demander de l'aide à ma mère... Tu ne saurais pas faire des points de suture par hasard Trotteur?

Bien que certains dirons que Liam est stupide de parler à un cheval, d'autres répondrons que c'est un animal intelligent qui comprend beaucoup plus qu'on ne le croit. Quand cet animal est en plus le seul « ami » d'un jeune humain, il se peut qu'il développe une sensibilité accrue à ses propos.

Répondant d'un petit hennissement joyeux, Trotteur se contente de pousser Liam dans le dos avec sa lourde tête, produisant bien malgré lui un intense éclair de douleur à son maître qui voit une fois de plus une nuée d'étoiles bien que le ciel bleu d'une jolie journée ensoleillé soit exempt de toute étoile pour le moment...

Incapable de monter à cheval, Liam le tire simplement à ses côtés en retournant vers la maison. Heureusement pour lui, l'hémorragie n'est plus trop importante puisqu'il a tout de même appliqué une bonne pression pendant un moment. Il ne devrait pas mourir au bout de son sang, du moins pas aujourd'hui en tous cas. Par contre, ses tympans risquent d'en souffrir un bon coup quand il devra expliquer à sa mère que sa rage a encore causé un accident... Surtout qu'il ne compte pas lui dire ce que les villageois ont dit à son sujet.

Arrivé à la grange, Liam place simplement Trotteur à l'intérieur et referme la porte. Il ne peut pas réparer son box avec l'épaule dans cet état. L'affrontement avec sa mère est à présent la prochaine étape de sa journée jusqu'alors tout sauf belle. En plus, il n'a évidemment pas les articles qu'il devait aller chercher au village puisqu'il a rebroussé chemin après sa brève rencontre de courtoisie avec les villageois. Au moins, elle semble être restée à l'intérieur et ne pas avoir entendu le bruit. Il faut juste qu'il trouve une explication sans devoir tout avouer. Mentir n'est pas une option, mais ne pas tout dire n'est pas un mensonge...

- Mère?, lance Liam d'une voix douce. Est-ce que tu dors?

- ...

Connaissant les habitudes de sa mère et sa difficulté à trouver le sommeil, la retrouver endormie en cette fin d'après-midi ne serait en rien une surprise. Se rendant à la chambre de sa mère, chambre qui sert aussi de petit salon et de chapelle de fortune, il la retrouve en effet endormie sur sa chaise capitonnée, un lourd volume ouvert sur ses cuisses. Ne reconnaissant même pas la langue dans laquelle le livre est rédigé, il entreprend simplement de le retirer des mains de sa mère.

En un éclair, une main se referme sur son bras alors que l'autre maintient le lourd volume. Une habile torsion sur l'avant-bras de Liam le renverse en un instant au sol. Quel bras pensez-vous que sa mère a saisi? Eh oui... celui qui est blessé... Cette fois, la douleur est insurmontable et a raison de Liam qui se sent instantanément perdre les esprits. Au moins, la discussion est reportée à plus tard...

---

Mélia sent son cœur de mère s'arrêter lorsqu'elle réalise ce qui se déroule devant ses yeux. Elle comprend instantanément qu'elle s'est endormie - encore - en lisant l'Encyclopédie des Mondes et que Liam l'a réveillée en sursaut. Non pas qu'elle craint qu'il ait pu y découvrir quoique ce soit puisqu'il est écrit dans une langue qu'il ne connaît certainement pas, sa réaction a été purement instinctive considérant à quel point cet ouvrage est précieux... Aussi, jamais en temps normal elle n'aurait eu un tel effet sur son fils maintenant surentraîné aux disciplines de combat monastique. Or, elle a vu la blessure à son dos avant même que le corps de Liam ne touche le sol. Un instant, elle ose penser que ce sont les villageois qui ont commis cet acte impardonnable puisque Liam devait aller au village. D'un autre côté, impossible pour eux de surprendre Liam pour arriver à lui infliger une telle blessure, surtout pas maintenant qu'il s'est tant entraîné.

Après avoir déposé le lourd volume dans une grande armoire, Mélia s'accroupit près de Liam et lui retire tant bien que mal son chemisier afin d'analyser sa blessure. Un, deux, trois, quatre, cinq trous perforent profondément sa peau! Vu l'espacement, la blessure provient sans nul doute d'un simple râteau... Bon, cela n'est clairement pas une arme que choisirait un villageois pour attaquer quelqu'un dans le dos, ça au moins c'est vraiment très clair. Aussi, Liam a beau pousser ses entraînements un peu loin parfois, il n'est quand même pas fou au point de se blesser volontairement avec un tel instrument qui n'a rien d'une arme de combat. Reste donc à savoir comment un accident de ce genre a pu lui arriver, surtout que la blessure est très sérieuse cette fois.

Laissant Liam inconscient au sol, elle se rend donc à la grange qui sert de salle d'entraînement à son fils. D'un rapide coup d'œil elle constate les dégâts : le sac au sol, la poutre du plafond brisée en son centre, la porte du box du cheval disloquée, le râteau ensanglanté et... le cheval qui mange goulument la moulée à même la poche rangée au fond de la grange!

- Wow, tu t'es vraiment surpassé cette fois mon Liam!, lance une Mélia paraissant à peine étonnée de voir tant de dégâts... Cette fois je n'ai pas le choix.

Sur ces derniers mots, Mélia saisit une pelle et va juste derrière la grange. Utilisant la pelle comme levier, elle soulève d'abord une des lourdes pierres posées le long du mur de la grange pour empêcher les rongeurs de gruger la base des murs de bois. Une fois la pierre déplacée, elle creuse profondément jusqu'à ce que sa pelle percute un coffret métallique qu'elle met de côté avant de remplir le trou et de replacer la lourde pierre.

De retour à l'intérieur, Mélia prend le petit objet qui se trouve dans le coffret et l'apporte auprès de Liam qui est toujours inconscient. Tenant son poing bien fermé autour de l'objet, elle applique simplement ses jointures sur le dos de Liam. Elle reste ainsi sans bouger pendant environ deux heures, voyant la luminosité diminuer peu à peu alors que la journée s'avance vers sa fin. Prenant bien soins de ne surtout pas tomber endormie, elle surveille simplement la respiration de Liam tout en observant la blessure à son dos.

Ce n'est que lorsque Liam bouge un peu au bout de deux heures que Mélia retire sa main avant de se précipiter vers le coffret dans lequel elle dépose l'objet. Observant le faible éclat d'un violet clair de la pierre en son fond, elle referme le coffret et le place dans la grande armoire derrière le lourd volume déposé plus tôt. Elle ira replacer le coffret dehors plus tard lorsque Liam sera endormi profondément...

---

Reprenant peu à peu ses esprits, Liam se rappelle parfaitement les dernières secondes avant sa perte de conscience. Paniqué, il voit sa mère assise tout juste devant lui sur cette même chaise avec comme seule différence l'absence du lourd volume qui s'y trouvait plus tôt.

- Mère, je...

Avant même de poursuivre, Liam remarque deux choses qui le laissent perplexe : d'abord, sa blessure dans le dos ne lui fait presque plus mal et ne saigne plus, puis le visage de sa mère semble étrangement serein alors qu'elle a certainement eu le temps d'aller constater les dégâts dans la grange puisqu'il est resté inconscient un moment...

- Ne gaspille pas ta salive Liam... Je sais que tu t'es laissé emporté vu l'état de la grange et j'ai tout de suite compris que Trotteur est responsable de ton accident...

- ... Et... tu ne me demandes pas pourquoi?

- Tant que toi tu sais pourquoi et que tu continues de tout faire pour te contrôler, je préfère te laisser gérer ta colère et ne pas y ajouter la mienne.

- Tu es incroyable... Je ne comprends pas les gens d'avoir...

Réalisant qu'il va trop en dire, Liam s'arrête net. Sa mère a toujours eu le don de le faire parler malgré lui... Toutefois, impossible cette fois de lui rapporter leurs paroles.

- Tu sais, les villageois ne savent pas comment réagir quand ils ne comprennent pas quelque chose. Si tu as entendu des choses qui te font mal, dis-toi qu'ils se font autant de mal à eux-mêmes et que rien ne vaut de laisser la colère te prendre ainsi...

- Ils peuvent me dire ce qu'ils veulent, mais pas...

Encore... Hors de question de lui dire un mot de plus! Prenant conscience à nouveau de l'état de son épaule, Liam décide de changer tout bonnement de sujet.

- Mon épaule... Comment as-tu pu arrêter l'hémorragie en aussi peu de temps?

- C'est juste une nouvelle pommade que j'ai rapportée de l'infirmerie du village. Elle semble faire des merveilles!

- ...

Liam sait bien qu'une pommade ne peut pas guérir une blessure aussi profonde en quelques heures, mais il ne peut pas non plus mettre en doute ouvertement sa mère sans une preuve tangible. Il a réalisé depuis longtemps que sa guérison se faisait plus rapidement que celle des autres jeunes hommes, mais de là à cicatriser ce genre de blessure aussi rapidement... À ce rythme, il pourra recommencer à s'entraîner dans seulement quelques jours! Voyant sa mère se lever pour aller à la cuisine, Liam se rappelle l'échec de sa « mission » au village.

- Je suis désolé, avec tout ça je n'ai rien rapporté du village pour les repas...

- On peut se débrouiller. J'irai demain pour remplir nos réserves.

- Non, je vais y aller. Tu as raison, je ne dois plus les laisser m'atteindre ainsi. J'en profiterai pour aller voir Mirco.

- Tu penses que vous pouvez devenir de bons amis?

- Je l'espère. Lui et son père nous apprécient au moins...

- Arrête de t'inquiéter Liam, je me fiche pas mal de ce que les villageois pensent de notre style de vie. J'ai entendu bien des âneries moi aussi mais je ne parle pas la langue des ânes...

Souriant de l'image générée par sa mère, Liam ne sait que trop bien que sa mère a parfaitement compris l'origine de sa colère. À lui à présent d'oublier la langue des ânes et d'écouter plutôt sa mère lui raconter de beaux contes tout en images comme elle sait si bien le faire. Rien de mieux qu'un bon récit pour oublier sa propre histoire lorsqu'elle est un peu trop ennuyeuse...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top