XXVI


Musique à écouter pendant la lecture ...

Du côté de Ezechiel...


― Maya, non ! Hurlais-je.

― Maya, si ! Hurlait-elle, Ezechiel nous irons là-haut tout les deux.

― Maya, tais-toi. Disais-je.

― Je ne me tairais que une fois unie à tes côtés. Réfléchis-y. Disait-elle. Peut-être que là-bas, nous sereins et enfin heureux.

Je la saisis par les épaules et la secouait de toutes mes forces.

― MAYA C'EST UN PÉCHÉ ! Disais-je.

― ET BIEN SI ETRE HEUREUSE EST UN PÉCHÉ, JE VEUX LE COMMETTRE !

Je levais les yeux aux Ciel, cette jeune femme est d'une têtutesse incroyable. La voir dans cet état me déchirais, je ne saurais comment la calmer, je nouais mes bras autour de sa taille et la ramenait contre mon torse. Nos deux cœurs qui battaient à un rythme régulier se faisaient entendre. Je ne peux aller à l'encontre de ce que le bon Dieu à décidé, Maya et moi, c'est décidemment impossible. Je lui soufflais à l'oreille,

― Ne pense pas que je le fais avec plaisir, Maya. On ne doit pas s'obstiner.

― Si, disait-elle, on doit braver l'interdit. T'as des couilles ou pas ?

― Maya, ce n'est pas question d'avoir du courage ou des couilles comme tu le dis. Disais-je, c'est question de volonté et de bénédiction.

― Mais on s'en fiche de mes parents, tu entends ? On s'en fiche Ezechiel, c'est toi et moi. C'est notre histoire pas la leurs, ni celle du monde. C'est la tienne et la mienne, je te le redis.

― Mais la bénédiction c'est important.

― Sa c'est toi qui le dit ! Disait-elle.

― Je suis désolé mais pour qu'on soit ensemble, c'est un élément essentiel.

― Donc tu veux dire que ... Disait-elle, c'est fini ?

Je soupirais.

― Je crois bien.

Elle baissait la tête, pensive pendant un long moment. J'en profitais pour caresser ses cheveux une dernière fois.

― Ezechiel tu n'as pas tenu ta promesse.

― C'est à contre coeur que je le fais, putain. Me dit pas ça.

― Non, tu veux m'abandonner pour une maladie bête.

― Maya !

Elle retirait mes mains de ses cheveux et me poussait.

― Tu sais quoi ? Je ne veux plus te voir, vas-t-en, abandonne-moi. Disait-elle, c'est définitivement fini.

A l'aide de sa main droite, elle retirait la bague qu'elle portait à son auriculaire. Elle prit ma main droite et la mit à l'intérieur et la referma, me laissant sans voix après son acte.

― Je n'en aurai plus besoins. Disait-elle.

― Es-tu sérieuse ?

― Tu penses que je vais rigoler avec ce genre de choses ? Disait-elle, Ezechiel, tu ne veux pas braver l'interdit, tu ne penses que à la bénédiction de mes parents du moins de mon père, en réalité tu ne veux pas que je sois heureuse, tu ne veux pas que nos rêves se réalisent alors abandonne-moi comme t'avais prévu de le faire. Fait ta vie, je ferai la mienne mais regarde bien mon auriculaire, jamais une bague reviendra dessus.

― Qu... Quoi ?

― Je vais devenir la plus grosse traînée que tu n'as jamais vu. Fini les efforts, fini, tout est fini.

― Maya, ne me dit pas ça s'il te plaît.

Elle se retournait et reprit le chemin vers son lit en essuyant ses larmes.

― Ferme bien la porte avant de partir. Disait-elle.

Elle ne me regardait pas du tout. Elle se réinstallait dans son lit convenablement en regardant droit devant elle, sans m'adresser le moindre regard.

― Au revoir, Maya, rétablit-toi bien.

― Adieu, j'espère que je vais mourir pour ne plus à avoir à souffrir. Disait-elle.

J'ouvrais la porte et m'en allais à contre cœur de cet hôpital laissant la seule femme que je n'ai jamais aimé dans une chambre d'hôpital, pleurant à chaude larme pour mon manque de courage. Je regardais la bague de fiançailles en or blanc que je lui avait offerte. Je me souvenais que c'était tout mon premier salaire qui était passé dans cette bague. Je la rangeais dans ma poche de pantalon et marchait le cœur lourd et resserré en direction de chez moi.

...

Du côté de Maya...

Il venait de partir sans me dire un mot de plus. Je n'avais décidemment plus cette pêche ni cette force de me battre pour notre relation, et si il avait raison ? Et si notre relation n'était réellement pas écrite dans les Cieux. Je devrais peut-être m'y faire... C'est la vie.

On ne peut pas tout avoir.

...

Quelques jours plus tard,


― Voilà, mademoiselle N'sonsa, nous avons trouvé un rein compatible pour votre opération. Disait le médecin, nous allons vous opérer cet après-midi.

― DIEU SOIT LOUE ! Hurlait ma mère.

― Oui, en effet. Disait le docteur, donc il faut juste préparer la salle d'opération et nous pourrons commencer.

― Très bien, merci docteur. Disait mon père.

Le docteur s'en allait nous laissant nous trois dans ma chambre. Je n'étais réceptive à aucunes des bonnes nouvelles qui se présentaient car au fond de moi j'avais mal, je souffrais de son absence. Je souffrais dans tout les sens du terme, je ne demandais qu'une seule chose, que Dieu prenne mon âme pendant l'opération, je n'en ai plus besoin.

― Je suis tellement heureuse que tu sois réveillée, ma fille. Disait mon père.

Je n'osais pas répondre.

― Notre rayon de soleil est de nouveau là. Disait ma mère.

Je ne répondais pas. Dieu prends mon âme, je t'en prie.

― Maintenant que nous sommes là, tous réunis. Maya, avant ton opération il faut que nous te parlions d'un sujet important. Disait mon père.

Je continuais de regarder face à moi. Je n'écoutais pas leur jérémiades ni leurs longs discours, je ne voulais qu'une seule chose c'était de laisser mon âme sur ce lit d'hôpital, surtout après cette phrase qui m'a complètement bouleversée. J'en restais sans voix. Je me retournais vers eux, ils avaient le visage baissé en direction du sol.

― Nous sommes désolées de t'avoir caché ça pendant plus de vingt ans. Disait mon père.

― Vous... Vous n'êtes pas mes parents ? Disais-je.

Le docteur fit de nouveau irruption dans la chambre accompagné de deux infirmière.

― C'est l'heure de l'opération. Disait le docteur.

Les infirmières faisaient rouler mon lit afin de me faire sortir de la chambre, je vis ses deux personnes qui m'ont élevés, toujours le regard baissées vers le sol. Plus nous roulions plus je priais pour que mon âme soit prise. Je n'attendais que ça.

...

― Ma chère Maya, nous allons vous mettre un masque et vous anesthésiiez. Comptez de 0 à 100. Disait le docteur.

― Envoyez la dose. Disais-je.

Elle me mit le masque sur mon nez et m'administrait le gaz anesthésiant. Je commençais à compter de manière nonchalante, mes yeux se fermaient directement. J'entendais les médecins qui discutaient entre eux, ils se faisaient passer les ustensiles requis pour l'opération. Tout se passait bien jusqu'à ce que j'entende ses quelques paroles,

― Docteur, elle perds énormément de sang.

― Docteur, elle fait une hémorragie externe.

― Son pou deviens faible.

Mon vœux a été exaucé. Je n'ai pas de parents, je n'ai plus de fiancé, je n'ai pas de famille pourquoi rester sur Terre ?

― Son rythme cardiaque baisse. DOCTEUR !

...

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