XLIV
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Dans la peau de Ezechiel...
Je restais là face à cette scène plus que tranchante.
Je voyais ma femme, blessée, complètement inconsciente sur un brancard. Elle ne bougeait pas, ses yeux étaient légèrement ouvert. Le véhicule dans lequel nous roulions était endommagé, voir même détruit. Je m'avançais jusqu'à elle pour dégager les quelques mèches qui couvraient son beau visage, malgré les égratignures sur ses joues.
― Ma... Maya ? Maya, réveilles-toi bébé.
Elle ne m'entendait pas. Je me penchais vers elle et tentais de dégager les mèches qui cachait son visage, impossible. Le contact de ma main sur ses cheveux était nettement impossible, je restais sceptique. Avant même que je ne puisse recommencer, je vis une jeune femme vêtue d'un uniforme bleu emporter ma bien-aimée à l'intérieur d'un camion de pompier. Je me mis face à cette dernière pour l'implorer.
― Sauvez ma femme madame, elle porte mes enfants. Elle porte notre amour.
La jeune femme l'auscultait à l'aide d'une lampe torche. Maya, inconsciente ou presque fronçait les sourcils. La jeune femme ne cessait de l'appeler.
― Madame... Madame vous m'entendez ? Madame, nous allons vous transportez d'urgence à l'hôpital. Ne paniquez pas. Disait-elle.
― MAYA ! MAYA !
Maya entre-ouvrait les yeux légèrement.
― M... Mes enfants... Mon fiancé... Disait-elle.
Maya perdit immédiatement connaissance, ce qui alerta la jeune femme.
― Madame ! Madame !? Disait-elle.
― Madame sauvez là, c'est ma femme. Disais-je.
Elle se retournait vers son collègue.
― Allons-y vite ! Elle a perdu connaissance. Disait-elle.
Je montais à l'intérieur du camion de pompier, auprès de ma femme.
― Maya, ne me laisses pas. Bats-toi pour nos enfants.
...
Maya était transporté en urgence dans une salle de travail afin de débuter son accouchement. Elle ne pouvait pas perdre encore plus de temps sinon sa vie risquerai d'être en danger. Je les suivais, complètement essoufflé. Elle était allongé sur un lit, toujours avec un masque sur le nez. Le docteur lui fit une légère piqûre au niveau du bas du dos.
― Docteur, sauvez-là. C'est ma femme.
Le docteur se retourne et parle à une de ses infirmières.
― Donnez moi un scalpel, les enfants ne peuvent sortir par voie naturelle. Disait-il.
― QUOI ? VOUS ALLEZ FAIRE QUOI A MA FEMME ?!
Le docteur passait à côté de moi et continuait de parler à son personnel, m'ignorant complètement.
― On doit pratiquer une césarienne. Disait le docteur.
L'infirmière acquiesçait l'ordre et préparait le matériel requis pour cette opération chirurgicale. Elle se tournait et saisissait le matériel nécessaire, je la suivais en l'implorant de faire son maximum pour sauver la vie de mes enfants et celle de ma femme.
― Faîtes votre mieux, madame, pitié.
L'infirmière passait à côté de moi et rejoignis le docteur, qui s'apprêtait à pratiquer l'opération chirurgicale. Il enfilait de nouveaux gants et l'opération commença. Maya était complètement inconsciente. J'en profitais pour rester auprès d'elle et lui susurrer ses quelques mots pour la rassurer.
― Bébé, nos enfants vont arriver. Je sais pas ce qui s'est passé, ni pourquoi tu es blessé et inconsciente vraiment je ne comprends pas. Nous étions en route pour l'hôpital puis, trou noir. Je comprends rien mon amour, je te vois mais je ne peux pas te toucher. Sa me rends fou, j'ai juste envie de hurler et tout casser autour de moi. Mais quand je me rappelle que mes deux petits trésor vont voir le jour, sa m'apaise automatiquement parce que ce sont les fruits de notre amour. Notre amour défendu soit disant. Ils ont tous voulu être contre nous mais on leur a prouvé que ce que Dieu unis, rien ni personne ne pourra les séparer. Ils sont mort de honte, nos ennemis sont mort de honte ma chérie. On a réussit à les faire taire, nous sommes plus fort à deux. Et là, avec notre petite famille, nous serons quatre. Nous serons indestructibles, car Dieu est au contrôle de tout. Le sang du berger nous protège contre tout, nous sommes fort. Nous sommes des vainqueurs.
Je baissais ma tête et continuait de louer notre Seigneur pour ses bienfaits, comment le remercier ? Il est tellement bon et miséricordieux.
― Et voici un petit garçon. Disait le docteur.
Le docteur donnait l'enfant à l'infirmière qui le couvrait immédiatement dans une couverture bleu. Je ne pouvais m'empresser d'aller voir sa belle bouille. Il pleurait et était encore un peu recouvert de sang, cependant je pouvais voir qu'il avait tout mes traits. Un mini-moi. J'étais ému.
― Infirmière, venez vite encore un garçon. Disait le docteur.
J'accouru aux côtés de l'infirmière et observait notre second garçon. Ce dernier était le portrait craché de sa mère cependant, il possédait mon regard. J'étais tellement ému et rempli de joie que je me précipitais vers ma bien-aimée. Je tentais de nouveau un contact avec elle mais toujours impossible.
― Maya, Maya... Nous avons eu deux beaux garçons. L'un me ressemble et le second te ressemble mais il a mon regard. Tu me rends tellement heureux Maya, tu ne sais pas la chance que j'ai de t'avoir à mes côtés. Tu ne sais pas la chance que j'ai de t'avoir rencontré, je remercie chaque jour le Seigneur d'avoir fait en sorte que nos chemins se croisent. On a tout surmonté et aujourd'hui, nous voilà parents. Tu me rends heureux. Tu fais de moi le plus heureux des hommes.
Je lui fis un bisou sur le front et un autre sur la bouche.
― Je t'aime aujourd'hui, je t'aimerai demain et à jamais.
Le docteur retirait ses gants ainsi que son masque. Il allait se laver les mains et donnait un ordre à l'infirmière.
― Lavez les enfants et placez-les. Ensuite, emmenez la patiente dans une chambre, qu'elle se repose. Elle reprendra ses esprits d'ici une heure voir deux. Disait le docteur.
― Très bien. Et qu'en est-il des proches ? Devrait-on les prévenir de la mauvaise nouvelle ? Disait l'infirmière.
Une mauvaise nouvelle, je fronçais les sourcils.
― Une mauvaise nouvelle ? Docteur, de quoi parle-t-elle ?
Le docteur soupira et passait à côté de moi.
― Je vais m'en charger, ils sont en salle d'attente ? Disait-il.
― Oui, disait-elle.
― Je m'en charge, soupirait-il. Etre docteur ce n'est pas simple.
Il sortit de la salle d'opération laissant ma femme dans les mains de cette jeune infirmière. Je suivais le docteur en hurlant après lui.
― DOCTEUR DE QUELLE MAUVAISE NOUVELLE PARLEZ-VOUS ?
Il soupirait et continuait sa route vers mes proches. Ils étaient tous là, les parents de Maya ainsi que les miens. Je me mis directement auprès de mes parents qui ne me regardaient même pas. Je fronçais les sourcils et restait un peu confus. Le docteur commençait son entrée avec un grand sourire,
― Vous êtes les proches de mademoiselle Maya N'sonsa ? Disait-il.
― OUI ! Hurlait la mère de Maya, comment va-t-elle ?! Elle s'est remise de l'accident ?!
Accident ? De quoi ils parlent ?
― Belle-maman de quel accident vous parlez ?
Elle m'ignorait complètement. Le docteur soupirait.
― Elle a survécu et elle a donné naissance à deux beaux garçons.
― GLOIRE AU SEIGNEUR ! Hurlait la mère de Maya. NOUS SOMMES DEVENUS DES GRANDS PARENTS.
― Que Dieu soit loué, disait ma mère.
― Oui, qu'il soit loué. Cependant, qu'en est-il du cas de notre fils ? Disait mon père.
― Quoi je suis là, moi.
Le docteur soupirait. Ma mère poussait un énorme hurlement qui fit qu'elle tombait directement au sol. La tristesse l'accablait ainsi que les gens autour de moi. Je restais comme un sourd face à cette annonce. Je ne pouvais hurler, je ne pouvais rien faire. La seule chose que j'avais envie de faire, c'était de voir mes enfants et ma femme une dernière fois. Car on venait de me l'annoncer.
Moi, Ezechiel, père de famille depuis peu je viens de mourir à l'âge de vingt quatre ans.
...
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