XL
Du côté de Ezechiel...
Elle était là...
Adossée contre le mur. Ses bras croisés et le regard concentré vers le sol. Je savais que je la trouverai ici. Je m'avançais à pas lents jusqu'à me retrouver face à elle pour relever son beau visage à l'aide de mon index.
Ses yeux était fuyant et inondés de larmes, plus abondantes les unes que les autres. Je caressais sa joue.
Elle soutenait ma main en y affligeant de légères carresses.
― Maya...
― Comment peut-on être une personne aussi abjecte, Ezechiel ? Disait-elle.
― Ce ne sont que des paroles en l'air Maya.
― Même si c'est le cas. Ce sont de nos enfants qu'il parlait. Disait-elle.
Elle soupirait en sanglotant.
― Il a de la chance d'être dans un lit d'hôpital sinon le tacle à deux jambes que je lui aurais pas mis à ce vieux fou.
― Maya !
― Accompagné d'un R.K.O. Disait-elle.
― Maya, c'est ton père...
― Adoptif, ajouta-t - elle. Puis de plus je ne saurais le qualifier en tant que mon père si tu vois ce que je veux dire.
― Maya. Peut importe les problèmes et les différends, il reste celui qui t'as élevé.
― Il reste surtout celui qui as traumatisé mon enfance. Disait-elle.
― Je ... Je peux comprendre mais...
― Mais tu comprends pas ! Disait-elle. Ezechiel, tu n'as pas vécu le tiers ni même le quart de ce que j'ai pu vivre. J'ai été témoin de choses abominables alors que je n'étais qu'une enfant. J'ai été témoin de toutes les abominations possibles subit sur le corps d'une femme. En allant aux coups jusqu'au viol, alors ne viens pas me parler de père aimant ou autre s'il te plaît je n'en ai pas besoins. Et tes enfants non plus.
Je la regardais droit dans les yeux avec un léger sourire qui la laissait perplexe.
― Pourquoi tu me regardes comme un attardé toi ?
Je ne répondais pas. Mon sourire continuait de s'allonger laissant apparaître mes dents.
― C'est quoi ton problème ? Disait-elle.
Je continuais de lui sourire car sans vous mentir, la femme que j'ai en face de moi est une femme tellement forte, attentionnée, aimante, quelques fois folle mais malgré tout parfaite à mes yeux. Chaque jour je remercie le seigneur de l'avoir mis sur mon chemin, d'avoir fait d'elle ma fiancée et la mère de mes enfants.
― Ezechiel, tu me fais peur là. Disait-elle.
Je lui fis un clin d'oeil.
― Tu me rends tellement heureux.
Elle explosait de rire.
― Tu n'es qu'un fou. Allez laisse-moi. Disait-elle.
― Jamais je ne te laisserais.
― Attends que je fasse 110 kilos et tu vas me fuir comme la lèpre. Disait-elle.
― Même lèpreuse, je t'aimerai comme un fou.
― Continue à mentir au Seigneur toi. Disait-elle.
Je riais.
― Allez, allons rejoindre ta mère et mes parents.
Elle acquiesça en souriant et saisit ma main dans la sienne. Nous marchions main dans la main en direction de l'hôpital retrouvé ma belle - maman et mes parents, qui nous attendait accompagné de grands sourires sur leur visages. Je n'ai pas eu le temps d'en placer une que ma mère se précipita sur ma fiancée en hurlant,
― Dieu est merveilleux ! Seigneur ! Maya, ma fille ! Disait-elle.
Maya l'enlacait en retour avec un grand sourire.
― Oui belle-maman, il est merveilleux. Disait-elle à son tour.
Ma mère serrait Maya fort dans ses bras. Mon père a dut intervenir pour qu'elle la lâche. Il la félicitait à son tour et moi de même.
― Votre fils est très ... précis. Disait Maya.
― C'est vrai que deux d'un coup ... chapeau mon fils. Disait ma mère.
J'étais gêné. Mon père riait.
― Remercions le Seigneur pour cette grâce et cette bénédiction que sont ses deux enfants. Disait-il.
― N'oublions pas de remercier le fait que Dieu ait confondu ses médecins qui avaient confirmé que Ezechiel était atteint du VIH alors que non. Disait Maya.
― QUOI ?! Disait mes parents en choeur.
Ils me regardait avec de grands yeux. Je regardais Maya qui haussait les épaules en disant,
― Surprise.
...
Du côté de Maya ...
Quelques mois plus tard...
― Je devrais prendre sa ou sa ?
Il soupirait en me regardant de travers.
― Regarde - moi encore comme ça et je te jure que tes neveux vont rester nus à vie.
Il riait.
― Essaye juste de faire cet acte déplorable et je te séquestre dans une caverne. Loin d'ici. Disait-il.
― Bah alors aide - moi à choisir !
― Remontre. Disait-il.
Je lui montrais de nouveaux les deux articles.
― Alors, lequel ?
― Prends le petit ensemble blanc et gris. Il sera top pour mes deux bonhommes. Disait-il.
― Tu vois quand t'es coopératif Kenny.
― S'il te plaît... Disait-il en soupirant. Allez donne je vais aller encaisser ça.
― T'es un amour.
― Chut.
Il se retournait et alla en caisse, me laissant vagabonder encore dans les rayons à la reherche de belles choses pour mes enfants.
Kenny était revenu pour les vacances, tout à été pardonné. Surtout depuis que je lui ai annoncé ma grossesse, sa l'a réjoui à un point... On aurait pu croire que c'était ses enfants. Depuis il est très impliqué dans ma vie afin que ses neveux ne manquent de rien. Actuellement je suis une baleine, je suis à mon huitième mois de grossesse. Dieu merci. Des jumeaux c'est pas facile à porter, Seigneur.
Cependant ses deux petits anges en moi me rendent heureux et rendent heureux leur proches. Surtout leurs grand-mères. Elles sont tellement heureuse. Alors laissez-moi vous dire que leurs père lui est tellement heureux que même le mot heureux est faible pour décrire sa joie immense. Il a commencé à faire leur chambre et il est en pleine finition, n'est-ce pas adorable ? Il veut que tout soit parfait pour leur arrivée. Je peux comprendre.
― Excusez-moi madame ?
Je me retourne et vit face à moi, un grand homme de peau noir. Je ne répondais pas.
― Ah, une muette. Disait-il.
Je ne répondais toujours pas.
― Vous ne voulez pas discuter ?
Je fronçais les sourcils et soupirais.
― L'envie de discuter n'est pas présente tu vois, donc tu peux prendre ton long corps d'asperge noir et t'en aller s'il te plaît ?
Il riait.
― Je te fais donc rire quoi ?
― Énormément. Disait-il.
― Tu mériterais tellement que j'te cogne avec mon ventre petit con.
― Ah ouais ?
― Ouais.
Il tendit sa main en direction de ma joue. Je saisissais sa main et la mordait à pleine dent, ce qui lui arrachait un grognement des plus bruyant.
― Recommence et je te broye les cou*lles, compris ?
Il souriait.
― Femme de caractère... et sauvage en plus. Tout ce que j'aime.
― T'es pas au McDonalds ici avec ton slogan " tout ce que j'aime " .
― On se reverra ma belle. Disait-il.
Il me fit un clin d'oeil et s'en alla au loin. Je continuais mes achats en gromelant dans ma barbe, c'est aberrant comment les gens ne manquent pas de toupet. Sa m'a complètement mis hors de moi.
Mieux vaut que j'aille rejoindre Kenneth.
...
Inconnu.
― Tu l'as vu ? Disait-il.
― Oui. Elle est très insolente.
― Je suis navré mon fils. Je saurai te dédommager en ce qui concerne son insolence. Disait-il.
― Y'a intérêt. Je fais un travail risqué.
― J'en suis conscient, mais ces petits batards doivent disparaître. Disait-il.
Je lui soufflait ma fumée au nez en souriant.
― Soyez patient. Votre demande sera exaucée.
― Je compte sur toi mon fils. Disait-il.
Je lui lançais un sourire malicieux.
― Compter plutôt mon argent.
A suivre ...
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