Chapitre 13 - Explications
192 pages. 192 PAGES, LES GENS.
Un planning plus ou moins précis des évènements, des dizaines et des dizaines de prénoms trouvés, pleins de scènes déjà écrites que j'attends de pouvoir placer au bon endroit de l'histoire...
J'ai jamais été aussi motivée pour écrire.
J'espère que vous vous amusez à lire cette histoire autant que je m'amuse à l'écrire. Vu comment je suis partie, on en a pour des dizaines et des dizaines de chapitres de fun !
N'hésitez pas à me laisser des commentaires, à voter, à me faire part de votre avis et de ce que vous pensez (ou aimerez) qu'il se passe !! Profitez bien du week-end mes petits tennismen et tenniswomen !!
Aelisabeth
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– Ça va ? Murmura la jeune fille qui venait d'intervenir en la guidant un peu à l'écart de la foule.
Maintenant que les deux s'étaient éclipsés et que le conflit avait été réglé, plus personne ne semblait leur porter attention. Seul Alex embraya à la suite des deux jeunes filles, mais l'adolescente aux cheveux courts lui fit un signe de la main pour lui signifier que sa présence n'était pas nécessaire. Astrid hocha la tête mais ne put s'empêcher de laisser un grognement de douleur s'échapper de sa gorge quand l'inconnue lui toucha le visage.
– Ah oui, il avait raison, c'est bien gonflé.
Sans un mot de plus, elle se dirigea vers un distributeur de boissons et resta plantée devant quelques secondes avant de finalement se décider. Elle revint avec une bouteille de coca glacée à la main, qu'elle lui appliqua sans ménagement sur la joue, sous les protestations d'Astrid.
– Je m'appelle An, sourit la jeune fille. Tu es ?
– Astrid. Merci pour tout à l'heure.
– Désolée, je serai bien intervenue plus tôt, mais je t'avoue que ces deux-là sont bien connus du court pour leurs manières un peu rustres et que je viens pour jouer, pas pour me mettre en danger. Je ne pensais pas qu'il te frapperait.
– Moi non plus, grinça la rouquine en appuyant un peu plus la boisson sur sa joue.
Les deux jeunes filles échangèrent un regard puis se mirent à glousser comme des petites dindes, conscientes d'à quel point la situation était cocasse. An fit mine d'essuyer une larme imaginaire de son oeil et reprit :
– Alors, quel lycée ? Équipe principale ou secondaire ?
– Nightingale High School, équipe principale. Tu joues aussi ?
– Ouaip. Lycée Notre Dame, équipe principale aussi. C'est pas très loin d'ici. Nightingale dis donc, ils sont réputés pour leurs joueurs de tennis !
Astrid hocha la tête. Elle n'avait pas entendu parler du Lycée Notre Dame, mais après tout elle n'avait entendu parler d'aucun autre lycée dans les environs donc c'était plutôt normal. Toujours était-il que les deux faisaient partie du même arrondissement. Qui sait, peut-être qu'elles se retrouveraient au tournoi...
An lui lança un sourire enthousiaste.
– Ce serait marrant qu'on joue l'une contre l'autre au tournoi !
Astrid s'apprêta à répondre mais le portable d'An sonna, interrompant leur discussion.
– Oups, excuse-moi, murmura-t-elle en s'éloignant. Allo, Raph ? Oui, je suis aux courts publics... Oui.... Ok. Ok. À tout de suite !
Elle revint rapidement auprès d'Astrid, un air désolé sur le visage.
– C'était mon frère. Il faut que je file ou je vais rater le couvre-feu ! Je te laisse mon numéro de téléphone. Envoie-moi une photo de ton visage demain matin qu'on rigole un peu !
Puis elle s'en alla en gambadant joyeusement.
Astrid la regarda s'éloigner avec un petit sourire sur le visage. Si on lui avait dit qu'elle se ferait des amies en se faisant agresser dans un parc, elle n'y aurait pas cru ! Elle se décida finalement à se lever et rentrer chez elle, la cannette de coca offerte par An toujours à la main.
...
Le lendemain matin, effectivement, les dégâts étaient de taille. Astrid grimaça devant le miroir en observant le vilain bleu qui tirait sur le violet situé juste en-dessous de la paupière. Et s'il n'y avait que ça ! Sa pommette avait encore gonflé durant la nuit, si bien qu'elle ressemblait à Quasimodo.
Ri-di-cu-le.
Elle passa son téléphone en mode selfie et prit une photo de son visage, qu'elle envoya aussitôt à An. Celle-ci lui répondit dans la minute qui suivit avec un message plein d'ironie.
" La plus belle !"
Le bleu était tellement imposant que même après avoir essayé des dizaines de fois de le camoufler, elle avait échoué. Voilà qui allait faire des émules, au lycée. Et provoquer beaucoup de questionnements.
Et effectivement, quand elle arriva, la gamine fut accueillie par des têtes surprises, étonnées, effrayées. Même Percy laissa échapper un sifflement en voyant sa tête. Et ne parlons même pas de Mona et Maki, qui firent une tête de six pieds de longs et lui hurlèrent de leur expliquer ce qui s'était passé. Astrid s'en tira en inventant qu'elle s'était pris la table dans la tronche en voulant ramasser un stylo - fait peu glorieux, on est d'accord là-dessus - ce qui les fit bien marrer.
Isaac s'était jeté sur elle et ne l'avait pas lâchée de tout l'entraînement, lui demandant au moins quinze fois si elle allait bien, si elle avait besoin de boire, de manger, de se reposer.
– Va falloir t'y habituer, ricana Allen alors qu'Astrid se cachait d'Isaac dans un coin, l'adolescent la cherchant de nouveau partout pour lui appliquer de la pommade. Isaac c'est un peu la maman poule de l'équipe. C'est pas pour rien qu'il est le vice-capitaine !
Silas l'avait également observée pendant un bout de temps, notant de temps en temps des trucs dans le petit carnet vert qui ne le quittait jamais. Sur la couverture était indiqué "Données d'Astrid – Volume 1". Elle lui avait fait la grimace en le repérant, mais il n'avait rien dit, se contentant de griffonner de nouvelles choses.
– Tu es un bon sujet d'observation aujourd'hui, avait rigolé Noah. Silas profite de ta condition pour récolter des données sur ton jeu avec handicap.
Astrid avait tiré la langue à Noah et s'était éloignée en boudant quand il l'avait abordée pour lui dire cela, sans lui répondre. Elle avait dû se plier à sa supplication de le laisser prendre une photo pour garder une trace de sa tête actuelle, et lui en voulait encore un peu de lui avoir forcé la main.
Momo n'avait pas osé la regarder de tout l'entraînement. À chaque fois qu'il levait les yeux vers elle, il explosait d'un fou rire incontrôlable et finissait immanquablement par faire n'importe quoi... comme cette fois où en l'apercevant au loin il avait raté son smash et tiré sur Camden.
Les deux s'étaient de nouveaux engueulés et avaient fini avec vingt tours de terrain chacun.
Quelle bande de coéquipiers indignes !
Mais l'adolescente ne pouvait s'empêcher de penser aux évènements de la veille. Elle espérait vraiment, vraiment qu'elle tomberait de nouveau sur les deux imbéciles qui l'avaient attaquée et qu'elle pourrait leur foutre la raclée du siècle.
– Équipe principale, rassemblement ! Cria alors Adrian de l'autre bout du terrain.
La jeune fille fonça vers ses coéquipiers.
– On vient de recevoir la liste des matchs du premier tour du tournoi.
Un murmure d'excitement passa dans les rangs.
– Nous jouerons le samedi contre l'équie du Lycée St Agnès, et le dimanche contre l'équipe du Lycée des Arts. La coach et moi-même allons commencer l'élaboration de la fiche de match, continua Adrian. Rompez !
La foule se dispera, et Astrid soupira. Ils n'affrontaient pas le lycée d'An au premier tour. Il n'y avait plus qu'à espérer pour elle que son équipe gagne afin de pouvoir peut-être jouer contre elle par la suite !
Elle retourna taper quelques balles contre Mona, qui s'était jointe à elle pour l'entraîner. Elle lui tapait des balles aux coins opposées du terrain, la forçant à courir de gauche à droite et d'avant en arrière sans lui laisser le moindre temps de répit. La jeune fille aux longues tresses châtains avait un niveau plus qu'honorable, malgré le fait qu'elle n'ait réussi à décrocher une place de titulaire ni dans l'équipe principale, ni dans la secondaire. Elle avait une frappe somme toute assez puissante et une assez bonne précision.
– Aïe ! Lâcha Moon alors que la balle d'Astrid venait de la frapper au torse.
– Désolée, s'exclama son amie en se précipitant vers elle. Ça va ?
Mona hocha la tête avant de la tourner vers la droite, un air légèrement inquiet sur le visage.
– C'est ma faute, j'étais distraite. J'ai cru entendre quelqu'un crier...
– Tu es sûre ? Je n'ai rien entendu...
– Oui, je suis sûre de moi.
La jeune fille abandonna sa raquette sur un bord du terrain et s'empressa de se diriger dans la direction d'où provenait le bruit qu'elle avait entendu. Astrid l'observa pendant quelques secondes, hésitant à s'élancer à sa suite, mais Monroe l'interrompit avant qu'elle n'ait eu l'occasion de se décider.
– Eh, Ari, t'as pas vu Percy par hasard ? Il est partit chercher des balles à la réserve mais il est pas revenu, ça fait quinze minutes...
Il n'eut pas le temps d'en dire plus, car un peu plus loin, quelqu'un hurla à la mort. Astrid reconnut immédiatement la voix de Mona, qui criait comme un cochon qu'on égorgeait. Elle lâcha sa raquette, qui s'écrasa au sol dans un bruit sourd, et elle fonça en courant vers l'endroit où l'adolescente avait disparu.
Plusieurs joueurs avaient suivi le mouvement et l'avaient dépassée, arrivant avant elle aux côtés de son amie. Quand elle tourna à l'angle du bâtiment, elle ne comprit pas immédiatement ce qu'il venait de se passer, la foule l'empêchant de repérer Mona.
Elle fit usage de sa petite taille pour se faufiler à travers ses coéquipiers, et arriva auprès de Moon, agenouillée par terre. À côté d'elle, Percy était au sol, le visage en sang. Par réflexe, Astrid porta la main à sa bouche, choquée.
Mais le garçon était parfaitement calme, essuyant les gouttes de sang qui lui coulaient de la tempe avec le bracelet éponge qu'il portait au poignet droit. Il se releva sans même un regard pour Mona, qui semblait complètement paniquée, et tentait de l'arrêter.
– Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! S'exclama Monroe en observant de plus près le visage de Percy. Oh Seigneur, si Isaac voit ça, il va pas te lâcher...
– Je suis tombé, grinça Percy.
– ... Tu te fous de moi, là ?
– Non. Je suis tombé.
Percy se renfrogna, bien décidé à ne pas répondre aux autres questions que lui posaient ses coéquipiers. Astrid croisa son regard, un regard qui voulait dire "toi et moi, on a des trucs à se dire."
Ça ne présageait rien de bon, la rouquine en était sûre.
Sans surprise, quand Isaac arriva et constata les dégats, il ne fut pas difficile de lire l'effarement sur son visage. Sans écouter les refus de Percy, il lui ordonna de se rendre à l'infirmerie.
– Quelqu'un va t'accompagner pour vérifier que tu ne t'esquives pas en cours de route, grinça le vice-capitaine de l'équipe. Alors...
– Ari, ordonna Percy en coupant la parole à son aîné.
– Hm, ok. Astrid, tu y vois un inconvénient ?
La jeune fille haussa les épaules, et les deux adolescents se mirent en route. Percy resta silencieux jusqu'à ce qu'ils arrivent dans un couloir désert, où il s'arrêta net et s'adossa contre un mur.
– J'ai bien le droit à une explication, je pense.
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