The End...
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INCARCÉRÉ ET ACCUSÉ D'AGRESSION ET VIOL PENDANT PLUS DE 5 ANS, NOAM HARRYS DISCULPÉ, LE VÉRITABLE AGRESSEUR TOUJOURS EN CAVALE...
Il avait été condamné à 10 ans de prison. Après 5 ans derrière les barreaux, Noam Harrys a été innocenté, un record dans un cas d'erreur judiciaire en France...
Il y a 5 ans, la vie de Noam Harrys prenait un tour dramatique, et la justice vient seulement d'être rétablie. Ce condamné de 24 ans a retrouvé la liberté ce vendredi à Paris, innocenté après 5 ans derrière les barreaux dus à un manquement de participation et faute de non-preuve au dossier par les divers avocats lui ayant été asservis à sa défense, sans résultat...
Noam Harrys avait été accusé à tort d'une agression à main armée et d'un viol en 2011 sur la base des blessures examinées sur les jeunes femmes victimes le soir du 11 mai 2011.
Hors, ses victimes étant présentent ce vendredi, pour la défense de l'accusé, on démenti les faits stipulant a plusieurs reprise que l'homme n'était autre que leur sauveur ce soir là. Plus surprenant encore, Victoire Delagloire, représentante légale et avocate à la défense de Noam Harrys, était l'une des victimes de ce fameux soir. Quelle fut la surprise pour l'ensemble des membres du jury ! Une première dans l'histoire de la justice ! La jeune femme, Victoire Delagloire a fait preuve de beaucoup d'envergure et a présenté a l'ensemble de la salle des preuves et témoignages laissant le procureur sans voix.
Noam Harrys a déclaré pour sa première interview : "La dernière fois que j'ai goûté à la liberté, le Qatar rachetait le PSG."
De plus, son avocate Victoire Delagloire a rappelé, juste après la libération dans la salle du tribunal de Grande Instance : "L'événement d'aujourd'hui fait de Noam, la personne innocenté qui a purgé la plus longue peine de l'histoire française, selon le Registre National des Exonérations."
En sortant du tribunal, interrogé sur sa vie quotidienne en prison, Noam Harrys a expliqué avoir tout fait pour se sentir digne : "Même si vous êtes en prison, vous ne pouvez pas vous considérer vous-même comme un prisonnier. J'ai décidé de rester un homme. Je savais que j'étais innocent, je devais donc continuer à me battre."
Lors de l'audience, le procureur Timothy McClark a déclaré: "L'Etat s'incline devant l'évidence de cette innocence suite à toutes ses preuves, les charges ont été abandonnées."
Les images des premiers instants officiels de liberté de l'ancien prisonnier sont édifiantes. L'homme, stupéfait, tient son visage entre ses mains avant d'écraser une larme.
-" Enfin, enfin !" a t-il soufflé avant d'enlacer son avocate en la regardant droit dans les yeux.
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Noam,
Juillet 2016.
Après cinq années de perdues pour un crime que je n'ai pas commis, cinq années à vivre en enfer en pensant que ma vie était fichue et qu'il n'y avait plus rien à espérer, je suis enfin libre !
Deux heures.
Deux putains d'heures que le procès final faisant suite à celui du mois de mai est terminé. Je savais déjà que tout était de mon côté et que cette fois-ci, la balance de la justice allez pencher en ma faveur, j'en avais eu un aperçu lors de la dernière audience, celle ou Victoire avait déballé nos témoignages vidéos et apporté les preuves pour serrer le véritable violeur, mais malgré le fait que je savais pertinemment qu'il ne s'agissait que d'une audience de formalité, j'ai passé des semaines à stresser comme un ouf.
De plus j'ai été frappé par une réalité à laquelle je ne m'attendais absolument pas - un lien familial, une trahison. De toutes les souffrances qu'un être humain puisse vivre, la trahison est sans doute l'une de celles qui laissent les cicatrices les plus profondes. Il y a peu de possibilités de rédemption de l'autre personne, celle qui nous a trahi. À cela s'ajoute l'impact négatif que cette trahison aura sur notre estime de soi, le jugement sévère que nous portons envers nous-même par rapport à notre manque de jugement, les remises en question, la peine et la colère en alternance. Oui, je me suis remis en question, oui, j'ai eu de la peine, et oui, j'ai été en colère mais contre quoi ou surtout envers qui ? Mon oncle... le seul lien qu'il me restait et dont je ne connaissais l'existence, à préféré se servir de moi pour me faire souffrir et pour soulager sa propre souffrance. Il s'est venge, sans prendre la peine d'essayer de me connaître. Aujourd'hui, je considère que ces cinq ans de ma vie ont été gâchés par cet homme. Cet homme qui à son tour va comprendre ce qu'est la vie d'un pénitencier.
Mon job m'a permis de garder la tête hors de l'eau. Après la première audience primaire, Marthe était tellement heureuse pour moi, qu'elle m'a proposé une augmentation ! Que dire ? J'en était plus que ravi, cette bibliothèque est devenu mon refuge et je m'y sens bien, et Marthe... je la considère comme une mère pour moi.
Vic a été super, en sa qualité de meilleure amie, elle m'a soutenu du plus qu'elle le pouvait en me rassurant et en faisant tout pour me changer les idées. De la journée à Disney-land, en passant par la visite de la maison hantée de Paris centre, puis un week end à Deauville dans la famille de Max qui y possède un gîte... Tout prétexte était bon pour me sortir de cet état morose dans lequel je vaquais en permanence en attendant l'ultime procès, celui ou j'aurai ENFIN le droit de parler librement, de m'expliquer à la barre directement sans avoir à contourner les failles de la justice en parlant par vidéo interposée.
Aujourd'hui, j'ai enfin pu dire MA vérité, et j'ai obtenu grâce à cette petite brunette le droit de retrouver ma vie, de ME retrouver et quoi qu'il arrive je lui serais éternellement reconnaissant.
Vic a réussi sa thèse en immersion et sa présentation orale aura lieu dans une dizaine de jours. D'après De Balzac, c'est du tout cuit, nous pouvons désormais l'appeler Maître Delagloire. Classe !
Deux heures.
Deux putains d'heures que je suis redevenu un homme normal, mais aussi deux putains d'heures que je tourne en rond comme un lion en cage, dans l'appartement que je partage depuis mai avec Louis. Louis qui est devenu complètement débordé et absent, depuis qu'il a réussi à acquérir le salon de tattoos ! "Lou tattoos" c'est fait une sacré reput' depuis que Louis en est devenu le patron , et je suis carrément fier de lui !
En effet suite au premier procès concluant, je n'étais plus obligé de vivre sous le jouc de Vic et je ne voulais plus m'imposer, j'avais déjà bien assez abusé. Malgré ses incessantes supplications pour me faire rester, j'ai tenu bon. Je me suis dis que puisqu'elle ne voulait pas de moi, amoureusement parlant, je ne devais pas rester si prés d'elle, ça me tuait à petit feu. Bien entendu cela ne nous a pas empêché de nous voir régulièrement puisque comme je viens de l'expliquer, elle a tout fait pour me changer les idées et a été super présente. Nous ne dormions juste plus sous le même toit. Une torture en soi...
Deux heures...
Deux putains d'heures que je me répète en boucle que je suis un putain de menteur. Deux heures que je rumine, et sous le regard étonné de Louis j'attrape mon casque de moto et sort de l'appartement sans savoir ce qui me pousse à le faire, sûrement cette envie de me débarrasser de ce mensonge, de tout avouer, de lui dire la vérité ...
Arrivé devant ce bâtiment du 17ème qui m'a accueilli plusieurs semaines, je commence à trembler en sonnant à l'interphone. Pourvu qu'elle ne soit pas chez elle ... Je n'aurais qu'à partir et de ce fait ne me ridiculiserai pas une fois de plus.
-" Oui !? "
Merde ! Elle est là !
Rien que le son de sa voix à travers ce foutu interphone me fous des frissons. Je prends mon courage à deux mains, lui annonçant ma présence, puis elle m'ouvre la porte de l'immeuble.
À bout de souffle après les trois enfoirés d'étages que j'ai monté au pas de courses, je la découvre enfin, sur la pas de la porte. Elle est vêtue d'un simple jean brut et d'un gros sweat aux couleurs de l'université d'Oxford, mon gros sweat... Que je lui ai laissé, celui dans lequel elle aimé tant dormir durant notre période de collocation "forcée".
Elle est belle. Bordel elle n'a pas idée à quel point elle est belle et bandante, alors que ma bite le sait parfaitement elle !
Tout sourire, elle m'invite à entrer et à m'installer, ce que je refuse. Je ne peux pas m'affaler sur le sofa comme si de rien été tant que je ne lui aurais pas dit la vérité .
Allez No ... Porte t'es couilles un peu et lance toi, dis lui la vérité ...
-" Je t'ai menti Victoire ... Je ne suis qu'un putain de salaud de menteur."
Voilà. Ça c'est dit. C'est sorti.
Elle me regarde avec ses grandes billes écarquillées et je lis l'inquiétude qui passe sur son visage. Toujours debout, devant la porte d'entrée, je passe comme à mon habitude la main dans mes boucles, puis la remet dans la poche de mon jean, fixant le sol comme un gosse qui est prêt à se faire engueuler. Je continue alors :
-" Oui, je t'ai menti ... Tu te souviens lorsque nous bossions ensemble sur le procès... Tu m'avais dit et répété de te dire absolument toute la vérité. Chose que j'ai déclaré une nouvelle fois devant le juge cet aprèm, la vérité, rien que la vérité... J'ai essayé de te la dire, TOUTE la vérité. Je t'ai parlé du fait qu'à l'époque je fumais pas mal, et pas que des clopes, je t'ai avoué mes petits casses durant la période adolescence, des petits braquages sans gravité mais pour payer ma dose de shit, je t'ai parlé de mes frasques sexuels aussi... dis je faisant une grimace de dégoût en repensant à la déception que j'avais lu sur son visage un de nos soirs de "pop-corn et confidences" où je lui avais parlé de toutes les meufs que j avais pu baiser. Je t'ai dis beaucoup de vérités Victoire, mais il y a bien une chose sur laquelle je t'ai menti..."
Ses yeux se font de plus en plus expressifs, elle flippe, mais bordel si elle savait à quel point moi aussi je flippe.
-" Victoire, je t'ai menti le lendemain de notre nuit ensemble, lorsque je t'ai dit que cela ne représentait rien, car ça représentait beaucoup plus pour moi que ça ne l'aurait du. Je t'ai menti en t'affirmant voulant être ton ami. Je ne veux pas être ton ami. Je veux plus. Beaucoup plus Vic. Tu es revenue dans ma vie comme un rayon de soleil, et je ne peux plus me passer de toi. Je ne VEUX plus me passer de toi. J'ai besoin de toi pour continuer à avancer alors pardonne moi mon mensonge s'il te plaît. Je ne veux absolument pas être ton ami... Mais l'homme qui partage le reste de ta vie.."
Elle me sourit timidement, se jete à mon cou et m'embrasse avec toute la passion qu'elle a à m'offrir.
Je ne sais pas ce que le futur me réserve, nous réserve, si nos destins sont liés à tout jamais ou si nos vies vont devoir se séparer un jour, mais je sais qu'à cet instant présent, je suis l'homme libre le plus heureux du monde.
FIN
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