L'Audience

Cour d'Assises de Paris.

Jeudi 5 mai 2016,

Jour 100.

Victoire,

Je suis assurément plus fière que les autres, et garde une tête haute et fière de ma représentation en marchant hautainement le long de l'allée centrale. Je me dirige droit au bureau qui m'est attribué, ce bureau, sculpté dans une boiserie d'hêtres, se situant face aux trois juges principaux professionnels. Le président de la cour ainsi que ses deux assesseurs commencent à s'installer, puis arrive le greffier. L'homme devant qui je dois faire mes preuves, c'est lui. Il notera tous le déroulement des débats et mettra en forme puis authentifiera ensuite, la décision finale. Il est le dieu de cette salle, celui que je dois vénérer aujourd'hui.

Maître De Balzac arrive sur ma droite par une petite porte et vient me rejoindre afin de m'assister tout le long de cette audience primaire. Je remarque en regardant mieux autour de moi, "l'entrée des accusés" et ses gardes. A leur gauche, un rang pressés de journalistes puis à ma gauche, la foule. Au premier rang, des robes noires et vers le fond mal éclairé, une houles de têtes curieuses, de regard tendu vers le drame.

Plus modestes assurément que les autres, les douze jurés citoyens, un à un, apparaissent au bout du couloir sombre qui mène à leurs sièges. Les voilà assis, très graves, émus pour d'autres face à l'aspect de l'accusé qui apparaît en face d'eux.

Noam vient de faire son entrée, menottés. Il a le droit d'etre présent mais n'a en aucun cas le droit de prendre la parole. Il n'avait pas eu à supporter pendant des jours cet attirail mais par règles de sécurité, ici, la loi l'exige. Il avance lentement mais durement vers moi, il à peur, je le vois et le ressens encore plus quand il arrive à mes côtés. Le garde de droite lui ôte ses bracelets de fer et le fait s'asseoir sur la chaise libre à mes côtés.

Noam frotte ses mains sûrement moites sur ses cuisses, braque son regard dans le mien, considère la salle, soupire et prie.

Une audience, c'est un peu comme un oral, et aujourd'hui, c'est mon oral de passage. Je vais devoir exposer mon point de vue, soutenir mon client, et répondre aux questions que me posera le juge. Au conseil de Jean, j'ai établie une fiche récap de mon dossier que je connais par cœur, enfin... que je connaissais par cœur. "Méfie toi de l'apparence trompeuse qui fait que tu connais ton dossier sur le bout des doigts, quand tu seras devant le fait accompli, tu ne te souviendras plus de rien...", et il avait raison.

La sonnette retentit, la foule se lève, je me redresse. J'inspire profondément et le soutien des deux hommes à mes côtés me remonte le moral.

-" Tu vas y arriver Victoire." me souffle De Balzac.

-" Je crois en toi... en nous." me chuchote Noam.

Le juge déclare l'audience ouverte, et lance l'appel :

-" Maître Victoire Delagloire suivi de Maître Jean De Balzac, représentant l'accusé M. Noam Harrys."

-" Présent en demande, Monsieur le Juge, je dit haut et fort en m'avançant vers lui. Si vous le permettez, j'aurais des pièces à vous communiquez."

Je juge me considère un instant avant de regarder ses coéquipiers. Ils ont l'air intéressé, tant mieux !

-" Retenue." dit-il.

Je lui tend alors le dossier comportant toutes les pièces du dossier, dont la copie de toutes les preuves à la défense de Noam, il l'attrape et le pose face à lui.

-" Asseyez-vous Maître." je m'exécute.

Pendant la demie heure qui suit, les juges examinent le dossier que je leur ai fourni. J'analyse leurs attitudes, et remarque de temps à autre quelques réactions de surprise face aux pièces à l'appui. L'un des juges, relève la tête et m'observe pendant de longues minutes avant de se replonger dans le dossier.

-" C'est bien long... Que font-ils ?" me demande Noam.

-" Ils observent les pièces avant de confirmer le début d'audience."

Le juge tape trois coups sur son bureau.

-" J'appelle l'affaire Harrys !" clame t-il.

C'est à moi. Je m' avance vers les pupitres prévus pour les parties, collés au bureau surélevé du Juge. Ce bureau est en effet sur une estrade : il forme une petite tribune. Vous connaissez désormais l'origine du mot tribunal. Bref, comme je l'ai appris pendant mes années d'études, je sais que le Juge a ses manies. Il a un côté demandeur, et un côté défendeur. Ça lui facilite la vie.

-" Présentez vous pour rappel." me demande t-il.

-" Maître Victoire Delagloire à la défense de M. Noam Harrys, sous la succession de Maître Jean De Balzac, Monsieur le Juge. Je me présente devant vous aujourd'hui pour plaider le cas de M. Harrys, innocent."

-" Rappelez les faits." me propose t-il.

-" Monsieur le juge, je demande à votre tribunal l'annulation de la peine de prison attribué à M. Harrys le 20 mai 2011. En effet, M. Harrys a acquis d'une peine de 10 ans ferme, mais à obtenu il y a 14 semaine maintenant, l'autorisation de bénéficier d'une liberté sous caution, son mandat étant arrivé à mi-chemin. 100 jours se sont écoulés, et Mr Harrys à réussi à remplir haut la main les clauses de son contrat. Il a obtenu un contrat à durée déterminée, à mi-temps, au sein de la bibliothèque municipale de la ville. M. Harrys à réappris à se réintégrer et mener une vie simple et banale. Mais rappelons les faits : Mr Harrys a été accusé à tort sur des faits qu'il n'a jamais établi, aujourd'hui, je souhaite rétablir la vérité. Il y a cinq ans, la nuit du 17 mai 2011, Mr Harrys a sauvé la vie de deux jeunes femmes, je sort mes pièces qui sont les photos d'identité agrandit de Anna et moi, Anna Bougron et Victoire Delagloire étaient ses femmes. Elles étaient les victimes, et j'étais une de ses victimes. Aujourd'hui, nous clamons l'innocente de M. Harrys, et je souhaite assigner mes parents, M. et Mme Delagloire, qui m'ont tenu pendant toutes ses années sous silence, avec ce contrat de confidentialité..." je lui montre la pièce correspondante, qu'il attrape dans son dossier puis examine avec étonnement.

-" Bien." dit-il simplement en me faisant signe d'aller me rasseoir.

Pendant plus d'une demie-heure, les jurés s'examinent entre eux. Peu de bruit, pas de gestes, ils conversent d'un ton posé, avec des silences. Le Juge, penché sur son petit bureau, très serré dans sa robe rouge collante, les épaules couvertes d'une sorte de pèlerine, le crâne surmonté d'une étrange demi-perruque qui supplée celle des grands jours, écrit sans trêve. La loi lui donne devoir de prendre des notes, et ces notes, qui seront inscrits plus tard dans le dossier de justice de Noam. Des regards de biais me sont adressés, je sais qu'ils parlent de moi, et du coup de chapeau que je viens de leur faire en leur apprenant ma présence dans cette histoire.

-" L'ont-ils mal pris ?" je demande à Jean qui tapote ses doigts sur le bureau à une allure incroyablement stressante pour moi.

-" Non. Ils sont surpris. C'est la première fois, et c'est très rare pour eux d'avoir des cas comme celui-ci. Vous faites l'objet d'un phénomène... me chuchote t-il, c'est bon signe..."

J'acquiesce et pour me détendre me met à dessiner des ronds sur ma feuille. A ma droite, je sens la patience de Noam arriver à son maximum.

-" Ils vont encore débattre et nous regarder comme des bêtes pendant combien de temps ?" dit-il entre ses dents.

-" Calm..." mais je suis coupé par la sonnette de reprise d'audience.

-" Maître Delagloire, veuillez résumé l'affaire avec l'impartialité la plus stricte, et grande rigueur, je vous prie."

Je me lève et me dirige au centre, face au bureau de Monsieur le Juge.

-" Dans le cas de M. Harrys, il s'est passé quelques années entre le moment où l'accusé, donc lui, a été inculpé et son procès. Durant ces années, différentes analyses et rapports d'expertise ont été fait par divers avocats, psychologues, médecins... Mais à mon grand étonnement, la police n'a jamais déposé son dossier sur l'affaire...-c'est là que je commencer à abattre mes cartes-.Aucun des derniers avocats de Mr Harrys n'avait daigner faire de quelconque recherche sur le jour de son arrestation, c'est pour cela, que ses derniers mois, j'ai fait de longues recherches Monsieur le Juge, et ce que j'ai pu découvrir va autant vous surprendre qu'à moi. Tous ces documents, je lui brandit le dossier que De Balzac avait récupéré aux archives du commissariat, ont été versés au dossier d'instruction et les conclusions que j'en ai tiré vous sont présentées à l'intérieur. Le soir même, de ce fameux 17 mai 2011, deux témoignages avaient été déposé dans l'heure qui a suivit pour la défense de M. Harrys, l'un deux, au nom de M. Tomson et le second au nom de O'Neil. Deux témoignages, passés à la trappe ! Et là vous vous demandez sûrement , pourquoi ? Et bien, j'ai la réponse : une vengeance."

Une vague de chuchotement s'élève alors dans la salle, ou le Juge doit intervenir pour faire revenir le calme.

-" SILENCE ! clame t-il haut et fort. Maître Delagloire, j'aimerais pouvoir comprendre vos dires..."

A cet instant, je me sens prise d'un véritable respect. Ce calme magistrat, cet effort d'attention, de sérénité si visible, que dans ce lieu si ennuyeux et terne, devant ce juge à perruque ridicule, je me sens respecter. Ce respect qu'inspire aux pauvres hommes tout effort bien sincère vers l'idéal inaccessible de la justice et de la vérité. Je m'arrête alors, et consulte mes papiers, et fait une longue pause. Personne ne s'agite, personne ne me presse, et je sens alors dans le regard de De Balzac une fierté immense. Je me regonfle de bonne confiance et reprend :

-" Afin de pouvoir comprendre Monsieur le Juge, j'ai de nombreuses preuves à l'appui à vous dévoiler. Mais avant cela, n'ayant aucun témoin devant témoigner à la barre, et l'accusé n'ayant rien à ajouter, j'ai cette vidéo, regroupant plusieurs témoignage à vous montrer..."

-" Hum..hum... Monsieur le Juge, si je peux me permettre..."

-" Maître De Balzac ?" l'interroge t-il.

-" Lors de l'enregistrement de ces témoignages, j'ai accompagné Maître Delagloire dans sa démarche, et je tenez à vous précisez, et vous le constaterez par vous même dans cette vidéo, que chaque témoin, dont l'accusé et les victimes, ce sont engagés à dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité." sur ses paroles, De Balzac, lève sa main droite, signe de promesse envers la loi.

Le Juge acquiesce et demande à l'un des officiers de mettre la vidéo en marche. Nous nous rasseyons de notre côté, et pendant sa diffusion, où je prépare mes prochaines preuves à être dévoilés, le public reste scotché. Bon signe, c'est ce que je voulais !

Alors que les témoignages s'enchaînent, celui de Noam arrive enfin et je sens celui-ci se raidir a côté de moi. Une pointé de culpabilité s'empare alors de moi et de mon attitude dur avec lui. Je glisse ma main sous le bureau et lui attrape doucement la main pour le rassurer. Il me regarde et de ses yeux doux et me caresse le dos de la main avec son pouce.

-" Objection votre honneur !" crie alors un des trois jury professionnel, ce qui nous fait sursauter et ramener nos mains à nos places.

Le Juge lève la main, et l'officier de police met la vidéo sur pause. C'est à ce moment là que je remarque qu'il s'agit de l'officier Barral, et je vois tout à coup rouge. Une poussée d'adrénaline s'empare de moi, et je ressens à cet instant, plus qu'une envie de gagner ce procès, c'est maintenant primordial !

-" Il a été exigé que Monsieur Harrys ne soit pas entendu, mais excusez-moi Monsieur Le Juge, c'est tout le contraire..."

Je blêmis et me tourne vers De Balzac qui se gratte l'arrière de la tête stressé.

-" REJETÉ ! repousse Le Juge d'un coup de main. Maître Lampion, voyez vous Monsieur Harrys assis derrière la barre d'interrogatoire ?"

-" Non, Monsieur Le Juge..." soupire le dit jury, déçu de son intervention reprise à la volée.

Je relâche alors un long soupir de soulagement tout comme Jean et Noam qui eux aussi avaient arrêté de respirer sous l'emprise de ce stress.

-" Bien... poursuit Le Juge, puis il me regarde. Vous êtes une avocate très maligne Maître Delagloire... Poursuivons cette vidéo ."

Je lui souris, reconnaissante de ce compliment, et nous continuons la diffusion jusqu'à la fin. La plus grosse partie du dossier sur laquelle j'avais misé est passée, les témoignages ont été regardé avec grande attention et les douzes jurés citoyens ont pris une farandole de note sur chaque partie racontés.

Une pause de 20 minutes vient d'être annoncé, mais nous ne pouvons quitter la salle. Je regarde l'heure est remarque qu'il est déjà plus de 13h.

-" La matinée s'est écoulée a une allure... Tu vas bien ?" je demande à Noam qui s'affale sur sa chaise en passant ses mains dans ses cheveux pour les tirés en arrière. Il n'est toujours pas serein.

-" J'irais bien quand je connaîtrais le verdict..."

-" Ne vous inquiétez pas Noam, cette première partie et cette pause vont déjà leur permettre de se fixer un premier avis. Victoire n'a plus qu'a leur faire confirmer celui-ci en abattant ses dernières cartes."

Noam acquiesce, mais ne se détend pas pour autant. Je devrais le rassurer, mais je ne peux pas, de peur de me déconcentrer. Je me replonge dans mon dossier et refais défiler mes prochaines pièces de présentation.

Je mise très fort sur celles-ci car, ses pièces démentent elles même le fait que Noam soit coupable.

La cloche  retentit de nouveau, l'audience reprend.

-" Maître Delagloire, veuillez nous présenter les pièces suivantes je vous prie."

Je récupère mon petit dossier et m'avance face au Jury. J'ai préparé pour chacun d'entre eux une pochette contenant la copie des pièces que je vais fournir au Juge.

-" Afin que chacun d'entre vous puisse comprendre ce sujet, je me suis permise de vous préparer des exemplaires que vous pourrez examiner pendant mes explications."

Je distribue mes papiers et me prépare mentalement a mon prochain discours.

-" Bien. Donc comme vous pouvez l'examiner, vous détenez entre vos mains, les examens gynécologique qui m'ont été pratiqués suite au viol que j'ai subi. Un viol, qui je précise n'a pas été fait par M. Harrys, mais par le véritable agresseur et, non consenti. Ses examens ont permis de pouvoir analyser, l'ADN, retirer dans les restes de sperme trouvé dans mon vagin... Hum.. Il s'est avéré, que cet ADN ne correspond en rien avec celui de M. Harrys, et vous trouverez les véritable empreintes ADN de celui-ci, sur l'autre copie. En effet, je me suis permis à l'insu de M. Harrys, de récolter son ADN par le biais d'une bandelette salivaire que j'avais collé sur un verre d'eau. Une fois le verre souillé et ma bandelette de salive récupérée, j'ai pu la faire analyser. Vous remarquerez par vous même que ses deux ADN sont complètement différents l'un de l'autre. Voici celui de M. Harrys, je brandis l'exemplaire en l'air pour le montrer à la foule, et voici celui du véritable agresseur."

Alors que je défile dans la salle avec mes exemplaires, je vois les yeux de certains s'exorbités. Ils doivent bien entendu penser comme moi, comment une preuve aussi irréfutable, a pu échapper aux enquêteurs ? Enfin si enquête il y avait eu bien entendu ...

-" Poursuivez..." l'indique Le Juge impatient.

-" Après de longues recherches et grâce a l'aide de coéquipiers, je ne vais pas lui préciser l'aide de Jean et de son super logiciel, ni même ma poursuite avec Anna mais je lui donne tous les éléments sur un plateau d'argent, j'ai réussi à retrouver l'identité du véritable agresseur. J'ai dans ce dossier, le nom, prénom, et adresse de cet individu. Il s'appelle Robin Labrèche, 34 ans, déjà bien connu des services de polices... Je sais que cette partie n'est pas de mon ordre Monsieur Le Juge, mais, mes preuves sont irréfutables, et vos hommes ont simplement à boucler cet homme. Mais passons, une chose en entraînant une autre, il se trouve que cet individu et un ami d'enfance de Monsieur Vigor, le directeur du Centre Pénitencier, et ce qui est encore plus étonnant, c'est qu'en étendant mes recherches, j'ai découvert que Monsieur Vigor John alias M. Harrys John n'est autre que l'oncle paternel de Noam Harrys."

Je me retourne pour observer la réaction de Noam, qui est comme je l'avais prédit, étonné de toutes réactions. Je poursuis...

-" Monsieur Vigor, a toujours été placé sous la tutelle de son frère, le père de Noam, et l'a apparemment très mal vécu. Noam n'a jamais su qu'il avait un oncle, ses parents décédés bien trop tôt... A leurs mort, Monsieur Vigor ne s'est jamais manifesté pour bénéficier de la garde de Noam, et il pensait hérité de l'héritage de Harrys&Co, mais il n'en fut rien, car les parents de Noam avait tout prévu dans un testament... Tout l'héritage familial de Harrys&Co a été attribué à Noam, sur des.comptes bien placé , qui.aujourd'hui lui rapporte quelques millions ! C'est donc là, que j'en déduis que la part de jalousie et de vengeance et née. Monsieur Vigor à de grandes sources d'informations dont celles provenant de l'officier Barral. Monsieur Barral est lié aux affaires de Monsieur Vigor depuis le début ou celui-ci a été nommé directeur pénitencier. Toutes ses choses, amenant aux faite que tous ces hommes sont liés entres-eux Monsieur Le Juge... Ce qui amène a ma conclusion."

Le temps est comme arrêté dans l'arène, j'inspire et bon coup et me tourne vers Noam pour cette révélation.

-" Les faits qui se sont déroulés le soir du 17 mai 2011, étaient prémédités."

Une vague de chuchotements s'élève dans la salle.

-" SILENCE !" crie Le Juge.

-" Monsieur Vigor avait mis sous surveillance et faisait suivre depuis plusieurs années Noam, pour suivre malgré tout son évolution. Il a su ce soir là que Noam jouait avec son groupe et il avait demandé à Robin Labrèche, l'homme qui nous à véritablement agressé ce soir là de suivre Monsieur Harrys. Mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'était que cet homme allait lui aussi profitait de sa soirée. Robin Labrèche était ivre et drogué. Il plané et était dans un autre monde, celui ou votre conscience ne répond plus aux actes mais exécute juste les pulsions envoyées... Lorsque mon amie et moi même nous sommes faites agressées cet homme n'était pas clair et il était justement poussé par ses pulsions... Monsieur Harrys est intervenu à temps et il venu à notre rescousse. Mais lorsque les secours et forces de l'ordre sont arrivées, Monsieur Barral à immédiatement reconnu Noam et a laissé volontairement le vrai coupable s'enfuir tout en utilisant la faute morale de Monsieur Harrys pour couvrir le reste ! Voilà pourquoi aucun témoignage n'avait été utilisé et que tout avait été classé sous archives ! J'ai ici également une bande son des appels effectués le soir du 17 mai 2011, ceux-ci provenant de la ligne direct de l'officier Barral à celle de Monsieur Vigor... Je vous laisse écouter par vous même..."

Je glisse moi même la cassette son dans le poste et appuie sur lecture :

-" John, c'est moi... Je ne sais pas ce que tu avais prévu avec Rob se soir, mais j'ai coffré, ton neveu, il est là, et Rob est sous couverture. Je ne sais pas ce qu'il a branlé mais ce qu'il s'est déroulé n'était pas dans le plan John, il ne devait pas y avoir de victimes, merde !"

-" Parfait, parfait... Ne t'inquiète pas Jo. Détruis juste toutes les preuves qui pourraient faire de mon cher neveu un homme sage et innocent. Il y en a assez que les Harrys l'emportent sur tout... A mon tour d'avoir la main sur les choses..."

-" J'en ai assez entendu Maitre Delagloire, merci."

J'arrête la cassette.

-" Capitaine Dresse, je vous adresse immédiatement un mandat d'arrêt envers l'officier Barral et ce fameux Monsieur Vigor, que ses hommes soient arrêtés sur le champ." ordonne Le Juge.

L'Officier Barral étant déjà sur les lieux et n'étant peu fier des révélations faites, s'est résolu à se rendre sans broncher, ma conclusion se révélant juste face a sa réaction.

Le Capitaine envoya une de ses troupes trouver Vigor directement au Centre, et pour l'agresseur Le Juge souhaita examiner cela de plus près.

Le Juge leva l'audience afin d'aller délibérer, il en avait assez entendu comme avait-il dit.

Enfin la décision de la cour va être annoncée. Le stress est à son comble, et la tension devient de plus en plus palpable. L'ensemble des jury rentre dans la salle par la petite porte qui leur est dédiée, et le public se lève. J'ai l'impression que cette scène se joue au ralenti, je n'en peux plus, cette pression est atroce. Je me rapproche de Noam et lui prend la main, j'ai besoin d'être liée à lui pour cette annonce. J'ai tellement bossé corps et âme sur sa défense que j'ai peur de moi-même, du travail que j'ai pu accomplir. Et si, je n'avais fait que l'enfoncer encore plus ? Fort heureusement, après cette grosse révélation, Noam ne me repousse pas et me tire un peu plus vers lui, m'offrant même un petit sourire de réconfort.

Monsieur Le Juge rentre le dernier, et prend place à son bureau. La sonnette retentit, c'est l'heure du verdict...

-" Je demande aux membres du jury de rendre leur verdict. Tous ceux qui sont d'avis que l'accusé est coupable, levez la main."

Nos regards se tourne immédiatement sur la droite au trois des jurys lève la main. Trois sur douze. Je sens la main de Noam se resserrer autour de la mienne, et je ne fais que presser la sienne d'autant plus.

-" Tous ceux qui sont d'avis que l'accusé est non-coupable...levez la main."

Les neuf jurys restant lèvent leurs mains, d'une parfaite synchronisation. C'est déjà une explosion de joie de notre côté, mais il reste l'avis tranchant du Juge.

Le Juge se redresse de toute sa splendeur, et tape trois coups franc et dur sur son bureau à l'aide de se petit marteau de bois qui clôt tout débats.

Tap..tap..tap...

-"Je déclare l'accusé.... NON-COUPABLE ! Toutes les charges retenues contre Mr Noam Harrys sont annulées. Sa peine de prison sera définitivement supprimée, lorsque les deux mois probatoires seront écoulés, lors de l'audience finale. A partir de ce jour, je déclare qu'une nouvelle enquête est ouverte afin de d'arrêter le véritable agresseur, suite aux pièces donner par Maître Delagloire. Pendant ce temps, vous restez encore sous surveillance judiciaire. Mr Harrys, vous êtes libre de quitter la Cour."

Sur ses mots, Le Juge se retourne et s'en va, suivit par le reste de ses coéquipiers.

Je n'ai pas le temps de me retourner que je suis surélevée dans les airs. Je me rattrape au cou de Noam qui me fait tournoyer en explosant de rire.

-" Je suis innocent Victoire ! INNOCENT !" rie t-il tout en laissant sa joie s'évacuer par les larmes.

Quand il me repose au sol, ses mains glissent contre mes joues pour attraper mon visage en coupe. Il m'y dépose un baiser sur le haut du front tout en me chuchotant :

-" Je ne te remercierais jamais assez pour tout ça Vic, tu es la meilleure. Merci."

Noam est ensuite abordé par un des agents administratifs qui lui fait signé l'ensemble du dossier qui s'est déroulé aujourd'hui. Je n'ai pas le temps de reprendre mes esprits que Jean m'aborde lui aussi.

-" Félicitations Vic, c'est du beau boulot ! Je suis très fièr de toi !"

-" Merci.." j'arrive à dire enfin.

Mais je réalise alors brutalement que tout est terminé, que toute cette affaire est close, et que je m'étais rattaché à celle-ci pour être liée au près à Noam...

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