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Noam,

-" Max !! il se penche pour mieux m'entendre. Où sont les filles ?!"

-" Elles étaient là il y a cinq minutes, elles ne doivent pas être bien loin !" me dit Max en haussant les épaules.

-"Je vais aller voir si elles vont bien, ok ?!"

Max lève son pouce pour me dire qu'il a bien compris ce que je viens de lui dire. Je fais le tour de la piste de danse mais ne les aperçoit pas, elles sont peut être allées au petit coin. Je me dirige vers ceux-ci mais rien non plus, je commence sérieusement à m'inquiéter même si je sais que ce sont ne sont plus des gamines et qu'elles peuvent prendre soin d'elles toutes seules. Mais, je ne peux m'en empêcher...

Dehors.. !

Elles sont peut être aller prendre l'air. Je me dirige donc vers l'entrée de la boite de nuit. Je commence à ouvrir la porte de la boîte quand une voix grave retentit derrière moi.

-" Si vous sortez, c'est définitivement, sinon, il vous faut un tampon !"

Je me retourne et tire sur mes cheveux, je commence à m'agacer et ce n'est pas bon.

-"Un tampon ?! , je remonte la manche de mon tee-shirt pour lui montrer mon bras rempli de tattoos et le regarde. Vous pensez vraiment pouvoir lui trouver une place ?!" mon ton est ferme.

Le vigile lance un sourire en coin et me répond :

-" Bah écoute sur le front ça pourrait être pas mal ça donnerait une petite touche de plus."

Si il pense me faire rire avec sa blague pourrie à deux francs. Je n'ai pas le temps de blaguer.

-" Écoutez je veux juste jeter un œil à l'extérieur, je ne retrouve pas les deux jeunes filles qui sont arrivées avec moi et mon ami et..."

-" Il y en a deux, il n'y a pas longtemps qui m'ont demandé de prendre l'air, l'une d'elle avait une robe blanche, elles se sont positionnés devant les barrières de l'entrée."

Je pousse un soupir, au moins elles n'ont pas eu l'idée de se mettre derrière. Rien que de penser à cette possibilité, un frisson me parcours le long de l'échine.

-" C'est possible de regarder si elles sont encore là ?"

Sans me répondre le vigile me passe devant et ouvre, mais rien il n'y a personne.

Putain, mais elles sont ou bordel ! ?

J'attrape mon téléphone dans la poche de mon jean et essaye de joindre Vic. Pas de réponse. Je tente Anna, et tombe sur sa messagerie. Mon cœur commence à prendre un tout autre rythme et s'accélère. Je remonte en courant vers les banquettes et Max croise mon regard, ni une ni deux il se retrouve sur ses deux pieds. Il a du comprendre rien qu'à mon regard que quelque chose ne tourne pas rond.

-"J'ai pas trouvé les filles Max ! Le vigile vient de me dire qu'elles étaient sorties et quand on a regardé, elles n'étaient plus là ! Max passe sa main dans ses cheveux et attrape son téléphone. J'ai déjà essayé de les joindre mais elles ne répondent pas ! "

-" Putain !" rage t-il.

Nous nous dirigeons vers la sortie en récupérant nos affaires et commençons à prendre le chemin du retour, on devrait bien pouvoir les rattraper, elles ne peuvent pas être bien loin.

Un quart d'heure est passé, et on eu le temps de rentrer à l'appart et de les joindre 30 fois chacun de notre côté. Nous sommes maintenant assis, ne sachant que faire, et toujours sans aucune nouvelles. Chaque coup de fil est un échec, on tombe sur le répondeur, et commence à ne plus supporter cette situation. Ma patience a des limites et j'ai l'impression de revivre le même cauchemar qu'il a cinq ans... Je fais les cents pas à travers le salon alors que Max lui est perdu dans le vague à penser à je ne sais quoi. Je suis à deux doigts de téléphoner aux flics, quand la sonnerie de mon téléphone retentit, c'est le visage de Vic qui s'affiche. Enfin ! Je m'empresse de décrocher.

-" Vic ? Tout vas bien ? Vous êtes ou bordel, on se fait un sang d'encre !"

-" Calme toi Noam, tout vas bien. Nous sommes sur le chemin du retour."

-" Mais où étiez vous ? On vous a cherchez partout !"

-" Je t'explique quand on arrive, dans 5 minutes." puis elle raccroche.

-" Putain ! Attend qu'elle arrive elle va comprendre !" je dis en me retournant vers Max.

Je vois qu'il est quelque peu soulagé d'avoir eu enfin de leurs nouvelles, mais tout comme moi, il est énervé et surtout l'inquiétude ne nous lâche pas.

Au bout de cinq minutes interminables, la porte s'ouvre enfin, laissant apparaître les filles. Leurs visages paraît impassibles, fermés, mais une lueur de malice se laisse entrevoir. Sans chercher à entendre leur explication, je fonce sur Victoire, l'attrape par le poignet et la tire vers sa chambre ou je ferme la porte à clef.

Elle me regarde surprise et muette et moi.

Putain, j'ai flippé pour elle bordel...

-" Tu.... Tu ne te rends pas compte de tout les sentiments que j'ai pu ressentir en moins d'une heure ! je crie. Où étiez vous parties ??"

-" Lâche moi !" elle insiste en fixant son poignet d'un regard noir.

Tout en lui obéissant, sans m'en vouloir d'avoir eu ce geste un peu brutal je lui explique en hurlant :

-" Merde Vic ! J'ai cru que l'histoire ce répétait ! Que j'étais maudit ! Que NOUS étions maudits ! Mais merde tu ne te rappelles pas comme je flippais de ressortir pour la première fois ? Imagine trente secondes ce que j'ai peu ressentir en ne te trouvant pas dehors ! Et alors t'étais ou ? Un mec t'as plu et t'es allée passer le reste de la soirée chez lui ?" je lui crache vulgairement.

-" Je rêve ou t'es jaloux ? On est pas ensemble Noam que je sache ! et puis ... j'étais avec Anna je te rappelle alors arrête de te comporter comme un père surprotecteur et inquiet ! J'en ai déjà un, merci !"

-" Et alors ? Ça excuse tout d'être avec Anna? Vous étiez pourtant déjà ensemble ce fameux soir ! Et puis si tu arrêtais de te comporter comme une gamine aussi, j'arrêterais de me comporter comme un père ! Alors quoi ? Tu as décidé d'aller faire une petite balade en pleine nuit sans nous prévenir c'est ça ? Mais merde Victoire ! Ho et puis, t'as raison, on est pas ensemble après tout ..."

Fou de rage et vexé, je me barre de la chambre sans qu'elle n'ai pu en placer une. J'adresse un regard vers Max et Anna qui semblent en pleine discussion, prends mon blouson à la volée qui traine sur le canapé , et sors prendre l'air.

__________

Victoire,

Confuse et vexée, voilà ce que je ressens à ce moment même. Confuse de cette réaction hyper possessive qu'à eu Noam envers moi, mais aussi vexée par moi même, de l'avoir fait replongé au cours d'une heure dans cette peur effroyable.

Il a eu peur pour moi...

Il a cru aussi que je m'étais cassée avec un autre, voilà ce qu'il a dit. J'ai l'air d'une fille facile ? Je me laisse tomber sur mon lit, complètement déboussolée par les événements.

On toque à la porte, et je vois Anna se faufiler. A en voir son expression, je me doute que Maxence n'a pas été tendre avec elle...

-" Il a pété un plomb, me dit-elle, lorsque je lui ai dit qu'on a suivi ce mec..." elle s'assoie a côté de moi et nous nous laissons tomber en arrière en même temps.

Nous tournons nos têtes pour que nos visages se retrouvent face a face.

-" Noam m'a fait une crise d'hyper-possessivité mélangée à de la jalousie, je crois. Il vous a dit quelque chose sur moi ?"

Elle hausse un sourcil.

-" Il est parti fou de rage, et Max l'a suivi." continue t-elle.

-" Tu crois qu'ils sont allés où ?"

-" Taper le lampadaire d'en bas." conclue t-elle en haussant les épaules, ce qui nous fait exploser de rire, et ça nous fait du bien.

Après dix minutes, la porte d'entrée s'ouvre et j'entends les pas s'avancer. Quelqu'un toque doucement, et je me redresse, Anna s'appuyant juste sur ses coudes pour voir la scène.

-" Oui."

Noam passe sa tête, et je vois alors ses yeux luisants, plus verts mais remplis de noir, et ce n'est plus la rage qui les envahi mais la peine... Comme ci c'était un déclic, je me relève et me rapproche de lui, qui entre sur le pas de ma chambre.

Nous nous retrouvons face a face, sans un mot, seul une tension comblant le vide entre nous, mais pas une mauvaise, une bonne tension, pleine de chaleur.

-" Bon... Je crois que je vais essayer d'aller me faire pardonner par Max de mon côté..." dit Anna en s'éclipsant.

Nous ne lui répondont pas, ne la regardons même pas, nous ne nous quittons plus des yeux jusqu'au moment où la porte d'entrée claque.

Noam défait son regard du mien et se dirige vers mon lit pour s'y asseoir.

-" Écoute Vic, ils croisent ses mains et pose ses avant bras sur ses jambes, je...je suis désolé pour ce que j'ai pu te dire tout à l'heure, je ne le pensais pas."

Je m'approche et m'acroupis devant lui.

-" Max m'a expliqué ce que vous avez fait durant tout ce temps, mais pourquoi avoir suivi cet homme? Ça aurait pu être très dangereux ! "

-" Cet...homme ... Notre agresseur ... , le vrai, nous avons voulu le suivre oui .... Noam hausse les sourcils et le prête toute son attention , Anna et moi sommes sorties prendre un peu l'air devant la porte d'entrée de la boîte de nuit, nous étions en train de discuter jusqu'au moment où Anna l'a aperçu et nous l'avons tout de suite reconnu. Je suis sûre que c'est lui..." je finis par dire en un murmure pour moi-même.

-" Et vous avez décidé de le suivre, seules, vous n'êtes pas un peu folle avec ce qu'il vous est déjà arrivé ?!"

J'hoche la tête pour confirmer. Il n'a pas tort.

-" Nous nous sommes dit que si on le suivait, on obtiendrait son adresse et qu'au moment venu nous aurions toutes les informations nécessaires pour le faire serrer."

-" Mais putain Vic, vous êtes inconscientes ! Tu te rends compte si il vous avait reconnu ? Et puis même il aurait pu ..."

-" On est là et il ne nous a rien fait Noam !"

-" Et vous avez son adresse au moins ?"

-" Oui ... je réponds timidement sans préciser quoi que ce soit.

-" Et tu es aller voir les flics ?"

Je rigole. Un rire faux, forcé.

-" Les flics Noam ? Sérieusement ! Tu y crois encore ! Non, laisse-moi faire, fais-moi confiance, cette info servira pour ton dossier le jour de l'audience."

-" Tu ne peux pas me tenir à l'écart comme ça bordel !"

-" Juste, fais-moi confiance !"

Il se lève brusquement et s'apprête à sortir et la colère m'envahie une fois de plus.

-"    Tu comptes te casser à chaque fois qu'une conversation ne te plait pas ? C'est ta nouvelle mode Harrys ?"

Il se retourne, certainement surpris du ton que j'ai employé et hausse un sourcil. Un rictus se forme au coin de ses lèvres et alors que je suis profondément agacée, lui, semble se moquer de la situation.

-" Tu te rebelles Delagloire ? Tu sais que ça te va bien !"

Son sourire narquois me déstabilise. Je le pensais autant en colère que moi et se retournement de situation me prends de cours.

Déboussolée par son regard vert perçant que me fixe, troublée par le bruit de sa respiration qui s'accélère, je ne sais plus quoi répondre et reste là, plantée, debout devant mon lit, le regardant avec défi.

A pas de loup il se rapproche de moi, sans un mot, mais sans me quitter une seule seconde du regard, et alors que je vois ses mains se faufiler pour avoir une meilleure emprise sur ma nuque, il plaque ses lèvres contre les miennes.

Je ne réagis pas tout de suite, d'abord étonnée, mais quand je commence à réaliser, je me laisse aller aux mouvements de sa bouche contre la mienne. Avec hésitation, je le sens glisser sa langue pour obtenir l'autorisation d'accès à la mienne. J'obtempère et savoure cette chaleur qui envahit mes papilles.

Ses mains se promènent sur mon corps, me faisant frémir instantanément. Sa bouche vient caresser mon oreille, me faisant savourer le rythme de son souffle saccadé et tiède. Il s'aventure dans mon cou pour y déposer un chapelet de baisers tout en y glissant furtivement sa langue douce et chaude, ce qui ne peux m'empêcher de gémir face à cette attaque.

Il s'arrête et me regarde de ses yeux ardents et électriques, d'un vert empli de désir . Mon corps se tend à ce contact, et comme affamée d'une faim de loup, j'attrape la ceinture de son jean et l'attire vers le lit où je m'allonge tout en l'entraînant avec moi. Son corps se pose sur le mien et je sens son désir appuyer sur le bas de mon ventre, ce qui me laisse échapper à nouveau un gémissement, sentant son sourire contre ma peau.

Nous avons tellement chaud que je peux sentir son sang en ébullition courrir dans ses veines.

Mon dieu... Que faisons nous ? Je suis bien trop excitée pour y penser.

Ma poitrine se soulève a un rythme anormal, tellement rapide que j'en ai du mal a respirer. Il le remarque, et quitte ses mains de mes hanches pour les remonter tout en soulevant ma robe en même temps. Elles remontent à une lenteur...diabolique, tellement que j'en suis toute hérissée. Une fois ses mains à leur objectif, il les glissent sous ma poitrine tout en relevant la tête pour capter mon regard. Sans me quitter des yeux, il tire sur la fine dentelle et détache mon soutien-gorge pour me le retirer avec hâte. Mon esprit est anesthésié, et j'ai envie de plus. Je me cambre, afin de lui offrir meilleur accès. De son pouce, il frôle l'extrémité de mon téton durci. Un curieux son s'échappe simultanément de nos bouches. Il me sourit, sensuellement, et je le tire vers moi pour cette fois-ci goûter moi-même a son cou. Je l'embrasse délicatement, lui déposant un fleuve de baisers à la volée qui le rendent fou, apparemment assez pour qu'il murmure mon prénom.

-" Victoire..."

Le savoir sur moi est enivrant, et je suis tellement excitée que je n'ai qu'une envie, lui appartenir. Je m'arc-boutte encore plus et il me cloue au lit d'un coup de reins.

O.M.G... Elle a l'air si... grosse.

Toujours camouflés par nos vêtements, il m'offre un coup de langue avant de me demander l'autorisation de me dévêtir complètement, ce que j'accepte en l'aidant lui aussi à ôter son skinny. Dans la précipitation, je manque de lui faire perdre une testicule, ce qui nous fait rire. La situation devient gênante et bizarre, mais très vite Noam reprend les rennes.

Nu, devant moi, et me surplombant de toute sa splendeur, je reste bouche bée devant son membre dressé.

-" Attend, je dis en tremblant avant de me glisser en haut de mon lit jusqu'à la table de chevet, afin d'en extraire une capote. Je pense que ça va nous être utile.." je rougis fortement .

Un soir, lors d'une de nos soirées télé-confidences ou Noam m'avait préparé un succulent dîner, le vin dénouant les langues, j'avais cru bon de lui confier que je n'avais pas couché avec Louis. Il sait pertinemment que je n'ai eu que lui en petit ami officiel et sérieux et à son regard étonné j'ai vite compris qu'il avait fait le lien ... Que depuis que ce connard m'avait volé ma virginité le soir de "l'incident" , je n'avais pas eu de relation sexuelle. Il m'avait alors assuré que c'était tout à mon honneur et que le mec qui me ferait découvrir les plaisirs du sexe serait un sacré chanceux.

A ce stade là de notre relation, je n'aurais jamais imaginé une seule nanoseconde que cet homme se serait lui.

Un sentiment de honte, en me remémorant cette soiree, ajouté à mon appréhension de ma "première fois" me fait tout à coup paniquer.

Comme s'il lisait dans mes pensées, mon partenaire s'arrête et me chuchote :

- " Ne t'inquiètes pas Vic, tout ira bien. Je serais le plus tendre possible. Tu risques de ressentir une légère douleur au début, mais si elle est trop forte, n'hésite pas à m'arrêter. Ensuite j'essaierai de m'enfoncer en toi le plus lentement et doucement possible. Si tu n'es pas sûre, nous ne sommes obligés de rien ma belle."

J'oppine simplement, et il vient me rejoindre à quatre pattes pour me prendre le préservatif des mains. Il déchire l'emballage d'un coup sec avec ses dents, et la fait dérouler le long de son sexe. Quel spectacle plaisant.

D'un mouvement instinctif, mes cuisses s'écartent davantages, et lui, s'ajuste entre moi afin d'occuper son espace. Une forte pression se fait ressentir dans mon bas-ventre et a cet instant, je n'entends plus rien que nos souffles qui s'entremêlent alors qu'il ondule sur moi. Je gémis n'attendant qu'une chose :

-" S'il te plait Noam..."

Je n'en peux plus, je veux le sentir en moi.

-" Pardonne moi d'avance, mais ça fait tellement longtemps Vic, je risque d'être court..."

Il presse ses lèvres sur mon nombril et tout en remontant, il me pénètre doucement, des milliers d'étincelles m'éblouissant.

-" Oh Vic..." murmure t-il.

Et c'est avec un telle intensité, que nous nous abandonnons l'un a l'autre, tout en observant les moindres traits de chacuns, incapables de nous parler, simplement capable, de nous exécuter...

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