20

Noam,

Debout au milieu de ma cellule, je prends le temps de la détailler dans les moindres détails, pour la dernière fois. Cette cellule qui m'a logée pendant ses quatre presque cinq dernières années...

J'y ai été logé comme un détenu "moyen", pas inculte, mais pas VIP non plus. D'autres incarcérés ont le privilège de ne pas être logés à la même enseigne. Certaines cellules passent du taudis, où j'ai vécu, au palace, ou presque. Mais malgré tout, c'est ici que j'ai mené ma vie quotidienne.

Je fais glisser mon journal dans mon sac d'affaires. Mon journal qui contient ma vie, vue de dedans. Celui qui lirait celui-ci pourrait avoir l'impression d'être lui même immerger dans le vif du sujet. Ici, j'ai pris le goût d'écrire, et toutes mes journées y sont relatées . Ils sera pour moi comme un "souvenir" dans ce passage dur de ma vie.

Aujourd'hui c'est une nouvelle page qui ce tourne, et un nouveau chapitre qui débute. Je pourrais même nommer celui-ci : "Nouveau départ", ou "Vivre avant d'être libre"... Je souris bêtement à cette idée. J'enfourche la bandoulière de mon sac sur mon épaule et me retourne, me chargeant moi même d'ouvrir les grilles, de cette cellule n°276. J'étais le n°276.

L'abruti de maton qui se chargeait de faire trembler mes barreaux chaque jour, m'escorte jusqu'à la sortie, où Victoire m'attends. En passant dans les couloirs devant diverses cellules, je me rends compte que la nouvelle de mon départ à eu vite fait de circuler.

Certains avec qui je discutais de temps à autre m'expriment leur soutien : "Bien joué Hazz !", "Profite de ta nouvelle vie !", "Fais gaffe de pas faire le con mec, ou sinon, on te retrouvera très vite...", "La belle à fait sortir la bête...", cette dernière phrase vient de Pico, celui à qui j'avais éclaté le front sur la table suite à ses pensées salaces envers Vic.

Je me stoppe devant sa cellule et le vois assis sur son lit, le regard dans le vague.

-" Hey Pico, je lui dis, toi aussi tu trouveras quelqu'un qui te feras sortir d'ici, et qui te permettras de revoir ton gosse."

Je vois ses sourcils se froncer et ses yeux briller. Il me souris alors pour la première fois, avec un regard remplit de sincérité, et hoche la tête en me faisant le signe de solidarité, une tape contre son torse.

Je continue mon chemin jusqu'à la sortie, et voit enfin Victoire. Le maton m'ouvre la grille, et lui aussi me grogne :

-" Fais gaffe à toi Harrys." avant de claquer brutalement la grille comme à son habitude.

Je rigole, me disant que tout compte fait, ce gars devait sûrement m'apprécier.

Le taxi s'arrête devant l'immeuble de Victoire, qui me rappelle ma première sortie avec elle. Je suis encore gêné de devoir loger chez elle, mais elle était ma seule possibilité pour obtenir cette condition. Je la suis, jusqu'à l'ascenseur, et une fois arrivé au bon étage, devant sa porte, elle me tends son trousseau.

-" A toi l'honneur Noam, ouvre. Tu es ici, chez toi"

Ce sentiment qui m'envahie en entrant dans le séjour, je ne saurais l'expliquer. Je suis heureux, oh ça oui, mais bordel qu'est ce que je flippe.

Et si personne ne voulait me donner ma chance en m'embauchant ? Et si cette nouvelle vie ne me convenait pas ?

La peur de l'inconnu me fait douter, peut être que, finalement, j'étais mieux en taule. C'était chez moi, je connaissais le milieu, les habitudes, les passe droits ... Ici, je me sens terriblement perdu.

-" Je ne te fais pas visiter ! Tu connais ! Tu veux prendre une douche je suppose ?"

-" Je... oui, si ça ne te dérange pas."

-" Tu es ici chez toi Noam !"

Non... Je ne suis pas chez moi, je suis certainement un boulet. Une plaie pour elle. Je compte bien faire de mon mieux pour que cette cohabitation se passe bien et dés que j'aurais trouvé un taf je lui paierais la moitié du loyer et des courses. Il n'y a pas de raisons.

En sortant de la bain, je ne trouve plus mon sac que je croyais avoir laissé près du sofa. La panique s'empare de moi... Ou est-ce que j'ai foutu mon sac ? Merde ! Les seules choses qui me rappellent mon ancienne vie sont dedans. Ces choses, mais aussi le livre que m'a offert Victoire, mon journal...Toute ma vie, tous mes trésors sont dans ce sac et l'idée d'avoir pu l'oublier dans le taxi me sort de mes gonds.

Victoire apparaît derrière moi, sortant de sa chambre tout sourire.

-" Viens." elle me tend la main comme le faisait ma maman pour que je la suive.

Elle me guide dans sa chambre ou toutes ses affaires de nana ont foutu le camps, remplacé par des couvertures pliées sur le bureau attendant d'être déposées sur le matelas nu qui jonche sur son lit.

Aux pieds du lit, se trouve mon sac, ou son gros chat est avachi dessus comme pour y déposer son odeur. J'ai envie de crier "hey, le matou, pas touche !", mais son regard tendre et ses ronronnements m'empêche de me la jouer salaud avec lui.

-" Voici ton nouveau nid douillet Noam ! Installe-toi, je vais préparer du thé."

-" Quoi ? Non ! Je dormirai sur le canapé Victoire ! Remets tout ton bordel à sa place je ..."

-" Ce n'est pas discutable, Noam. Tu dors dans cette chambre, point. C'est encore chez moi, et donc à moi de décider." sur ceux, elle sort et se dirige vers la cuisine.

L'odeur de maïs grillé embaume le petit appartement. Bon sang ! C'est un de mes plats préférés après les tacos pourtant, je ne me souviens pas lui en avoir parlé !

Cette odeur me rappelle les dimanches midi que je passais chez Louis, adolescent. Ses parents n'ayant pas pu m'adopter pour je ne sais quelle raison juridique, ou plutôt, c'est l'excuse qu'ils nous ont donné, ils mettaient un point d'honneur à m'inviter tous les dimanches comme pour se donner bonne conscience. Et comme touts parents qui culpabilisent, ils faisaient l'effort de me faire un plat que j'adorais pour me faire plaisir, et avec Louis nous choisissions toujours le maïs grillé.

Je ne les blâme pas, je ne blâme plus personne. Ma vie est faite de désillusions et de toutes les merdes possibles et inimaginables depuis le décès brutal de mes parents. Je me suis fait une raison, c'est comme ça, et au lieu de m'apitoyer sur mon sort et de regretter qu'ils m'aient laissé errer de familles en familles d'accueil, toutes aussi violentes et pitoyables les unes que les autres sans rien dire, je me suis contenter du peu de bonheur qu'on me donnais, à savoir un jour par semaine à manger chez mon meilleur ami, et passer l'après midi avec lui.

Victoire est de dos, elle s'affaire au plan de travail et me laisse une vue imprenable sur son cul...

Putain son cul...

J'avance timidement de quelques pas lorsqu'elle se retourne abordant un large sourire.

-" J'espère que tu aimes le maïs grillé ? C'est un plat que mon petit ami adore, et je me suis dis qu'en tant que mec tu aimerais aussi... Ceci dit si tu n'aimes pas ne te sens pas obligé d'en manger. Ce n'est pas parce que tu es un mec et que mon mec aime ça, que tu dois aimer toi aussi. Et c'est pas juste parce que je pensais que tu aimais, je veux dire, tu n'es pas obligé d'aimer le maïs, tout le monde n'aime pas le maïs, sauf les poules et tu n'es pas une poule, enfin un coq plutôt car tu es un homme, donc ... "

-" Arrête Victoire ! J'adore le maïs ! " je lui dit en rigolant.

Elle souffle de soulagement et je souris. Je souris sincèrement, comme je ne l'ai pas fait depuis une éternité. J'avais déjà remarqué cette manie qu'elle a de parler, parler, parler et dire n'importe quoi quand elle est nerveuse et je trouve ça très mignon.

Vraiment très mignon...

Bien que je préférerai qu'elle ne soit pas nerveuse. Je me sens déjà assez mal d'avoir été placé chez elle d'office, je ne veux pas qu'elle soit gênée en plus de tout ça.

Elle rougit et commence à mettre le couvert. Sans un mot je l'aide à dresser la table, tout en repérant où se trouvent les affaires pour pouvoir un de ces quatre, lui faire la cuisine moi même, pour la remercier.

Nous nous apprêtions à nous installer sur les tabourets hauts situés autour du bar qui sert de table lorsque le bruit de l'interphone me fais sursauter. Je sais, c'est con, mais je n'y suis plus habitué et il va falloir que je me réadapte aux petites choses de la vie quotidienne, aux petites choses que j'avais oubliées, aux petites choses de la liberté.

Victoire se lève pour aller répondre, et lorsqu'elle se retourne, son visage à changé de teint. Elle est pâle, aussi pâle qu'un linge.

Merde, c'est peut-être le maïs ?

Lorsque la porte s'ouvre soudainement sans prévenir, laissant apparaître celui auquel je devais m'attendre un jour, le seul, l'unique, mon meilleur ami, son mec... Louis.

-" Hey bébé comment ça v... Noam ?! Qu'est-ce que tu branles ici mec ?!"

Je ne saurais décrire l'intonation de sa voix : de la surprise ? de la peur ? l'inquiétude ? la joie ? la colère ?

Je crois que tout y est... Il me regarde ébahit, ne comprenant pas la situation, s'approche de moi, me touche pour être sûr que je sois bien réel, puis lorsqu'il réalise, fronce les sourcils et regarde Victoire.

-" Je... je vais t'expliquer Lou, ce n'est pas ce que tu crois..."

-" Ouais... Ouais j'aimerais bien que tu m'expliques ! Et toi aussi d'ailleurs !" me dit-il en me regardant.

-" J'vous signale que vous aussi vous me devez des explications. Vous comptiez me le dire quand que vous vous connaissiez et que vous étiez ensemble ?" je dis d'un ton sec, en haussant les épaules.

Ça fait à peine 2h que je suis libre, si je dois déjà commencer à me prendre la tête, fais chier !

Un long silence s'installe, où nous nous regardons tour à tour, attendant que l'un d'entre nous se décident à aborder le sujet. Je m'arrête sur Victoire, décidant que c'est à elle d'attaquer les hostilités. Comprenant que j'attends, elle soupire, passant sa main dans ses cheveux, comme je le fais moi en cas de nervosité.

-" Noam.. je n'ai pas voulu te le cacher..." dit-elle avant que Louis la coupe.

-" Attends cacher quoi ? Y a quoi entre vous ? Et BORDEL ! J'pige rien qu'est-ce que tu branles ici toi d'abord !?"

-" Non non non Louis ! Il y a rien entre Noam et moi, il est juste mon client. C'est lui le cas dont j'ai été chargée, celui dont je te parlais..."

-" Le "cas" ?! je crache. Juste ton client ?! Tu te fous de moi là j'espère Victoire !?"

A la limite elle aurait sortit une autre excuse à deux balles, je m'en battrais les couilles mais là, elle me caricature comme un "cas", une bête de foire et juste "son client"... J'crois qu'elle oublie bien vite les moments qu'on a pu passer ensemble.

***

Victoire,

Le scénario qui devait forcément avoir lieu et dont je repoussais l'échéance et finalement bel et bien en train de se dérouler, là, chez moi, nous trois dans la même pièce.

Je suis mal à l'aise et complètement déroutée de la réaction de Louis qui agit comme un mec jaloux ! Bon sang il s'agit juste de mon job, mon stage ! Merde ! Comment tout ça peut me retomber dessus ? Je n'ai rien demandé moi ! Ni à ce que Noam vienne chez moi, enfin si, ça c'est moi qui l'ai suggéré, mais je l'ai fait parce qu'ils se connaissent déjà !

J'étais au courant, oui, après ma "mission espionnage" de l'autre jour, mais après tout, leur passé ce n'est pas mes affaires ! Je ne fais qu'appliquer la mesure conditionnelle qui a été ordonnée !

Et me voilà prise en sandwich entre un Louis particulièrement furieux et jaloux, un aspect de sa personnalité que je ne lui connaissais pas encore, et un Noam qui en rajoute une couche parce que mon "explication" sur sa présence ici ne lui convient pas ! Je rêve ! Ils ne me facilitent la tâche ni l'un ni l'autre. Je vois rouge d'un coup :

-" Mais merde à la fin ! Vous commencez sérieusement à me courir sur le haricot vous deux avec vos crises de pseudos adolescents jaloux ! Louis tu es mon mec, mais malgré ça je ne pouvais pas te parler de Noam, bien qu'à priori tu le connaisses, tu devrais comprendre que j'ai appliqué le secret professionnel !
Toi en revanche, en aucun cas tu ne m'as parlé d'un ami incarcéré alors qu'on était censés tout ce dire et qu'à priori, TOI, rien ne t'en empêchait !
Quand à toi, Noam , en affirmant que tu es mon client, je ne pense pas mentir ! Et ne joue pas sur le mot "cas" ou pas, car tu sais très bien ce que j'ai voulu dire ! Tu es mon cas d'étude, c'est une façon de parler bordel ! Va pas chercher la petite bête toi aussi ! Tous autant que vous êtes vous me gonflez vraiment les mecs, vraiment vous me gonflez là bordel !"

La colère monte un peu plus en moi et alors que j'attrapais mon trench gris anthracite pour sortir prendre l'air, Louis me stoppa :

-" Non, Vic, reste ici avec ton... "Invité". Ce serait dommage tu lui a préparé un bon petit dîner,qui plus est sont préféré. C'est à moi de partir et... Je ne pense pas être prêt à te revoir de si tôt, j'ai besoin de digérer un tas d'informations vois-tu... On passe beaucoup moins de temps ensemble, tu te barricades dans ton boulot et là tu as un type chez toi, qui va vivre sous le même toit, et il s'avère que c'est mon meilleur pote, en qui j'suis censé avoir confiance et qui doit tout me confier, alors la pilule à du mal à passer. Il me faut du temps... Et je ne suis pas sûr d'être capable d'accepter tout ça."

-" Louis s'il te plait...essaie de comprendre..." je tente dans un désespoir.

-" Je ne peux pas ... Je ... Putain je peux pas. Je suis désolé Vic. Je pense qu'il vaut mieux qu'on arrête là tous les deux... Noam..."

Il souffle, secoue la tête, puis se retourne et claque la porte, me laissant derrière, pantoise, les larmes aux yeux.

Je reste là quelques secondes à pleurer sur mon sort, quand j'entends des bruits de couverts qui tintent. Quand je me retourne, je crois juste halluciner...

L'autre il bouffe son maïs, comme ci de rien été !? Et il me sourit... !?

-" Tu serais pas en train de te foutre de ma gueule, t'es sérieux là Noam ? Va-y je t'en pris bon ap ! En attendant ton meilleur pote t'en veux de ne lui avoir rien dit, et moi j'viens de me faire larguer comme une merde !"

S'en est trop, même si je l'avais décidé autrement, je part m'enfermer dans ma chambre.

***

-" Victoire, ouvre moi s'il te plaît... Aller, je suis désolé, ouvre moi il faut qu'on parle. "

Depuis 20 minutes Noam fait le pied de grue devant la porte de ma chambre et n'a visiblement pas l'intention d'abandonner. D'un revers de main je balaies les quelques larmes qui ruissellent encore le long de mon visage et jette un coup d'œil au miroir qui orne le pan de mur droit de mon lit avant d'ouvrir la porte d'un geste las, et de courir m'installer sur le canapé du salon.

-" C'est bon, j'ai libéré ta chambre ! "

- " Tu déconne j'espère ? C'est TA chambre Vic, je t'ai déjà dit qu'il était hors de question que je dorme dans cette piaule  ! Je me taperai le cliclac de gré ou de force ! Quitte à te pousser  par terre pour m'y installer si tu le squattes ! Affirme t'il un sourire en coin... Écoute, je suis désolé d'avoir eu cette réaction tout à l'heure."

Noam se recule du mur et s'avance vers moi.

-" Cette réaction ? Noam ! J'me suis faite larguée et toi, au lieu de m'aider, de me défendre devant ton pote, tu ne trouves rien de mieux que de me lancer un sourire en bouffant ton putain de d'épi de maïs  !"

-" OK ok... Je te le répète je suis désolé si ma réaction n'était pas appréciable ni même à la hauteur. Mais écoute Vic, c'est ma première soirée de liberté et.... j'aimerais l'apprécier, avec toi. Et puis je connais bien Louis, il faut lui laisser le temps de se calmer, et de réfléchir...Je propose donc que nous finissions ce bon petit plat, et qu'après nous regardions ton film préférée en mangeant des tonnes de cochonneries. Ça fait tellement longtemps... Passons sur ce qui vient de se passer du moins pour ce soir ! On en reparlera demain promis, et je ferais ce qu'il faudra pour parler à Louis..."

Il a raison.. C'est sa première soirée et je lui gâche avec mes problème de cœur. Je me relève et souffle un bon coup, tapotant mes joues pour leur redonner un petit peu de couleur et lui offre un faible sourire qu'il me rend.

-" Hé Vic j'ai une blague... Mr et Mme DesBleus ont une fille, comment s'appelle t-elle ?"

-" Euuh...Je ne sais pas."

-" Victoire ! La victoire des bleus !!" et il explose de rire.

Je ne reste pas indifférente et pouffe de rire à mon tour, son explosion de joie étant contagieuse.

-" Qu'est-ce que c'est nul Noam..."

Il essuie une larme qui lui coule.

-" Oui, mais ça ta fait rire."

Finalement après avoir dévoré notre repas, nous nous installons dans le canapé pour regarder un film.

-" Love actually ?" lit il dubitatif en regardant la couverture du DVD.

Je lui fait les yeux doux pour le convaincre d'accepter de regarder cette comédie romantique.

-" Bon je capitule, dit il en levant les mains, mais la prochaine fois c'est moi qui choisis."

Et voilà, le tour est joué, je tape des mains toute contente !

Nous sommes installés l'un à côté de l'autre, dans le canapé, un saladier de pop corn posé sur les cuisses de Noam. Il avait raison, cette soirée me fait du bien et m'aide à prendre du recul sur ce qu'il s'est passé ce soir. D'un côté je comprends la réaction de Louis face à tout ça, mais d'un autre je lui en veux un peu de ne m'avoir rien dit au sujet de Noam.

Je sens son regard se poser sur moi, je lui souris.

-"A quoi penses tu Victoire ?" Il pose les pop corn sur la table de salon.

-" Oh...euh...je me disais que finalement je suis...euh...contente que tu sois ici avec moi après ce qu'il s'est passé avec Lou... " je suis gênée par ce que je viens de lui avouer.

Pour ne pas me mettre plus dans l'embarras, il se contente juste d'ouvrir son bras avec un regard de compassion et m'attire vers lui.

Je ne devrais pas ressentir ce bien être dans ses bras mais je ne peux m'en empêcher. Je me blotti encore plus contre lui appréciant la chaleur qui se dégage de son corps à travers le tissu de son t-shirt. Ma tête contre son torse, j'hume discrètement son odeur. Il sent bon, il sent bon la pêche. Et l'idée de savoir qu'il a utilisé mon gel douche, me laisse toute chose...

La soirée passe, le saladier de pop corn est englouti, et nous passons la soirée blottis l'un contre l'autre puis, nous finissons par...

Zzzzz...

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