Ça y est.

Ça commence enfin.

Je vais enfin pouvoir vivre mon destin, plein de grâce et de paillettes.

Je sens monter l'excitation... Quel bonheur de ressentir l'adrénaline après tant de temps passé au creux de la voûte céleste, sans autre occupation que d'observer ces créatures si étranges.

Et j'allais encore profiter de leur spectacle.

J'entamais cette descente finale, dans l'espoir qu'elle soit mémorable.

Je me sentais décrocher, lentement. Une à une, mes cinq branches se détachait de l'emprise du ciel, pourtant si envoûtante.

Libre.

J'étais libre.

Libre comme l'air.

L'air dont j'étais constituée.

Et c'était magique.