Chapitre 4

Durant ce cours de mathématiques, je fus étonnée de voir que Eden était une tête de classe. Il résolvait ces équations d'une rapidité époustouflante et sans aucune faute.

— En fait, t'es plutôt doué en maths.

— Ah, c'est parce que mon grand frère adore faire des calculs depuis qu'il est petit. Entre temps, j'ai aussi réussi à apprécier les chiffres.

— Drôle de passion d'aimer les chiffres.

Il glousse face à ma réponse.

Tout au long du cours, nous parlons de tout et de n'importe quoi : de ce que nous aimons ou encore de nos matières préférées.

***

À la pause déjeuner, comme à mon habitude, je m'asseyais aux côtés de Miyu. Je lui ai racontée tout ce qui s'était passé ce matin avec Eden.

— Sérieux ? Bah alors ! Maria X Eden, je sens que ça va être mon ship préféré de l'année ! ricane-t-elle.

— Mais non, c'est pas ce que tu crois ! J'ai juste trébuché sur lui.

— Je te crois, oui bien-sûr, dit-elle en me lançant un regard rempli d'innombrables sous-entendus.

Elle dit ça en étant le moins crédible possible...

— Les places sont libres ?

Eden était accompagné d'un brun aux prunelles noisettes, tout aussi séduisant que lui. Il ne m'était guère inconnu. Je l'avais sans doute déjà croisé dans les couloirs auparavant.

— Oui, bien-sûr. Allez-y, s'empresse Miyu de répondre.

Nous commençons à manger quand j'aperçois Miyu observer la personne assise proche du beau blond.

— Salut, tu t'appelles comment ? Moi, c'est Miyu.

— Je m'appelle Onew. Enchanté.

Il esquisse un petit sourire au coin. Je dévie mon regard vers Miyu. Elle est rouge comme une tomate. Oh, je pense qu'elle a déjà trouvé sa nouvelle cible pour cette année…

— Au fait, tu connaissais déjà Maria, Eden ? lance Miyu.

Miyu esquisse un sourire espiègle. Celle-là alors !

— Non, mais elle a trébuché par hasard sur moi ce matin en allant en cours. On a pu faire connaissance tout à l'heure. C'est le type de personnes avec qui l'on peut discuter facilement. C'est une fille chouette et sympa.

— Oh, je vois…

Miyu n'a pas l'air très enjouée. Sans doute pensait-elle à une réponse beaucoup plus "croustillante".

***

La cloche retentit. C'est la fin de la journée. Enfin !
Sur le chemin du retour, Miyu me parlait sans cesse de Onew : à quel point elle le trouvait si attirant…

J'avais proposé à Miyu que l'on passe par chez moi avant. J'avais besoin de revoir ma mère. Je voulais qu'elle s'explique.
En effet, lorsque j'essayais de la rejoindre par téléphone, elle ne décrochait pas et ne répondait pas à mes textos.

Néanmoins, Miyu souhaitait rentrer chez elle avant moi, ne sachant pas combien de temps j'allais prendre et ne voulant pas non plus se mêler à mes histoires familiales davantage. Ma meilleure amie voulait me laisser l'occasion de m'expliquer avec ma génitrice seule. J'acceptais sans broncher.

Arrivée devant chez moi, je ressens tout un tas d'émotions. J'avais peur. Peur que ma mère ne m'accepte pas et qu'encore une fois, elle décide de se taire et de ne me fournir aucune explication. Mais je n'avais guère le choix, je devrai tôt ou tard retourner chez moi un jour.

Je sonne et quelques secondes passent avant qu'elle ouvre la porte. Elle pâlit en me voyant et montra une expression de dégoût.

— Maman, tu sais très bien que je n'ai rien fait, alors-

Elle me coupe la parole.

— Va-t-en. Tu n'as rien à faire ici.

— Donne moi une explication au moins, Maman !

— Quoique je te dise, tu ne comprendras pas. Maintenant tu ne discutes pas et tu sors d'ici ! Nous sommes deux personnes totalement différentes désormais.

Les larmes ruissellent le long de mes joues sans que je ne m'en rende compte. Bon sang, la même scène va-t-elle encore se reproduire ? Je vais encore repartir d'ici sans comprendre pourquoi ?

— Donne moi au moins une raison ! Pourquoi refuses-tu de me faire face ?

Ma mère, au bord de l'explosion, s'écroule à genoux.

— Ils vont tous nous tuer si tu restes ici ! Pars, je t'en supplie.

— "Ils" ?

Sans que je ne m'en rende compte, une Bugatti s'était stationnée en face de notre maison.
Deux hommes habillés en noir et blanc de la tête aux pieds sortirent de cette voiture avec un étrange emblème sur leur veste. Tout deux avaient le visage dissimulé par leur grand chapeau noir. L'un des deux hommes était doté d'une petite taille tandis que l'autre était grand et était doté d'une corpulence plutôt élancée. Le plus petit homme décide de pointer une arme en direction de ma mère.

— Comme on se retrouve, Rivers.

— Non, pitié… Laissez au moins ma fille en dehors de ça !

Elle hurle de désespoir et de peur. Ses cris étaient stridents.

— Bye-Bye Rivers.

BANG !

L'homme avait appuyé sur la queue de détente. J'observe longuement le corps de ma mère étendue au sol, couverte d'un bain de sang. Il ne me fallait pas plus d'une seconde de plus pour prendre conscience de ce qui venait de se passer.

J'accoure au plus vite aux côtés de ma mère.

— Maman ! Maman !

— Oh là, doucement ma jolie.

Je me retourne et je constate que l'homme qui avait abattu ma mère braque désormais son arme en ma direction.

— On se calme. Un pas de plus et je te crève tout de suite.

Je suis terrifiée. Terrifiée de ce qui venait de se produire et de ce qui allait m'arriver par la suite. Ces hommes n'étaient clairement pas des amateurs. L'homme de petite taille avait parfaitement bien tirer en plein cœur tout à l'heure, ce qui a coûté la vie de celle qui m'a mise au monde.

— J'ignorais que Rivers avait une fille… Haha ! Ce monde est rempli de surprises.

Il fut parti d'un fou rire à lui seul. Son rire me glaça le sang, il n'était en rien normal. L'autre homme de grande taille accourut vers moi et me flanqua un coup de genoux contre mon ventre. Il plaqua ensuite une serviette contre mon visage. Je fus prise d'une fatigue énorme et je ne pus empêcher mes yeux de s'assoupir.

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