Chapitre 16
Excusez-moi pour ce long temps d'attente ! (Presque deux semaines quand même...) J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop... Sur ce, bonne lecture !
TOCK ! TOCK ! TOCK !
L'inspecteur Park se met instinctivement à sérier les documents qu'il avait auparavant sortis mais dont il n'a même pas eu le temps de me faire part.
— C'est pas vrai… qui ça peut être encore ? marmonna-t-il, exaspéré. Dire que j'avais posé mon après-midi...
Je le regarde s'exécuter sans pouvoir rien faire.
Il remet gracieusement sa cravate en place ainsi que sa veste. Puis, il se lève et s'approche dans ma direction.
— Excuse-moi, je n'en ai pas pour longtemps. Patiente quelques instants, je reviens, dit-il en me tapotant légèrement l'épaule avant de repartir vers la porte d'entrée.
Surprise de son geste amical, je me retrouve instinctivement vers lui et lui dis :
— Pas de soucis, souriais-je.
J'aperçois l'inspecteur Park sourire à son tour. Il presse la poignée de porte et sort de la pièce, me retrouvant ainsi seule dans la salle. A travers la porte, je distingue des voix d'hommes mais dont les sons sont indescriptibles.
Ne souhaitant pas me faire passer pour une psychopathe qui écoute aux portes, je profite de ce temps pour observer la salle d'un œil minutieux : la pièce est en réalité tout à fait banale. On trouve une grande fenêtre à l'arrière de son bureau et des étagères contre les murs.
Inspection faite, je saisis mon téléphone afin de pouvoir m'occuper en attendant le retour de l'inspecteur.
Quoi de mieux que de faire une partie de Piano Tiles pour me distraire.
Quelques minutes plus tard, un téléphone posé sur le bureau s'allume et vibre. Il s'agit sans doute de celui de l'inspecteur Park.
C'est pas vrai, j'ai perdu.
Je décide d'ignorer ces vibrations qui cesseront tôt ou tard et entame une nouvelle partie.
Seulement, ce n'est pas le cas. Près d'une minute plus tard, le téléphone n'avait toujours pas cessé de vibrer. Et lorsqu'il s'arrête, le téléphone se met à trembler de nouveau. Je soupire d'exaspération.
Impossible de jouer sans être interrompue.
Cet individu n'avait-il pas compris que lorsque nous appelons une personne et qu'elle ne répond pas au bout de quelques minutes, cela veut sans doute dire qu'elle est occupée ?
Assez agacée mais aussi curieuse (je dois l'avouer), je décide de me pencher en avant pour voir qui serait l'heureux élu de ces sons incessants depuis déjà un certain moment.
Apercevant le nom qui s'est affiché, je sens une certaine surprise éclore en moi :
"Appel entrant de Sylvia Ross…"
Sylvia Ross ?
Plusieurs questions me viennent soudain à l'esprit : Qui est-elle ? Peut-être son amie ? Voire même la petite amie de l'inspecteur ?
Je chasse à tire-d'aile ces questions futiles, puis le téléphone arrête définitivement de trembler.
Je reprends mes esprits et reviens à la réalité lorsque l'inspecteur Park ouvre la porte et revient dans la salle.
— Excuse-moi, mon lieutenant m'avait interpellé pour une affaire, commence t-il.
— Non, ce n'est pas grave, je réponds.
Le nom qui était auparavant affiché sur son téléphone me revient en tête.
"Sylvia Ross".
Quelle idiote je suis ! Pourquoi est-ce que je pense encore à cela maintenant ? Je ne suis pas venue pour ça, mais bien pour discuter des White Black !
Mais je dois tout de même lui révéler que quelqu'un l'a appelé, et peut-être était-ce un appel d'une grande importance ?
— En fait, pendant que tu… (Cela est toujours étrange pour moi de le tutoyer) n'étais pas là, ton téléphone n'arrêtait pas de vibrer sans cesse. Cela devait sans doute être un coup de fil important.
À mes mots, il saisit directement son téléphone et le consulte.
— Merci, et ne t'en fais pas. Ce n'était sans doute pas si important, mais je dois tout de même passer un coup de fil, déclare-t-il avec une pointe d'irritation. Décidément, on ne sera sans doute jamais tranquilles aujourd'hui.
Il soupire et passe une main derrière sa nuque.
— Je suis vraiment désolé, j'étais censé être libre cet après-midi et tu dois sans arrêt patienter.
En réalité, je n'avais rien de prévu donc cela ne me contrariait pas tant que cela. Néanmoins, il est vrai que j'aurais pu passer ce temps-là en compagnie de Miyu ou à étudier.
Ou à jouer à Piano Tiles.
— Je compte sur toi pour la prochaine fois, j'espère ne pas avoir à attendre comme aujourd'hui, dis-je d'un ton assez enjoué.
L'inspecteur Park arque un sourcil. Décidément, ses yeux bleus, qui contrastent parfaitement avec sa peau pâle, m'envoutent.
— Pas de problèmes, compte sur moi, répond-t-il sur le même ton tout en esquissant un léger sourire.
Puis, il positionne son téléphone près de son oreille et se dirige en face de la fenêtre.
— Allô Noah !
Dire qu'il n'avait même activité le haut parleur… Cette Sylvia doit sacrément parler fort.
— Oui, je t'écoute Sylvia.
— Je t'ai appelé plusieurs fois tout à l'heure mais tu ne m'avais pas répondu ! s'exclame Sylvia.
L'inspecteur Park soupire d'exaspération.
— Justement, je suis pas mal occupé en ce moment. Dis-moi vite ce que tu veux.
— Ne sois pas si dur avec moi ! Avec Ayden, on voulait te proposer de boire un verre avec nous ce soir, ça te dit ?
Même si je peine à m'occuper tant bien que mal en envoyant des messages à Miyu sur mon téléphone, je me sens en quelque sorte embarrassée d'écouter sa conversation intime avec cette dénommée Sylvia.
J'avais également négligé le fait que l'inspecteur Park est un adulte, il avait sans doute besoin de temps pour lui. À la place durant son temps libre, il prend la peine de me retrouver pour discuter des White Black.
— Je vous confirmerai ma réponse en fin d'après-midi, salut.
Puis, l'inspecteur Park raccroche sans même attendre la réponse de Sylvia.
Il se retourne vers moi pour me faire face et dit :
— C'était une amie, rien de grave, dit-il avec un léger sourire.
"Une amie".
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