CHAPITRE 21
CHAPITRE 21
◻⬛◻
La porte de ma chambre s’ouvre lentement et Carter y passe sa tête. Il me regarde puis me sourit. Il s’avance vers mon lit, deux tasses à la main et vient s’asseoir près de moi.
- Je t’ai fais du thé.
- Merci.
- Tu as bien dormie ?
- Je n’ai pas vraiment dormie
- Mouais. Tu as des nouvelles de Robin ou de Spencer ?
Je secoue la tête puis souffle sur le liquide chaud de ma tasse.
- Tu veux en parler ?
- À quoi ça sert ? Secret Girl à gagner. Elle gagne toujours de toutes façons.
- Il y a bien un jour où elle se plantera.
Hier soir, une fois que nos invités soient tous partis, Carter à été génial avec moi. Il a eu une oreille attentive et m’a beaucoup conseillé. Nous avons parlés jusqu’au petit matin, jusqu’à ce que je finisse par m’endormir. Spencer et Robin sont si remontés après moi. Le premier à cause de la fausse échographie et le deuxième pour une raison que j’ignore.
Dans tous les cas, je dois aller leur parler. En tête à tête. Secret Girl à bien foutu la merde. Elle a réussi à me faire perdre les deux hommes que j’aime en une soirée. Mais ce qui me tracasse le plus, c’est la conversation que j’ai entendu entre eux dans la cuisine. Je ne comprends pas ce qu’est cette histoire de marché. Mais je sais que je suis dedans. C'est une certitude.
- Bon, tu vas faire quoi du coup ?
- J’en sais rien. Je suppose qu’il faut que j’aille parler à Spencer et Robin.
- Et si ils ne veulent pas d’écouter ?
- Alors je vais être obligé de respecter leur choix et les laisser tranquille.
- Et Secret Girl aura gagné…
Carter me regarde, attendant une quelconque réaction de ma part.
- Mais que veux tu que je fasse d’autre ? Je dis, commençant à m'enerver. Je ne peux rien faire de plus...
- Te battre ! Et être plus forte qu’elle.
- Arrêtes ! Je ne peux rien faire je te dis. Je ne sais même pas qui c’est…
Carter me regarder et ne relance pas.
- Tu sais quoi ? dit il en se levant. Tu vas aller t’habiller et on va aller se détendre.
- Oh Carter, je ne suis pas d’humeur.
- Mais je ne te laisse pas le choix. Fais moi confiance
- Où on va ?
- Ne poses pas de questions et prépare toi. Je t’attends en bas. Et on laisse nos téléphones ici.
- Pourquoi ?
- Je veux juste que tu profites de ta journée sans messages cinglants de Secret Girl.
Je souris. L'idée est tentante. Très même. Il n’aurait pas pu avoir une meilleure idée
***
- Tu vas me dire où on va ?
Ça fait presque une heure que nous avons quitté le manoir. Carter conduit mon cabriolet. Il tourne la tête vers moi et me sourit.
- Fais moi confiance je te dis…
Il m’offre un large sourire et je lui rends aussitôt.
- Carter ?
- Umh?
- Je voulais te remercier. Pour tout ce que tu as fais pour moi.
- Et pour tout ce que je ferais pour toi. Que veux tu?! C'est ça la famille !
Je souris une nouvelle fois.
- Sérieusement Carter. Merci. Si j’aurais su que le petit Einstein était…
- Parfait ?
- Rigoles pas. Je… Je suis contente que tu fasses partie de la famille. Que tu fasses partie de ma vie.
Il prend ma main et la serre légèrement. Son contact me rassure aussitôt. J’aime son contact et j’aime la complicité qui nait entre nous.
Il ralentit la voiture et tourne sur un petit chemin de terre. Je fronce aussitôt le front. Il n’a tout de même pas l’attention de me perdre dans les bois. Je suis sûre que je ne tiendrais pas cinq minutes. La nature et moi, nous sommes à des années lumières de devenir amie.
Carter continue sur le chemin lorsque nous arrivons dans une clairière. Des hommes y sont déjà et je lève un sourcil quand j’aperçois d’immenses toiles de différentes couleurs étendues sur l’herbe. Carter arrête la voiture et m’invite à descendre. Je m’exécute, toujours perplexe. Il sourit en voyant mon visage dubitatif.
- Avoues que tu as peur ? rit il
- Euh non. Je suis juste surprise.
- Tu as déjà fais du parapente ?
- Pas du tout. Et toi ?
- J’essaie d’en faire deux à trois fois par mois.
- Tu aimes les sensations fortes ?
- Tu as tout compris.
Nous nous arrêtons près d’un moniteur de parapente que Carter me présente.
- C’est votre premier saut ? Me demande t il.
- Oui. Mais…
- OK. Je vais vous équiper. Vous sauterez en tandem avec Carter.
Il prend une combinaison d’une caisse de son pick-up et me la tend. Je l’enfile au dessus de mon jeans et Carter m’aide à la fermer. Il dépose un casque sur ma tête. Il paraît très concentré.
- Je suis sûre que tu emmènes un tas de filles ici.
Il lève la tête alors qu’il ferme le clip de mon casque.
- Et bien détrompes toi ! Je n’ai jamais emmené personne ici.
- Oh ! Pourquoi moi alors ?
- Car je crois que tu as besoin d’un moment d’évasion avant d’aller te confronter à ton ex et à ton petit ami. Bon, tu es prête. On y va ?
J’opine de la tête et patiente le temps qu il s’équipe à son tour. Il me fait des recommandations alors que l’on nous attache. Je sens la peur monter en moi. Une affreuse boule de stress dans l'estomac. Je ne suis pas très rassurée et je sens que je suis à deux doigts de rendre mon maigre petit déjeuner quand le moniteur nous annonce que tout est prêt.
- Euh Carter… Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Je ferais mieux de descendre et te...
- Trop tard! rit il.
Carter me pousse légèrement du haut de la colline et se met à courir. C’est trop tard. Je n’ai pas d'autre choix que de courir avec lui. Je ferme les yeux et quand je sens l’engouffrement du vent dans la toile, qui nous propulse légèrement en arrière, j’ouvre les yeux.
- Oh mon Dieu! Je lâche, affolée.
Nous planons littéralement au dessus du sol. Je n’ai jamais eu le vertige mais quand je prends conscience que mon corps est maintenu par de simples sangles, la peur du vide me saisit aussitôt. Je laisse un hoquet de surprise sortir de ma bouche. J’entends Carter rire et je lève aussitôt la tête. Il paraît être dans son élément.
- Savoures juste l’instant, Em’ !
Il rit une nouvelle fois puis pilote le parapente comme un pro. Je fixe l’horizon. Je dois juste faire abstraction du vide. Le paysage est magique. La ville est magnifique. C'est spectaculaire. Et je savoure cette expérience. Je ne cesse de sourire. Carter à raison. Je savoure le moment et j’adore ça. Je suis libre. Et loin. Loin de tous mes problèmes.
***
Carter m'aide à défaire mon casque et me sourit.
- Alors ?
- Alors c’était génial ! J’ai adoré. Bon, au début, j’ai eu peur, j’avoues.
- Moi aussi, j’ai eu peur la première fois.
- Et qui t’as poussé à le faire ?
- Ma belle mère..
Je décèle une petite pointe de tristesse dans sa voix.
- Parles moi d’elle, je dis
- Non
- Carter, je le réprimande
- Bon, ok. Ma belle-mère, Samantha m'a élevé. Elle a été mariée à mon père pendant douze ans. Mais elle s'est barrée il y a trois ans, avec le chauffeur. C'est une salope
- Elle reste tout de même ta belle-mère et celle qui t'a elevé.
Il secoue la tête et retire rapidement son casque et sa combinaison. Il paraît énervé.
- Carter, excuses moi. Je n’aurais pas dû. Ça ne me regarde pas et…
- Je n’ai pas envie d’en parler. Elle est morte à mes yeux.
- OK.
Je lui souris timidement et il m’imite aussitôt.
- Sinon, comment on fait pour récupérer la voiture ? Je demande.
***
Lorsque nous arrivons au manoir, ma mère et Harry sont dans le grand salon. Ils prennent leur thé. Ils paraissent surpris de notre soudaine amitié. C’est vrai que tout à changé en trois jours. J’embrasse ma mère et Carter fait de même et embrasse également son père.
- Comment s’est passé votre séjour ? je demande.
- Très bien. Malheureusement, nous allons devoir repartir demain pour la semaine. Depuis que ton père a déménagé à Paris, l’entreprise est livrée à elle-même et ton père a encore eu la mauvaise idée de confier l’entreprise à un incompétent.
- Tu connais Papa. Il n’a jamais su faire les bons choix
Ma mère laisse échapper un rire.
- Oh oui, je le connais. Bien trop pour avoir perdu dix années à ses côtés.
Je souris timidement. Je n’aime pas trop quand elle parle en mal de mon père mais je la comprends. Elle en a bavé avec mon père.
- Alors ? Où étiez vous ? demande Harry.
- Nous étions…
- A la plage, me coupe Carter.
- Oh ! À la plage ! fait ma mère, pas dupe du mensonge de Carter.
- Bah oui..
- Très bien. Au faites ma chérie, tu avais oublié ton téléphone. Il a sonné plusieurs fois.
- Oh !
- Il est sur le plan de travail de la cuisine.
Je la remercie puis file jusque la cuisine ou mon téléphone trône sur l’îlot central. Je le déverrouille. Huit appels en absence et tout autant de SMS. Je ne sais pas si j’aurais dû écouter Carter. Je commence par ouvrir mes messages. Principalement tous de Spencer qui me supplie de le rappeler. Je suis déçue quand je vois que Robin ne m’a pas contacter. J’ouvre le dernier message. Une photo de Carter, m’aidant à retirer ma combinaison s’affiche.
[ De : Inconnu
Exit Robin ! Bienvenu Carter ! La vie amoureuse de notre princesse chérie est remplie de rebondissements ! Mais comment vas le prendre notre charmant voyou d’Almonte ? ]
Je verrouille mon téléphone et le repose sur le plan de travail. Je hais Secret Girl. Elle fait tout pour me mener la vie dure.
- Tu as reçu le message de Secret Girl ?
Je me retourne et voit Carter s’approcher, son téléphone à la main.
- Robin m’a appelé, genre, une trentaine de fois. Additionnés aux nombreux SMS et appels de Spencer, me lâche t-il
- Bah tu as de la chance. Robin n’a même pas essayer de me contacter.
- Il est juste énervé. Je crois que tu devrais lui laisser du temps.
***
Je sors de ma voiture et traverse le parking du lycée. A l’autre bout du parking, Carter sort à son tour de sa voiture. Il me sourit timidement. Je l’imite aussitôt jusqu’à ce que j’aperçoive Spencer et Robin arriver d’un pas décidé vers Carter. Le sourire de mon demi frère s’efface aussitôt quand il voit les mines refrognées de ses amis. Ils paraissent tous les trois tendus et quand je vois Robin attraper Carter par le col de sa chemise, sans réfléchir, je me précipite vers eux.
- Arrêtez ! j’hurle
Le visage de Carter devient de plus en plus tendu alors qu’il lui crache des paroles. Spencer est tout autant furieux que les deux autres. Plusieurs camarades se joignent à moi et les téléphones portables sont déjà en mode vidéo. Je m’arrête près de Robin, prêt à frapper Carter.
- Mais qu’es ce que vous faites ? J’hurle. Vous êtes sensés être amis et…
- Ça, c’est toi qui le veux, lâche Carter. Je n’ai jamais été ami avec ce plouc des bas quartiers.
Robin paraît encore plus en colère et j’attrape sa main. Il tourne la tête vers moi et m’assassine du regard. Je ne sais pas ce qu’il a contre moi mais j’ai la ferme intention de le faire parler.
- OK. Vous allez vous calmer. Tous les trois. Carter, va à ton entraînement, c’est mieux comme ça, j’ordonne. Robin, tu m’attends ici. Je dois discuter avec Spencer. Et vous tous, rangez moi vos putains de portables. On en a déjà assez des conneries de Secret Girl pour que vous en rajoutiez.
Je les menace tous du regard et la foule se dissipe. Ils s’éloignent tous, par groupe et Nathan Moore attire Carter loin du parking. Je regarde Robin, qui paraît écœuré.
- Tu m’attends ? Il faut qu’on parle.
- Je ne crois pas, non, crâche t-il, dédaigneux.
Il ajuste la bretelle de son sac à dos et passe devant moi en me glaçant du regard. Je le laisse s’éloigner. J’aurais tout le temps de discuter avec lui tout à l’heure. Ma priorité est de taire les rumeurs de l’inconnu. Je le regarde s’éloigner puis pose mon regard sur Spencer.
- On va mettre les points sur les i tout de suite. Je n’ai jamais été enceinte de toi.
- Mais…
- L’échographie est fausse. Spencer, tu crois franchement que je ne t’aurais pas dit que j’étais enceinte si ça aurait été le cas ? Et tu crois franchement que je suis suffisamment conne pour tomber enceinte à seize ans ?
Spencer me juge du regard. Il semble réfléchir. Ce con réfléchit !?
- Non.
- Je te promets que je te dis la vérité. Secret Girl adore me gâcher la vie et je dois avouer que sur ce coup là, elle a été forte.
Spencer baisse là tête et fixe ses pieds.
- Je suis désolé. J’aurais du te croire.
- C’est pas grave. Secret Girl sait jouer avec nos nerfs. J’espère que tu as conscience de ce qu’elle est capable de faire.
Il hoche la tête comme un enfant qui avoue sa bêtise.
- Allez, on va en cours. Ça ne va pas tarder à sonner.
Il acquiesce puis nous partons en direction du bâtiment.
- Comment vas Robin ? j’ose lui demander.
- J’en sais rien. Il n’a pas lâché un mot depuis deux jours. Je te jure qu’il commence sérieusement à me fatiguer.
- Je vois. Et toi, ça va ?
- Ouais, Nikel. J ai hâte de retrouver ma petite vie, je ne te le caches pas. Mais Carol est adorable. Et je m’entends plutôt bien avec Drew et Sara.
- Et Robin ?
Il laisse échapper un rire..
- Tu essaies de savoir si on fait copains – copains ?! Bon, j’avoues, il est cool. Je n’aurais jamais pensé m’entendre avec lui. Tu avais raison..
- J’ai toujours raison.
- Mais bien sûr
Il dépose un baiser sur ma joue tandis que nos camarades entrent dans la salle d’anglais renforcé. Carter me fait un petit signe de tête sous le regard enragé de Robin.
J’entre dans la salle en dernier et m’installe devant la table de Robin. Il paraît agacé mais je suis bien décidé à le faire parler. La prof nous distribue des photocopies du cours et je profite de passer le tas de feuille à Robin pour engager la conversation.
- Salut, je fais en lui tendant le tas de copie.
Il me toise du regard, prend sa feuille et se retourne vers Penny Williams. Il se retourne de nouveau puis soupire d’agacement.
- Tu peux m’expliquer c’est quoi le problème ?
Il ne répond pas mais continue à me fixer. A moins qu’il soit devenu sourd en quarante huit heures, il ne veut pas me répondre.
- Pourquoi tu es parti samedi soir ?
- Je ne veux pas te parler.
- Robin…
- C’est bon Emma. Je m’évince
Il s'evince?
- Et pourquoi ?
- J’avais raison. Ta relation avec Spencer n’est pas finie et maintenant que vous semblez avoir conçu le fruit de votre amour, je refuses de…
- Eh, je t’arrête tout de suite. Je n'i jamais été enceinte de Spencer. Tout ça, c’est les conneries de Secret Girl pour se venger.
- Mais te venger de quoi ?
- J’en sais rien. C’est bien ça le problème. Je t’ai dit que je ne savais pas qui c’était. Mais je sais qu’elle est forte pour avoir réussi à tous nous embrouiller l’esprit.
La main de la prof s’abat sur ma table et je sursaute aussitôt. Je me retourne et la prof me toise du regard avant de reprendre son cours. Je la laisse errer entre les rangées de tables un instant puis me tourne une nouvelle fois vers Robin.
- Tu restes de marbre face à ses accusations. Tu m’as dit de ne pas y prêter attention, mais tu vois ou elle nous mène. Tu veux même plus me parler.
- Elle m’a ouvert les yeux.
- C’est à dire ?
- Sans elle, je n’aurais pas pris conscience que Spencer et toi êtes toujours amoureux.
- Mais arrêtes. Spence et moi, c’est comme Mia et toi. On sera toujours lié. Il a été mon premier amour comme Mia l’a été pour toi.
Il soupire, agacé.
- Ouais mais Mia n’est pas derrière mon cul à essayer de me récupérer.
- Spencer ne comprend pas. Moi, je ne veux pas retourner avec ou quoi que ce soit. Je suis avec toi, et je suis bien.
- On est pas du même monde je te rappelles.
- Arrêtes de te mettre des barrières. Je t’ai déjà dit que je me foutais d’où tu venais. Je veux juste être avec toi et...
- Mademoiselle Von Der Roth ! J’entends.
Je me retourne et la prof me toise sévèrement.
- Peu importe ce que vous avez à dire à Monsieur Turner, je suis sûre que ça peut attendre jusque la fin du cours.
- Excusez moi, mademoiselle
- Si je vous reprends à discuter, vous quitterez mon cours.
J’opine même si je me fous de me faire virer de son cours. Je fais mine de prendre mon stylo et mon bloc note.
- Il faut qu’on termine cette discussion, je souffle en me retournant une dernière fois.
***
A la fin du cours, je me dépêche de ranger mes affaires, bien décidé à avoir une conversation avec Robin.
Il se faufile rapidement entre nos camarades et je comprends qu’il m évite. Qu’es ce qu’il est chiant, parfois! Spencer pose son bras sur mon épaule et je la dégages, énervée.
- Arrêtes Spencer. Ça n’aide pas quand tu fais ça !
- Oh ! Mademoiselle est de mauvais poil on dirait.
- Oui, je suis de mauvais poil. Je suis entouré par des gamins et je vais finir par ne plus vous parler.
Spencer m’arrête en attrapant mon bras. Il me regarde déçu puis lève les yeux au ciel.
- Il est dans la salle de musique
Je le remercie puis file jusque la tanière où se cache mon petit ami.
Quand j’entre dans la salle, il est assis sur l’un des fauteuils, un casque sur les oreilles. Je m’approche lentement et lui retire le casque gentiment. Je m’assois face à lui et plonge mon regard dans le sien.
- Robin, je…
- C’est bon Emma. Je lâche l’affaire
Je le regarde, saisissant chaque mot de sa foutue phrase.
- Je suis jaloux Emma.
- Tu es jaloux ?
- Y a de quoi ? Qu’es ce que je suis face à Spencer Evans ? Alors comment je finirais face à Carter Wittmore ?
Alors Carter est le problème ? Il n'a aucun soucis à se faire...
- Il n y a rien avec Carter. C'est mon frère et…
- C’est ton frère par alliance. Il n y a aucun lien de sang. Il y a trop de mecs qui gravitent autour de toi et je ne veux pas être celui qui souffrira. Car je sais qu'à la fin de cette histoire, c’est moi qui souffrira.
- Écoutes Robin. Je suis désolée. Je ne veux pas que tu penses ça. Et je ne veux pas que tu souffres. Je… Je suis différente avec toi. Je suis moi. On a déjà eu cette conversation, je le sais. Mais je ne sais pas comment te prouver que c’est avec toi que je veux être.
- Tu n’as rien à me prouver. C’est moi qui manque de confiance. J’ai peur de m’investir dans cette histoire car j’ai peur de revivre la même chose qu’avec Mia.
- Alors aie confiance en moi.
Il lève la tête vers moi et je lui souris. Il prend alors mes mains et j’approche mes lèvres des siennes. Il détourne alors son visage du mien.
- Non, Emma. Notre histoire est beaucoup trop compliquée. Nous devrions resté amis. C’est beaucoup mieux ainsi.
◼⬜◼
[ De : Secret Girl
Si il y en a bien une qui sait se mettre dans les situations compliquées, c’est bien cette chienne d’Emma Von Der Roth.
A croire que jongler avec deux mecs n’est pas assez compliqué. Il faut qu’elle ajoute Carter à sa débâcle amoureuse. Je vous avais dis que le petit Einstein était loin d’avoir oublié Emma.
Et Spencer, en bon toutou, il lui pardonne. Sérieusement Spence, t’en as pas marre de faire dominer par cette garce ?!
Et toi, Robin ! Je dois dire que je suis fière de toi. Je t'applaudis même. Tu as enfin compris que tu n’avais rien à faire dans ce monde. Mais tu as surtout compris qu’Emma se foutait bien de ta charmante petite gueule. Pour un bad boy, on peut dire que tu n’es pas si bad que ça. ]
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