Chapitre 18

Cela faisait maintenant deux semaines que Maxence et Antoine étaient en couple. Tout se passait bien pour eux. Ils étaient heureux et pouvaient passer du temps dans les bras l'un de l'autre à l'appartement. Marion trouvait qu'elle tenait la chandelle par moment mais elle trouvait le couple de son frère : mignon. Ils allaient très bien ensemble et se complétaient à la perfection. C'était comme s'ils étaient ensemble depuis des années.

On était lundi ce qui voulait dire que le brun faisait le service du midi et du soir. Il devait se rendre au bar-restaurant pour dix heures trente. Il avait le temps puisqu'il était seulement huit heures. Antoine était déjà parti au travail. Maxence était donc seul à l'appartement puisque sa sœur était, également, déjà partie. Le brun souffla en pensant qu'il devait faire les deux services. Sa journée risquait d'être très longue.

Quand il était dix heures dix, il décida de partir pour son lieu de travail. Il avait dix minutes de marche donc il lui restait dix minutes pour se changer dans les vestiaires. En temps normal, le lundi, il n'y avait pas énormément de monde. Le plus c'était le vendredi et le samedi. Mais ça arrivait parfois que la salle soit complète. Il fut vite arrivé sur place et salua ses amis avant d'aller dans les vestiaires. Il n'était pas très motivé aujourd'hui. De plus, il avait vu Antoine que cinq minutes ce matin. Ce qui le frustra au plus haut point. Il retourna près de ses amis et collègues.


– Ouh la tu n'es pas motivé aujourd'hui. Se moqua Lily.

– Hum...

– Tu t'es engueulé avec Anto ? Demanda Paul.

– Non pas du tout. C'est juste que je l'ai vu que cinq minutes ce matin et je risque de pas trop le voir ce soir. Et je suis fatigué.

– Ça va passer vite. Déclara le patron.


Le brun n'était pas convaincu par les dires de son ami mais il ne dit rien. Il savait que sa journée allait être longue, très longue même. Maxence souffla un bon coup et commença son travail. Il fallait quand même qu'il soit accueillant et serviable pour donner envie aux clients de revenir ou de recommander l'établissement.

Le temps passa et le service du midi était long. Il n'était que treize heures et la salle était toujours remplie. Dès que des clients partaient, la table fut prise directement. C'était rare pour un lundi et Maxence n'en pouvait déjà plus. Il espérait que le service du soir soit plus calme. Il eut un énorme sourire quand il aperçut Antoine. Ce dernier venait en coup de vent pour rendre une petite visite à son petit-ami. Il y avait moins de monde dans la salle donc Maxence pouvait souffler un peu. Il se dirigea vers l'entrée où se trouvait son blond. Il le prit par la taille et posa délicatement ses lèvres sur celle de son vis-à-vis. Ils se séparèrent assez rapidement car même s'ils assumaient, ils n'aimaient pas non plus s'afficher comme cela devant les gens.


– Ça se passe bien ? Demanda Antoine.

– Crevant. Je ne sais pas comment je vais faire pour tenir ce soir.

– Je t'attendrai. Je vais te préparer un bon petit plat et je resterai avec toi pour que tu manges en bonne compagnie.

– Tu n'es pas obligé.

– Je sais mais ça me fait plaisir et on n'aura pas trop l'occasion de se voir aujourd'hui. Alors, il faut bien trouver un moyen pour passer un peu de temps ensemble. Expliqua le plus jeune.

– C'est vrai. Je vais devoir y retourner.

– Moi aussi. À ce soir.

– À ce soir. Répliqua Maxence.


Antoine embrassa chastement son brun et partit. Le plus vieux allait reprendre son service quand Lily se dirigea vers lui.


– Maxi prend la table six.

– Oh non pas lui. Il est trop chiant et pas aimable en plus. Râla le brun.

– S'il te plait. Je te revaudrai ça. Le supplia la blonde.

– C'est bien parce que je t'adore.

– Merci Maxi !!


Le brun leva les yeux au ciel avant que la blonde ne lui embrasse la joue. Il partit en direction de la fameuse table six. Il sourit au client avant de lui demander s'il avait choisi sa commande. L'homme le regarda mal avant d'interpeller Paul qui passait par là.


– Oui monsieur ? Répliqua le patron.

– Je voudrais un autre serveur.

– Je suis désolé mais ma serveuse est occupée.

– Et vous ? Vous ne pouvez pas me servir. Insista l'homme.

– Monsieur, Maxence est un très bon serveur. Je ne vois pas où est le problème.

– Il y a un très gros problème.

– Et lequel ?

– Je ne veux pas me faire servir par une sale tapette ! S'écria l'homme.

– Je...

– Non, Paul. Laisse. Le coupa Maxence.

– Maxence, c'est irrespectueux ce qu'il vient de dire.

– On est dans un pays libre alors j'ai le droit de choisir mon serveur. Je ne veux pas une pédale.

– Je ne vous permets pas de dire cela. Intervint un autre homme que Maxence avait servi.

– Et pourquoi cela ? Demanda l'autre client.

– Je ne tolère pas qu'on insulte gratuitement mon gendre. Vous l'avez vu avec un blond et ce blond n'est autre que mon fils. Vous critiquez ce jeune homme alors vous critiquez mon fils et ma famille par la même occasion.

– Jean, c'est bon, je gère. Intervint Paul. Maxi va t'assoir au bar.


Maxence ne se fit pas prier et alla s'assoir au bar. Le brun n'en revenait pas qu'il avait servi le père d'Antoine et qu'il avait pris sa défense alors qu'ils ne se connaissaient pas. Le brun était nerveux d'un coup. Et s'il ne plaisait pas au père de son blond ? Mais s'il avait fait une mauvaise impression à son père, pourquoi il aurait pris sa défense ? Maxence souffla et Jean, le père de son petit-ami, arriva vers lui. Le brun se sentit stresser de plus en plus. Qu'allait-il se passer ?


– Ça va ? Demanda Jean.

– Oui, j'ai eu pire comme insulte. Et puis il y aura toujours des gens comme lui, malheureusement.

– Malheureusement, effectivement. Au fait, je m'appelle Jean.

– Et moi...

– Maxence, je sais. Le coupa le père d'Antoine avec le sourire.

– Logique.

– Je suis désolé de te rencontrer dans de telles circonstances. Au début je suis venu juste pour voir à quoi tu ressemblais mais entendre ce gars te critiquer ne m'a pas vraiment plus. Expliqua Jean.

– J'aurais préféré que ça se passe autrement pour une première rencontre mais c'est comme ça. Merci d'avoir pris ma défense.

– C'est normal. Je vais te laisser travailler. On fera plus ample connaissance une autre fois.

– Avec plaisir.


Jean donna une petite tape sur l'épaule du brun et partit. Ça aurait pu être pire comme première rencontre. Jean avait l'air gentil et d'accepter le brun. Lily arriva près de lui et le taquina.


– Alors on a rencontré beau-papa ?

– La ferme. Rit Maxence.

– Il ressemble à Antoine tu ne trouves pas ?

– Ouais juste qu'il est brun et Antoine, blond. Si Anto devient comme lui en vieillissant, je vais devenir fou. Antoine sera encore plus beau.

– Mais dites-moi, on ne serait pas en train de grave tomber amoureux par ici ?

– Peut-être. Murmura le serveur.


Maxence ne savait pas s'il était en train de tomber amoureux mais il avait des doutes. Le brun reprit son service et il fut tranquille seulement vers dix-sept heures. Il mangea un petit truc car il avait faim et attendit le service du soir avec ses amis.


– Je crois qu'on a perdu un client. Intervint Paul.

– Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre de ce type ? Demanda Lily. Il a insulté Maxence et Antoine par la même occasion. C'est un con ce type.

– Je sais ça mais il prenait toujours les plats chers.

– On s'en bat de l'argent là ! Commença à s'énerver la blonde.

– Désolé. Je suis con parfois. S'excusa le patron.

– C'est quand que vous arrêterez de faire semblant ? Questionna Maxence.

– Comment ça ? Interrogea Paul en fronçant les sourcils.

– Je vous ai grillé depuis deux jours les gars. Ne faites pas comme s'il n'y avait rien entre vous.

– Bon tu as gagné. Céda rapidement la blonde. Paul et moi, on sort ensemble depuis vendredi.

– Ça ne m'étonne même pas. J'ai souvent vu vos petits regards et vos sourires. Franchement niveau discrétion on repassera.

– On ne cherchait pas à être discrets. Ajouta Lily.

– Si tu le dis.

– Alors, ça fait quoi de rencontrer beau-papa ? Rit Paul.

– Bizarre car les circonstances étaient étranges mais il a l'air sympa et je pense qu'il ne me déteste pas.

– Tu sais qu'il va revenir ce soir avec Mathilde ? Poursuivit le patron.

– Mathilde ? Questionna Maxence en fronçant les sourcils.

– La mère de ton gars ! Non mais sérieux vous n'avez pas parlé de vos familles ? S'exclama son ami.

– Si mais juste une fois. Et puis, il connait la mienne depuis quelques années.

– Bref ! Tu peux être sûr que ce soir, tu rencontres belle-maman. Se moqua le gérant.

– Elle est comment ?

– Super sympa. Intervint la blonde. Tu vas l'adorer.

– Ça me rassure alors.


Le brun n'était pas prêt pour rencontrer les parents de son petit-ami mais il ne pouvait pas y échapper. Il trouvait cela trop tôt, après tout, ça faisait que deux semaines qu'ils étaient en couple. Il avait quand même présenté Antoine comme son petit-ami à ses parents alors qu'ils s'étaient mis en couple peu de temps avant. Alors, Maxence pouvait bien rencontrer ses parents au bout de deux semaines.

Quand il fut l'heure de reprendre le travail, Maxence souffla. Il était vraiment fatigué. Il avait mal dormi cette nuit et sa journée l'épuisait beaucoup. Il n'avait qu'une hâte : voir son petit-ami et le prendre dans ses bras. Il y avait énormément de monde pour un lundi soir. Maxence se demandait bien pourquoi. Ce n'était pas habituel mais il ne devait pas y penser pour le moment. Il avait son travail à faire. Au fil du temps, le brun trainait des pieds. Il avançait sans pour autant savoir ce qu'il faisait. Jean était là depuis quelques minutes avec une femme, surement Mathilde. C'était lui qui les servait. Il était près de leur table quand Lily interpella son ami.


– Qu'est-ce qu'il se passe Maxi ? Pourquoi tu es autant crevé ? Demanda-t-elle. Il faut dormir la nuit.

– Tu crois que je fais quoi la nuit ? C'est à cause de Marion.

– C'est toujours la faute des autres. Se moqua son amie.

– Elle a été malade toute la nuit et ça m'a réveillé alors je suis resté avec elle jusqu'à ce qu'elle s'endorme et il était cinq heures du matin.

– Ah ouais je comprends. Elle a quoi ?

– Aucune idée. Je ne sais pas si elle allait bien ce matin comme elle est partie avant moi. Répliqua Maxence.

– Tu ne pouvais pas envoyer Antoine ? Il ne fait pas le service du soir.

– C'est ma sœur Lily. Je n'allais pas le réveiller et lui dire d'y aller. Ça ne se fait pas même si toi, tu es capable de faire cela.

– C'est vrai. Mais il ne s'est pas réveillé quand tu t'es levé ? Questionna-t-elle.

– Il a le sommeil très lourd. Je suis sûr que tu peux jouer de la batterie juste à côté de lui, il ne se réveillera pas. Je me demande comment il fait pour entendre son réveil. Répondit Maxence.

– Je vois. Rit la blonde.


Les parents du blond rirent également car ils reconnaissaient bien leur fils dans les dires du brun. Maxence parla un peu avec Mathilde avant de reprendre le travail. Il n'avait pas le temps pour trop bavarder. Quand il ne resta plus que deux couples dans le restaurant, Paul s'approcha de son ami.


– Vas-y, tu peux partir. Il est minuit et demi. Tu es crevé alors pars.

– Il me reste deux tables.

– Pars. Insista Paul.

– Bon d'accord. Capitula le brun en soufflant.


Il partit en direction des vestiaires pour enlever son tablier et prendre ses affaires. Il revint dans la salle et vit les parents du blond se lever.


– Tu rentres à pied ? Demanda Paul.

– Bah oui comme d'habitude.

– Ce n'est pas prudent. Il est plus de minuit et demi. Prends une voiture quand tu fais le service du soir. C'est plus rassurant. Répliqua le patron.


Maxence souffla et Jean se proposa pour le ramener. Le brun ne voulait pas mais capitula. Jean avait eu un argument convaincant : plus vite il rentrait, plus vite il verrait le blond. Il allait bientôt retrouver son copain et cela le fit sourire.


Hey ! Voici le chapitre dix-huit de mon histoire ^^ J'espère que ça vous a plu et n'hésitez pas à voter et commenter ^^

Que pensez-vous du chapitre ?

Maxence qui rencontre le père d'Antoine ?

Jean qui prend sa défense ?

Lily et Paul en couple ?

Maxence qui tombe amoureux ? 

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