On était vendredi et cela faisait deux jours que les deux jeunes hommes étaient en couple. Ils vivaient le parfait amour même si Maxence n'avait pas encore totalement fait son deuil. Le couple était dans la cuisine. Le brun était assis sur l'ilot central tandis que le blond était entre ses jambes. Les mains de Maxence se trouvaient sur la nuque de son vis-à-vis alors que celles d'Antoine se trouvaient sur les hanches du plus âgé. Leurs corps étaient proches et une chaleur enivrante se dégageait. Ils se sentaient tellement bien et s'en fichaient si Marion entrait dans la cuisine au même moment. Ils ne cherchaient pas vraiment à se cacher mais évitaient, quand même, les démonstrations d'affection devant la sœur de l'ainé. Antoine approcha son visage de son petit-ami et l'embrassa avec tendresse. Maxence répondit avec joie au baiser. Ils ne voulaient plus se quitter. Le brun attendait que sa sœur dorme pour rejoindre son blond dans sa chambre le soir. Marion avait le sommeil lourd alors il ne craignait pas de la réveiller. Le baiser prit fin mais les deux hommes ne se détachèrent pas. Antoine posa son front contre celui du brun.

– Il faut que j'y aille sinon je vais être en retard. Murmura le blond.

– Je sais mais je n'ai pas envie que tu partes. En plus, je fais le service du soir. Je vais rentrer tard.

– Je t'attendrai.

– Tu es fatigué alors ne m'attends pas.

– Tu sais très bien que je ne vais pas t'écouter. Rit le plus jeune.

– Tu n'es pas possible.

– Je sais. Bon, j'y vais. À ce soir.

– À ce soir.

Antoine de décolla légèrement pour pouvoir embrasser son compagnon et partit avec un énorme sourire. Maxence se mordit la lèvre inférieure en regardant son homme partir. Ce que les deux jeunes hommes n'avaient pas vu, c'était que Marion n'était pas loin et avait tout vu de la scène. Le brun sentit une présence et tourna la tête vers sa sœur qui avait les sourcils froncés. Il descendit de l'ilot pour se préparer son petit-déjeuner. Marion s'approcha.

– À quoi tu joues ? Demanda-t-elle sur un ton froid.

– Je ne joue pas.

– Mais oui bien sûr ! C'est dégueulasse ce que tu fais ! Commença-t-elle à s'énerver.

– Qu'est-ce que tu me reproches ?

– De profiter d'Antoine.

– Quoi ?! S'écria le brun.

– Je ne sais pas ce que tu cherches mais arrêtes tout de suite. Si tu voulais tester ça faisait quoi de se taper un mec, tu aurais pu choisir quelqu'un d'autre ! Antoine est amoureux de toi et toi, tu profites de lui !! C'est vraiment dégueulasse ! Tu t'es bien amusé à coucher avec lui ?! S'énerva Marion.

– Mais n'importe quoi ! Je n'ai pas couché avec lui ! Oui, je coucherai un jour avec lui mais pas maintenant.

– Quoi ?! Tu prévois de coucher avec lui malgré ce que je viens de te dire ?!

– C'est normal de coucher ensemble quand on est en couple ! Balança le plus âgé.

Marion fit une pause le temps d'assimiler ce que venait de dire son frère. Elle ouvrit grand les yeux ainsi que la bouche quand elle comprit.

– Tu es en couple avec Antoine ? Tu es gay ? Bi ? Pans ?

– Oui et je suis gay. Avoua Maxence.

– Mais comment ? Enfin je...

– Je vais t'expliquer quelque chose.

– Je t'écoute.

– Pour faire simple, si je suis parti il y a cinq ans c'était pour me trouver. Savoir qui j'étais. J'avais des doutes sur mon orientation sexuelle mais j'étais tellement embrouillé que j'ai décidé de partir. C'est à Los Angeles que j'ai compris. J'ai rencontré Ethan et avec lui, j'ai pris conscience que j'étais gay. Il était plus vieux de quatre ans. Et on a fini par sortir ensemble.

– Je comprends mieux. Et tu es revenu car vous vous êtes quittés ?

– Non... Je... Il s'est fait renverser par une voiture il y a sept mois et il... Il est mort en salle d'opération. Avoua le frère avec la gorge nouée.

– Oh mon dieu. Je suis désolée. Et ça va ?

– Je vais beaucoup mieux même si je n'ai pas totalement fait mon deuil. Mais Antoine m'aide énormément depuis mon arrivée. C'était le premier à le savoir.

– Heureusement qu'il est là. Qui est au courant ?

– Pour Ethan ou pour Antoine et moi ?

– Les deux.

– Pour Ethan il y a Paul, Lily, Mathias et toi et pour notre couple, tous ces gens sauf Mathias.

– D'accord. Parle-moi d'Ethan.

Maxence prit le temps de parler de son ex petit-ami à sa sœur. Et par pur miracle, il ne pleura pas. Il était ému, certes, mais ne pleura pas. Ils parlèrent aussi du week-end à Los Angeles et de sa relation avec Antoine.

– Je pense que tu ne pleures pas car Antoine te rend vraiment heureux. Il a un grand impact sur toi et c'est génial que tu te sentes bien. J'aurais voulu être là pour te soutenir mais le plus important c'est que tu avais Antoine à ton arrivée. Intervint Marion.

– Je n'avais pas la force de t'en parler. Mais oui, heureusement qu'Antoine était là. Enfin, il est encore là pour m'aider.

– Vous formez un très beau couple.

– Merci. Sourit le plus âgé.

La sœur prit le frère dans ses bras et ils mangèrent ensemble dans la joie et la bonne humeur. Maxence était soulagé d'avoir parlé avec sa petite-sœur. Il devait, maintenant, parler à ses parents mais il avait encore un peu de temps. Quand il eut fini de manger, il alla se préparer pour le travail. Une grosse journée l'attendait. En plus, quand il faisait le service du soir, il ne pouvait pas rentrer chez lui. Il mangeait tous les jours avec Paul et Lily vers quatorze heures trente quand il ne servait plus de plats du jour. Même si, en général, il arrêtait son travail pour dix-sept heures, il n'avait pas le temps de rentrer chez lui et de repartir puisqu'il devait être au bar-restaurant à dix-huit heures. Maxence n'aimait pas trop ces journées car il ne pouvait pas trop voir Antoine. Quand il était avec Ethan, ça ne le dérangeait pas puisque ce dernier travaillait tard également mais là, ce n'était pas pareil. Et il ne pouvait pas demander à Paul de faire que les services du midi.

Une fois à son travail, il salua ses collègues et partit se changer et poser ses affaires dans son casier. Il revint près de Lily et Paul. Ce matin, il n'y avait pas grand monde. Cela permettait à Maxence d'être moins fatigué pour le soir. En général, il y avait beaucoup plus de monde le soir. Ils étaient, le plus souvent, complets. Ce qui fait que le brun rentrait chez lui entre vingt-trois heures trente et minuit. Ils refusaient de servir après vingt-deux heures car sinon, ça faisait tard.

– Tu vas voir ton blond aujourd'hui ? Demanda Lily.

– Je l'ai vu ce matin et il veut m'attendre ce soir.

– C'est mignon.

– Oui mais il doit se lever à sept heures demain et si je rentre tard, il va se coucher tard et être fatigué. Expliqua Maxence.

– Je sais mais même si tu lui dis tout ça, il voudra t'attendre.

– Je le sais bien.

Antoine était assez têtu par moments. Surtout quand ça concernait son brun. D'habitude, Antoine ne travaillait pas le samedi mais là, il devait remplacer une de ses collègues de huit heures à onze heures. Ce qui le frustra car il ne pouvait pas profiter de Maxence.

Ce fût une journée épuisante pour Maxence. Il n'en pouvait plus et était bien content de travailler que le lendemain matin. Enfin, il allait surement rentrer vers seize heures mais au moins, il ne faisait pas le service du soir. Et Paul lui avait dit qu'il quitterait à seize heures, au plus tard, puisqu'il venait seulement de quitter le travail. Il était vingt-trois heures trente. Le brun marcha jusqu'à l'appartement et entra en faisant pas trop de bruit pour ne pas réveiller Marion. Il vit Antoine dans le salon en train de regarder une émission sur les châteaux. Quand le blond sentit la présence du brun, il ferma la télé et se leva pour rejoindre son brun dans la cuisine. Ils se sourirent et Antoine s'approcha de Maxence. Il passa ses mains sur la nuque du plus âgé tandis que celles de Maxence se trouvaient sur les hanches du blond. Le bouclé posa délicatement ses lèvres sur celles de son vis-à-vis. Maxence savoura le baiser tendre. Ça lui avait manqué et il se sentit directement mieux. Ils se séparèrent à cause du manque de souffle mais laissèrent leurs mains où elles étaient.

– Ça a été ? Demanda Antoine.

– Oui mais je suis fatigué et j'ai faim.

– Je veux bien te croire. Il y a du gratin dans le frigo. Je t'ai gardé une part.

– Tu es le meilleur. Répondit Maxence avec le sourire.

Le brun embrassa son petit-ami avant de le lâcher et de se diriger vers le frigo. Il prit le restant de gratin et le fit chauffer au micro-ondes. Il prit une assiette ainsi que des couverts et un verre en attendant que ça chauffe. Il posa le tout sur l'ilot et attendit avec Antoine dans ses bras. Ce dernier venait de se blottir contre le brun. Maxence lui embrassa le crâne et son repas fut prêt. Il lâcha son petit-ami et s'installa à l'ilot central pour manger. Antoine s'assit juste en face de lui. Comme cela, il pouvait l'admirer.

– Tu devrais aller te coucher. Proposa Maxence.

– Non, je veux rester avec toi.

– Tu te lèves à sept heures demain et il est presque minuit. Tu vas être crevé.

– Ce n'est pas grave.

– Je dois encore me laver.

– Je reste avec toi jusqu'à que tu finisses de manger et après, je vais me coucher. Ça te va ? Demanda le plus jeune.

– Parfait alors.

– Tu dors avec moi ?

– Évidemment. Je n'ai plus à aller dans le lit de Marion avant de venir te rejoindre.

– Comment ça ? Questionna le cadet.

– Elle est au courant pour nous. Elle nous a vus ce matin et elle m'a engueulé car elle pensait que je profitais de toi. Que je voulais juste tester un mec. Du coup, j'ai dû lui dire. Ça ne te gêne pas ?

– Pas du tout. Répliqua Antoine avec le sourire.

Maxence sourit à son vis-à-vis avant de lui prendre la main et de la lui caresser. Ils n'avaient plus à faire attention à leurs moindre faits et gestes dans l'appartement et cela les rendait heureux. Ils étaient acceptés par Marion et c'était ça le plus important. La jeune femme les trouvait mignons même si elle ne les avait pas vus longtemps. Elle savait qu'ils allaient prendre soin l'un de l'autre.

– Il faut que je parle à mes parents. Balança Maxence.

– Tu as tout ton temps. Tu n'es pas obligé de leur dire maintenant. Ce n'est pas parce que les miens sont au courant que les tiens doivent l'être aussi. Expliqua Antoine.

– Je sais mais tout le monde le sait sauf eux. Et puis, ils t'adorent alors ça ne va pas être compliqué de les convaincre. C'est sûr que j'ai un peu peur de leur réaction quand je vais devoir leur dire pour moi mais après tout, ils t'ont accepté et aimeraient t'avoir dans la famille. Alors je n'ai pas de quoi vraiment m'inquiéter.

– C'est sûr. Et tu veux faire ça quand ?

– Demain après-midi ? Proposa le serveur. En principe je quitte à seize heures au plus tard.

– Ça me va.

– Par contre, tu viendras un peu plus tard avec Marion car je veux leur parler seul à seul d'Ethan. Venez environ trente minutes plus tard. Ajouta le brun.

– Pas de problème.

Maxence sourit à son copain et il finit de manger. Une fois que c'était fait, il débarrassa avec l'aide d'Antoine. Le brun embrassa le blond et il partit à la douche. Il y resta vingt minutes et une fois en boxer, il rejoignit son petit-ami dans la chambre de ce dernier. Maintenant qu'ils étaient en couple, Maxence dormait en boxer, ce qui ne déplaisait pas à Antoine. Il pouvait admirer la vue et cela l'enchantait tous les soirs. Maxence se blottit dans les bras de son copain et après un dernier baiser, ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre.

Hey ! Voici le chapitre seize de mon histoire ^^ J'espère que ça vous a plu et n'hésitez pas à voter et commenter ^^

– Que pensez-vous du chapitre ?

– Le petit couple ?

– La réaction de Marion ?

– Antoine qui attend Maxence le soir ?

– Maxence qui veut le présenter à ses parents ?